Bons moments de 2022 (2)
De la neige à Noël ? En voir au cinéma nous réjouit le coeur, comme ce soir dans ce dévédé du film "Qui donc a vu ma belle ?" de Douglas Sirk. Avec une chouette chanson dans le style de 1920 pour le ukulélé rose de Joe Krapov !
Et pourquoi pas celle-ci, tant qu'à faire et tant les accords sont durs ! ;-)
"Paraît qu'il pleuvra plus jamais
Tant le climat s'est réchauffé
Oui mais s'il ne pleut plus jamais
Comment laverai-je mon nez ?"
YOUPI !
- Youpiiiii ! J’ai retrouvé et scanné la boîte de diapositives des barques colorées de l’Île Renote à Trégastel, dans les Côtes d’Armor ! Elle date de 1997 ! Quelle année magique ! C’est celle où nous nous sommes installés à Rennes et où, donc, je suis devenu Breton !
- Toi, Breton, Joe Krapov ? Avec tes origines ch’ties et ton quart de trente-deuxième de sang belge, que même ça, ça ne compte pas ? Tu rigoles ! Tu es et resteras ce que tu as toujours été partout où tu vas : un extra-terrestre !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 742 d'après cette consigne : Youpiiiii !
La Villette par Up d'uke # 7
La joyeuse bande des ukulélistes rennais s'est produite au café le Panama le 6 octobre dernier.
J'en étais ! Tout le monde planche ici sur "La Villette", une chanson de J.P. Charles et J.B. Lenoir immortalisée par Arletty.
Goûtez donc un peu l'atmosphèèère !
1 C'est tout près d'Pantin |
Refrain La Villette, La Villette |
2 C'est aux Buttes Chaumont |
DITHYRAMBE DU UKULELE
Hou qu’il est beau l’ukulélé!
On s’attend sans doute ce jour à ce que je fasse le dithyrambe du ukulélé. Je vais tâcher de ne pas décevoir vos espoirs mais pour cela il me faut encore une fois jouer les archivistes ! Je n’en sors décidément pas du farfouillement (je préfère dire farfouillis !) dans les armoires de ma mémoire, dans les strates de mes disques durs externes, dans mes pérégrinations musicales diverses.
Peu importe, allons à l’essentiel et faisons le dithyrambe de Dithyrambe. Il s’agit là d’un duo de comédiennes musiciennes que nous avons entendu pour la première fois au Festival des Affranchis à La Flèche (Sarthe). C’était le 11 juillet 2009 dans la cour de l’hôtel Huger et nous avons vu alors débouler, sur le petit carré de pelouse intemporel, deux beautés datées du XVIIIe siècle.
«Débarquées dans le monde contemporain après 257 ans et trois mois de cryogénisation dans une crevasse des Alpes, Dame Bérénice de la Troufinière et Dame Culnégonde de la Garde Montée, comtesses de leur état, découvrent le punk et le disco et le chantent à la façon de John Dowland en s'accompagnant à l'éventail et au ukulélé. Décoiffant !» disait le programme.
Et sur cet instrument qui a l’air d’un jouet, les deux artistes se sont lancées dans l’interprétation de ce répertoire-ci :
ABBA - Gimme Gimme Gimme a man after
The Clash - Should i stay
Queen - A break free
ACDC - Tiger
Mickaël Jackson - Billie Jean
Sex pistols - God save the queen
Trust - Antisocial
Les Mules - J'ai la quéquette qui colle
Ce fut un régal en matière de surréalisme et j’ai pu doubler la mise en 2011 où elles furent invitées aux Tombées de la Nuit de Rennes. L’ambiance côté public y fut un peu moins réceptive et j’ai retrouvé une vidéo jamais publiée dans laquelle un fonctionnaire municipal vient mettre un terme au délirant concert de Dithyrambe : il était l’heure de fermer le jardin du Thabor. L’heure c’est l’heure !
