Les "encore", les "c'est bon", les "continue" Qu'ell' cri' pour simuler qu'ell' monte aux nues, C'est pure charité, les soupir des anges ne sont En général que de pieux menson(ges) . C'est à seule fin que sont partenaire Se croie un amant extraordinaire, Que le coq imbécile et prétentieux perché dessus Ne soit pas déçu .
Par une ruse à ma façon, à ma façon, Je fais semblant d'être un poisson, d'être un poisson. Je me déguise en cachalot Et je me couche au fond de l'eau, au fond de l'eau.
Au village, sans prétention, J'ai mauvaise réputation. Qu' je m' démène ou qu' je reste coi Je pass' pour un je-ne-sais-quoi! Je ne fait pourtant de tort à personne En suivant mon de petit bonhomme. Mais les braves gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Tout le monde médit de moi, Sauf les muets, ça va de soi.
On cherchait. On cherchait. On se doutait bien qu’il y avait une lacune. On a une piscine, un centre social, une maison de quartier, une mairie, une bibliothèque, un commissariat de police, des églises, des écoles, une université… On sentait bien qu’il manquait quelque chose à Villejean mais quoi ?
Et puis voilà que grâce à la nature qui a horreur du vide, grâce à LMH Syndic et surtout grâce à Sêma Lao, on a trouvé. Un musée ! C’est un musée qu’on n’avait pas encore !
Un musée gratuit
Un musée ! Un lieu dans lequel on marche tranquillement de salle en salle, de surprise en surprise, un endroit où l’on peut contempler de grandes fresques écrasantes (« Le Radeau de la Méduse » ou « La Liberté guidant le peuple ») comme de petits tableaux touchants qui représentent des scènes de la vie quotidienne, des paysages, des portraits, des animaux, cinq fruits ou légumes par jour et par nature morte, des personnages historiques ou des histoires très ordinaires.
Eh bien oui, ça y est, nous avons enfin notre musée à Villejean ! Il est installé rue du Bourbonnais, dans les halls au bas des grands immeubles qui font ressembler la dalle Kennedy à la Bibliothèque nationale de France. L’entrée de ce nouvel établissement culturel est gratuite, il n’y a pas de vestiaire, pas de gardien pour vous surveiller, on a le droit de prendre des photographies des œuvres exposées et surtout de les admirer.
Sêma Lao, artiste peintre
Elles sont toutes sorties de l’imaginaire et du savoir-faire d’une jeune et jolie femme, Sêma Lao, artiste peintre spécialisées depuis sept ans dans les peintures murales urbaines (« street art »)
Dans les six halls d’immeubles qu’elle a décorés à la bombe aérosol elle a surtout représenté des visages d’enfants ou de femmes, des gestes de tendresse, des regards parfois fatigués mais toujours sincères et l’on appréciera surtout ses animaux élégants, superbes, notamment un lion, un cygne et des oiseaux de toute beauté.
Ses représentations aux couleurs saturées mettent de la gaîté, de l’originalité et de l’humanité dans des lieux habituellement neutres ou froids.
Si vous voulez vous payer, pour vraiment pas cher, une balade revigorante, un instant de zénitude, un moment de contemplation intemporelle, allez-y vite, allez visiter, si ce n’est pas encore fait, le tout nouveau musée de Villejean. Vous ne serez pas déçu.e.s et vous direz comme nous grand merci à Sêma Lao pour cette très belle réalisation et merci également aux copropriétaires de la rue du Bourbonnais pour l’avoir permise.
Pour prolonger la visite
Les autres œuvres de Sêma Lao sont visibles : - Sur son Facebook : - Sur son compte Instagram
On peut lire aussi un reportage sur la réalisation des fresques villejeannaises sur le site de Rennes.maville.com
Le dragon gon gon… Gontran tran tran… transitait tait tait… terrifiant fiant fiant… fientant tant tant… tant et tant tant et tant… Ah c’est entêtant ! Tant et tant tant tant… qu’on con con… concevait très ai- zé zé… (zézaiement) z’aisément de ne pas le suivre à la trace sauf que ce n’était pas la Thrace mais la Lybie et de l’alibi bi bi… bibi j’en ai pas !
Il arriva va va… vachement affamé mé mé… méchoui, c’est ça ça ça… sacrément affamé même ème ème… emmi un troupeau po po… potelé de brebis.
Quel pays i i… idéal al al… à l’épanouissement de mes mé mé… méchants instincts tin tint… tint-il à peu près comme langage… ge ge… je vais m’installer par ici !
Ce projet jet jet… généra chez les paysans zan zan… z’environnants nan nan… nantis de fourches et de vindicte un tollé lé lé… légitime.
Dans ce royaume aume aume… aux mœurs féodales dal dal… d’alors lors lors… l’ordre était assuré ré ré… régulièrement par un monarque arc arc… arc-bouté sur l’autorité ité ité… itérative qu’il exerçait çait çait… sévèrement sur les seigneurs ses vassaux.
- C’est bon, Pierre, arrêppe ! Pardon, arrête ! Ca va prendre des plombes si tu le lis comme ça. Chante-le nous, plutôt !
Et Pierre Repp a chanté la suite. Ce fut très bien. Il fut très applaudi.
Sachez-le pour votre gouverne car c’est peu connu et assez étonnant : les gens qui sont bègues n’ont pas de problème d’élocution quand ils chantent.
N.B. L'illustration nous a été aimablement offerte par Dame Adrienne qui l'a ramenée de son voyage de 2018 à Berlin.
Pas encore un seul tag sur ce mur peint apparu il y a un mois ! Cela se trouve sur la façade de l'école maternelle du moulin-du-Comte. Tagueurs, passez votre chemin ! Par sécurité j'ai immortalisé la fresque ce samedi. Bien sûr les sociologues du futur se poseront des questions à son propos. Comment les petits citadins rennais imaginaient la campagne :
- ici une vache sans cornes
- Là une vache avec cornes ;
- Ici une girafe d'Ille-et-Vilaine ;
- Un oiseau bleu devant la butte de Corbinières
- Un coq gaulois et réfractaire : il a préféré au gilet jaune les couleurs de l'arc-en-ciel.
Ils avaient entendu parler du Petit Prince et de son renard.
Ils connaissaient même le quetzalcoatl (et pourtant, c'est un oiseau dur à écrire !)
Ils connaissaient la mode des habits déchirés et des ongles peints
Il y avait même encore quelques garçons dans les écoles, avec presque rien sur la tête, pas grand chose dedans et des anoraks fabriqués dans de vieux duvets de camping refourgués par les Chinois qui, grâce à la politique de leur grand timonier, eurent un jour les moyens de s'acheter des camping-cars et se débarrassèrent du surplus en le redécoupant en forme de doudounes pour le vendre plus à l'Ouest.
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.