Réchauffé à la nuit par l'alcool étoilé Je me fais des scénarios d'enfant Jouant sous la pluie Les pieds trempés shootant Dans l'arc-en-ciel en riant
(Hiver un peu rude)
Enfant dans le quartier du port, Quartier des mariniers, On trouvait des trésors, Vivant des épopées Mais les rêves ont viré de bord Et le temps a passé.
Mes souvenirs ne sont pas morts, Ils me le font chanter
(Dans le quartier du port)
Je ne suis qu'un témoin de la vie qui s'efface Il est des soirs sans rien où j'en cherche les traces.
(Dans le quartier du port)
J'irai allumer les étoiles Dans les nuits d'azur parfumées Je hisserai toute la toile Pour foncer vers ma destinée
Si elle m'attend dans le matin D'un doux présage sorti d'un rêve Lui tisserai dans les embruns La robe du bonheur qui se lève
Dans les bibliothèques municipales de Rennes et dans celle des Champs libres j'ai pris l'habitude d'écumer le rayon des dévédés de théâtre. Marina B. et moi-même nous régalons de voir la tête du public des années 1970 dans "Au théâtre ce soir" : c'est d'une drôlerie irrésistible. Récemment, nous avons découvert "La Maillan" - Jacqueline pour qui ne le saurait pas ! - dans "Madame Sains-Gêne" et dans "Croque-monsieur". Avant-hier c'était "Le Bourgeois gentilhomme", une pièce d'un dénommé Molière mais ça doit être un pseudo, c'est un petit jeune qui promet, mis en scène par Denis Podalydès en 2012. Nous y avons découvert - ou retrouvé - une excellente Madame Jourdain, Emeline Bayart. Après recherche sur le web, il s'avère que nous l'avions vue il n'y a pas longtemps dans "Musée haut , musée bas" de Jean-Michel Ribes.
Cette dame, en plus d'être comédienne, met également en scène et se produit comme chanteuse. Quelle chanteuse, et surtout, quel répertoire ! Celui de la chanson comique plus ou moins ancienne dans lequel je tape moi-même beaucoup à mes moments perdus. Je ne résiste pas au plaisir d'offrir en partage ses versions admirables de "Julie" (Marcel Amont), du "Tango stupéfiant" (Marie Dubas), de "La Gérontophile" (Bernard Joyet) et "Je n'aime que moi" (Boris Vian).
Evidemment, on ne peut pas tout entendre, tout écouter ! C'est qu'il s'en produit de la musique, partout dans le monde, et on ne pouvait pas passer sa vie à l'écouter, fallait qu'on aille bosser pour assurer sa croûte et celle de sa famille - on continue, du reste ! ;-).
Alors oui, ce dix-septième album studio d'Emmylou Harris, sorti en 1993, je l'ai zappé. Je possède quand même onze vinyles de la dame et des repiquages MP3 divers, c'est dire si je lui suis quand même bien fidèle. J'espère surtout qu'elle l'est tout autant de son côté car si j'en crois ma camarade Joye dans son commentaire à ma version des "Moissonneuses" sur le Défi du samedi, c'est désormais un critère fort important en matière de goûts musicaux :
Oui, mais non, il a viré sa femme de longtemps qui l'a soigné pendant qu'il souffrait d'une tumeur du cerveau, afin de fréquenter l'actrice Daryl Hannah. Pégi, qui lui a dédié 36 ans de mariage, est morte le premier jour de l'an 2019. Alors, non, pas d'amour pour Neil Young. Pas du tout. :-(
Où l'on retrouve Céline, Polanski et tutti quanti, le mélange entre l'homme et l'oeuvre, ce moment de l'histoire zérosociale où l'on déboulonne les statues, rebaptise "Dix petits nègres" etc. Faut-il virer "Tintin au Congo" de sa bibliothèque ? Boycotter Banania ? Casser ses dévédés de "La Rose pourpre du Caire" ou de "Maudite Aphrodite ?". Peut-être que oui mais j'ai autre chose à faire qu'à suivre Panurge et ses moutons !
