QUESTION EXISTENTIELLE
Est-ce que les PAPOUES ont besoin d'une SOUPAPE ?
Ecrit et enregistré pour le Défi du samedi n° 580
à partir de cette consigne : soupape.
Est-ce que les PAPOUES ont besoin d'une SOUPAPE ?
Ecrit et enregistré pour le Défi du samedi n° 580
à partir de cette consigne : soupape.
- Autrefois, soit t'étais un RUPIN, soit t'étais dans le PURIN !
- Bob Dylan a eu beau chanter "The times they are a-changing" c'est quand même un peu pareil aujourd'hui, non ?
Ecrit et enregistré pour le Défi du samedi n° 579 d'après cette consigne : Rupin
Joe Krapov tient ses promesses, même s'il faut attendre... un certain temps !
Nous autres, gens du Nord, nous avons des connaissances en matière de ducasse, de combat d’ côs, de coulons et même de wassingues mais ce dernier objet ne relève pas, comme les précédents, de la partie de plaisir.
Nous autres, gens du Nord, nous savons bien que les Bretons ont des chapeaux ronds, les Parigots des têtes de veaux et les Marseillais la Canebière, l’O.M., le Mistral qui rend branque, les calanques, la pétanque et une sardine qui bouche leur port.
Grâce aux chansons qui circulent jusqu’à chez nous, nous connaissons même du vocabulaire méridional que nous ne comprenons qu’à peine : le pailleux, l’intégrale, la matérielle...
Ca a l’air aussi compliqué que le jeu d’échecs, la pétanque !
Surtout il y a – il y avait -«On lance un goder qui tourne dans l’air».
Mais qu’est-ce que c’est que ce goder ?
Eh bien figurez-vous que ça pourrait très bien être une pièce de monnaie de chez nous, les gens du Nord, qui aurait roulé tout le long de la Nationale sept et aurait été ramassée chez César, Marius et Fanny ! Quelle dégringopagnolade !
Je lis en effet ici (http://www.languefrancaise.net/forum/viewtopic.php?id=14017) :
Hypothèse de la pièce de monnaie.
Serait-ce la déformation de l'anglais guilder, de l'allemand Gulden ou du flamand gulden, qui désignent le florin ? (cf. gold, or).
Aux Pays-Bas après 1816, le florin portait sur son listel le texte «God zij met ons» (Dieu soit avec nous). Goder serait-il dérivé de God avec une influence de gulden ?
Merci chers philologues et merci cher oncle Walrus ! Grâce à ton mot «pétanque» ce soir je dormirai moins bête !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 577 d'après cette consigne : pétanque
Commencer ses vacances en ajoutant une chanson de Georges Brassens dans sa guitare...
Morbleu, il y a pire comme situation !
Enregistré pour le Défi du samedi n° 566 à partir de cette consigne : Morbleu !
En explorant mes archives de la Cantonade, je suis tombé sur cet air à boire anonyme daté d'octobre 1709 et auquel j'avais, en 1995, ajouté deux couplets. Je ne dispose évidemment pas d'enregistrements de l'époque (je parle de 1995 et non de 1709 !). C'est pourquoi j'ai passé ma matinée à taper la partition, écouter le rendu dans Noteworthy et chanter les trois voix pour enregistrer une version qui tienne à peu près debout.
En matière de vidéo, il n'y avait chez M. Youtube qu'une interprétation assez comique laissée là par de braves chanteurs estoniens.
Voici donc les paroles complètes et le diaporama chanté du jour !
Robin et Marion revenant de la foire
Air à boire anonyme d’octobre 1709
(version complétée des couplets 2 et 3 par Joe Krapov entre 1995 et 1997 )
1
Robin et Marion revenant de la foire
Robin et Marion revenant de la foire
Disaient une chanson qu'il ne fallait plus boire
Disaient une chanson qu'il ne fallait plus boire
Sinon du bon pour ce bon compagnon
Pour ce bon compagnon
Car tout homme qui boit
Peut ignorer tout ce qu'il doit
Car tout homme qui boit
Peut ignorer tout ce qu'il doit
Buvons, Soufflons, Vidons cette bouteille, dit-elle, dit-elle
Vidons cette bouteille et nous la remplirons
Buvons, Soufflons, Vidons cette bouteille, dit-elle, dit-elle
Vidons cette bouteille et nous la remplirons
2
Si ç'n'est pas du Layon ce sera du Jasnières
Si ç'n'est pas du Layon ce sera du Jasnières
Le vin de la région est bon pour nos artères
Le vin de la région est bon pour nos artères
Sifflons, mon bon, force petits litrons
Force petit litrons
Car tout homme qui boit
A toujours le coeur mis en joie
Car tout homme qui boit
A toujours le coeur mis en joie
Buvons Chantons La foire est terminée dit-elle dit-elle
La foire est terminée mais nous la referons
Buvons Chantons La foire est terminée dit-elle dit-elle
La foire est terminée mais nous la referons
3
D'avoir bu m'émoustille et tu es bien mignonne
D'avoir bu m'émoustille et tu es bien mignonne
Tu as I'oeil qui pétille et sembles polissonne
Tu as I'oeil qui pétille et sembles polissonne
Allons, tendron, à I'abri d'un buisson
A I'abri d'un buisson
Car tout homme qui boit
Ne peut rester longtemps de bois
Car tout homme qui boit
Ne peut rester longtemps de bois
Marion, allons ! Cupidon nous appelle dit-elle dit-elle
Cupidon nous appelle, suivons son aiguillon !
