LA RONDE DES JURONS
Commencer ses vacances en ajoutant une chanson de Georges Brassens dans sa guitare...
Morbleu, il y a pire comme situation !
Enregistré pour le Défi du samedi n° 566 à partir de cette consigne : Morbleu !
Commencer ses vacances en ajoutant une chanson de Georges Brassens dans sa guitare...
Morbleu, il y a pire comme situation !
Enregistré pour le Défi du samedi n° 566 à partir de cette consigne : Morbleu !
Cette grenouille ne voulait pas être une grenouille.
Parce que sauter sur les feuilles de nénuphar, élever des têtards, faire plouf dans les marécages et des concours de bulles de malabars avec Crâne d’œuf le bœuf, ça va bien cinq minutes ! A l’heure de #metoo et de#balancetonplouf les grenouilles savent bien toutes que ce qui intéresse les hommes c’est leurs cuisses !
Cette grenouille était savante. Elle connaissait La Fontaine comme sa poche. Elle ne réclamait pas un roi et se contentait du soliveau sur lequel ses copines et elle se perchent. Elle savait aussi de la fontaine que dans son eau claire une jeune femme venait s’y baigner toute nue.
Cette grenouille aurait voulu être un prince charmant. Un jour, pleine d’audace, elle s’en ouvrit à la baigneuse. C’était un jour où le vent soufflait fort et emportait au loin les habits de celle-ci.
- Devenir un prince charmant ? Mais c’est très facile ! dit la naïade et elle prit la petite grenouille au creux de ses deux mains puis elle l’embrassa sur la bouche.
Alors celle-ci devint d’un coup une espèce de gorille fumeur de pipe qui s’en alla chercher des pétales de roses et du pampre de la vigne pour faire à la belle dénudée un corsage et un cotillon.
Puis il prit sa guitare et en fit une chanson.
Ses fluctuat nec mergitur
C'était pas d'la litteratur',
N'en déplaise aux jeteurs de sort,
Aux jeteurs de sort,
Son capitaine et ses mat'lots
N'étaient pas des enfants d'salauds,
Mais des amis franco de port,
Des copains d'abord.
Et quand, prenant ma butte en guise d'oreiller,
Une ondine viendra gentiment sommeiller
Avec moins que rien de costume,
J'en demande pardon par avance à Jésus
Si l'ombre de ma croix s'y couche un peu dessus
Pour un petit bonheur posthume.
Le petit joueur de flûteau
Menait la musique au château.
Pour la grâce de ses chansons
Le roi lui offrit un blason.
"Je ne veux pas être noble,
Répondit le croque-note,
Avec un blason à la clé,
Mon "la" se mettrait à gonfler,
On dirait, par tout le pays,
Le joueur de flûte a trahi"
" Si tu te couches dans, mes bras,
Alors la vi' te semblera
Plus facile...
Tu y seras hors de portée
Des chiens, des loups, des homm's et des
Imbéciles... (bis)
Nul n'y contestera tes droits,
Tu pourras crier : Viv' le roi!
Sans intrigue... é
On les r'trouve en raccourci,
Dans nos ptit's amours d'un jour
Toutes les joies, tous les soucis
Des amours qui durent toujours !
C'est là l'sort de la marine
Et de tout's nos petit's chéries.
On accoste, vite un bec,
Pour nos baisers, l'corps avec !
Un champ de blé prenait racine
Sous la coiffe de Bécassine,
Ceux qui cherchaient la toison d'or
Ailleurs avaient bigrement tort.
Tous les seigneurs du voisinage,
Les gros bonnets, grands personnages,
Rêvaient de joindre à leur blason
Une boucle de sa toison.
Un champ de blé prenait racine
Sous la coiffe de Bécassine.
Le géographe était pris de folie,
Quand il imagina de tendre,
Tout juste entre l'Espagne et l'Italie,
Ma carte du Tendre.
Au bois d'Clamart y'a des petit's fleurs,
Y'a des petit's fleurs
Y' a des copains au, au bois d' mon cœur,
Au, au bois d' mon cœur.
Cette bouteille était tombé'
De la soutane d'un abbé
Sortant de la messe ivre mort.
Une bouteille de vin fin
Millésimé, béni, divin,
Je la recueillis sans remords.
