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Mots et images de Joe Krapov
19 janvier 2025

LA BRADERIE DE LILLE

 

 

Pour un peu je pourrais raconter que cette image me fait souffrir. Ou plutôt qu’elle m’a fait souffrir. C’est qu’il faut l’imaginer, cette foule multicolore, découpée en mille petits bouts de cartons, « éclatée façon puzzle » par Michel Audiard et Bernard Blier, vu que c’en est un, de puzzle.

 

C’est censé représenter la braderie de Lille mais ça pourrait être aussi un jeu des sept différences ou plutôt des sept anomalies.

 

1) On ne va pas à la braderie de Lille en étant déguisé comme pour le carnaval de Dunkerque.

 

2) C’est à Dunkerque aussi qu’on jette des harengs sur la foule depuis le balcon de la mairie. Au vu de la hauteur du beffroi de Lille, on imagine mal Martine Aubry balancer de tout là-haut de la poiscaille sur la porte de Paris.

 

3) Le tourlourou au fond à gauche, c’est certainement l’ami Bidasse. Lui est natif d’Arras, chef-lieu du Pas-de-Calais.

 

 

4) les trois géants – Gayant ? – sont plutôt natifs de Douai.

 

 

5) Le bâtiment néo-gothique dans le fond a l’air tout droit sorti de la grand’place de Bruxelles.

 

6) Y a-t-il bien Dupond et Dupont dans cette image ? Cela m’étonnerait beaucoup que la Fondation M**l*ns*rt ait laissé passer ne serait-ce qu’un bout de plagiat ou de contrefaçon sans venir quémander quelques sous.

 

 

 

7) Enfin il n’est pas juste de représenter les gens du Nord avec un gros pif tout rond : comme signe distinctif ils ont avant tout dans le coeur le soleil qu’ils n’ont pas dehors.

 

Après il la dessine comme il veut, François Ruyer, la braderie de Lille ! Pour ma part je n’y resterai pas sur la place du Général de Gaulle ! Une fois que j’aurai photographié le véhicule utilitaire Citroën et le clone de Mickaël Jackson, je m’éclipserai vers la rue de Béthune et les boulevards. Je ne suis pas du genre à m’attabler derrière une assiette de moules et de frites et une bière ce jour-là. Peu m’importe le concours du plus gros tas de coquilles vides, une braderie, c’est une braderie ! Je suis venu pour chiner et je vais chiner ! Il y a paraît-il cinquante kilomètres de stands de vide-grenier. Peut-être vais-je finir par les trouver quelque part ces trois numéros qui me manquent de la collection de la revue « L’Écho des savanes » ?

 

A moins que je n’investisse dans une douzaine de CD de musique classique à 50 centimes le disque, histoire de ruiner un peu plus les finances de mon ménage comme à la halle Martenot l’autre dimanche ?

 

Après tout, c’est quand même dans le Nord que j’ai fait la rencontre musicale la plus importante de ma vie ! Antonio Vivaldi ! N’en v’la, une musique qui donne la frite !

 

 

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 14 janvier 2025

à partir de la consigne AEV 2425-15 ci-dessous

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Commentaires
C
J'ai bien fait de mettre la musique pour lire ton billet.<br /> Un enchantement, ce Vivaldi.<br /> Et bravo pour les précisions chirurgicales concernant l'appartenance de chaque coutume aux différentes villes que le péquin moyen du sud de la Seine a tendance à confondre.<br /> On sent que tu t'y connais en ch'Nord.<br /> •.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Répondre
J
Nomal ! Ches cats n'font pas des quiens ! (Les chats ne font pas des chiens !)
A
absolument :-)
Répondre
J
Je regrette bien de n'avoir pas suffisamment de temps pour publier ici des billets de "musicologie" ! ;-)
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