Le bonheur sur terre, ce n'est pas compliqué. C'est un grand crème avec un croissant et un pain au chocolat en terrasse du café l'Entr'acte. Ca n'arrive qu'une fois par an et en plus cette année, c'était un deuxième petit-déj !
J'ai toujours préféré aux voisins les voisines.
Prêt.e.s pour "Fenêtre sur cour" en 3 mintes 44 ?
Dimanche 11 heures en plain cagnard ! Trouver fraîcheur est tout un art !
Finalement, c'est ce spectacle, "Germaine et Germaine", de la compagnie "Quand les moules auront des dents", qui restera le meilleur, le plus drôle et le plus émouvant des spectacles que nous aurons vus à ce festival des Affranchis en 2019. Il s'agit d'un duo clownesque pour deux mamies et un banc. On est très proches des Deschiens de la grande époque ou de Carmen Cru. On pourrait dire que ce n'est pas gentil de se moquer des vieilles dames mais le duo de comédiennes est beaucoup mieux que clownesque ou satirique. Il y a beaucoup d'humanité dans cette représentation du quotidien de deux vieilles dames qui se retrouvent sur un banc public.
J'ai surtout aimé que le spectacle soit construit sur la défaillance de la mémoire. A plusieurs reprises dans le spectacle Germaine prononce "Ca me rappelle..." et elle ne se souvient plus. Elle l'a sur le bout de la langue mais ça ne sort pas. Ce n'est qu'à la fin du spectacle qu'elle retrouve LA chanson très émouvante qui résume ce qu'a été leur vie, voire ce qu'est la vie.
J'ai de mon côté, bien sûr, noté quelques paroles sur mon programme et une semaine plus tard, rentré à la maison, je l'ai retrouvée sur Internet, la chanson. Cela s'appelle "Les jeunes filles de bonne famille", c'est un titre de Jacques Hélian mais je préfère la version complète de Jacqueline Ricard, illustre inconnue très intéressante. Ca tourne en boucle depuis et ça sera bientôt dans ma guitare (ou mon ukulélé, puisque c'est en fa). Merci aux deux Germaines de ce spectacle et de la découverte musicale qui s'ensuit.
On s’attend sans doute ce jour à ce que je fasse le dithyrambe du ukulélé. Je vais tâcher de ne pas décevoir vos espoirs mais pour cela il me faut encore une fois jouer les archivistes ! Je n’en sors décidément pas du farfouillement (je préfère dire farfouillis !) dans les armoires de ma mémoire, dans les strates de mes disques durs externes, dans mes pérégrinations musicales diverses.
Peu importe, allons à l’essentiel et faisons le dithyrambe de Dithyrambe. Il s’agit là d’un duo de comédiennes musiciennes que nous avons entendu pour la première fois au Festival des Affranchis à La Flèche (Sarthe). C’était le 11 juillet 2009 dans la cour de l’hôtel Huger et nous avons vu alors débouler, sur le petit carré de pelouse intemporel, deux beautés datées du XVIIIe siècle.
«Débarquées dans le monde contemporain après 257 ans et trois mois de cryogénisation dans une crevasse des Alpes, Dame Bérénice de la Troufinière et Dame Culnégonde de la Garde Montée, comtesses de leur état, découvrent le punk et le disco et le chantent à la façon de John Dowland en s'accompagnant à l'éventail et au ukulélé. Décoiffant !» disait le programme.
Et sur cet instrument qui a l’air d’un jouet, les deux artistes se sont lancées dans l’interprétation de ce répertoire-ci :
ABBA - Gimme Gimme Gimme a man after The Clash - Should i stay Queen - A break free ACDC - Tiger Mickaël Jackson - Billie Jean Sex pistols - God save the queen Trust - Antisocial Les Mules - J'ai la quéquette qui colle
Ce fut un régal en matière de surréalisme et j’ai pu doubler la mise en 2011 où elles furent invitées aux Tombées de la Nuit de Rennes. L’ambiance côté public y fut un peu moins réceptive et j’ai retrouvé une vidéo jamais publiée dans laquelle un fonctionnaire municipal vient mettre un terme au délirant concert de Dithyrambe : il était l’heure de fermer le jardin du Thabor. L’heure c’est l’heure !
En 2014, je fis l’acquisition du fameux ukulélé rose qui me caractérise désormais aux yeux de certain(e)s bipèdes. Joe Krapov, l’homme qui a flashé sur Isaure Chassériau et sa robe rose au point de s’acheter un ukulélé rose, un appareil photo rose, de voir la vie en rose et à qui on offre des nœuds papillon roses !
L’année suivante j’intégrai le groupe «Les B Car» (B car Brassens, Barrier, Brel etc.) où je jouai longtemps du ukulélé sans qu’on m’entendît vraiment : les deux autres guitaristes «bûcheronnaient» et le chanteur avait une voix à enfoncer Stentor sous trois tonnes de ses décibels et de ses galets.
Lors d’un concert au cours duquel je montrais mes dons sur cet instrument, un ami me dit : «Tu joues bien du ukulélé mais tu me fais moins d’effet que Marilyn Monroe !». Tout cinéphile qui se respecte sait que la dame en joue en effet dans «Certains l’aiment chaud» de Billy Wilder.
Depuis novembre 2017 je fréquente un café rennais, l’Ubuntu, où se rassemblent, une fois par trimestre, des joueurs et joueuses d’ukulélé pour «faire le bœuf», apprendre des morceaux ensemble et participer à une scène ouverte. Cela s'appelle "Up d'uke", "Un poil d'uke" ! Il y a là Christophe, Louise, Marianne et des tas de talentueux-tueuses de la mini-guitare à quatre cordes. Houla, qu’ai-je dit là ?
Car attention : on ne se fait pas que des amis avec un ukulélé. En musique aussi, et ce jusque dans ma propre famille, il y a des puristes. Certains me reprochent de céder à une mode venue des Etats-Unis, d’autres me disent que non, ce n’est pas comme une guitare avec un capodastre à la cinquième case et un troisième ensemble m’affirme que l’accord que j’ai noté do est en réalité un fa : du coup je dois réécrire toutes mes partitions si je veux qu’on joue de concert ou quon boite de conserve. Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai de moins en moins de temps pour écrire des bêtises sur le Défi du samedi ? C’est que les instruments-jouets et la musique légère… c’est un boulot à part entière !
P.S. Sans compter qu’au bout de tout ce temps, je ne sais toujours pas s’il faut prononcer oukoulélé ou ioukoulélé !
Monsieur Virus-Indésirable m'écrit beaucoup aussi ces temps-ci. Il envahit ma boîte mail en se faisant passer pour mes correspondants habituels et m'abreuve de conseils en une ligne et en français approximatif. Si cela vous arrive, ne cliquez surtout pas sur le lien du message. Mais si vous les récupérez et que vous vous en servez pour légender des photos prises à la Flèche, ça peut devenir assez drôle !
Briglont (ça doit vouloir dire Bonjour dans sa langue !) Y a-t-il des décisions parmi les plus inhabituelles dans votre destin dont vous êtes superbe? Après avoir visité ce site , vous avez la possibilité de être suffisant de plusieurs fois plus fort.
Comment ai-je intelligent ma vie dans quelques jours? Pourquoi ne peux-tu pas l'effectuer aussi loin? Parce que vous n'êtes pas encore là
Vous manquez, et les choses vous donne juste des stupéfaction gênants? Ici tout peut varier plus rapidement que destiné.
Le fonctionnement d'information idéale est d'attirer et de saisir. Ici vous allez découvrir tous deux. Amicalement, ggnu
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.