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Mots et images de Joe Krapov
poeme
18 septembre 2019

POÈME DE MÉTRO (LIGNE A DU MÉTRO RENNAIS)

Ne tournons pas autour du pot
Je suis quand même un drôle d’oiseau,
Amoureux de Plaisanterie, 
Zeugma et Contrepèterie .

Poterie

A me lire, certains rient jaune.
Je n’ai pas le ticket cinq zones
Qui permet de descendre au Blosne ;
Je suis une drôle de personne. 

Le Blosne

Pour regarder ce monde exsangue
C’est certain, je choisis les angles
Les plus détachés de la sangle
Et crie sous la halle au Triangle. 

Triangle

Je suis bariolé comme un De Chirico,
Vivaldien comme un allegro.
Je chante des airs de folie
A la gloire de l’Italie. 

Italie

Un air frais envahit les villes
Dans lesquelles je marche tranquille.
Quelquefois je laisse des plumes
Entre le marteau et l’enclume. 

Henri Fréville

L’humain ne fait pas de quartier
Pour les « à côté de la plaque ».
Que je suive ou non le sentier
C’est bien certain : je fais le Jacques. 

Jacques Cartier

Mais gare aux retours de bâton :
On ne peut pas impunément
Se foutre du qu’en dira-t-on
Quand la parole est monument,
Quand émettent, sur le même ton
Celui qui crie, celui qui ment. 

Gares

Ah quoi ?! Déjà Charles de Gaulle ?
Et, toujours mis en examen,
Je cherche un lecteur qui rigole
Des pépiements de mon chemin. 

Charles de Gaulle

Je suis chardonneret public !
Si me dressez contravention
Je saurai bien prendre l’oblique :
Il n’est cage sans évasion. 

République

Partis comme églises me tannent,
Toutes les fleurs des bois m’étonnent
Et quelques-uns m’ont à la bonne
Entre Saint-Michel et Sainte-Anne. 

Sainte-Anne

Dans les profondeurs de la terre
L’écriture est mon seul pactole.
Pourquoi je ris ? C’est un mystère
Dans la sous-France d’Anatole. 

Anatole France

Aux urgences de Pontchaillou
Je n’irai pas, la chose est sûre
Me plaindre en hurlant qu’un caillou
A pénétré dans ma chaussure. 

Pontchaillou

Autant de gens dans l’univers,
Tant de villes et tant de cités…
Laissez-moi concocter des vers,
Chanter la biodiversité. 

Villejean Université

Quand le ciel est rouge incendie
Quand je suis pris de fatrasie,
Je sais descendre à Kennedy
Mettre des fleurs dans les fusils. 

J.F. Kennedy

P.S.

Or, rendu au bout du trajet
Je m’aperçois – vraiment, quel sot
Troublé par les « dring dring » !– que j’ai
Oublié Georges Clémenceau !

Clémenceau

 

AEV 1920-02 plan de la ligne 1 du métro rennais

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 17 septembre 2019

d'après la consigne ci-dessous

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29 mai 2019

COUCHANT BLANC

C afe press - I love Rimbaud

Quelle sorcière va se dresser sur le couchant blanc ? La mer et le ciel sont à la parade mais le tambour du Jour s’est tu. La route nous conduit vers l’Eternité – c’est la mer salée avec le soleil ! -.

Piéton dans le siècle de la tautomobile (Ah tut tut pouêt pouêt la voilà, la tautomobile !) on finit quelquefois sa course sur le sable. Alors devant nos yeux d’enfant les géantes prennent naissance. C’est un cortège de balais, de chats rachitiques, de lune, un sabbat infernal qui nous glace d’effroi. Et pourtant cela n’est peut-être que la Nuit.

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 28 mai 2019
d'après la consigne ci-dessous

29 mai 2019

DÉPART

170216 - LE MONDE HS - Arthur RIMBAUD, Le génial réfractaire - 019

Dans un grenier où je fus enfermé à douze ans j’ai connu le monde. Son déluge de sang emplissait les vieux livres que j’ouvrais, tout pleins de guerres anciennes et de tambours muets sur ce que coûte le progrès. Dans les cités en flammes les visages figés n’avaient pour horizon que la glace du tombeau ou le départ des peuples pour un lointain exil.

