Confinement d'artiste à Rennes du 23 au 28 mars 2020
Eh bien dites donc ! Il s'en produit, des belles choses, dans l'appartement où ce que je suis confiné !
Allez donc faire un tour sur le blog de Maïck la conteuse, vous apprendrez bien des choses !
Les huit derniers billets ont été réalisés cette semaine.
Pour faire pleurer Idéfix : à Rennes le 17 mars 2020
Pauvre Idéfix ! Comme si la disparition d'Albert Uderzo ne suffisait pas voici que l'oncle Joe vient raconter une histoire triste arrivée juste sous ses fenêtres le 17 mars au matin, juste avant que tout le monde soit confiné. Une histoire en cinq images :
Qu'est-ce que tu fiches, là, l'élagueur, dès le matin ?
Il y a eu un arbre ici ? Quand donc ?
Surtout, ça valait vraiment le coup, l'avant-veille, de voter pour tous ces candidats
qui promettaient de replanter des arbres par milliers à Rennes !
Snif !
Journal d'un confiné pas trop con in fine : à Rennes le 25 mars 2020
- Tirez la langue, pour voir ?
- Bleahhh !
- C'est bizarre, elle est toute jaune ! Vous toussez aussi ?
Un nouveau savoir-faire ajouté à ma collection : disputer une partie d'échecs
avec un ami à distance via Internet !
En l'occurence c'est Manu, pas celui de l'Elysée, celui des Am'nez zique !
C'est sur lichess.org que ça se passe !
Et on peut même discuter en même temps !
C'est vraiment la stratégie du chat !
Journal d'un jogger confiné : à Rennes le 26 mars 2020
Or donc voici officialisée l'interdiction préfectorale d'aller courir ou pédaler sur les chemins de halage d'Ille-et-Vilaine. Cela englobe même, au vu des barrières posées en travers du chemin, la passerelle de Moulin-du-Comte et le bord de Vilaine goudronné à l'arrière du stade !
Heureusement l'arpenteur rennais est un homme de ressources et de mémoire.
Je me suis donc souvenu de ce petit square, pas loin de là,
où j'avais mis les pieds juste une fois il y a longtemps.
Coup de bol, il n'est pas encore interdit au public !
La petite allée qui fait le tour des jeux d'enfants et de la pateaugeoire
mesure 220 pas soit un peu plus de 150 mètres. Six fois le tour et on a fait un kilomètre.
Voilà ! Du coup j'ai un endroit pour tourner comme un lion dans sa cage !
- Vous aussi, vous faites du jogging ?
- Non moi je sors mon chien. Depuis le début du confinement il manque de ressort.
C'est criminel ce beau temps et ces fleurs alors qu'on est interdits de séjour dehors !
Fabrique ton masque ! A Rennes et Lannion le 27 mars 2020
- C'est quoi, Marina, ce nouveau modèle de soutien-gorge ?
- Ce sont des masques, espèce d'idiot ! C'est moi qui les ai fabriqués !
- Ah bon, tu me rassures ! Je commençais à me poser des questions.
- Tiens, essaie le tien !
- Finalement, je le trouve plus joli à l'envers !
Madame Anita en fabrique de plus jolis encore à Lannion.
Si c'est la pénurie chez vous et que vous êtes habile de vos petites mains, voici le tutoriel
Isaure Chassériau aussi s'en est fabriqué un !
Dernière balade pédestre à Rennes le 13 mars 2020 (1)
Il ne pleuvait plus ! Il avait fait très beau le matin sur le marché de Villejean où j'étais allé interviewer les dames du projet Ida : je n'allais quand même pas rester enfermé, quand même, ce vendredi après-midi ! On avait juste interdit, la veille, de se réunir à plus de cent personnes. Quand je me balade en ville c'est, la plus part du temps, seul en compagnie d'un appareil photo.
L'après-midi je suis donc retourné à Villejean. A la MQV on m'a confirmé que le concert de chants de marins du samedi était annulé. Du coup je suis allé à Beauregard faire la sortie de l'Ecole Sonia Delaunay. C'est de là que devait démarrer le carnaval de Printemps qui se terminerait en bal du monde à la Ferme de la Harpe.
Macache bézef ! A quatre heures tous les mômes sont sortis de l'école, contents comme tout de ne plus avoir classe le lundi suivant. Aucun d'eux ne portait de masque : c'est fou non ? J'en ai déduit que le carnaval aussi était annulé alors je suis allé me promener dans Beauregard, ce nouveau quartier de Rennes où l'on avait posé les "Alignements du XXIe siècle", une sculpture monumentale de Geneviève Asse, un geste qui a eu de la gueule à une certaine époque.
Pour que ce soit bien moche quand même on avait ensuite enserré ce champ de menhirs entre un Fonds régional d'art contemporain d'allure macabre (noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir) et une maison de quartier à l'air sympathique.
Voilà à quoi cela ressemble aujourd'hui... dans mon souvenir.