99 DRAGONS : EXERCICES DE STYLE. 60, San Antoniesque 04
4. Réglez-lui son compte !
Ce qui réconforte avec les pagants, c’est qu’ils ont le culte de l’oseille. Bientôt le barouf se déplace jusqu’à la porte du château. Ca gueule à gorge d’employé si bien que le grand chambellan, le sire Akachté, est obligé de descendre s’entretenir avec les agités.
- Cette fois tu ne nous enverras pas nous faire beurrer la prostate, Akachté ! Imagine une grosse bête de trois mètres cinquante de haut, large comme deux vaisseliers, ventrue, maffue, bouddhique ! Ce monstre-là vient de débarquer dans la zone ! Il boulotte tout ! C’est la confusion, la grande pagaille, le toutim des toutims, le chabanais du diable, le grand bidule. Il est un peu gonflaga, l’autre brindzingue de venir prendre son brique-feust chez nous gratos, tu trouves pas ?
- Je ne demande qu’à vous tirer du bousin, les bouseux mais arrêtez de bragueuler d’abord ! C’est quoi le problème ?
- Qu’on briffe du caviar, du foie gras ou du riz à l’eau, la pause bouftance est inévitable. Seulement si vous ne flinguez pas l’autre tartignole qui boulote nos troupeaux, vous allez faire balpeau autant que nous, côté tortore !
- Alors là mes gueux on vadrouille en plein cibroque. Je doute de tout !
- Mais y sont devenus dingues dans cette branche de la famille ! Complètement carbonisés de la coiffe ! Vas-tu comprendre qu’il y a péristyle en la demeure même pour tézigue ? Le maintien de l’ordre c’est pas nos oignes ! Aux roycos d’ici de se casser le chou. D’habitude ça nous reste sur la patate, la façon qu’on nous traite au château. Mais là c’est carrément de l’agri-bashing. Alors là vous allez vous secouer sinon vous allez tâter de la fourche dans vos dargifs d’aristograttes de mes deux en plus du chalumeau de l’autre guignol !
Akachté calte penaud faire son rapport à qui de droit.