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Mots et images de Joe Krapov
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28 septembre 2025

PAS ENCORE TOUT À FAIT AMNÉSIQUE. 19, L'IRLANDE

 

 

L'Irlande, c'est une contrée du Nord qui est très belle à voir si l'on en juge par les photos de Liam Blake.

 

Mais l'histoire nous apprend qu'on n'y a pas toujours vu la vie en rose.

 

En bordure des chemins sur le sol irlandais ne pousse pas l'oranger. Non, on ne la verra jamais, cette sphère joyeuse qui pourrait nous faire déclarer qu'on dirait le Sud.

 

On croit même savoir qu'une famine pleine des « saveurs » du Moyen Âge a poussé la population à émigrer en masse vers l'Amérique, à se mettre en route vers de nouvelles aventures. Il y a un album du groupe Camel, « Harbour of tears » qui est consacré à cette émigration.

 

C'est comme ça, par les États-Unis, que l'Irlande est revenue vers nous. A part la chanson de Bourvil, citée plus haut, les gens de mon âge se sont pris Dallas en pleine poire, mais pas autant que John Fitzgerald Kennedy, un jour ensoleillé de 1963.

 

A cette même époque où nous écoutions France Gall, Roger Couderc commentait les matchs livrés avec énergie par l'équipe d’Irlande lors du tournoi des cinq nations. C'était parfois même du rugby de toute beauté mais bon, mon truc à moi, c'est le vélo !

 

Si j'ai lu à peu près toutes les oeuvres de Francis Scott Fitzgerald, je n'ai pas approché encore James Joyce, son « Ulysse » et ses « Gens de Dublin ». C'est sans doute parce que je suis plutôt branché musique lorsqu'il s'agit de clamer « Vive le printemps ! » ou « Ah ! Les beaux jours ! », n’en déplaise à Samuel Beckett et à Madeleine Renault enterrée dans son tas de sable.

 

Et donc, saut dans le temps, nous voici en 1973-1974 avec les premiers motifs celtiques de Mike Oldfield sur « Tubular Bells », avec un disque de Planxty acheté « pour voir » chez Gibert jeune à Paris.

 

Un peu plus tard, il y a le film « Barry Lindon » de Stanley Kubrick avec la musique des Chieftains puis "The Brendan voyage" de Shaun Davey. Bien plus tard, à la fin des années 1990, il y a la découverte des Pogues et du leader de ce groupe, le chanteur le plus édenté de toute l'histoire de la pop music, Shane MacGowan. On ne se lasse pas de la volupté volcanique avec laquelle ils envoient "Dirty Old town" et autres brûlots tradi-punks endiablés.

 

L'Irlande revient au cinéma avec le succès phénoménal de Titanic et sa bande musicale originale, signée du groupe Gaelic storm. Après Sinead O'Connor, la musique s'éclipse un peu – pas embrayé sur U2 ! - même si je rêve toujours de mettre dans ma guitare « Whiskey in the jar » ou « The Foggy dew » des Dubliners. Même si j'ai adapté "The Irish rover" dans une version française, même si « Molly Malone (cockles and mussels) », « La Ballade nord-irlandaise » de Renaud et même s'il y a dans notre voiture un CD de musique de pubs irlandais avec de bien jolis titres comme « The Rose of Allendale » ou « Down by the Sally’s Garden ».

 

J'ai juste oublié en route « The Luck of the Irish » de John Lennon sur l'album « Live in New York City » de 1972.

 

Je me souviens que le disque de reprises irlandaises de Mike Oldfield s'appelle « Voyager ». Ma dernière découverte en matière de musique folk, le groupe breton Gwendal a lui aussi consacré un disque à l'Irlande

 

Une fois par an j'ai plaisir à entendre, à Redon, Emmanuel Roumare dire des poèmes de William Butler Yeats et jouer du uillean pipe, instrument typique du pays dont l'emblème est un trèfle et dont le drapeau est vert, blanc et orange. Il me reste un disque ou deux de Liam O’Flynn dans mes vinyles transformés en MP 3.

 

Le dernier grand souvenir musical que j'ai de l'Irlande est ce concert des Chieftains auquel j'ai assisté au festival de chants de marins de Paimpol, au premier rang, en plein air, avec un misérable K-way sur le dos alors qu’il tombait des trombes d'eau !

