Les illuminations de l'abbaye de Paimpont par Spectaculaires le 31 décembre 2015 (4)
Le conte du charbonnier et de la lune et la presque totalité du déroulé des projections sur ce diaporama.
Illuminations de l'hôtel de ville de Rennes le 23 décembre 2015 (2)
We wish you a merry Christmas !
(Comment ai-je pu traverser la jointure de deux siècles sans entendre jamais
cette chanson qui me revient toutes les nuits dans les oreilles,
rebondissant ainsi comme un jokarhibou ?)
Illuminations de l'hôtel de ville à Rennes le 23 décembre 2015
Rendez-vous avec la Lune à l'abbaye de Paimpont (Ille-et-Vilaine) le 1er janvier 2015 (1)
TRISTESSES DE LA LUNE / Charles Baudelaire
Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,
Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.
Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,
Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil.
Rendez-vous avec la Lune à l'abbaye de Paimpont (Ille-et-Vilaine) le 1er janvier 2015 (2)
LA LUNE OFFENSEE / Charles Baudelaire
Ô Lune qu'adoraient discrètement nos pères,
Du haut des pays bleus où, radieux sérail,
Les astres vont se suivre en pimpant attirail,
Ma vieille Cynthia, lampe de nos repaires,
Vois-tu les amoureux, sur leurs grabats prospères,
De leur bouche en dormant montrer le frais émail ?
Le poète buter du front sur son travail ?
Ou sous les gazons secs s'accoupler les vipères ?
Sous ton domino jaune, et d'un pied clandestin,
Vas-tu, comme jadis, du soir jusqu'au matin,
Baiser d'Endymion les grâces surannées ?
- " Je vois ta mère, enfant de ce siècle appauvri,
Qui vers son miroir penche un lourd amas d'années,
Et plâtre artistement le sein qui t'a nourri ! "