JEANNE D’ARC N’APPARTIENT A PERSONNE !
Il y a des gens comme ça qui ont trop lu Malet et Isaac quand ils étaient petits !
Rappelons à ceux de nos aînés qui ont déjà oublié le prénom d’Alzheimer et à ceux de nos cadets qui ne se soucient guère de ce qu’était le monde avant l’invention du smartphone, de Facebook et des Applestores qu’Albert Malet et Jules Isaac écrivirent en leur temps des manuels d’histoire de France fort honorables et fort honorés.
On y apprenait qu’une jeune bergère à peine pubère et complètement lorraine qui se prénommait Jeanne et gardait ses moutons du côté de Domrémy – le premier qui ajoute « fa sol la si do » a un gage ! – avait cru bon de décrocher son portable pourtant mis sur mode vibreur pendant qu’elle exerçait ses fonctions. Un méchant plaisantin, à l’autre bout du fil, intima l’ordre à la jeune allumée – enfin, pas encore ! - d’aller bouter les Anglois hors de France. Une sorte de Brexit avant l’heure.
Jeanne d’Arc, car c’était elle, commanda une armure en kit chez Ikéa. Elle la monta en 13 minutes 19 chrono, entra dedans et s’en alla trouver le roi Charles VII dans la ville de Chinon.
Ses exploits guerriers lui valurent d’être brûlée vive à Rouen en 1431 après condamnation à cette peine par un évêque nommé Cauchon (Une sorte de #balancetonporc avant l’heure eût été bienvenue ici).
En termes de récupération d’image, ce qui lui arriva après son évaporation en fumée est aussi assez fort de café.
L’Eglise catholique en fit une sainte. Toute la droite politique française emboîta les pas de Jules Michelet qui vibra mieux encore qu’un téléphone moderne pour la jeune héroïne nationale. Aujourd’hui encore, chaque 1er mai, les copains de Marine Le Pen vont faire la fête à Jeanne grâce à l’argent qu’ils touchent de l’Europe alors qu’ils sont contre. Contre, tout contre surtout quand ça rapporte !
Il était donc temps de l’affirmer haut et fort : « JEANNE D’ARC N’APPARTIENT A PERSONNE ! ». Et nous ne pouvons qu’applaudir l’initiative heureuse de la municipalité de Rennes qui, dans le cadre de sa politique de féminisation des noms de lieux rennais, vient de rebaptiser l’usine d’incinération de Villejean « Brûlerie Jeanne d’Arc ». Alleluia, les ami.e.s !
Pondu à l'atelier de Villejean le 25 septembre 2018
à partir de la consigne ci-dessous
CONSIGNE 1819-03 B DU 25 SEPTEMBRE 2018 DE L'ATELIER D'ÉCRITURE DE VILLEJEAN
Féminisation des noms de lieux à Villejean
La ville de Rennes mène une politique de féminisation de noms de rues. Imaginons aussi de féminiser le nom de certains lieux.
La ballade avec Brassens en septembre 2006
En essayant de comprendre pourquoi "les chafouins" - c'est ainsi que M. Bourgeoizov nomme les robots indexeurs de Google ! - ne sont plus passés chez moi depuis le 10 septembre, je suis tombé sur une vidéo amusante de la Ballade avec Brassens 2006 ! Merci TV Rennes !
Choses vues à Rennes les 22 et 23 septembre 2018
On se demande souvent, en passant sur la rambla François Mitterrand ;-),
si les riverains sont enchantés des changements survenus ici !
Peut-être regrettent-ils le temps où le mail n'était qu'un gand parking silencieux le soir !
Depuis deux ans, c'ets un endroit peuplé de... grands gamins ! ;-)
Il y avait aussi hier les concerts du festival "I'm from Rennes", "les Copains Thabor", avec notamment les Kitschenette's, Wankin noodles et les Vagins enchantés [sic].
Mais il faisait un temps trop humide et j'avais déjà marché quatre heures le matin !
On n'est pas plus malheureux à rester chez soi et à écouter des choses comme ça qui collent bien avec la deuxième photo de ce billet :
(Cliquez sur l'image pour écouter l'album chez M. Deezer)
Choses vues à Rennes le 23 septembre 2018 (1)
Si Canalblog existe encore dans vingt ans et que ce site-ci est toujours présent sur la toile, les djeunns qui voudront savoir "qu'est-ce qu'il a, qui c'est ce mec-là" n'auront qu'à taper "Alexandre Benalla" dans Wikipédia.
(Taper A.B., c'est un juste retour de bâton, non ?). ;-(
Voici une enseigne qui n'a pas changé depuis au moins vingt ans.
La façade a juste été repeinte et me fait toujours penser à "Oh les beaux jours" de Samuel Beckett.
Choses vues à Rennes le 23 septembre 2018 (2)
Choses vues à Rennes le 23 septembre 2018 (3)
JULIETTE GRÉCO-LATINE !
Evidemment, cette phrase-là ne parle qu'aux Breton.ne.s et aux Normand.e.s :
"Le xoanon en sa folie a mis le mont en Normandie".
C'est une référence vaseuse - c'est le cas de le dire - au Couesnon, le fleuve qui marque la séparation entre les deux régions. Donc je bois Vichy Saint-Yorre - ça change du whisky - et j'élimine.
Xoanon, xoanon, xoanon... En même temps, pourquoi devrais-je entendre quelque chose au grec ? Je ne suis qu'un pauvre latiniste, moi !
J'apprends donc ce jour qu'on dit un xoanon et des xoana. C'est un peu comme en français «Un fût du canon, des noces de Cana», «Un ana pour Ninon, des Annapurna», «Un petit cabanon, des François Cavanna». Ca ne nous mène pas bien loin non plus.
Si ça se trouve d'ailleurs on prononce peut-être "xoanonne" et je me retrouverais à pédaler dans le yaourt avec les fous de la tribu de Dana !
Ca devient vraiment très compliqué d'écrire pour le Défi du samedi. Franchement, est-ce qu'on ne ferait pas mieux d'oublier ces religions que plus personne ne pratique, leurs statuettes divinatoires, le fait qu'elles soient aniconiques...
N'y a-t-il pas derrière le choix de ce mot-là le désir, inconscient ou pas, du Jupiter ou Zeus local, de nous envoyer nous faire voir chez les Grecs ?
Nana Mouskouri, au secours ! Dalida, reviens !
Si c'est ça, je crois que le Pirée t’avenir !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 525 à partir de cette consigne : xoanon.
Au château de Nymphenburg (Allemagne) le 3 mai 2018 (1)
Je n'avais encore montré, du château de Nymphenburg à Münich, que les carrosses du musée des écuries et des pièces du musée de la porcelaine. Voici l'aspect général du lieu et une première partie de la balade dans le parc immense.
J'apprends ce jour chez Madame Wikipe qu'Alain Resnais a tourné ici "L'Année dernière à Marienbad". Je crois que je vais me revoir ça, ce week-end, tiens !