Marion, allons ! Cupidon nous appelle dit-elle dit-elle
Cupidon nous appelle, suivons son aiguillon !
La chanson est à 55' 55"
Tout a sans doute commencé à cause de l’accordéoniste. Il s’est incrusté dans une discussion entre Nathalie et Monique dans la salle des périodiques de la Bibliothèque universitaire où je venais d’atterrir. Dans toute la joyeuse bande de mes collègues d’alors j’avais réussi à en embarquer trois dans ce projet musical totalement au diapason du Jack Lang de 1981 : descendre dans la rue le jour de la Fête de la musique et donner à entendre et à voir son savoir-faire de tapeur de casseroles, de frotteur de violon ou d’élytres, de joueur de piano debout ou de chanteur de salle de bains.
Ce n’est pas pour embêter la fourmi mais moi je suis du signe de la cigale et mon instrument c’est la gratte, la guitare. Je souffle également dans des harmonicas et mon inspiration pour ce jeu de souffler-aspirer dans un « ruine-babines » vient de Neil Young plus que de Bob Dylan. Encore que les modèles français que j’ai eus dans l’enfance s’appelaient plutôt Albert Raisner ou Antoine. Ce dernier, dans ses « Elucubrations » de 1965 ou 66 nous gratifiait de deux petites notes par-dessus ses chemises à fleurs à la fin desquelles il proclamait : « Oh ! Yeah ! ».
A l’époque Sheila chantait « Le kilt », « Petite fille de Français moyen » et « Le Folklore américain ». Il y avait plein de joyeux loustics qui avaient débarqué avec des guitares électriques et il fallait choisir son camp entre Beatles et Rolling Stones. Mais on pouvait aussi préférer la guitare sèche du moustachu de Sète, l’oncle Georges B. avec son « plonk plonk » régulier qu’on appelle la pompe.
Mais je m’égare. Tout ça c’était bien avant qu’on fasse la connaissance de ce pharmacien à thèse tardive – il ne l’a toujours pas soutenue - qui jouait de l’accordéon. Il m’est arrivé plus tard de chanter avec lui du Bruce Springsteen (« Pay me my money down ») mais jamais de morceaux de Neil Young.
Donc l’accordéoniste, Hervé, s’est joint à nous, a tenté de se mettre en osmose avec notre répertoire de javas folles et de tangos stupéfiants pour que finalement, sur la petite place derrière chez nous, nous produisions sans recevoir top de quolibets la première prestation des « Rats déridés » ce 21 juin 1998 dans la bonne ville de Rennes.
Vingt ans ont passé depuis, la chorale a grossi puis s’est éteinte, puis s’est transformée en Club des 5 et j’en ai à nouveau deux autres sur les bras. Grâce à l’informatique et à cause de la nécessité de transposer la tonalité des partitions pour les joueurs de piano à bretelles sans capodastre, j’ai fait d’énormes progrès en solfège. Mais franchement, être accordeur de cigales, quel turbin ! Que devrait dire vrai un chef de chœur, quel enfer vit-il, le roi de la polyphonie ? Parce que moi, mes cigales chantent à l’unisson. Une fois sur deux j’oublie de leur faire faire des vocalises mais il me semble bien que le quart d’heure qu’elles passent à bavasser entre elles avant de pousser la moindre note est un exercice de mise en voix bien plus efficace que les « Rheu Keuh Tseuh Keuh », le « Chênehutte-les-Tuffaut » ou le « La belle eau, la belle eau, la belle eau » que j’ai pratiqué en tant que choriste de 2008 à 2018 au sein de la Chorale Héloïse, le lundi soir, rue de Redon.
Quand je jette un œil sur cette activité musicale continue je me questionne cependant. Ne serais-je pas plutôt une très patiente et très utopique fourmi rêvant que de ces gosiers de bavardes sortent des watts Castafioriens, des habaneras de Carmen bien en place, des « Eaux vives » habitées ou des « Emmène-moi » chavirants ?
