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Mots et images de Joe Krapov
theatre
23 janvier 2020

Théâtre d'improvisation à l'Antipode de Rennes-Cleunay le 19 janvier 2020 (4)

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Je ne me souvenais pas que les musées étaient des endroits
aussi propices aux étreintes ou aux communions.

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17 juin 2019

TINTAMARRE DANS "16 METRES CARRES" !

Tintamarre dans seize mètres carrés !

 

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La troupe de théâtre Tintamarre, partenaire depuis de longues années de la Maison de quartier de Villejean est venue le 15 juin 2019 y présenter sa nouvelle création. Elle s’intitule « 16 m2 ».

Pour bien clôturer la fête de la MQV

Celles et ceux des Villejeannais.es qui avaient survécu, samedi dernier, à l’assemblée générale de l’association «Rencontre et culture», à l’apéro du midi, à la fête du jeu, aux prestations théâtrales des ateliers et de la Troupe d’Improvisation rennaise, à la danse country, aux danses africaines de Synzhoi, à la partie de baby-foot humain, à l’apéro du soir et à d’autres agréables moments ont été bien récompensés de leur endurance. Sur le coup de 20 heures la troupe Tintamarre est venue installer, gratuitement, dans la salle de spectacle, son joyeux… tintamarre !

Un récit de cape et d’épée dans un espace réduit

Après «Arsenic et vieilles dentelles», Tintamarre est retourné plus loin dans le passé et s’est attaqué à une pièce historique de Théophile Gautier, «Regardez mais ne touchez pas !». De cet auteur romantique du XIXe siècle on se souvient surtout du « Capitaine Fracasse ». L’action de cette pièce se déroule en Espagne et c’est un pastiche des drames romantiques historiques nombreux à cette époque où «sévissaient» Alexandre Dumas et Victor Hugo.

16  !

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Pourquoi changer le titre de la pièce en « 16 m²» ? Parce que c’est un sacré défi que de monter un récit de cape et d’épée dans l’espace réduit d’une scène de théâtre.

Le pari est d’autant plus difficile à réaliser que l’argument de la pièce tourne autour d’un cheval lancé au galop et du mystérieux inconnu qui, en l’arrêtant, sauve la vie de la reine d’Espagne.

Le spectacle est hilarant car bâti sur une mise en abyme : les comédiens sont en répétition et leurs personnalités s’affrontent dans la vie sur le plateau comme dans le récit espagnol. Le metteur en scène a modifié « grave » le texte de la pièce sous prétexte qu’on va la jouer pour des élèves d’un lycée d’éducation prioritaire de la ZUP ! La personnalité emportée de Ludovic, l’acteur principal, pourra-t-elle être canalisée sur scène ?

E viva España !

Les petits travers de ces comédiens et des grands d’Espagne qu’ils incarnent, un oncle fêtard, un Don Melchior menteur, dragueur et ambitieux, une Griselda rouée et une Béatrix amoureuse, les quiproquos dus à l’obscurité dans les jardins d’Aranjuez, tout cela nous mène vite du côté de Tex Avery et le délire s’installe bientôt sur la scène.

Mais ne dévoilons rien ! Disons qu’il y a de la vidéo, de la musique, des anachronismes, du délire, une boule à facettes, cinquante nuances de roman-photo, un duel, un mort qui ressuscite et gageons que vous aurez très envie, si vous aimez rire, après avoir vu la bande annonce ci-dessous, d’aller découvrir ce formidable spectacle plein de drôlerie, de rythme et de pétulance.

Ne le ratez sous aucun prétexte. Notez dans votre agenda qu’il sera rejoué au Théâtre de la Parcheminerie, en centre-ville de Rennes, le dimanche 30 juin à 17 heures et que Tintamarre le redonnera en septembre, deux soirs de suite, à la Maison de quartier de Villejean. Olé ! 



Ecrit pour "Histoires ordinaires/Villejean" le 17 juin 2019

16 juin 2019

Week-end de fêtes à Rennes les 14 et 15 juin 2019 (4)

La Troupe d'Improvisation Rennaise TIR) a offert un spectacle de cabaret. On a bien ri grâce à ces trois ac.teur.trices.

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1 avril 2019

Une Odyssée par Muses and C° à l'ADEC de Rennes le 22 mars 2019 (1)

Quelquefois, à l'ADEC, maison du théâtre amateur de Rennes, on nous autorise à prendre des photos du spectacle. Je commence à fatiguer personnellement de  ce genre de sport photographique un peu inutile dans un monde où l'on ne cherche plus trop à garder trace de rien. La preuve : j'ai été pratiquement le seul à sortir mon appareil photo pour immortaliser quelques scènes de "Une Odyssée". Cette pièce de théâtre avec danse et musique, - on dit un musical, Joe Krapov ! - s'inspire du récit d'Homère. Elle a été écrite et jouée par des étudiant.e.s de l'E.N.S. (Ecole Normal Supérieure) de Rennes réuni.e.s au sein de la troupe Muses and C°.

