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Mots et images de Joe Krapov
28 septembre 2020

99 DRAGONS : EXERCICES DE STYLE. 60, San Antoniesque 08

8. Laissez tomber la fille !

08 Laissez tomber la fille

- Si je vous sors de la mistouille, je demande à ce que vous convertissiez vos ouailles à mes croyances, qu’il balance le San Giorgio majoré.

- Vous êtes sûr que la main de la Princesse vous suffirait pas ? La main et le reste, œuf corse, parce que mes croquants, c’est comme mes sbires, rien ne rentre, on peut rien en tirer. Ces salades religieuses ça prend toujours avec les mistonnes du bas peuple mais les gus, c’est plutôt des jambecasseux à béquilles, côté spiritualité. On n’est pas encore rendu au Moyen-âge alors pensez, la Renaissance, c’est loin !

- Vous vous attendez à ce que je vous arrange vos bidons en deux coups les gros, n’est-ce pas ? Seulement voilà, j’ai un tarif spécial. Je réclame pas d’artiche, je convertis en devises ! Celles des dix commandements !

- Regardez là bien encore une fois. Une Libyenne exceptionnelle, couverte de diams, pucelle à n’en plus pouvoir, riche à crever et chiément portée sur la bagatelle. L’genre de personne que son gabarit est certainement conforme à vos aspirateurs. Matez-moi ça !

San G. c’est un type qui fait son blaud et rien de plus. Toujours acharné de pets en câpres et que je te sabre au clair et que je t’allons-z’enfance pour un oui, un niet, une allocution, une allocation…

- Mon gars dans la vie faut toujours voir grand ! lui avait-on appris chez Mercenarium Ltd. Avant de te lancer, fais tes classes ! Tu as choisis « The » bonne école où on t’enseignera le baobab du métier de la manière la plus nec et la plus ultra qui soye. Même si tu es de nature marginale, tu trouveras toujours un petit turbin pour affurer ton minimum vital après être passé chez nous.

Ainsi fut-il élevé. Fuyant la morne bourgeoiseté dans toute sa pompière hideur, il grimpait sur son grand bourrin de bataille et partait à l’aventure. Et ça le branchait bien. Par contre c’était la première fois qu’il voyait deux pelés marchander les prix du marché en lui faisant miroiter un paiement en nature. Et quelle nature !

La frangine est carrossée de première. Quand on est choucarde comme elle pas besoin de savants déshabillés. Quant à l’avant-scène de la demoiselle alors là, bitos ! Waoh ! La Baby-dolleuse ! Elle a un poitrail tel un capot de jeep, deux bacs à lait colossals avec des embouts gros comme des poires vouiliamse. Oh pardon faut voir comment qu’elle y va du balconnet, la pécore ! San-G. ignore si elle s’est fait bricoler les frères Goncourt mais ils planturent vachement et se tiennent parfaitement dans le monde.

Et elle a le baigneur monté sur roulement à billes. Jamais maté un joufflu pareil ! Il a été modelé par un luthier, son balancier arrière ! On a l’impression qu’il fait signe de s’approcher, son bonheur du jour ! Avec ça le plus gracieux sourire que les barbouilleurs de la Renaissance italoche dont on causait juste à l’instant cloqueront jamais sur un visage de madone !

Et ça vous hypnotise depuis les crins jusqu’aux orteil en passant par la membrane médiane, le gros côlon (Christophe pour les dames) et l’artère iliaque interne ! Une capricieuse qui capite de la prunelle comme ça et dont les ondes de choc vous trémulsent le glandulaire, on aimerait la plaquer contre soi, soulever son capot et lui glisser langoureusement son oncle Benjamin entre les cuissettes.

- Je vais réfléchir, dit calmement Saint-Georges. Ca se trouve où, Lubrizolle ?

- Vous suivez le nuage de fumée. En cette saison les barbecues sont interdits chez nous mais il se fiche des couvre-feux comme de l’an 40, cet animal-là !

- Qu’est-ce qu’il y a eu en quarante chez vous ?

- Ben l’assassinat du roi Ptolémée par Caligula, comme partout ailleurs ! Vous ne célébrez pas ça, vous autres, les Chrétiens ?

« Ca m’aurait fait pleurer les fesses de caner avant d’avoir reniflé l’odeur particulière qui flotte sur ce patelin ! » songe San-G. en retour et en y allant.

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