De toute éternité, avec les pierrries et le ciment des jours, on célébra l’Idole. On Lui a élevé palais et cathédrales.

Et quand on a ouvert la porte du grenier j’étais prêt. J’ai tué le geôlier qui venait me nourrir et j’ai pris le chemin afin de n’être plus, dans la vraie vie, Ailleurs, qu’un enfant du Soleil.

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 28 mai 2019
d'après la consigne ci-dessous

29 mai 2019

PARADE

170216 - LE MONDE HS - Arthur RIMBAUD, Le génial réfractaire - 013

L’Automne déjà ! Mais pourquoi regretter un éternel soleil ? N’aurons-nous pas, l’année prochaine, la féerie des idoles au pied du tapis rouge ? Ne viendront-elles plus au grand cirque de Cannes conquérir d’autres palmes ? L’essaim des journalistes, les pierreries brillantes sur les robes du soir, les marches du palais, les haleines retenues avant le palmarès, tout ce ciment du rêve, américain ou pas, va-t-il vers son couchant ?

J’aurai juste un printemps de plus. Et qu’est-ce qu’un printemps quand on est maître des horloges et que l’on a l’éternité devant soi ?

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 28 mai 2019
d'après la consigne ci-dessous

29 mai 2019

RONCES

Rimbaud dans le New-Yorker par Andre Carrilho

Des fleurs magiques bourdonnaient. C’étaient des chansons pour enfant ou pour des scouts traçant la route, balisant le chemin d’une ample cathédrale dressée parmi les ronces. C’était un déluge de notes et des mots en cascade qui coulaient par-dessus : « J’ai usé trois culottes pour te faire l’amour à véli à vélo à vélocipédo !» ! La rose déclarait la flamme de Léandre. L’Iris représentait la glace de sa mie, les yeux noirs du reproche, le coquelicot l’éclair de l’ «Arrête ton cirque, déclare ton amour !» : "Et pourquoi t’es pas venu me faire l’amour sans culotte ? Et pourquoi t’es pas venu me faire l’amour le cul nu ?".

Cette rengaine-là, petite fleur sauvage, s’était égarée là, avait poussé sans que le jardinier ne voie comme s’en revient toujours, en toute liberté, pousser la mauvaise graine en son jardin parfait. 

 


Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 28 mai 2019
d'après la consigne ci-dessous

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25 avril 2019

RIMES INSANES OU ANODINES

Si l’on se cantonne
A une comptine
Mettons nos mitaines
Et cherchons fortune
Auprès des sirènes :

1, 2, 3 baleine
4, 5, 6 sardines
7, 8 9 Neptune
10, 11 12 huîtres de Marennes

190418 Nikon 030

Elton John :
Il noie dans le gin
Sa peine de n’avoir pas pondu
L’« Imagine » de John Lennon !

***

Les mandarines
De la patronne,
La poitrine
D’Hélène,
Mylène
La libertine,
Et les tétons de Valentine
Tout ce béton qu’on maniait à la tonne
Tu ne peux plus en parler à personne
Maintenant sans qu’on t’assassine
A coups de hashtags anxiogènes
Du genre de #balance ton échine
Ou de # me too j’te fumigène ! 

***

Si tu bois la liqueur de prune
De dame Eliane
Par-dessus les bières des Ardennes
Qu’elle t’a servies par douzaines
Tu finiras au Doliprane !

AEV 1819-25 prune


***

Les infortunes de Justine,
Le Vicomte de Bragelonne,
Les splendeurs et misères des belles courtisanes,
Le terrible chant des sirènes,
Ce qui se passe à l’Est d’Eden,
Du côté de chez Swann
Ou bien dans les Lettres persanes,
Toute cette littérature est vaine !
Remballez-moi toutes ces tartines :
Je ne suis qu’une paysanne !

AEV 1819-25 bragelonne 

***

Si tu veux toujours rester zen,
Fiche-t-en, de la couche d’ozone,
Du Cameroun,
Des gilets jaunes,
Des fortunes et des infortunes
De toutes ces têtes à couronnes !

