JEUX OLYMPIENS (DERNIERS FEUX DU ROI DES GUEUX)

Amour sacré de la patrie,
Coup de foudre pour le pouvoir,
Pour Maman habillée par Dior,
Pour les serpents dans les couloirs,
Pour ces tapis et ces ponts d'or
Qui dénient la démocratie,
Sur les trois marches du podium
Les derniers seront les premiers !
Paralysé par sa bêtise
L'enfant-roi isolé se grise
De ses risibles sabliers
Qu'il retourne dans l'atrium.
"Donnons leur du pain et des jeux,
Des médailles et des miracles,
"Les Champs Elysées", "Que je t'aime".
De la provoc dans le spectacle !".
Qui donc est l'auteur du poème ?
C'est Néron au banquet des dieux,
Le Seigneur des anneaux qui sait faire
Bon usage de toutes les crises.
De par sa mégalomanie.
"Que l'or dure !" est sa litanie.
"Tout plutôt que les heures grises.
Ou l'acteur ne prend pas lumière !".
Tant pis pour les finances qui sont dans la déroute :
Ce trop de bankable vaut bien un César sans nul doute !
Ecrit pour le jeu n° 98 de Filigrane (La Licorne)
d'après cette consigne