A partir de ce jour, c'est Bloganpoz pour Kapalouest jusqu'à dimanche prochain. Les billets programmés sont écrits à partir de la consigne 2324-25 de l'Atelier d'écriture de Villejean. Je vais tâcher de les illustrer avec des images "de lapins crétins", comme dit notre amie Anita, captées à La Croix-Rousse ou à Rennes ces derniers temps. Ou avec des photos de fleurs, on verra ! ;-)
***
Diogène : On ne peut pas dire de Diogène et de Bernard-Henry Lévy qu’ils sont des philosophes du même tonneau. Pour des raisons qui ne regardent que nous il y a longtemps que BHL s’est ôté de notre soleil. Sa chemise était tellement blanche qu’on a mis cette vedette avec deux barils d’Arielle Dombasle en cadeau Bonux dans le lavoir de la mère Denis !
Démosthène : C’est une antiquité grecque. Est-ce lui qui roulait des cailloux dans sa bouche pour avoir une voix de Stentor ? De même qu’il ne faut pas jeter la pierre à la femme adultère, il ne faut pas jeter Démosthène aux dactylos !
Docteur : Pour prendre des nouvelles de sa santé (What’s up, doc?), faudrait déjà en avoir un, de médecin traitant !
Cette adaptation krapovienne du poème de Jacques Prévert peut se chanter sur l'air de "The Wellerman", chanson dont j'ai parlé ici.
Je ne manquerai d'interpréter musicalement et vocalement, un jour où j'aurai du temps, cette pochade dont la seule lecture me fait hurler de rire vu que je suis bon public... de moi-même ! ;-)
1
- À la pêche à la baleine
Tu devrais m'accompagner !
Ça me fait vraiment d’ la peine
De te voir glandouiller !".
Ainsi parlait le père,
Un jour qu’il était d'humeur noire,
A son fils le gars Prosper
Allongé sous l'armoire.
2
- Ta pauvre mère m'a pondu
Un drôle d’ouistiti !".
Prosper lui a répondu
Cette répartie :
- Pourquoi j'irai pêcher
Une bêt’ qui ne m'a rien fait ?
J’préfère à la maison
Jouer avec cousin Gaston !".
3
Alors dans sa baleinière
Le père est retourné
Voyager en solitaire
Loin de ce benêt.
Sur la mer démontée
Il fredonn’ du Gérard Manset ;
En préparant ses harpons
Il chante du Jacques Dutronc.
4
Pendant c’ temps à la maison
C'est l'heur’ du bouillon
Gaston qui fait tout d’travers
Fout la soupière par terre
- Cette soupe était très bonne !
Tempête la mère, mauvaise,
Gaston t’es aussi couillon
Que Godefroy d’ Bouillon !".
5
Quand soudain la porte s'ouvre
Et, tout ruisselant d'eau,
Comm’ s'il se trouvait au Louvre,
Médusé sur son radeau,
Le père revient hors d'haleine,
Portant sur son dos
Un magnifique fardeau,
Une énorme baleine.
6
C'est une bête comme on en voit peu
Car elle a les yeux bleus.
Le père la jette sur la table
Et déclare, lamentable :
- J'ai faim, j'ai soif ! J’ai les crocs !
Dépecez moi ça !
Toi, la mère, sers-moi une Kro
Et faites fissa fissa !".
7
Mais voilà Prosper qui se lève,
Se plante devant son vieux,
Le regard’ dans l’ blanc des yeux
Et se déclare en grève :
- Pourquoi je dépècerais
Une bête qui ne m'a rien fait ?".
Et d'un geste de colère
Il flanqu’ le couteau par terre
8(Passage drrrramatique)
La baleine s'en empare,
Se dirige vers le Père :
Juste le temps d'un éclair,
Elle le transperce de part en part !
- Épinglé le tonton !
Qu’il rigol’ le cousin Gaston.
Ça m’ rappelle un’ chanson
Sur la chasse aux papillons ! »
9
Voilà Prosper qui prépare
Une pile de faire-part
Et la mère toute marrie :
Elle n'a plus de mari.
La baleine, la larme à l'œil,
Voyant le foyer détruit,
Dit : « Je vais prendre le deuil :
J'ai fait une gross’ connerie !
10
Ils vont vouloir se venger
Et en moto-godille
Ils viendront m'exterminer
Moi et ma p’tite famille !"
Elle lance un rire inquiétant
Et quitte les endeuillés.
