Kaoutchouski / Georgius ; reprise par Joe Krapov
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Je ne sais toujours pas, malgré mon cheminement permanent vers le "grand âge" - à chaque jour suffit sa joie ! - si je suis un idiot utile ou un idiot inutile.
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Je ne fais pas de misère aux Gazaouies, aux Ukrainiens, je me fiche totalement du fait que Nicolas Sarkozy aille en prison ni que son épouse soit une chanteuse dont je n'écoute pas la production. Désolé pour elle, je préfère découvrir les concertos pour orgue de Haendel !
Dans un monde que je veux bien considérer comme cruel et inhumain pour des tas de gens, je ne fais que pratiquer du bon voisinage à ma manière. C'est ainsi qu'une fois par mois, quand je le peux, je vais chanter des chansons gaies dans ce café culturel rennais que je vous recommande, "Les Références électriques", place du Souvenir, métro Clémenceau et cinq bonnes minutes de marche, le dernier samedi du mois à 18 heures. Le thé à la menthe est très bon et les pâtisseries orientales délicieuses.
Les expositions sont très belles. Cette fois-ci, c'étaient des peintures d'une jeune artiste, Emilie Voisin, toutes pleines de féerie et de beaux animaux.
Sinon, la première chanson que j'ai chantée samedi dernier s'appelait "Kaoutchouski" et elle est signée de l'immense et très oublié Georgius. Je l'ai redécouverte à Faux-la-Montagne cet été grâce à Vincent Brusel et je l'ai adaptée comme un conte russe forcément cruel, l'idée étant pour moi de constituer un répertoire de chansons constituées d'une histoire vue depuis l'extérieur ou vécue par le personnage principal. Chez Graeme Allwright, par exemple il y "Henryk" et "Ça je ne l'ai jamais vu" qui entrent bien dans cette catégorie-là.
Je joins les paroles et les accords de Kaoutchouski au cas où cela intéresserait quelque guitarise de passage. Et je remercie Dame Murielle pour son accueil chaleureux et les deux photos de ce billet.
KAOUTCHOUSKI – Georgius (paroles de Georgius ; musique de L. Bernadac) 1938
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Capo 3 |
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1 |
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2 |
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C'était un cosaque grand comme ça |
Mi m. La m. |
C'était un cosaque grand comme ça |
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Qui aimait la belle Petrouchka |
Si 7 Mi m. |
Pour revoir sa belle Petrouchka |
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Il servait au Nord de l'Oural |
Mi m. La m. |
Il enfourcha sa vieille jument |
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Elle vivait au lac Baïkal |
Si 7 Mi m. |
Et plaqua là son régiment |
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Des kilomètres les séparaient |
Mi m. Ré Sol |
Et dans les steppes, il s'encourut, |
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Et le cosaque se minait, |
Si 7 Mi m. |
Filant à brides abattues |
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Se creusait, s'amaigrissait. |
Si Mi m. |
Comme s'il avait l'feu aux dents |
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Le soir il bisait sa photo, |
Mi m. La m. |
La vieille jument claqua bientôt |
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La bisait le matin très tôt, |
Si 7 Mi m. |
Alors il cria « Nitchevo ! |
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La rebisait vingt fois l'tantôt, |
Mi m. La m. |
Je veux un cheval !» Mais l'écho |
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Pauvre cosaque, il bisait trop ! |
Do Si 7 |
Dit : «Y a ni d'juments ni d'chevaux !» |
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Il s'appelait Kaoutchouski Ièkh |
Si 7 Mi m. |
Lors il s’assit dans la neige Ièkh |
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Un nom à bouffer du brie ! Ièkh |
Ré Sol |
Pleurant sur ses belles bottes beiges, Ièkh |
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Un soir l'âme rabougrie, Ièkh |
Si 7 Si |
L'hiver et son froid cortège Ièkh |
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Il balança son caviar |
Si 7 Mi m. |
Lui glaça l'bout des panards |
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En criant «J'ai le cafard» |
Fa # Si |
Il s'en aperçut trop tard |
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3 |
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4 |
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C'était un cosaque grand comme ça |
Mi m. La m. |
C'était un cosaque grand comme ça |
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Pour revoir sa belle Petrouchka |
Si 7 Mi m. |
Quand il revit sa Petrouchka : |
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Il sortit son sabre en acier |
Mi m. La m. |
-Va-t'en, je te trouve trop petit |
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Et se coupa les dix doigts d'pieds, |
Si 7 Mi m. |
Et fataliste, il repartit. |
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Faisant la route sur les talons |
Mi m. Ré Sol |
Alors, pour vivre d'une profession |
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Il avait des p'tits glaçons |
Si 7 Mi m. |
Sans histoire aux portes du Don |
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Qui lui pendaient au menton |
Si Mi m. |
Il fait maintenant l'homme-tronc |
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Oh ! Steppes glacées sans soleil |
Mi m. La m. |
Hélas, il n'a comme public |
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Après s'êtr’ coupé les orteils |
Si 7 Mi m. |
Que les plus pauvres des moujiks |
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Un autre matin au réveil |
Mi m. La m. |
Et l'homme-tronc est devenu |
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Il dut se couper les oreilles |
Do Si 7 |
Le tronc des pauvres, j’en dis pas plus |
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Il se coupa le lendemain Iekh |
Si 7 Mi m. |
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Un pied, un bras, les deux mains, Iekh |
Ré Sol |
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Les cuisses et tout le saint-frusquin Iekh |
Si 7 Si |
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Il se coupa, quel malheur ! |
Si 7 Mi m. |
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Tout c'qu'il avait d'meilleur |
Fa # Si |
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Mi m. La m. |
Et voilà le roman banal, |
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Si 7 Mi m. |
Intégral et sentimental |
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Do Si 7 Mi m. |
Du grand cosaque de l'Oural ! Iekh |
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