Je réussis désormais à accompagner deux accordéonistes tatillons, un violoniste souple et des joueurs de ukulélé de rencontre. Personne ne joue du xylophone avec moi et Jean-Luc Godard a encore oublié son ocarina – pardon, son Anna Karina – dans les limbes des années soixante évoquées plus haut.
Mais toutes ces prestations déjantées, du « Meuh Meuh Meuh font les vaches » donné sur la place de la Mairie de Rennes au « Yoga de la narine » balancé sur la scène du « Diapason », du « Galette saucisse je t’aime » envoyé à l’A.G. de la Maison de quartier de Villejean à cet « Homme debout » qui ne doit rien évoquer du tout aux pensionnaires des deux EHPADS où l’on me traîne, tout ce travail d’accordeur improbable n’a-t-il pas pour objectif de réconcilier les cigales et les fourmis dans un même éclatement jovial des muscles zygomatiques ?
Faut-il que j’ajoute « J’ai usé cinq culottes » à la liste de ces gentilles provocations pour me persuader que « Tant que je chanterai, nous serons en été et la vie sera belle » ?
Parce que de toute façon, si on me demande à l’hiver de « danser maintenant », La Fontaine ne sera pas déçu du voyage : la danse et moi, ça fait deux ! Plus que deux, même !
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 4 juin 2019
d'après la consigne ci-dessous
Mots insérés : accordéoniste, bande, collègues, diapason, elytres, fourmi, guitare, harmonica, inspirateur, jeu, kilt, loustic, moustachu, Neil Young, osmose, place, quolibet, Rats déridés, solfège, turbin, unisson, vocalises, watt, xylophone, yoga, zygomatique.
N.B. La caricature de Joe Krapov en cigale La Fontainienne est toujours due au talentueux Michel Hivert.
C'était en 2005 et les blogs avaient encore la faveur des politiques et des journalistes. C'était avant Facebook, Twitter et Cie et c'était encore un territoire réservé aux graphomanes, aux artistes et aux exhibitionnistes gentillets.
"Tout Rennes blogue", projet municipal, invitait les Rennais à montrer leur ville et ses quartiers sous forme de photographies légendées. Ce site collaboratif n'existe plus mais comme je conserve à peu près tout ce que je fabrique, je viens de retrouver sur le tout premier de mes disques durs externes le recueil de ce que j'avais envoyé. Plus de 220 billets ! C'est en fait mon tout premier blog, même s'il avait été précédé par deux sites web destinés à recueillir mes délires de poète-photographe de la fin du XXe siècle.
Pour pouvoir vous faire voyager dans le temps et dans les couleurs de cette époque-là, j'ai été obligé de diviser ce e-bouquin en quatre parties.
Bonne lecture et bon amusement à vous !
1
Quand je s’rai plus vieux
Que j’perdrai mes ch’veux
Dans vraiment longtemps
M’en-
Verras-tu en-
Cor’ des mots doux
Pour la saint-Valentin ?
M’offriras-tu du Chambertin ?
Si je rentre fin
Soûl au p’tit matin
M’ouvriras-tu ta porte ?
Est-ce que j’aurai droit
A tes bons p’tits plats
Quand j’aurai nonante trois ?
Pont 1
Depuis l’temps qu’on s’écrit
J’crois qu’on s’apprécie
Tu t’fais vieille aussi
Mon amie si tu m’ réponds oui
J’t’aim’rai pour la vie
Et on ira à la mairie pour se dire « oui »
2
J’ pourrai si tu veux
Changer les plombs
Quand ils sauteront
Tu tricoteras des pulls au coin du feu
Le dimanche on marchera un peu
Tu bêcheras l’jardin
J’tondrai l’gazon
Quel bel horizon !
M’aim’ras-tu encore
Même si j’fais plus d’sport
A nonante and more ?
Pont 2
L’été on louera un mobil home dans un camping de l’île de Ré
Et on invitera
Tes petits-enfants
Ils s’amuseront comme des fous
Arthur, Jeanne et Lou
Sur leurs consoles qui nous désolent
3
Réponds-moi par mèl
Ou par SMS
Dis-moi c’que t’en penses
D’ajouter au bas « bien cordialement »
Ou un smiley tout souriant
Je te dispense
Tu peux si tu veux
Cocher la case deux
De ce formulaire (en pièce jointe)
Celle qui est marquée
« Oui je t’aime, Albert
Et bon anniversaire !
Oui tu y auras droit
Tu seras mon roi
A nonante et trois ! »
N.B. Cette traduction approximative et actualisée peut bien évidemment se chanter sur l’air de « When i’m sixty four » des Beatles. La preuve ci-dessous !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 541 à partir de cette consigne : Nonante
Joe Krapov chante "Rien de tel (qu'une p'tite chanson)" de Clarika.