 

Je ne sais pas si, à l'heure de #metoo, je peux encore parler de mon flash le plus « torride » en rapport avec l’Irlande. Allons-y, nous verrons bien ! En 1998, un an après notre arrivée à Rennes, nous nous sommes retrouvés au jardin du Thabor pour assister au défilé des Européades. De charmantes gamines arboraient leurs costumes de tape dance brodés de motifs celtiques bien plus colorés que dans le « Book of kells » et dont les couleurs vives tirent même parfois sur le fluo. Un véritable choc visuel !


 

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PAS ENCORE TOUT À FAIT AMNÉSIQUE. 19, L'IRLANDE
PAS ENCORE TOUT À FAIT AMNÉSIQUE. 19, L'IRLANDE
PAS ENCORE TOUT À FAIT AMNÉSIQUE. 19, L'IRLANDE
PAS ENCORE TOUT À FAIT AMNÉSIQUE. 19, L'IRLANDE
PAS ENCORE TOUT À FAIT AMNÉSIQUE. 19, L'IRLANDE
PAS ENCORE TOUT À FAIT AMNÉSIQUE. 19, L'IRLANDE

 

 

Pas étonnant, dès lors, qu’un des personnages de Rennes-en-délires » ait la même passion et claque une fortune à commander de tels costumes pour les admirer après les avoir enfilés sur un mannequin du genre... gonflable !

 

 

***

 

Bon, demande le chien qui s'appelle Rex (Oedipus Rex. Tous les chiens s'appellent Oedipe désormais pour moi). Maintenant que tu as fait le tour, Papy, tu ne crois pas qu'il serait grand temps qu'on aille prendre l'Eire et qu'on rentre à la maison ? Tu ne devais pas regarder en replay sur Arte un documentaire sur le Street Art à Dublin ?

 

***

 

N.B. J'ai volontairement passé sous silence les lacs du Connemara de Michel Sardou et Didier Barbelivien. De par ses variations de rythme et de tonalités, c’est la litanie la plus inchantable de toute l'histoire de la variété française… et tout le monde veut la chanter-massacrer !

 

(Image très aimablement fournie par Adrienne)

 

Quant à ma consommation d'Irish mist et à ma recette d’Irish coffee, cela ne regarde que moi ! Pour la Guinness, pas de souci, on est proche de 0 depuis bien des années, avec une tolérance un peu plus grande pour la Kilkenny. Pour la bière, je pense qu'il n’est point de salut hors de Belgique !

 

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 23 septembre 2025

 

d'après la consigne AEV 2526-03 ci-dessous

Commentaires
W
C'est bizarre cet attachement des Bretons au folklore irlandais, mon peau-fils a une collection de whistles et à Tréguier j'ai visité un magasin dénommé "Courant d'Eire" vendant exclusivement des produits irlandais du pull à la vaisselle (hors de prix) en passant par les CDs. J'ignore s'il existe encore : ça fait des années que je ne suis plus passé à Tréguier : la belle-mère de ma fille a vendu sa maison de Camlez à ... des amis de ma fille !
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J
Si tu as la nostalgie, notre amie Anne t'emmène en visite au Comptoir irlandais de Lannion : <br /> <br /> https://aevillejean.canalblog.com/2025/09/irlande/anne-j.html<br /> <br /> Avant même de venir habiter à Rennes, nous avons fréquenté le Festival interceltique de Lorient dans le début des années 1990. Je n'ai pas mentionné dans mon texte l'Héritage des Celtes de Dan Ar Braz ni les chansons de Gilles Servat sur l'Irlande mais de fait je comprends très bien cette fraternité entre des régions de pays différents qui veulent assumer leur indépendance vis-à-vis d'un pouvoir central-isateur de type rouleau compresseur. On aura compris que j'aime toutes ces musiques mais que je n'ai aucune appétence pour pratiquer leurs danses !<br /> <br /> Et que je ne suis pas un aussi gros buveur de bière locale que ces futurs clones d'Obélix ! ;-)<br /> <br /> Je n'oublie pas non plus certains cadeaux typiquement bretons qui me renvoient à mon statut de "citoyen du monde en retrait" : la famille Le Pen et le clan Bolloré !<br /> <br /> N'oublions pas non plus qu'au sein de l'Europe l'Irlande est un paradis... fiscal comme un autre !
W
J'aurais dû me relire j'aurais évité d'écrire "peau-fils" (influence néfaste des bodhraïn je suppute).
Mots et images de Joe Krapov
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