COMÉDIE-PLAGIAT
Faut-il envier les saltimbanques ?
Ils doivent installer les tréteaux, dresser leur estrade, tendre des calicots, parcourir les faubourgs, donner la parade à grand renfort de tambour ! Garer devant l'église la roulotte peinte en vert, installer les chaises pour un théâtre à ciel ouvert et surtout espérer drainer derrière eux tout le pays comme un cortège en folie !
Quelle gageure ! Les candidats à la Présidence de la République réussiront toujours cela mieux que vous, saltimbanques ! Sans rien savoir faire que causer-gloser et en arborant cravate, qui plus est ! Et suivis par des forêts de caméras !
Si vous voulez voir confondus les coquins dans une histoire un peu triste où tout le monde s'arrange à la fin, si vous aimez voir trembler les ambitieux, vous lamenter sur Benoît ou rire avec les heureux, parcourez la toile et entrez donc vous installer ! Sur les étoiles le rideau va se lever. Quand les trois tops du vingt heures retentiront dans la nuit, ce dimanche, ils vont renaître à la vie, les vrais comédiens !
Pendant ce temps les saltimbanques ont démonté leurs tréteaux. Ils ont ôté leur estrade et plié les calicots. Ils laissent au fond du cœur de chacun un peu de la sérénade et du bonheur d'Arlequin.
Arlequin ? Combien de divisions ?
Demain matin quand le soleil va se lever ils seront loin, et nous croirons avoir rêvé. Ils auront disparu dans la nuit et nous, dans nos villages, endormis, nous resterons les indécis à qui on offre de choisir entre patrie et patrons, entre hérésie et peu de raison, entre hystérie et pressage de citron.
Ca m’énerve trop, tiens ! Attendez-moi, les saltimbanques ! Je vous rejoins, j’ai une guitare, l’amour des mots, un nez de clown et un ukulélé rose ! Vous avez une place pour moi dans la roulotte ?
P.S. Un grand merci à M. Jacques Plante à qui j’ai emprunté la moitié, sinon plus, des phrases de ce texte !
P.S. L'illustration du haut de la page est de Pablo Picasso. Elle s'intitule "L'Arlequin au verre".
Ecrit pour le Défi du samedi n° 452 à partir de cette consigne : Saltimbanque
"La Commedia gastronomica" par la Compagnie La Belle affaire à Rennes le 6 mars 2016 (1)
Bon, ben voilà, cette "Commedia gastronomica" de la Compagnie La belle affaire, un spectacle consacré à tout ce qui se mange et se boit, eh bien... c'était un régal !
"La Commedia gastronomica" par la Compagnie La Belle affaire à Rennes le 6 mars 2016 (2)
Et je ne dis pas ça parce que c'est des copains ou parce que j'ai participé un peu au spectacle en les accompagnant à la guitare douze cordes sur deux chansons. On nous a d'ailleurs demandé d'être très critiques "épigastronomiques" et on l'a été : j'ai dénonce le jeu des deux chaises non musicales qui se sont tapé un peu trop l'incruste dans mes photos ! ;-)
"La Commedia gastronomica" par la Compagnie La Belle affaire à Rennes le 6 mars 2016 (3)
Tout nous a plu : l'humour satirique des textes, les anachronismes, les costumes, le côté "Molière à tous les étages", les alexandrins, le jeu des acteurs...
- Tout vous dis-je ! Je ne vais pas m'époumoner à vous le répéter ? ;-)
"La Commedia gastronomica" par la Compagnie La Belle affaire à Rennes le 6 mars 2016 (4)
Bref, si vous êtes sur Rennes, ne manquez pas ce spectacle. Il sera redonné le samedi 12 mars à 20 h 30 à la Maison de quartier de La Touche 6, rue du Cardinal Paul Gouyon et le samedi 4 juin à 19 h 30 à l'ADEC, 45 rue Papu
En un mot comme en cent : 366 réels à prise rapide
6 mars 2016
Il faudrait réparer
Il faudrait réparer ce truc
Qui , tout à trac, vous détraque,
Vous rend patraque,
Presque électrique,
Presque panique
Et vos neurones se court-circuitent
Et vous ne posez pas les doigts sur la case adéquate
Et, patatrac, oui, ça fait couac
Et vous vous dites "Couic c'est fichu !".
Mais personne d'autre que vous n'a entendu
Le canard dû au trac
Ce truc auquel
On voudrait bien couper le cou.
