Choses vues à Rennes le 17 octobre 2023 (1)
Levons le poing mais, oui, c'est essentiel, gardons le sourire !
Pas la peine de me parler en anglais, je ne l'entrave pas. Surtout si - après consultation d'un dictionnaire - vous demandez à Joe Krapov de respecter les limites ! C'est, carrément, vouloir lui enlever son fonds de commerce !
Question du jeu des mille euros posée ce midi :
"De quelle chanson connue Eugène Pottier est-il l'auteur ?".
Après l'anglais, l'italien ! C'est vraiment l'Internationale, ces toilettes hommes du Diapason !
Choses vues à Rennes le 17 octobre 2023 (2)
Je suis ton clone, Luke. Euh, Lucette !
Des pissenlits sous le métro à Rennes-Beaulieu
Et maintenant, le gallo de Marie Chiff'mine, qu'on salue humblement au passage !
Je suis peut-être le dernier type à parler uniquement en français sur ce campus ou dans cette ville ?
Vodka 100% française avec une appellation 100% british !
Ici, cependant, je comprends qu'il s'agit d'une oie grise à cause de cet album admirable du groupe Camel, "The Snow goose", "L'oie des neiges".
Choses vues à Rennes Beaulieu le 9 octobre 2023
Bien que ce fût déjà l'automne, il faisait très beau à Rennes ce jour-là.
Le midi, avec des membres de la chorale nous sommes allé·e·s déjeuner dans un restaurant italien. Je ne suis pas ici pour vous raconter ma vie mais il se trouve que tous les garçons de ma chorale, même moi, s'appellent Alain et que toutes les dames s'appellent Françoise. Une des Françoise - qui se prénomme réellement Françoise - m'a montré sur son téléphone-photothèque une photo d'une maison close qu'elles sont allées visiter à Paris. C'était peut-être un restau, du reste, j'ai oublié.
P.S. Puis j'ai cherché et retrouvé. Ça s'appelle Aux belles poules et c'est rue Blondel !
Le vin servi au restaurant était très bon. Il vient de Salento, qui est la région comprise dans le talon aiguille de la botte italienne, vers Brindisi, si vous connaissez.
Ce tableau représente le pont du Rialto à Venise.
N'allez pas chercher pour autant un pont du Riviolino ou un pont du Ricello, ils n'existent pas.
L'après-midi, nous avons chanté sur cette scène.
Avec du public devant !
J'ai immortalisé une des dames nouvellement arrivées dans l'association. J'ai trouvé qu'elle s'habillait avec un goût, sinon certain, du moins vraiment original.
OU ON VA
« Ou on va
Ou va-t-on ?
Vers où s’en va-t-on ?
Vers un cercueil en carton ?
Vers la canonisation ?
Quel joli mort deviendra-t-on ?
Quelle jolie morte sera-t-on ?
Deviendra-t-on sainte aux pochons ? 1
Finira-t-on en vieux ronchon
Quand nos petits-enfants colleront
Sur notre dernière demeure
Des Pikachu, des Bob l’éponge, des petits coeurs,
Des graffs, des tags ou des pochoirs
Pour nous faire passer l’goût du noir
Et nous dire adieu en couleurs ? »
Lucile a posé son crayon.
Elle n’a pas l’âge, pas l’accordage – cordes en nylon -
De composer cette chanson,
De poser ces vers de vieux con.
C’est juste une divagation,
Un fruit de l’imagination.
Elle n’a aucune préoccupation
Concernant la fin du voyage.
Vingt ou vingt-cinq ans ? Un ponton,
Une coque, des cordages,
Une cabine, un bastingage,
Elle vient juste de prendre la mer,
Toute tranquille depuis l’aber.
Elle a l’âge des bavardages,
Des randonnées le long des plages,
De marcher sur les coquillages,
De se reposer au mouillage
Ou de revoir son maquillage.
Son œil se pose sur les roses,
Sur les lumières en osmose,
Sur la Toussaint des ouvertures
Et sur les chemins d’aventures.
Elle a toutes ses facultés
Et tous les univers cités
Dans la grande encyclopédie
Sont de potentiels points d’envol
Sans point de chute défini.
Tous les printemps sont d’hirondelle
Tous les hivers sont des pays,
Rien ne compte, on ne compte rien
Et surtout pas le temps qui passe
Ni ces gens là-bas qui trépassent.
C’est une espèce d’allégresse
Qui a pour nom, je crois, jeunesse.
C’est la vie ! C’est l’âge tout glisse,
C’est lâge du buzz,
C’est l’âge du Blizz, 2
C’est l’âge de la chasse au grizzly
Et tous les étudiants justement sont barbus,
Baraqués, poilus, chevelus.
Ils se retrouvent le jeudi
Pour deux heures à la patinoire.
Pourquoi se demanderaient-ils
Où ils vont,
Bulles de savons,
Puisqu’ils sont à l’âge de l’éclate,
A l’âge qu’« un rien nous épate »
Où c’que l’alcool vous scie les pattes,
Où c’que les patins tiennent salon
Dans l’couloir d’entrée d’la maison
Épaule contre épaule dans un tendre abandon,
L’âge des discours sans oraison
Ou des discours sans horizon
Que le grand bonheur d’« A jeudi
Pour le plaisir,
Main dans la main,
De tourner en rond sur la glace ! ».
Ils ont raison
Lucile, Youssouf, Jeanne, Yannis,
Anita, Noémie, Diego...
« Ou on va »
N’est pas une question.
« Ou on va » n’est pas une question
S’il y manque la mise au point,
S’il n’y a point d’interrogation,
Pas de point d’interrogation
Ni d’accent grave sur le ù !
