Un mariage au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) le 8 juillet 2017 (1)
Les journées pourries commencent toujours bien.
La valise est prête depuis la veille. On se réveille, on petit-déjeune et il n’y a plus qu’à finir de charger la voiture.
Démarrage à 9 h 33. Monsieur conduit.
Plein d’essence à la station habituelle. On prend la route de Paris via Laval et le Mans. Le temps est beau, il n’y a pas trop de circulation. Pas de musique à bord même si la radio fonctionne et si on a remis des cédés dans la boîte à gants où on ne met jamais de gants. Chez les Krapov, parfois, on aime le silence.
Changement de chauffeur sur le coup de 12 heures sur une aire de repos avant Chartres.
C’est Madame qui conduira pendant la traversée de Paris : pendant ce temps monsieur essaiera de planquer les deux valises de cochonnaille. Jambier !
Un mariage au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) le 8 juillet 2017 (2)
Bouchon. Bouchon. Bouchon. Pour aller au Perreux-sur-Marne, là où a lieu la cérémonie du mariage religieux, on prend la direction de Lille-Metz-Nancy. On le suivait jadis, cet itinéraire, pour remonter dans le Nord. Qu’est-ce qu’il est devenu moche, ce paysage urbain ! Signalons à qui passerait par-là la petite particularité de l’embranchement après Maison-Alfort : ceux qui veulent aller à gauche vers Versailles doivent se mettre dans les files de droite, ceux qui veulent aller à droite doivent rester dans les deux files de gauche !
C’est après que l’enfer commence.
- Tu prends la sortie 6 direction Champigny-sur-Marne.
Sauf qu’après la sortie 5 on se retrouve non plus sur l’A4 mais sur la 186 et dans le tunnel de Nogent qu’on n’avait pas prévu au programme.
Heureusement on en voit le bout, du tunnel, et il y a une sortie Chelles-Le Perreux. Sauvés ! Mais à partir de là tout est faussé, plus aucun repère par rapport à ce que l’on a sorti de la toujours introuvable et improbable option « itinéraire » de Google maps.
Où elle est l’avenue du Général de Gaulle ? On est rue Ledru-Rollin. On passe devant la mairie. On retrouve le rond-point de Bry par lequel on devait arriver dans l’autre sens.
On tourne à droite. Où on est, là ? Pas moyen de s’arrêter dans ce bled à rues longilignes où toutes les places de parking sont occupées. On stoppe près d’un chantier de travaux. Je descends voir le nom de la petite rue : rue des Ormes.
Mais sur le smartphone de Marina B., au niveau du vécu et du Google maps, pas d’option itinéraire !
- A quoi ça sert alors ? Ca y est c’est décidé, pour le prochain mariage auquel on ira, je t’offre un GPS !
On continue plus loin et on tourne à droite. On arrête un passant qui conseille de faire demi-tour et de refaire tout le chemin en sens inverse. Mon topo remarche à nouveau et en passant devant la mairie je lis : « Eglise Saint-Jean-Baptiste ». Dieu soit loué ! A droite, vite !
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Ils sont là, les cousins, encore dehors devant l’édifice religieux. Il est 14 heures 30. On a un quart d’heure de retard et le curé aussi. Roger, le fan absolu de Johnny Hallyday – si, si, ça existe ! – nous signale un parking plus loin à gauche. Sauf qu’on rate l’entrée. Retenez ça, tiens ! Un peu plus bas dans l’allée de Bellevue, il y a un gars qui quitte son stationnement. On prend sa place. On se change. Ben oui, vous avez raté le strip-tease des Krapov au Perreux! Je zappe les souliers vernis et garde les pieds nus dans mes sandalettes. Tant pis, il fait trop chaud et ce n’est pas moi qu’on va regarder, c’est le marié ! En revenant vers l’église je vois que le stationnement dans ce secteur est payant mais il n’y a pas de borne et on est samedi, le jour où c’est gratuit.
Tout le monde est entré, la messe est commencée. L’église est surchauffée. On avait 29° dans la voiture et ici ça doit le faire aussi. Tout le monde s’évente avec les paroles des cantiques, se lève, se rassoit, se donne la main, va communier, donne ses boutons de culotte pour la quête afin que Bourvil puisse vivre sans travailler. Quel drôle de paroissien, celui-là, alors ! Et quelle drôle de messe !
La sono est pourrie de chez Pourri, le curé noir parle trop fort dans son micro, Madame Eliane chante juste mais avec une apathie de grenouille de bénitier qui supprime tout le coté musical de la chose et sans rien d’enflammé ou d’enthousiasmant dans sa belle voix de ténor.
Le cousin Roger est sorti et je suis à deux doigts de faire comme lui.
Enfin, c’est fini. Devant l’église une belle DS 19 décapotable trône superbement. Je pose mon derrière contre sa portière pour photographier la haie d’honneur des rugbymen et les mariés qui vont bientôt apparaître sur le seuil. Mais la photographe officielle de la noce s’est déjà postée derrière et on me signale, vu qu’on n’est pas loin de Joinville-Le-pont » que « Jé gêne » !
Bon, elle est sympa la fille, en mode short et baroudeur, équipée comme pour un safari africain, et du coup je m’en vais la rejoindre derrière la Citroën. Je fais donc le tour et me retrouve coincé au milieu des copines à tablettes et des tantines à téléphone. C’est d’un ringard, désormais, ces appareils reflex 24x36 numériques !
Au moment crucial il y a bien le premier des rugbymen en bas à droite qui met son ballon dans le champ juste sur la figure du marié mais j’arrive quand même à lui coller un pain (naan, je déconne) et à engranger quelques clichés des tourtereaux.
Un mariage au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) le 8 juillet 2017 (4)
Heureusement pour la suite que le cousin Cédric connaît la route pour aller au Best Hôtel de La Ferté-sous-Jouarre où aura lieu la fête ! C’est à 60 kilomètres de là. On remonte dans l’auto, on se réembouteille dans le bouchon – il était national, paraît-il, ce jour-là ! – on lui emboîte la roue et on sort enfin de ce merdier de banlieue parisienne dont je ne souhaite à personne d’avoir à le fréquenter au quotidien.
Il n’y a pas de drapeau noir qui flotte sur la marmite mais on remarque que quelqu’un a glissé un papier blanc sous notre essuie-glace.
A l’arrivée à l’hôtel on vérifiera que c’est bien un avis de contravention pour irrégularité de stationnement. Ah ben zut, ce n''était pas gratuit !
Le samedi après-midi, au Perreux-sur-Marne, les « aubergines » se consolent de devoir bosser en collant des « prunes » aux touristes de passage qui viennent assister à ces très merveilleux mariages de juillet dont je vous raconterai la suite demain si vous êtes sages !
En fait je n'ai pas écrit la suite. Je me suis contenté, tout au long de la soirée, de m'empiffrer, de picoler et de... photographier les photographes et les photographiés !
A l'inauguration du parc Saint-Cyr le 4 mai 2017 (4)
Ils ont l'air de bien s'amuser, chez Rond d'Iao !
(Pour les non-spécialistes, il y a un jeu de mots sur Kas a-barh,
nom d'une danse bretonne)
Moulinet pour ceux qui comptent voter blanc ?
(On était entre les deux tours de la présidentielle)