LE CHAT NOIR

 Il y a grand monde au cabaret
Pour présenter ses meilleurs vœux
Aux jeunes mariés très heureux.

C’est ici qu’on cherche fortune
Lorsque la lune est plus sereine ;
Aristide a trouvé la sienne !

Elle est jolie, s’appelle Blanche
Et la semaine et le dimanche
Elle rend la vie plus amène.

De ce bouge un peu dégueulasse
La gamine a fait un palace
Et l’enrichit de ses chansons.

On n’reconnaît plus l’Aristide :
Le Bruant devenu timide
Est tout aux soins de sa poupée.

Elle a fleuri d’amour en cage
«Le Chat noir» et tous ses parages :
Les fleurs embaument le quartier.

Le chat, sur l’enseigne, est inquiet :
Voilà le petit canari
Qui parle de quitter Paris !

Se pourrait-il que d’aventure
On transborde en sous-préfecture
Son populaire paradis ?

Il sait qu’il y mourrait d’ennui
Alors, patiemment, il attend
Que dans la nuit noire monte un chant

Du genre, forcément alléchant
Pour son museau, :
« Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux... ».

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean du mardi 11 janvier 2022

à partir de la consigne 2122-15 ci-dessous

Comments

[Joe Krapov]

Il y a aussi Pierre Perret et Léo Ferré (Aragon) en plus de Bruant et Brassens ! Je suis le roi du Vamos à la plagiat !



Et ton commentaire permet d'ajouter Higelin et son "Décrochez-moi ces gousses d'ail qui déshonorent mon portail !



https://www.youtube.com/watch?v=ejdejyYTW4U

[Célestine]

Un hommage discret à Brassens qui n'a pas échappé à ma sagacité.

Voilà un billet qui ne portera pas malheur si l'on prend la précaution de mettre dans sa poche un crucifix et quelques gousses d'ail... ;-)

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