1 La sainte aux pochons est une tombe particulière dans le cimetière du Nord à Rennes
2 Le Blizz est le nom de la patinoire de Rennes
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 17 octobre 2023
à partir de la consigne AEV 2324-06 ci-dessous
CONSIGNE D'ÉCRITURE 2324-06 DU 17 OCTOBRE 2023 A L'ATELIER DE VILLEJEAN
Sub/objectif n° 1
Sub/objectif est une revue de photographie de l'Université de Rennes dans laquelle on publie des photos argentiques, essentiellement en noir et blanc. Nous avons ôté les agrafes centrales de ce portfolio. Pour les besoins de l'édition les photos se sont trouvées associées deux par deux sur une feuille 21 x 29,7 cm au format paysage. Le hasard fait donc voisiner "Haut le coeur" et "Les douanières", Lucile T. et Jeanne B.
Le hasard ? Un simple voisinage ? Peut-être, mais vous qui êtes le "Deus ex machina" ou une écrivante imaginative ce jour, vous allez nous raconter le lien qui existe entre des deux photos, ce qui se passe entre les deux. Rédigez un récit qui sera inspiré et illustré par ces deux photos.
Cliquez sur les images pour les agrandir
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Ma soeur /Marie-Thérèse Orain
Maintenant elle dure une heure l'émission 'Tour de chant" de Martin Pénet sur France-Musique et elle est diffusée de 12 à 13 heures. Après "Léo Ferré chante les poètes" nous découvrons depuis deux semaine Marie-Thérèse Orain qui oeuvre dans un domaine un peu plus "fantaisiste". C'est intéressant, passionnant, même, et cela nous occasionne des retrouvailles (Jean Ferrat, Christine Sèvres, Bernard Dimey) et des découvertes ravissantes.
Un bon nombre de vidéos de la dame sont extraites d'une soirée intitulée "Clémentine tient salon" et sur cette chanson-ci de Jacques Debronckart nous retrouvons... Denis d'Arcangelo alias Madame Raymonde !
Chanson bretonne / Dominique Desmons
Et donc, vous savez comment ça marche maintenant : on trouve une vidéo marrante sur Youtube alors du coup on va chez le type - ou la fille - qui l'a publiée et on en trouve d'autres du même genre. C'est tellement le même genre que ça se passe à la même soirée, dans le même spectacle. C'est un monsieur, lui aussi déguisé en femme, qui reprend un air d'opérette de 1934, "Au temps des merveilleuses" d'Albert Willemetz et Mouëzy-Eon sur des musiques de Christiné, Richepin et Tiarko.
Cela s'appelle "Chanson bretonne" et il faut avoir entendu cela au moins une fois dans sa vie ! C'est tellement idiot et les calembours sont si nuls que je ne m'interdis pas de l'apprendre et d'aller la chanter en public à Redon à la fin du mois, quitte à me faire lyncher !
J'ai d'ailleurs ajouté à cet effet un couplet "en breton" et je vous livre les paroles, restituées à l'oreille avec de petits changements - je n'ai pas tout décrypté -, vu qu'on ne les trouve pas sur la toile.
1 |
Je suis bretonne bretonnante |
Conspiratrice conspirante |
Et je conspire en bretonnant |
Et je bretonne en conspirant |
C’est moi que j’ai été choisie |
Parce que j’étais la plus jolie |
Les hommes il faut les amadouer |
Ah ma doué ! Ah ma doué ! |
Refrain |
C’est moi la plus sympathique |
Des filles de chez nous |
De Landivisiau au port de Binic |
Et de Ploumanac’h jusqu’à Trestraou |
De Redon à Ploërmel |
De Rennes au Faou |
C’est moi qui suis la plus belle |
Des filles de chez nous |
2 |
Mon frère Edouard est monomane |
Depuis longtemps il habite Vannes |
Car il prétend, étant fumeur, |
Qu’les cigares à Vannes sont meilleurs |
Bien que sa femme soit gentille |
Elle n’a pas d’garçons ni de filles |
Aucun enfant d’Edouard ne naît |
Douarnenez ! Douarnenez ! |
3 |
En voyage lorsque je dîne |
A Nantes je mange des sardines |
Et puis le soir j’soupe à Lannion |
J’soupe à Lannion ! J’soupe à Lannion ! |
Quand j’vois l’curé alors bien vite |
A manger la soupe je l’invite |
Et je lui dis : « Soupons, l’abbé ! » |
Pont-L’Abbé ! Pont-L’Abbé ! |
4 (couplet en breton) |
Youyou kabic ou crêpe dentelle |
Nougat boîte à clous boîte à sel |
Va dans la lande et tais ton bec |
Trou du biniou salamalec |
Peigne moi l’tuyau d’gaz Maryvonne |
Lit clos bahut rideaux d’cretonne |
Si t’as pas vu mon copain Paul |
Oh Paimpol ! Oh paimpol ! |
Refrain 2 |
Lit d’cailloux mat’las d’varech |
Pékinois toutou |
J’te fous une secousse et haricot sec |
Pic et colégram gare au loup-garou |
Breton, bretonne et bretelle |
Trou la laïtou |
Saxophone et sex-appeal |
C’est idiot mais j’ men fous You |
Refrain 3 (ajouté par Joe Krapov) |
Fest-noz baragouine biniou |
A Pleumeur-Bodou |
Lann-Bihoué chouchen goéland pilou |
Menhir Penn sonneur Pen-zac bagadou |
kig ha farz et kouign amann |
bro goz mazadou |
krampouezh rozell korrigan |
kenavo « foar teillouz » ! |