Voici donc une vingtaine de photos autour de cet argument décliné de façon plus surréaliste et et poétique que parodique : Ulysse, acteur parti tourner un film au Mexique, se trouve ruiné à l'issue d'une partie de poker et ne peut revenir à Paris où l'attend Pénélope. Cet idiot trouve malin de se moquer d'un trafiquant local borgne nommé El Ciclope et attire de ce fait sur lui la colère des dieux Poséidon et Hermès.

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Heureusement pour lui la déesse Athéna décide de lui venir en aide.

1 avril 2019

Une Odyssée par Muses and C° à l'ADEC de Rennes le 22 mars 2019 (2)

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Les pieds ailés d'Hermès !

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Hermès et Poséidon

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Le plan de Poséidon de retarder Ulysse en le faisant retenir
par des sirènes finira en queue de poisson.

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1 avril 2019

Une Odyssée par Muses and C° à l'ADEC de Rennes le 22 mars 2019 (3)

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Comment résister au chant des sirènes
quand votre navire a cassé son mât ?

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Une Odyssée est une comédie musicale. Les chansons sont en majorité, anglo-saxonnes.
Quand c'est le "One way or another" de Blondie, je ne me plains pas !

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Hermès et ses bretelles roses !
Parviendra-t-il à séduire Pénélope avec son plan de poésie allemande ?

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Pénélope, cinéaste sans SMS de son Ulysse depuis dix mois
à cause des zones blanches du Mexique !!

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1 avril 2019

Une Odyssée par Muses and C° à l'ADEC de Rennes le 22 mars 2019 (4)

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Poséidon-Neptune. J'ignorais qu'il fût le père du cyclope Polyphème !

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Un petit tour aux Enfers, Ulysse ?

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Une belle interprétation de tous les acteurs avec mention spéciale pour l'interprète d'Athéna,
voix de la sagesse (qui n'est pourtant pas sortie de la cuisse de Jupiter, pardon du sartorius de Zeus !).

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Il y en avait du monde sur cette super-production !

Cela se rejoue vendredi prochain à la MJC Bréquigny.

Pour en savoir plus c'est ici.

18 janvier 2019

GILLES ET JOHN, ACTE IV, SCÈNE 1

AEV 1819-15 Cabane

La scène se passe dans une cabane au bord d’un rond-point en décembre 2018. Gilles et John, en gilet jaune par-dessus leur tenue d’hiver, se réchauffent près du brasero en attendant que le kyrie et midi sonnent.

GILLES – Ca vous dirait de vivre dans le luxe, Monsieur John ?

JOHN – C’est à moi que vous demandez ça, Monsieur Gilles ? J’en suis touché jusques au fond du cœur ! Vous êtes mon premier émoi de la journée. D’habitude personne ne fait attention à moi sur ce rond-point. Pourtant je suis sur la scène depuis le premier acte. Remarquez, j’ai l’habitude.

GILLES – Ce doit être à cause de votre physique d’acteur shakespearien. Vous devez faire peur aux gens. Avez-vous déjà songé à tuer quelqu’un ?

JOHN – Vous trouvez que j’ai une tête à jouer Brutus dans « Jules César » ? Ou Ravaillac dans « Heni IV » ?

GILLES – Ce personnage-là n’existe pas dans cette pièce-là, Monsieur John. C’est pas notre Henri IV à nous. Ça vous dirait de vivre dans le luxe, Monsieur John ?

JOHN – Peut-être que ma définition du luxe ce serait déjà d’avoir de quoi me payer le train pour aller voir une poule à Pau le dimanche !

GILLES – Une Paloise ? Vous avez des vues sur quelqu’un là-bas ? Palsambleu ! Vous rêvez de mettre la paluche sur une Paloise ? Et si on se tutoyait Monsieur John ?

JOHN – Si tu veux, Monsieur Gilles. Tu avais autre chose à proposer ? Le calme et la volupté en supplément du luxe ?

GILLES – J’aurai peut-être ça un jour. Je l’amènerai sur le rond-point. Enfin, sur le théâtre du rond-point.

JOHN – J’ai l’impression que pour toi le futur est le vide-grenier de tes rêves. Enfin si t’es riche, que t’as RIT ou quoi, je te donne un RIB ou sinon tu peux me faire un chèque. J’accepte aussi le liquide.