Ces très sinistres figurines
Laisse-les dévider leur peine
Sur Youtube et Dailymotion !

Au bord de la jolie Vilaine
Sors tes tartines
Et saucissonne !

Puis déchire à pleines canines
Le gâteau à la frangipane
Confectionné par ta marraine,
Jolie Peau d’âne !

1819-25 peau d'âne arton7993-1450x800-c

***

Caroline Quine !
Caroline Quine !
Non mais quelle conne !
Des aventures d’Alice par tonnes,
Jamais sélectionnée à Cannes
Alors que toujours s’y dandinent
Woody Allen
Sharon Stone
Et les frères Dardenne !

1819-25 Alice chez les stars_
***

Si tu laves ton deltaplane
Dans la machine
Pense à mettre de la Soupline !

***

LE STYLITE

Dieu m’a dit d’aller siffler là-haut sur la colonne
De l’attendre avec un petit bouquet d’anémones
J’ai cueilli des fleurs et j’ai sifflé tant que j’ai pu
J’ai attendu, attendu, il n’est jamais venu

Zaï zaï zaï zaï…

1819-25 Joe Dassin en stylite


Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 23 avril 2019
d'après la consigne ci-dessous

22 avril 2019

LIMERICKS A LA VA COMME JE TE POUSSE (11)

LA RÉVOLTE DU COMMISSAIRE

Au fond d’une impasse
V’la qu’je me ramasse !
J’ai bu trop de mousses,
L’estomac crie pouce :
Je vomis sur ma limace.

A même l’humus
Parmi quelques détritus
Le cadavre d’une gonzesse !
Etranglée vraiment nénesse
Avec son carré Hermès !

Zut ! Voilà qu’ça recommence !
C’est la panique des sens !
Faut qu’je calte à Caracas
Hors de ce roman salace
Où m’a collé Fred Vargas !

Cette romancière à la masse
Me condamne par contumace
A des tas d’extravagances !
Fi du délirium tremens !
Adamsberg veut des vacances ! 



Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 23 mai 2017 
d'après la consigne ci-dessous

22 avril 2019

LIMERICKS A LA VA COMME JE TE POUSSE (9 et 10)

Une tortue un peu hommasse
Habitait dans une impasse
Une étrange carapace :
Un vieux lit super maousse,
Un doux matelas de mousse

 

190417 11 happy_birthday_liz_part_l_by_silvervulpine-d6voeb2

Les jours de kermesse
Dans sa panse épaisse
Qu’ingurgite
Brigitte ?
Des tonnes de frites !

Quand la lune est rousse
Le bal se trémousse
A quoi pense Hortense
Dans les Hauts-de-France ?

A vampiriser
Les Champs-Elysées

190417 10 Les-festivites-du-Nouvel-an-maintenues-sur-les-Champs-Elysees-malgre-les-gilets-jaunes

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 23 mai 2017 
d'après la consigne ci-dessous

20 avril 2019

LIMERICKS A LA VA COMME JE TE POUSSE (5 et 6)

A la va comme je te pousse
Elles arrivent les vacances !
On va pouvoir crier « pouce ! ».
Ca commence ! On décompense…
Zut ! Septembre ! On recommence.

190417 5 et-voici-le-calendrier-des-vacances-scolaires-2017-2018_1

Au restaurant, des épices…
La nuit qui fait des promesses…
Elle acquiesce la petite miss…
Et à l’issue de la messe
Te refile une chaude-pisse
Ou un herpès !

190417 6 photo0jpg

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 23 mai 2017 
d'après la consigne ci-dessous

19 avril 2019

LIMERICKS A LA VA COMME JE TE POUSSE (3 et 4)

Eût-il fallu que je m’émusse
Des prédictions Nostradamus ?
De son incroyable promesse
Que l’on aurait une passe ?
Eussé-je dû les revendre aux puces ?

190417 3 trump-nostradamus-3

Ton jardin, tu l’ensemences
Et par infinie clémence
Tu verses pour la limace
De la bière dans une tasse
De la mort par contumace

190417 4 222222

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 23 mai 2017 
d'après la consigne ci-dessous

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