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Mots et images de Joe Krapov
10 avril 2020

LA MÈRE ET SES TROIS ENFANTS

La mère aux trois enfants dont un qui pleure)

Il n’a pas le sens de l’humour, ce gamin ! Par contre il a du coffre quand il fait ce genre de grosse colère !

Il n’a pas le sens du décor, le père qui prend la photo ! Ce tas de pierres devant ce champ à l’abandon envahi d’herbes folles ! Peut-être qu’elle est jolie la forêt à l’horizon mais elle est loin et les deux poteaux télégraphiques, devant, franchement, c’est trop tout moche !

Il aurait mieux valu montrer la maison en briques neuves, ses volets à l’encadrement blanc. S’approcher plus. Choisir entre les gens et le paysage. D’ailleurs, c’est peut-être ça qu’il éructe, le môme ?

- T’es trop loin ! Elle va être ratée, ta tof ! Quand on photographie des enfants on s’accroupit pour être à leur hauteur !

La mère semble excédée elle aussi. Pourquoi l’a-t-il fait mettre à genoux ? Pourquoi la pose dure-t-elle si longtemps ?

Il n’y a que le grand frère et la grande sœur qui s’amusent de la farce, de la situation ou de la colère du cadet.

- La chance qu’on a ! semblent-ils penser. Grâce à la photo bonus découpable on va pouvoir montrer à quelqu’un d’autre que l’album comme on a passé des bonnes vacances à… en…

A vrai dire, on ne le saura jamais, où et quand ni qui c’était. Rien n’est écrit au dos de la photo. Elle a juste été prise à une époque où on achetait les mêmes fringues aux deux frangins.

Est-ce que c’est cette similitude dans la vêture qui a fait chanter au père « Bzz ! Bzz ! Bzz ! Les abeilles » et provoqué l’ire du blondinet ?

Non, c’est sûrement autre chose !

La mère aux trois enfants dont un qui pleure (détail)

- Je ne suis pas colérique ni coléreux ! T’es qu’un méchant, papa ! Et pis d’aboreuh, je sais même pas qui c’est ou ce que c’est qu’un Jodaltonne !


Pondu le jeudi 9 avril 2020 pour l'Atelier d'écriture de Villejean d'après cette consigne

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8 avril 2020

Sur les chemins noirs de Flamanville (Manche) le 28 juillet 2016 (1)

C'est une idée de lecture assez intéressante en période de confinement : un récit de voyage. Non pas celui, autour de sa chambre, de Xavier De Maistre dont je ne connaissais - et ne connaîtrai jamais - que le titre mais celui de Sylvain Tesson, "Sur les chemins noirs". Il le mène, après une chute de huit mètres depuis un toit et suivie d'un long séjour de rééducation à l'hosto, pedibus gambis, par les sentiers les plus écartés de toute civilisation, du col de Tende, près de Nice, au cap de La Hague dans le Cotentin ou plutôt dans la Manche, à une époque où l'on n'était pas encore obligé d'éternuer dedans.

C'est très agréable, bien écrit avec des mots choisis qui font "littérature" mais sans tomber dans les longueurs proustiennes et, surtout, c'est truffé d'aphorismes aussi réjouissants que justes et grinçants. Un peu comme si Rimbaud avait eu de l'humour ou comme si un Goncourable avait pris le parti de cracher dans la soupe du consensuel mou.

Extraits choisis, collés au hasard sous des images du Cap de Flamanville, pas loin de son objectif à lui, où nous avons randonné de façon bien plus confortable en 2016 nous ne sommes pas des aventuriers et ce monde-ci me plaît bien.

160728 265 002

Sylvain tesson 60 A

160728 265 017
Sylvain tesson 61 B

160728 Nikon 001Sylvain tesson 65

8 avril 2020

Sur les chemins noirs de Flamanville (Manche) le 28 juillet 2016 (2)

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Sylvain tesson 78 A

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Sylvain tesson 98

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Sylvain tesson 99

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Sylvain tesson 108 A

Bernardo luini

8 avril 2020

Sur les chemins noirs de Flamanville (Manche) le 28 juillet 2016 (3)

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Sylvain tesson 114 A

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Sylvain tesson 115 A
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Sylvain tesson 116 A

 

8 avril 2020

Sur les chemins noirs de Flamanville (Manche) le 28 juillet 2016 (4)

160728 Nikon 026Sylvain tesson 118

160728 Nikon 027Sylvain tesson 120

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Sylvain tesson 125 A

160728 Nikon 030Sylvain tesson 125 B

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Sylvain tesson 127

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7 avril 2020

CONSIGNE D'ÉCRITURE 1920-25 DU MARDI 7 AVRIL 2020 A L'ATELIER DE VILLEJEAN

Les Inconnu·e·s sur la photo

 

Que faire des photos ratées ? Des photos sur lesquelles vous ne reconnaissez personne ? Deux solutions : soit les mettre à la poubelle, soit les donner à un atelier d'écriture avec la consigne suivante.

Vous choisissez une personne sur une des photos ci-dessous. Vous parlez d'elle "de l'extérieur" en utilisant le pronom "il" ou "elle" pour parler d'elle et raconter où elle se trouve, à quelle époque, et pourquoi elle figure sur la photo.

Puis vous reprenez votre texte et vous le réécrivez une seconde fois "de l'intérieur", à la place de la personne, en disant "je".

Facultatif : Vous pouvez, si ça vous aide, insérer dans votre texte les mots ou noms de personnes ou de lieuxsuivants :

- brillantine, château, champignon, pont, harmonie, concorde, pleurs, masque, policier, dérogatoire, girafe ;

- Boutilliez, Moneyron, Tardy, Carpentier, Caron, Masqueliez, Hauchard, Félix, Laure Manaudou ;

- Lens, Hongrie, Pologne, Carvin, Auvergne.

