LE PORTEFEUILLE D'ILARION VIKTOROVITCH KRAPOV. 2, Le mortuaire de V. I. Krapov
La deuxième pièce trouvée dans le portefeuille est le mortuaire de Viktor Ivanovitch Krapov (son père et donc mon grand-père paternel)
J.K. - C’est en fait l’avis de décès de mon grand-père paternel, le père d’Ilarion. On y lit : « Médaillé du travail, membre du P.C.F., adhérent à la C.G.T.. Décédé le 15 fevrier 1965 dans sa 59e année. Vous êtes prié d’assister aux convoi et funérailles civiles qui auront lieu le jeudi 18 février 1965 à 15 h 45. Gardez-lui un bon souvenir.
De la part de
- Ses cinq enfants. A l’époque seuls les trois aînés ont des enfants
- Un frère
- Six beaux-frères et belles-sœurs
- Sa marraine
- Dix noms de famille correspondant à ses oncles, tantes, neveux, nièces et cousine.
- Une veuve Predal-Bels
- Un couple Henri Delvoy
- Le Docteur Houssin
- M. Berton son infirmier dévoué.
C’est édité par les Pompes funèbres Veuve Lemaître.
L.L. – Chez nous on appelle ça un avis de décès. C’est curieux d’avoir fait un substantif de cet adjectif ! Un mortuaire !
Fl. F. – En tout cas, l’adhésion au PCF, ça met par terre ta théorie d’une famille catholique, bâtie à partir de la photo des deux garçons en communiants !
F. Fl – C’était peut-être pour aller à un bal masqué !
L.L. – Ok, tu sors, Ferdinand !
Fl. F. - C’est quand même spécial d’afficher jusqu’au bout ses opinions politiques et syndicales. Tu imagines « Roger Dugenou, membre du Rassemblement national, syndiqué à la FDSEA de Saint-Glyphosate dans le Gers».
JK – Tu peux le garder, ce formulaire-là. J’irai pas à ses obsèques à lui !
F. Fl. – Pourquoi ? Les morts sont tous de braves types d’après Brassens !
L.L. – Déjà il n'ira pas parce qu’il n’a droit qu’à un kilomètre autour de chez lui pour faire son jogging !
Complément d’information fourni par Joe Krapov
Ilarion Viktorovitch et Viktor Viktorovitch Krapov en premiers communiants
Viktor Ivanovitch Krapov
La famille Krapov et ses cinq enfants
La Fratrie Krapov
Sur le nombre de beaux-frères et belles-sœurs, il faut savoir que ma grand-mère était la septième d’une tribu de dix enfants. Elle est décédée (ou partie au ciel ?) en 1957 à l’âge de 49 ans. Peut-être avions nous là un couple similaire aux parents Brassens avec le père plutôt libre-penseur et la mère plus encline au catholicisme. Je sais que le curé de l’église Saint-Henri, en face de chez eux, venait parfois jouer aux cartes chez eux.
Je me souviens très bien par contre de leur maison. Elle a été rasée depuis mais comme dans toutes ces cités les maisons étaient construites à l’identique, on trouve à l’entrée dans la commune, sur la gauche, après la station essence, d’autres maisons bâties sur le même modèle. Et là on peut remercier M. Google-Street !