Pourquoi est-ce qu'on se sent revivre ? Parce que les gens ont tombé le masque ? Parce qu'il y a du soleil sur la place de la Mairie ? Parce qu'on y chante ? Parce qu'on rencontre une copine, puis deux, puis trois dans cette grande chorale ? Parce qu'on passe une heure à écouter des chants d'Amérique du Sud et à photographier des visages féminins souriants, enthousiastes, des musiciennes, du public, une ville en fête !
Alors bravo et merci à la Journée des droits des femmes, à la Ko-compagnie et au projet Colectiva !
Les dames (et messieurs ?) de la Ko-compagnie sont d'une prolixité phénoménale sur leur projet ! Elles ont publié des tonnes de vidéos sur la préparation de ce spectacle sur Youtube. On peut voir et entendre ici la version de juillet 2021 :
Quand on est devenu grand (?) ou quand on a échappé à la tutelle de ses parents on a gagné le droit de devenir incorrigible. C'est sans doute pour cela que nous sommes entourés d'un certain nombre de réécriveurs de l'histoire ou de discurseurs obtus avec lesquels il n'est même plus la peine de discuter. Mais je m'éloigne de mon sujet qui est bien plus bénin.
Ma certitude à moi, c'est que les effets créatifs de mes deux...
... les effets créatifs de mes deux appareils photo, je les aime bien. Ils me permettent d'imaginer ou de voir un monde irréel qui se trouve... juste derrière chez moi !
Le spectacle s'intitule "Version originale non sous-titrée". C'était joué ce dimanche à la Maison de quartier de Villejean.
Les deux acteurs et les trois actrices ne prononcent pas un mot ! Par contre ce sont d'excellents mimes car ils interprètent en parfait "playback" un collage de dialogues de films dont je ne vous dis que ça !
Du style :
- T'as de beaux yeux, tu sais ! - Embrassez-moi ! - Je suis ton père !
J'ai bien ri ! Pour les Rennais·es : ils rejouent cela à Bourgbarré le 26 février.
Par contre, ils ne font pas beaucoup de pub sur la toile ! Leur site web est arrêté en 2017 !
Ici, il s'agit d'une parodie de film muet. Je vous propose un petit jeu : essayez de deviner ce qui est mimé sur chacune des photos ci-dessous ! Solutions dans le billet suivant.
Il y a aussi, vers la fin, une séance de danse en boîte sur cet air qui ne rajeunit personne mais emplit les coeurs de joie : l'indicatif de l'émisson culte de notre enfance, à savoir "La Séquence du spectateur" ! Cha cha cha !
Remerciements à la cérémonie des Oscars !
Pour les "happy fews" dans mon genre : une séquence de papotage tirée d'un film d'Eric Rohmer !
C'est en poursuivant mes recherches sur Isaure que je suis tombé sur l'illustration du billet juste au-dessus. J'ai ainsi découvert que notre idole rennaise était allée se montrer à Paris en 2019 au sein d'une exposition intitulée "Paris romantique" présentée au Petit palais.
En voici une présentation par le directeur de l'établissement. Je dispose à la suite quelques avis de visiteurs·ses à propos de Dame Isaure C. ainsi que d'autres propos tenus sur la toile à son sujet.
Le cartel explique que cette demoiselle est la nièce du peintre et qu’elle est une cousine du peintre Théodore Chassériau. Elle se tient de face, raide et figée. Elle ne sourit pas. On dirait qu’elle passe un examen, qu’elle doit se justifier de quelque chose. Elle est pourtant élégante avec ses fleurs roses dans les cheveux et sur son corsage assorties à la couleur de sa robe. Les visiteurs du Salon de 1839 ne l’ont, paraît-il, pas aimée.
Mais on se contente de sourire, mis de belle humeur par la qualité des portraits (l’Isaure Chassériau d’Amaury-Duval, presque inquiétante à force de frontalité). Alain Rauwel
Asseel Al-Ragam @a_alragam Eugène Amaury-Duval’s painting of his niece Isaure Chassériau. The painting was criticised at the 1839 Salon Carré of the Louvre because of its fixed pose and vivid tones that “disturbed” and “provoked.”
The annual salon des Beaux Arts at Musée du Louvre is wonderfully reproduced in a large room with paintings by Chassériau, Delacroix, Girodet and Ingres, hanging from floor to ceiling. And a ravishing portrait of Isaure Chassériau (cousin of the painter) by her uncle Eugène Amaury-Duval brings lightness to the room. This reminded me very much of the Grande Galerie in Château de Chantilly where Duc d’Aumale hung his collection.
Au départ, je voulais faire La Chasse au loup, de François Desportes. Mais la copie avait déjà été faite hier. Trop tard.
Alors changement d'ambiance, avec cette jeune fille. Ce "Portrait de Mademoiselle Isaure Chassériau", par Eugène Amaury-Duval (1838). Sa pause, son regard m'ont touché. Elle n'avait pas l'air d'être heureuse, cette jeune femme. Ce devait être une princesse... J'ai eu envie de lui rendre hommage.
Il faut de la patience... J'y suis depuis ce matin. Et on rendra la copie à 18 h. D'autres personnes, ici, en sont déjà à leur deuxième copie.
Le plus difficile dans ce tableau, c'est le visage. Et ce regard. Il faut lui redonner cette espèce de douceur et de tristesse. Oh non, c'est pas si ressemblant que ça... Maintenant, en ce milieu d'après-midi, il va falloir que je mette le turbo. À mon avis, le bas de la robe sera fait vite fait, bien fait.
Ce Musée recopié, c'est une superbe initiative. Je ne prenais plus le temps d'aller dans un musée. Moi, j'aime le dessin. Je suis toujours en train de dessiner. C'est un exutoire pour ne pas péter un câble. Mademoiselle Isaure Chassériau savait-elle dessiner ? »
Quelque part, c'est rassurant : je ne suis pas le seul, à Rennes et dans le monde, à maltraiter m'intéresser à Isaure Chassériau !
Ma dernière exploration du web, compte tenu de la minceur du sujet, a été relativement riche. J'ai découvert qu'Isaure pouvait désormais faire une autre chose exceptionnelle : voici en effet qu'elle danse... dans un ascenseur !
Voici aussi que, arroseuse arrosée, elle répond à des interviews. Ah non, je me trompe, ce n'est plus elle, c'est la danseuse !
J'ai retrouvé aussi l'original d'une affiche que j'avais vue et photographiée sur un abribus. C'est une oeuvre de Séverine Lorant pour un projet intitulé "Les Inconnus dans la maison".
Et je ne sais plus si je vous avais montré cette oeuvre de Fred Fehlau dans une série intitulée "L'Effacement". Son site web très fourni mérite le détour (une fois que vous y êtes cliquez sur l'image centrale pour faire défiler le diaporama puis explorez le menu à gauche).
Un détour par Généanet me laisse avec toujours la même inconnue sur la date de naissance d'Isaure. Est-ce le 2 ou le 21 février 1820 qu'elle naquit ? Quelle importance, demanderez-vous ?
"Verseau ou poissons ! " répond l'astrologue de service ! ;-)
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.