Cliquez sur les photos pour les agrandir et naviguez dans le diaporama
avec les flèches en bas à gauche jusqu'à l'image 24.

 Boutilliez, chef de l'harmonie La Concorde 1

 Cueillette de champignons (détail)

 Jeune inconnu devant la porte

 Joueurs de boules à la Faisanderie (peut-être) détail

 La lectrice

 La famille Moneyron chez Pierrette

 La mère aux trois enfants dont un qui pleure (détail)

 La photo de groupe du chien dans la cour du 73

 Le premier communiant inconnu

 Les enfants sur le matelas (peut-être en Auvergne)

 Les enfants sur le matelas (peut-être en Auvergne) détail

 Les Inconnus brillantinés

 L'inconnu par Hauchard de Lens

 Les inconnus du vieux pont

 Les inconnus du vieux pont (détail)

 Les Masqueliez en Pologne (peut-être)

 Louise, Françoise et Edmund

 Louise, Françoise et Edmund (verso)

 Moumoune, chat siamois

 Pêcheurs à Tence

 Classe de garçons de Guy Lecorne (M

 Classe de garçons de Guy Lecorne (M

 Scène de rue en Hongrie (peut-être)

 Prendre le bus à la Napoule

 

6 avril 2020

Lundi en musique : La Tendresse / Symphonie confinée

6 avril 2020

Lundi en musique : vidéos de confinement reçues le 6 avril 2020

Envoyée par Monsieur Jibhaine et Mademoiselle Zell 

Envoyée par Françoise B.

5 avril 2020

Kusturica et Bregovic

C'est bien joli d'écrire d'après une collection de photos mais ça prend du temps ! Il faut dire qu'on est si bien dehors, dans son "shrubbery" au soleil avec le jeu d'échecs électroniques pour alterner les plaisirs ! Et ça va en prendre encore plus, du temps, pour taper le flux de souvenirs et de délires que cela engendre !

Du coup ce blog a failli rester vide ce dimanche. Heureusement qu'on a choisi de regarder, hier soir, ce dévédé dont j'ai parlé chez Célestine, "La vie est un miracle", un film qu'on avait bien aimé, ne serait-ce que pour son titre et sa bande son. J'avais oublié combien il était "yougoslave", c'est à dire baroque, violent et déjanté mais aussi très humain avec son histoire d'amour interethnique qui situerait l'objet dans la catégorie téléramienne "Roméo et Juliette chez les Marx brothers".

Comme on ne trouve guère sur Youtube que la bande annonce et des morceaux de la bande originale, j'ai choisi de vous envoyer la quintessence de la musique de Kusturica et de Goran Bregovic. On a revu celui-là l'année dernière à Paimpol dans un spectacle enfin généreux et sans prise de tête (le bonhomme-star ne doit pas toujours être commode avec ses musiciens ou son entourage) !

Emir Kusturica - In the beginning 

 Goran Bregovic - Ederlezi 

Goran Bregovic - In the deathcar 


Goran Bregovic - Talijanska



Emir Kusturica - Evergreen



Sinon une bonne sélection de "La Vie est un miracle" est là.
4 avril 2020

LE RASTAQUOUÈRE

La Renaissance sportive de Libercourt (section ballet) en 1946 01

Voilà : tu es content d’avoir récupéré cette photo de 1946 sur laquelle on voit ta mère, ta grand-mère, ta tante Lucie, sœur de celle-ci, et surtout tes deux autres tantes du côté paternel : Paulette et Marie. Tu reconnais aussi une grande copine de ta mère et de Lucie, Andrée V.

Tu trouves que c’est vraiment dommage d’hériter d’une photo en si mauvais état mais tu es quand même épaté de ce qu’on trouve entre les pliures : une belle absence de grain, une coloration entre le sépia et le noir et blanc, du joli détail sur les visages.

Tu sais qu’il y a Alfred Langlet à droite, tu apprendras bientôt que c'est Fernand Catenne à gauche. Alors tu tapes sur Google «Renaissance Sportive de Libercourt» et tu atterris sur ce site, Histo Libercourt et surtout sur cette page.

En bas de celle-ci qu’est-ce que tu trouves ? La même image et d’autres de cette section «ballet» de la RSL. Mais quel dommage que ces photos soient de si petite taille !

La Renaissance sportive de Libercourt 3 (récupérée sur Histo Libercourt) 68102114


Avec un peu de technique on peut arriver à les agrandir. Et puis tu peux joindre, pour faire un joli billet de blog  à destination de nonagénaires nostalgiques, les autres photos que tu possèdes de ces jolies jeunes filles de 13 ou 14 ans.

Et c’est là que ton unique neurone se remet à fonctionner – on ne remerciera jamais assez le confinement qui lui accorde tout ce repos inattendu – et tu te dis que c’est peut-être par l’intermédiaire des deux jeunes sœurs de ton père que ta mère a connu ton père et que ton père a connu ta mère.

En tout cas tu comprends pourquoi, tous les premiers de l’an, elle ne ratait jamais l'occasion de regarder à la télé le concert de la nouvelle année pour voir exécuter « Le Beau Danube bleu » dans les beaux décors de Vienne !

Et tu comprends aussi que tu es un rastaquouère dans cette famille : tu as lu des tonnes de bouquins, tu écoutes de la musique classique, tu as voyagé, tu écris, tu as épousé la Denise, une fille de la ville, enfin, d’une autre ville mais… Mais… MAIS…

Tu danses comme une patate, le rastaquouère !



Ecrit pour le Défi du samedi n° 605 à partir de cette consigne :

Rastaquouère.

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