Avant cela il y avait eu gonflage des matelas, comme si les B Car… n’étaient déjà assez gonflés comme ça, comme gars ! Dans la chambre des dames, à côté, il y avait une espèce de gonfleur électrique et des matelas maousses. J’ai pour ma part laissé faire mes deux petits matelas aussi autogonflants que moi.

Or donc, j’avais oublié de préciser cela, nous sommes retournés à l’école. S. en est sans doute la directrice et nous sommes dans le logement de fonction sis au deuxième étage. J’espère qu’il n’y a personne en-dessous parce que le barouf de « La Femme d’Hector », je ne vous dis pas ! J’ai oublié aussi de raconter comment Bémol et Seb ont dû entamer le tour de France en haïku dès le mois de juin. Ils ont descendu le vélo d’appartement de madame S. jusqu’au bas des escaliers. J’ai immortalisé mon voisin du dessous en plein travail : ce n’est pas tous les jours qu’on le voit aussi actif ! ;-)

Descendre à l'école
Dans l'escalier parisien
Un vélo sans roues

Vers la fin de ce mois-ci, j’aurai mes 26 ans. C’est un âge encore assez correct pour ce qui est de serrer contre son cœur les élastiques rimbaldiens de sa guitare et pour porter ce sac à dos-matelas-duvet-ukulélé. Comme il est difficile de faire du stop dans Rennes, plutôt que la route 66 j’ai emprunté le bus n° 6 qui conduit chez Mme Mumu de Sévigné à Cesson-Làceskra-Poveries. 

Le rendez-vous était à 11 heures. Il est 11 h 02, j’arrive bon dernier. Trois des autres B Car... descendent l’escalier en compagnie de Mme Odile, astrologue de service. Chacun s’en va chercher son B Car… Barda dans sa caisse. La question cruciale devient désormais : « Allons-nous pouvoir mettre tous ces B Car… Bagages dans le coffre de la B Car… Bagnole et tenir à cinq dans le véhicule ?

Plus serrés à l’arrière qu’un Nespresso de chez Whatelse dans une B Car… Boîte à sardines, nous voilà partis, tels Stone et Charden, vers « l’avventura parisiana ». « Nous irons à Paris » disait Ray Ventura. Tout va donc très bien, madame la Marquise… sauf que nous subirons dès le départ la répétition fort animée à l’avant du chanteur et de la chanteuse du groupe. Subir la répétition est une B Car… Boutade : Tout le monde sait que « bis repetita placent », sauf Najat Vallaud-Belkacem qui a perdu son latin le jour où elle a essayé de lire jusqu’au bout un livre de Patrick Modiano. 

Nous nous arrêtons pour déjeuner dans une ville au nom palindromique de Mayenne. Parce que M. Dièse est non-carnivore, nous dégustons un succulent repas de lotte à la sauce coco concocté par M. B Car…Bocuse Bémol, maître queux international. Dans son jardin, nous apprenons le nom de la gente nigelle qu’il ne faut pas confondre avec le chien à dents de Jean de Nivelle. Nous photographions le chat de la maison qui a l’air d’avoir du khôl sous les yeux et retrouvons Mademoiselle Lina, la star du « Comic strip » chaillandais. Nous entendons aussi le récit du séjour de Mme Bémol à B Car… Bagnères de B Car… Bigorre d’où elle a ramené cet animal en peau de mouton dont j'ai oublié le nom.

Ce magnifique mur peint se trouve à Montreuil (93), dans la rue Paul Signac.

Les girafes sont muettes et je ne suis pas loin de les imiter ce soir.

Je ne vais quand même pas raconter sur ce blog photographique tous les épisodes surréalistes qui ont émaillé ce voyage musical à Paris ?

Ca vous intéresses, vous, la recette de la marquisette ? L'ascension d'une table basse par le Sud avec un chapeau blanc et un ukulélé rose pour battre le rappel des troupes ? De savoir ce qu'on trouve dans les toilettes d'un psychologue existentiel intégratif ? De voir mon voisin du dessus faire les puces à quatre pattes dans une chambre pleine de matelas pneumatiques ? De connaître le point commun entre une guitare et un kangourou ? Non, non, la girafe est muette ce soir et moi j'ai du sommeil en retard ! N'insistez pas, Montreuil moi juste le chemin de mon lit ! A demain !