En 2014, je fis l’acquisition du fameux ukulélé rose qui me caractérise désormais aux yeux de certain(e)s bipèdes. Joe Krapov, l’homme qui a flashé sur Isaure Chassériau et sa robe rose au point de s’acheter un ukulélé rose, un appareil photo rose, de voir la vie en rose et à qui on offre des nœuds papillon roses !
L’année suivante j’intégrai le groupe «Les B Car» (B car Brassens, Barrier, Brel etc.) où je jouai longtemps du ukulélé sans qu’on m’entendît vraiment : les deux autres guitaristes «bûcheronnaient» et le chanteur avait une voix à enfoncer Stentor sous trois tonnes de ses décibels et de ses galets.
Lors d’un concert au cours duquel je montrais mes dons sur cet instrument, un ami me dit : «Tu joues bien du ukulélé mais tu me fais moins d’effet que Marilyn Monroe !». Tout cinéphile qui se respecte sait que la dame en joue en effet dans «Certains l’aiment chaud» de Billy Wilder.
Depuis novembre 2017 je fréquente un café rennais, l’Ubuntu, où se rassemblent, une fois par trimestre, des joueurs et joueuses d’ukulélé pour «faire le bœuf», apprendre des morceaux ensemble et participer à une scène ouverte. Cela s'appelle "Up d'uke", "Un poil d'uke" ! Il y a là Christophe, Louise, Marianne et des tas de talentueux-tueuses de la mini-guitare à quatre cordes. Houla, qu’ai-je dit là ?
Car attention : on ne se fait pas que des amis avec un ukulélé. En musique aussi, et ce jusque dans ma propre famille, il y a des puristes. Certains me reprochent de céder à une mode venue des Etats-Unis, d’autres me disent que non, ce n’est pas comme une guitare avec un capodastre à la cinquième case et un troisième ensemble m’affirme que l’accord que j’ai noté do est en réalité un fa : du coup je dois réécrire toutes mes partitions si je veux qu’on joue de concert ou quon boite de conserve. Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai de moins en moins de temps pour écrire des bêtises sur le Défi du samedi ? C’est que les instruments-jouets et la musique légère… c’est un boulot à part entière !
P.S. Sans compter qu’au bout de tout ce temps, je ne sais toujours pas s’il faut prononcer oukoulélé ou ioukoulélé !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 522 d'après cette consigne : ukulélé.
TU AS BEAUCOUP D’ORIBLOGAMIS COMME ÇA DANS TES PETITS PAPIERS ?
Je trouve que l’on devrait aimer davantage le Japon et les Japonais(e)s !
C’est miracle que soient sortis, d’une si petite île, autant de concepts, d’inventions et de merveilles qui donnent à réfléchir à l’humanité toute entière. Citons par exemple :
- L’origami : là où nous autres occidentaux, dès lors qu’on nous donne une feuille de papier, nous nous obstinons à tartiner des phrases qui n’en finissent pas pour fabriquer des livres qui n’en finissent pas de remplir les rayons des bibliothèques, le Japonais plie savamment sa feuille et en fait sortir fleurs, personnages ou animaux qui enchantent le regard et l’âme alors que Marcel Proust par exemple, avec son papier noirci, ne fait rien qu’à énerver les nerfs de notre oncle Walrus. En même temps, c’est vrai, dans « écrivain », il y a « vain » alors que dans « origami » il y a « ami » ;
- Le judo : là où le Gaulois Obélix file un méchant coup de menhir sur la tronche du touriste romain qui suivait son petibonum de chemin pour visiter ce pays étranger où il ne pleut jamais – que des coups ! -, la Bretagne, le Japonais enfile son pyjama de cérémonie (kimono), déroule un tapis rouge pas rouge (tatami) et se lance dans une série de salamalecs gracieux mais compliqués pour exprimer à son hôte (judoka) l’idée « Après vous, je vous en prie, je n’en ferai rien » ;
- Yoko Ono : Il n’y a pas mieux que ce produit japonais pour semer la zizanie dans une bande de mecs qui font de la belle musique ensemble (oltouguézerno). Même quand on la cache sous un drap – le live à Toronto de 1969 – on ne voit et n’entend qu’elle. Yoko Ono, la reine de la caYokophonie !