Dans un coin pourri
Du pauvre Paris,
Sur un' place,
L'est un vieux bistrot
Tenu pas un gros
Dégueulasse.
L'herbe est douce à Pâques fleuri's...
Jetons mes sabots, tes galoches,
Et, légers comme des cabris,
Courons après les sons de cloches !
Dinn din don ! les matines sonnent
En l'honneur de notre bonheur,
Ding ding dong ! faut l' dire à personne :
J'ai graissé la patte au sonneur.
Il est morne, il est taciturne,
Il préside aux choses du temps,
Il porte un joli nom, "Saturne",
Mais c'est un dieu fort inquiétant.
Non ce n'était pas le radeau
De la méduse ce bateau
Qu'on se le dise au fond des ports
Dise au fond des ports
Il naviguait en père peinard
Sur la grand'mare des canards
Et s'app'lait "Les copains d'abord"
Les copains d'abord
Laisse-moi tenir ton jupon,
Courons, guilleret, guillerette,
Il suffit de passer le pont,
Et c'est le royaum' des fleurettes...
Entre tout's les bell's que voici,
Je devin' cell' que tu préfères...
C'est pas l' coquelicot, Dieu merci !
Ni l' coucou, mais la primevère.
C'est une plage où, même à ses moments furieux,
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux,
Où quand un bateau fait naufrage,
Le capitaine crie : « Je suis le maître à bord !
Sauve qui peut ! Le vin et le pastis d'abord !
Chacun sa bonbonne et courage ! »
Ni pour la femme de Bertrand
Pour la femme de Gontran
Pour la femme de Pamphile
Ni pour la femme de Firmin
Pour la femme de Germain
Pour celle de Benjamin
Ni pour la femme d'Honoré
La femme de Désiré
La femme de Théophile
Encore moins pour la femme de Nestor
Mais pour la femme d'Hector.
Cette rose avait glissé de
La gerbe qu'un héros gâteux
Portait au monument aux Morts.
Comme tous les gens levaient leurs
Yeux pour voir hisser les couleurs,
Je la recueillis sans remords.
C'est pas la femme d'Honoré
Ni celle de Désiré
Ni celle de Théophile
Encore moins la femme de Nestor
Non, c'est la femme d'Hector.
Le monde est plein de polissons
Je vous ai apporté des bonbons
Oh oui Germaine est moins bien que vous
Oh oui Germaine elle est moins belle
C'est vrai que Germaine a des cheveux roux
C'est vrai que Germaine elle est cruelle
Ça vous avez mille fois raison
Euh... J'ai encore écrit une connerie, là ?
Moi j'ai pris la peine
De les déchausser
Les sabots d'Hélèn' moi qui ne suis pas capitaine
Et j'ai vu ma peine
Bien récompensée.
Dans les sabots de la pauvre Hélène
Dans ses sabots crottés
Moi j'ai trouve les pieds d'une reine
Et je les ai gardés.
J'lui ai dit : « De la Madone,
Tu es le portrait ! »
Le Bon Dieu me le pardonne,
C'était un peu vrai...
Qu'il me pardonne ou non,
D'ailleurs, je m'en fous,
J'ai déjà mon âme en peine:
Je suis un voyou.
Comme une sœur, tête coupée, tête coupée
Ell' ressemblait à sa poupée, à sa poupée,
Dans la rivière, elle est venue
Tremper un peu son pied menu, son pied menu.
Y'a tout à l'heur'
Quinze ans d' malheur
Mon vieux Léon
Que tu es parti
Au paradis
D' l'accordéon
Parti bon train
Voir si l' bastrin-
gue et la java
Avaient gardé
Droit de cité
Chez Jéhovah
Quinze ans bientôt
Qu' musique au dos
Tu t'en allais
Mener le bal
A l'amical'
Des feux follets
S'il faut aller au cimetière,
J' prendrai le chemin le plus long,
J' ferai la tombe buissonnière,
J' quitterai la vie à reculons...
Tant pis si les croque-morts me grondent,
Tant pis s'ils me croient fou à lier,
Je veux partir pour l'autre monde
Par le chemin des écoliers.
Je veux partir pour l'autre monde
Par le chemin des écoliers.