Entre Frankie, le pompier de service, qui lance à la cantonade :

FRANKIE – Eh, les gars ! Ça vous dirait un dîner de con ?

GILLES - Vas-y Frankie, c’est bon, c’est bon !

FRANKIE – Alors voilà j’ai concombre en hors d’œuvre, conserve de cassoulet en plat principal et biscuit concassé sur le crumble en dessert.

JOHN – C’est consistant, ça va nous remonter le moral, cher compatriote compatissant !

FRANKIE – De quoi est-ce que vous causiez, citoyens ?

GILLES – Je questionnais Monsieur John sur son désir de luxe.

JOHN – Je suis content qu’on s’intéresse à moi. En même temps, je ne vais pas vous raconter ma vie. Ce n’est pas mon genre et elle est un peu tristounette. Je suis chanteur remplaçant dans des chœurs d’opéra. Autant dire figurant intérimaire sur des tournages de téléfilms de France 3.

FRANKIE – Je me demande comment vous avez survécu jusqu’à aujourd’hui !

JOHN – C’est grâce à l’astrologie. Je suis de type saturnien et mon astrologue m’a prédit que je me réaliserais très tard. Alors j’attends. J’attends mon heure. Tout le monde dit que j’ai la lenteur dans le sang. Ce n’est pas de la lenteur, c’est de la patience.

FRANKIE – Moi ce n’est pas pareil. J’ai des idées mais elles ont du mal à sortir. Sauf la nuit, dans mes rêves. Hier, par exemple, j’ai rêvé que j’accrochais un hareng saur en haut de ma grande échelle !

GILLES – Un hareng saur ? Mais ça pue, le poisson !

FRANKIE – Pas dans les rêves.

JOHN – Vous voyez ? C’est toujours pareil. C’est toujours les victimes qu’on blâme ! Il n’y peut rien le poisson s’il est né fin février et qu’on est en décembre !

FRANKIE – Puisque je vous dis qu’il ne sentait rien !

GILLES – Un poisson sent toujours le poisson !

FRANKIE – Que celui qui n’a jamais pêché jette la première pierre !

JOHN – Ah non ! On est sur un rond-point non violent !

FRANKIE – Moi je dis ça, je dis rien.

JOHN – Alors ferme-là ! Il n’y a qu’un bélier pour dire ça ! 

GILLES – A part ça, ça vous dirait de vivre dans le luxe, Monsieur John ?

JOHN – Je ne peux pas l’envisager. Déjà que je gagne pas lourd, en plus j’ai eu un redressement fiscal. Ca fait mal. Très mal !

GILLES – Votre voix doit être bonne pour le gémissement ! Alors ce luxe, c’est non ?

JOHN – Mais pourquoi vous me demandez ça à la fin ?

GILLES – En fait c’est parce que j’ai amené des entrées. Je peux reformuler ça autrement si vous préférez : avec ou sans mayo ?

JOHN – Sans ! Parce qu’en plus j’ai du cholestérol !

GILLES – Ça tombe bien ! Mon entrée c’est des œufs durs et j’ai oublié le pot de mayonnaise à la maison !

RIDEAU

N.B. La photographie est empruntée à  France Bleu

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 15 janvier 2019

à partir de la consigne ci-dessous.

20 décembre 2018

JE ME SOUVIENS DE THÉÂTRE

Hélène Builly - 00 Couverture Théâtre des Célestins

Je me souviens qu’ «Au théâtre ce soir» les décors étaient de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell.

Je me souviens que «La dame de chez Maxim» avait un fil à la patte, que "Léonie était en avance" et qu’on lui disait «Mais n’te promène donc pas toute nue !» alors qu’au «Dindon» de la farce on ordonnait «Occupe-toi d’Amélie !». Tout ça c’était chez Georges Feydeau.

Je me souviens que Georges Feydeau est devenu fou à la fin de sa vie.

Je me souviens que le père Ubu d’Alfred Jarry avait un crochet à phynance, une spirale sur le ventre et qu’il disait toujours «Cornegidouille» et «Merdre».

Je me souviens du « Chapeau de paille d’Italie » et du « Voyage de Monsieur Perrichon » d’Eugène Labiche.

Je me souviens d’une émission de télé consacrée au théâtre et présentée par Paul-Louis Mignon et Max Favalelli. Elle passait le dimanche juste avant la première diffusion de « Thierry la Fronde» sur la télé en noir et blanc. C’est dire si ça ne nous rajeunit pas. (Vérification faite, elle s’appelait «Les trois coups»)

Je me souviens que la cantatrice chauve se coiffait toujours du même côté. Cette pièce d’Eugène Ionesco a été jouée des années durant au théâtre de la Huchette à Paris.