Trève de plaisanterie. J'aime beaucoup le son de cet album, plus country-rock que country, dû au producteur Richard Bennett, musicien de Rodney Crowell et complice de Mark Knopfler, l'ex-leader de Dire Straits.
Je vous livre deux vidéos, un diaporama et la version embarquée de l'album sur Deezer où je l'ai écouté en tapant sur mon ordi des définitions d'un dictionnaire époustouflant en vue d'une nouvelle version de Saint-Georges et le dragon. ;-)
Crescent city et son ambiance cajun.
"Ballad of a runaway horse", un titre signé Leonard Cohen.
Jerusalem tomorrow, un titre de David Olney.
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Impossible d'embarquer le widget de Deezer ! Cliquez sur l'image ci-dessous pour aller écouter l'album entier.
J'ai une quinzaine de chansons d'André Raimbourg dit Bourvil dans ma guitare : Salade de fruits, La Tendresse, Ma p'tite chanson, Les Crayons, Les Enfants fan fan, Les Abeilles, Les Haricots, je ne cite pas tout et il y en a d'autres sans doute qu'il n'a pas été le seul à interpréter et que j'ai mises ailleurs : "Caroline" chez Guy Béart, "A Joinville le pont" dans les chansons de guinguettes.
Quand je suis allé re-chercher la vidéo de "La Jaguar" de Marcel Amont, Monsieur Youtube m'a proposé d'écouter celles qu'il a chantées dans un film de 1949 "Le Coeur sur la main". J'ai découvert ainsi "Sous la lune" et "Chanson anglaise" et le patronyme ressurgi de Léon Ménard m'a rappelé que j'avais peut-être vu ce film ou un autre du même acabit quand j'étais haut comme trois pommes et que la télé était obligatoirement en noir et blanc !
Je prends de l'avance sur mes billets musicaux de demain !
Si mon grand-père était encore de ce monde et s'il prenait connaissance de mes travaux communs avec "ma soeur jumelle d'Iowa" je crois qu'il serait effaré et fier à la fois de me voir et entendre pratiquer ainsi un très inattendu communisme chansonnier avec une habitante d'outre-Atlantique !
La participation de Joye au Défi du samedi n° 598 était un savoureux décalque du "Sous les jupes des filles" d'Alain Souchon. Il eût été dommage de ne pas la replaquer sur la musique originale. J'ai fait un enregistrement sobre avec juste la douze cordes et la voix amplifiées.
Comme si la préparation de la conférence "Rions un peu avec Rimbaud" n'avait pas suffi à me stresser suffisamment en décembre et en janvier, je me suis aussi engagé à rejouer avec mon complice corse le sketch des médecins du SMURT devenu SMICARD pour une association de retraités actifs des environs de Rennes. Nous avons donc à nouveau fait les andouilles en mots et en chansons devant une salle bien remplie. Tout le monde s'est beaucoup amusé et a apprécié la prestation. Nous aussi.
C'est ce que je m'empresse d'aller raconter dans un mail à mes autres complices d'Am'nez zique et le Biches, assez tard ce même jeudi soir. C'est pourquoi je conclus mon courriel par un très musicophile 'Good night Irene". Et je colle un lien vers Youtube car mes ami.e.s très branchés chanson française ne connaissent peut-être pas ce standard anglo-saxon.
Et voilà que je tombe sur cette version-ci et sur la malle aux trésors country de Music city roots ! C'est comme ça qu'"on n'est pas couchés", nous autres, les musicien fous!
Et qui est-ce qu'on retrouve sur "Jambalaya" ? Mon idole, Emmylou Harris et son pote Rodney Crowell !
Finalement, Nashville jam, ce ne doit pas être le nom d'un groupe mais le nom d'un spectacle dans lequel des musiciens de country viennent faire le boeuf sur des classiques. I enjoy !
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.