A la veuve, en passant,
Elle dit : « Madame, veuillez,
11
Si jamais on me demande
Dir’ que je reviendrai.
Qu'on s'assoie et qu’on m’attende
Juste une quinzain’ d'années
Quinze ans c'est pas très long
Et si l'on s'impatiente
Chantez-leur cette chanson
Réellement lancinante :
12 (ou reprise du 1)
"There once | was a ship | that put to sea
The name |of the ship | was the Billy O' Tea
The winds blew up, her bow dipped down
Oh blow, my bully boys, blow (huh)
Soon may the Wellerman come
To bring us sugar and tea and rum
One day, when the tonguing is done
We'll take our leave and go"
P.S. Nul doute que, la concomitance aidant, cela eût put illustrer le "Loustic" du Défi du samedi n° 816 dont j'avais oublié de consulter le thème samedi dernier ! (Comme quoi je peux quand même "arrêter des trucs" !).
N.B. Parmi les illustrations, il y en a trois qui sont dues au talent d'Aurélie Collard (1, 8 et 10), une à celui d'Henri Galeron (9) et Jean-Emile Rabatjoie nous a gratifiés de trois collages numériques (4, 7 et 8).
Je leur fais faire et chanter de drôles de choses aux M'A2R1 d'O douce mais c'est comme dans "L'Arroseur arrosé" : elles aussi m'entraînent sur des chemins que je n'emprunterais pas tout seul. Ou alors en transformant cette longue litanie en blues électrique (j'ai commencé à travailler ça !) ;-)
Il va de soi que l'image ci-dessous, utilisée dans le diaporama, est un détournement de Jean-Emile Rabatjoie et un hommage à André Chéret, le créateur du personnage de Rahan dans Pif-Gadget ! ;-)
C’est le rapprochement de deux mots dont le son est à peu près semblable mais dont le sens est différent.
Exemples : Tu parles, Charles – Lingère légère – Un halo de haletante haleine – Il pleure dans mon coeur comme il pleut sur la ville – Bizarre, beaux-arts, baiser – Mouton moutarde – Paveur, pavé, pavot.
1) A partir du texte ci-dessous cherchez des mots qui ont une sonorité proche et qui pourraient les remplacer.
2) Avec tout ce vocabulaire écrivez un texte qui reproduit l’histoire de saint-Georges de manière complètement surréaliste ; ou sinon, toujours avec ces mots, écrivez un texte qui illustre une des deux images ci-dessous
Georges de Lydda naît en Cappadoce, dans une famille chrétienne. Militaire, il devient officier dans l'armée romaine ; il est élevé par l'empereur Dioclétien
aux premiers grades de l'armée.
Un jour il traverse la ville de Silène dans la province romaine de Libye, sur son cheval blanc. La cité est terrorisée par un redoutable dragon qui dévore tous les animaux de la contrée et exige des habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort. Georges arrive le jour où le sort tombe sur la fille du roi, au moment où celle-ci va être victime du monstre. Georges engage avec le dragon un combat acharné ; avec l'aide du Christ, et après un signe de croix, il le transperce de sa lance. La princesse est délivrée et le dragon la suit comme un chien fidèle jusqu'à la cité. Les habitants de la ville ayant accepté de se convertir au christianisme et de recevoir le baptême, Georges tue le dragon d'un coup de cimeterre, car il les effrayait toujours, puis le cadavre de la bête est traîné hors des murs de la ville, tiré par quatre bœufs.
Il s'agit de deux représentations de sainte Marie-Madeleine chevauchant la bête de l'apocalypse. La première nous a été aimablement fournie par Dame Adrienne qui a photographié ce haut-relief en l'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Gisors (Eure). Le tableau lui serait dû à un peintre du Cercle d'Anthuenis Claeissins (16e siècle).
Une réunion de famille à la campagne, c'est bien souvent l'occasion, dans le pays de fous que j'habite, d'aller marcher cinq kilomètres, histoire de digérer ou de cuver. Pour ma part, ce jour-là, j'ai mélangé, à la suite, le gentil Pécharmant et le plus fruité Côte de Duras rouge que nous avions amenés. Ce bois des Corbinières c'est aussi une découverte car à l'époque où nous venions passer nos vacances ici, nos enfants étaient trop petits pour qu'on les traîne en randonnée (et peut-être bien que je n'aimais pas trop ça non plus à l'époque. Comme quoi on change à tout âge !).
Pour en savoir un peu plus sur ce viaduc et cette vallée, c'est ici.
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.