Je me souviens de la photo de Gérard Philipe en Cid campeador sur la couverture du petit classique Larousse.

Hélène Builly - 01 verso de Couverture Théâtre des Célestins à LyonJe me souviens de :
- Ôte-moi d’un doute. Connais-tu bien don Diègue ?
- Oui.
- Parlons bas, écoute.
Sais-tu que ce vieillard fut la même vertu,
La vaillance et l’honneur de son temps, le sais-tu ?
- Que m’importe !
- À quatre pas d’ici je te le fais savoir.
Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées
La valeur n’attend pas le nombre des années.
- Te mesurer à moi ? Qui t’a rendu si vain,
Toi qu’on a jamais vu les armes à la main ?

Je me souviens de Barillet et Grédy et de Smith et Wesson mais je ne suis pas certain qu’il y ait un rapport entre eux. Oui, je suis un drôle de pistolet.

Je me souviens qu’il existe une cérémonie au cours de laquelle on distribue des récompenses appelées «Molière» aux acteurs, actrices, metteurs en scène et professionnels de la profession. Et aux écrivains, on distribue des Proust ?

Je me souviens de Sarah Bernhardt. Elle avait, de son vivant, acheté un cercueil dans lequel elle dormait.

Je me souviens des pièces de Jérôme Deschamps et Macha Makéieff avant qu’ils ne créent la série "les Deschiens" sur Canal +. Elles avaient pour titres «Les pieds dans l’eau», «C’est magnifique», «les Frères Zénith», et surtout «Lapin chasseur» qui racontait la vie d’un restaurant en deux spectacles donnés à la suite l’un de l’autre. Le premier était vu côté cuisine, l’autre côté salle.

Je me souviens que le film «Huit femmes» de François Ozon est tiré d’une pièce homonyme de Robert Thomas.

Je me souviens de «Du vent dans les branches de sassafras» de René de Obaldia.

Je me souviens qu’à la bataille d’Hernani il n’y a eu ni gilets jaunes ni jets de grenades lacrymogènes mais que ça a fait du bruit quand même.

Je me souviens que Samuel Beckett a écrit «En attendant Godot». Godot n’arrivait jamais. Godard, si, hélas !

Je me souviens de n’avoir jamais vu de pièce d’Henrik Ibsen.

Hélène Builly - 57 Opening nightJe me souviens de «Je tâte votre habit, l’étoffe en est moelleuse», de «Couvrez ce sein que je ne saurais voir», de «J’ai beau être dévot je n’en suis pas moins homme» et de «Laurent serrez ma haire avec ma discipline !».

Je me souviens de « Nous partîmes cinq cents mais par un prompt renfort nous nous vîmes trois mille en arrivant au port ».

Je me souviens qu’il y avait un côté cour et un côté jardin pour que les acteurs s’y retrouvent entre les indications "à gauche" et "à droite" du metteur en scène mais je ne sais plus si le côté cour est à gauche ou à droite ni si le côté jardin est à droite ou à gauche.

Je me souviens du trou du souffleur, de la rampe lumineuse, du rideau de scène, du pompier de service.

Je me souviens que Samy Frey a interprété, en pédalant sur un vélo installé sur la scène, les «Je me souviens» de Georges Perec.

Je me souviens de «Plus le désir s’accroît, plus l’effet se recule».

Je me souviens que «Cosi van tutte» est un opéra de Mozart mais que ça n’a rien à voir avec Cosy corner, Cosima Wagner, le savant Cosinus ni avec Ludwig Van Beethoven. D’ailleurs Cosi, ce n’est même pas un prénom !

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 18 décembre 2018

d'après la consigne ci-dessous.

20 décembre 2018

CONSIGNE D'ECRITURE 1819-13 DU 18 DÉCEMBRE 2018 A L'ATELIER DE VILLEJEAN A RENNES

Je me souviens de théâtre ou d'opéra

 Hélène Builly - 11 Le dernier métro

En vous inspirant (ou pas) des illustrations d'Hélène Builly, écrivez, à la manière de Georges Perec, des phrases qui commencent par "Je me souviens" et qui sont relatives au théâtre ou à l'opéra.

Vous pouvez si vous le souhaitez séparer vos écrits en deux pages : sur la première vous vous souvenez de pièces, d'opéras, d'acteurs, d'actrices ou de faits que tout le monde connait. Sur la seconde, vous relatez des souvenirs plus personnels.

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