- Fukushima : cette fabrique de « feux de bengale pour égayer le nouveau monde cher à notre Président » n’est pas sans nous rappeler que nous dansons tous sur un volcan. Bien involontairement, les Japonais nous l’ont déjà signalé par le passé. Ca s’appelait Hiroshima, mon amour, et Nagazaki ne profite jamais (Sttellla) ;
- L’ikebana : dîtes-le avec des fleurs ;
- Le bonzaï : dîtes-le avec des arbres ;
- Le Fujiyama : dîtes-le avec un disque de Léo Ferré qu’ « avec le temps va tout volcan » !
Je m’arrête là. Je pourrais vous parler du manga, du sudoku, du saké, du haïku, du mikado, du pays du soleil levant, de Mishima mais je suis sous l’empire de la décence : je me souviens que l’oncle Walrus est encore à Colmar (en cure d’intoxication au Gewürztraminer) et je ne voudrais pas lui envoyer ma copie ce soir entre 23 et 24 heures. D’autant que mon intention première était juste de vous refourguer cette histoire de judoka français qui fabrique des origamis avec ses adversaires aux abattis aplatis. J’avais livré la version studio en avril. Voici une version enregistrée « en public » dans un café rennais.
N’est-il pas exquis, mon sabir japonais ?
Ecrit pour le Défi du samedi n° 507 à partir de cette consigne : origami
La famille musicienne : à Rennes le 25 décembre 2017
Ca devient de plus en plus difficile de jouer de la musique !
Quel instrument choisir ?
Mon beau-frère est anti-ukulélé, ma belle-soeur clarinettiste, ma fille avait oublié son ukulélé vert à Nantes, mon épouse ne veut chanter que a capella et Dieu est mélophobe !
Pendant ce temps à Rennes le 27 décembre 2017 (1)
Vous célébrez la naissance de Michel Strogoff ?
Photographe photographié.
Je ne suis donc pas tout seul à photographier la ville ?
Joyeux Noël ! avec "Et Mon Uke"
Public chéri, comme disait Desproges, vous méritez mieux que des krapoveries ! C'est pourquoi la maison vous offre le "Joyeux Noël" de Barbara interprété magnifiquement par Marianne et Christophe du groupe "Et Mon Uke". Courez vite écouter leur calendrier de l'Avent ici !
U COMME UKULELE
Forcément, une invitation comme celle-ci ne se décline pas, même en latin ! Cela s’appelle « Up duke », cela pourrait signifier « Levez-vous, Monsieur le duc ! » mais c’est traduit par « Un poil d’uke », uke étant l’abréviation d’ukulélé.
Ca se passe dans un café associatif rennais, l’Ubuntu, rue de la Bascule. J’ai raté la première session mais j’y suis allé samedi pour la deuxième avec mon ukulélé de couleur rose. Il y avait là Louise, Iza, Marianne, David, Cécile, Carl et Mickaël venu spécialement de Brest. On a joué beaucoup de morceaux anglais du genre improbable : « Ain’t she sweeet », « Rainbow connection » (de Kermit la grenouille !), « What’s up » de Four non blondes, « Harvest moon » de Neil Young, « On a coconut island » de Louis Armstrong.
J’avais amené « Couleur café » de Gainsbourg pour ses quatre accords simples. J’ai entendu « Il en faut peu pour être heureux » du Livre de la Jungle, « Belle des champs » de Richard Gotainer. J’ai chanté « Salade de fruits » et « Le petit bal » de Bourvil et je me suis taillé un franc succès de rigolade avec mon « Vieux geek toi-même !» un pas de sept dont j’ai réécrit les paroles.
Ca me fait plein de morceaux à répéter pour le prochain rendez-vous de janvier mais quel pied c’était, ce moment de surréalisme musical rennais !
« On a coconut island »! Moi, vous me connaissez, il m’en faut peu pour être heureux. De savoir qu’une telle proposition existe, ça me met du baume au cœur pour 117 années supplémentaires !
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean
le mardi 21 novembre 2017 d'après la consigne ci-dessus.