Le "shrubbery" des Krapov à Rennes le 6 avril 2017 (1)
Elle disait quoi, déjà, Dame Célestine ?
Ah oui, elle citait Christian Bobin :
Le "shrubbery" des Krapov à Rennes le 6 avril 2017 (4)
Dans ce jardinet je tonds la pelousette et désherbe les alléyettes !
Pour ce qui est du potager, applaudissez ma Dulcinée !
Le "shrubbery" provient bien sûr de "Sacré Graal" des Monty Python. La traduction par "jardinet" (plutôt que par "bosquet" ou "arbustes") semble discutable mais je ne suis pas angliciste donc je n'en dirai pas plus.
Par contre j'ai bien l'impression que je vous inflige cet extrait-ci une fois par an !
En un mot comme en cent. 2 janvier 2017, Bleu
Dans le cahier bleu, Jean-François de Nantes enlace Fanny de Laninon. Les forbans savent danser la polka. John Kalak joue de l’harmonica pour son petit garçon et, tandis qu’un vieux meurt au cabaret d’Anvers, à Loguivy-de-la Mer on réclame du rhum et des femmes !
J’empoigne ma guitare et m’en vais à Valparaiso en passant par Paris et par San Francisco. Pas par la maison bleue de Maxime, non.
Rendez-vous demain au Diapason pour accompagner un groupe de chants de marins. Quoi qu’il advienne dans le port de Tacoma, vogue la galère !
DES ANGES AU GRENIER ?
Qu’ai-je fait de ma vie privée ?
Je l’ai gardée pour moi, pour nous.
Une partie est au grenier,
Tout le reste aujourd’hui se joue
Car nous n’avons rien achevé :
Nous continuons d’être fous !
Chaque jour, c’est à l’encrier
Que je trempais ma plume d’oie ;
Sur le déclencheur, j’appuyais :
Je n'eus jamais d'ampoule au doigt !
Ah j’en ai rempli, des cahiers !
J’en ai pris, des photographies !
Avoir la passion du passé
A ce point, c’est de la folie !
Sous ce toit pentu, bleu ardoise,
Le grenier des anges fourmille
Des couleurs du Temps qui nous toise
Mais que malgré tout j’entortille
Dans mon lasso. Je les capture,
Je les enferme dans des boîtes.
De cette vie grandeur nature
J’ai fait une planète coite :
Tout est en ordre, bien rangé,
Pas de bordel – je suis trop prude ! -.
Traces d’étrange voyager :
Rien n’y vient d’hémisphère Sud,
Rien d’Irlandais, pas d’oranger
- Le climat là-bas est trop rude –
Ce sont des trésors tempérés :
Rien qui mérite qu’on le brûle,
Rien qui vaille d’être publié.
C’est notre vie, dans notre bulle :
Jamais nous n’avons habité
De maison bleue peuplée de fous ;
Une vie simple, en vérité,
Un « toi », un « moi » et voilà « nous ».
Ces morceaux de réalité,
A vous confiés, qu’en feriez-vous ?
Que vous dirait-il, ce viager,
Qui ne soit déjà obsolète ?
Ce sont des moments partagés
D’un bonheur tranquille et honnête,
Du théâtre jamais joué
Et nombre d’images de fêtes,
Des mots écrits en atelier :
Avec ça, on joue au poète !
On l’est peut-être bien, qui sait ?
Personne ne vient le dénier !
D’ailleurs, les anges archivistes
Qui farfouillent dans nos cartons
Si nous n’étions un peu artistes
Que feraient-ils à la maison ?
Et pourquoi sèmeraient-ils donc
Sur mes rimes, et ce, sans raison,
Ces Pénélopes sans galons,
Ces innombrables araignées
Qui tissent des toiles à foison
Par-dessus nos jeunes années ?
P.S. Je suis ravi que ces enseignes rennaises photographiées autrefois aient pu servir de support à cet atelier d'écriture. J'en remercie Miss Map et je souhaite une excellente année 2017 avec plein de bonheurs d'écriture, de réussite et de santé à toutes et à tous !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 436 d'après cette consigne
Bien chez soi après Noël : Rennes le 28 décembre 2016 (1)
Bien chez soi après Noël : Rennes le 28 décembre 2016 (2)
Nous partons cet après-midi, danser le laridé, photographier le fest-noz, courir vers Perros-Guirec, voir la mer, bavasser, finir les restes des agapes, faire un tour chez Gwalarn, revoir Ploumanac'h, embêter le chat mélophobe... Je laisse derrière moi ce matin quelques billets programmés avec le titre générique "Entouré d'artistes". Celui-ci aurait pu faire partie de la série. Ce sont les babouches que Marina B. a fabriquées pour son costume de "Bazar au harem".