POÈME SUR LE TEMPS QU’IL FAIT
Quel temps fait-il aujourd’hui ?
Il fait pieds nus dans les sandales,
Il fait collier fin sur haut de poitrine
Il fait bras nus pour tout le monde
Il fait petit vent dans les branches au soir qui tombe.
Il fait mai, bientôt juin,
Temps de poème en nos journaux
Il fait dictionnaire de rimes
Il fait guitare sur le dos
Et retour chemise trempée :
Sueur à ne plus travailler
Marche vers l’été inconnu
Il fait incertain de périples
Il fait retour des festivals
Il fait retour des estivants
Il fait musique pour vivants :
Régénérer l’octogénaire
Avec des rythmes neufs… d’hier !
Il fait de l’endormissement
Dans les ateliers d’écriture
Bientôt du temps de 24 heures
Et trous de vrillettes indûment
Par où s’échappent des ciels blancs
Et des nuits à compter étoiles,
A dormir fenêtres ouvertes
Et gonfler, par ses ronflements,
Les ailes du moulin du temps.
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 22 mai 2018
à partir de la consigne ci-dessous
N.B. Les photos qui illustrent ces poèmes ont été prises au Musée des porcelaines du château de Nymphenburg (Allemagne) le 3 mai 2018.
À QUOI RECONNAÎT-ON QUE TU ES UN IEUV ?
A quoi reconnaît-on que tu es un ieuv ?
A ce que tu ignores le sens du mot « ieuv » ! Un ieuv, c’est un vieux en verlan dans le langage des jeunes. Que nous appellerons donc djeunns en retour !
Tu es un ieuv quand tu ne marches pas dans la rue en t’adressant à voix haute, la mine réjouie, à un rectangle de plastique avec l’air d’un évadé de l’asile de fous complètement perdu dans son monde.
Tu es un ieuv quand, au théâtre, le spectacle fini, tu mets cinq minutes à lever ton gros cul de ton siège au motif que tu as rallumé ton téléphone portable des fois qu’on aurait cherché à te joindre pendant l’heure et demie où tu t’es absenté(e).
Tu es un ieuv quand tu te précipites sur le buffet pour avoir ta part de dessert et ton café alors que tes collègues ont entrepris de chanter une chanson censée intéresser tout le monde (sauf la table du fond qui s’en fout). Ventre affamé n’a pas d’oreilles !
Tu es un ieuv quand tu es admiratif du talent des Gobeurs d’enclumes, un duo de théâtre d’improvisation dans lequel deux jeunes gens délurés dézinguent les contes traditionnels à partir d’une collecte de mots ou d’objets.
Tu es un ieuv quand tu te poses la question : « Si eux c’est la génération Y, à quelle génération appartiens-je ? La génération K comme Karpov, Kasparov, Kossyguine, Kissinger , Kennedy, Khrouchtchev ? La génération L comme Lennon et Léonard Cohen ? La génération M comme Mathusalem ? Ou A comme Antédiluvien ?
On reconnaît que tu es un ieuv au fait que c’est toi qui t’arrêtes dans la rue pour éviter la collision avec l’imbécile de djeunn qui avance sans regarder devant lui vu qu’il a le nez collé à son smartphone.
Tu es un ieuv quand tu te sens vexé qu’un autre imbécile d’étudiant, bien élevé celui-là, te propose sa place assise dans le bus. La honte que ce sera le jour où une une étudiante te proposera la même chose !
On reconnaît que tu es un ieuv à ce que tu t’étonnes d’entendre : « La prochaine est une vieille chanson de Renaud, « La Ballade nord-irlandaise ». Comment ? Trente ans déjà ? On ne les a pas vus passer ! Par contre, Renaud, si !
On reconnaît que tu es un ieuv quand tu te souviens d’avoir lu le nom de la station de radio Hilversum sur les postes de radio que possédait ta famille.
On reconnaît que tu es un ieuv quand tu te refuses à jouer une partie d’échecs en moins de dix minutes. Ton minimum pour ne pas perdre tous tes moyens à cause du stress de la pendule c’est quarante. Alors qu’il y a des fous maintenant qui se donnent trois minutes pour achever leur adversaire en blitz !
On reconnaît que tu es un ieuv à ce que tu prends des photos avec un appareil reflex au lieu d’utiliser un téléphone portable ou une tablette.
On reconnaît que tu es un ieuv quand tu viens à une réunion sans ordinateur portable ni tablette et que tu prends des notes avec un crayon et du papier.
On reconnait que tu es un ieuv quand, après avoir relu des BD de Gérard Lauzier, tu trouves insupportable de garder ça dans ton grenier. Mais bon, ne t’inquiète pas : les enfants de la génération Y ne lisent plus Pilote mensuel, c’est un journal trop archaïque pour eux. Déjà, toi, les pubs de 1978 t’ont fait hurler de rire !
On reconnaît que tu es un ieuv à ce que tu préfères chanter du Charles Trénet que du Jacques Higelin. Mais chanter du Jacques Higelin, c’est aussi être un ieuv !
Pondu à l'atelier d'écriture de Villejean le 24 avril 2018
d'après cette consigne :
A quoi reconnaît-on que tu es un ieuv ? Ou plus délicatement :
A quoi reconnaît-on que vous n'êtes plus tout(e) jeune ?
Déambulations rennaises du 9 au 17 mars 2018 (3)
A l'Esprit musée, rue de Montfort, le vent soufflé dans la vitrine de droite
se fait sentir dans celle de gauche !
Sur la braderie de La Touche à Rennes le 11 septembre 2016 (2)
Couvrez ce sombrero que je ne saurais voir !
Atelier d'écriture : écrivez la fable du zèbre et du renard.
J'ai perdu la tramontane...
La bibliothèque municipale de Toulouse le 8 avril 2016 (3)
Non content d'entrer dans les églises, voilà que je pénètre maintenant dans les temples du savoir ! C'est nouveau, ça ! ;-)
Une visite de musée très privée (de retenue) à Rennes le 27 janvier 2016 (4)
L’inventaire de la collection complète est actuellement en cours. Les conservateurs du MIREDO s’interrogent encore sur deux pièces très particulières :
- Ce daguerréotype en 3D représentant une enfant déguisée en ange. A cause du large sourire, on pense qu’il ne s’agirait pas d’Isaure Chassériau. Les recherchent pointent actuellement en direction de Mylène Demongeot ou plutôt d’une de ses ancêtres. Toute personne susceptible d’aider les muséographes peut s’adresser à moi, je transmettrai au musée, à la condition sine qua non de me fournir une photocopie scannée de son permis de conduire AVEC LA PHOTO : je les collectionne, ça met toujours de la gaîté dans mes réunions de famille.
- Ce bouddha du bonheur, porte-chance dont visiblement la pauvre Isaure n’a guère profité. Sans doute cette pièce orientale n’exerce-t-elle son effet que sur une seule personne à la fois. On en trouve des reproductions en vente à la boutique du musée mais je n’ai pas cru bon d’en acquérir une. La bonne étoile sous laquelle je suis né et qui m’a déjà donné une imagination florissante, une épouse compréhensive et des amies d’atelier d’écriture particulièrement originales suffit à ma félicité.
P.S. Pour plus d’information et plus de réalité sur Emma Guyet-Desfontaines, merci à vous de consulter le site d’Emmanuel François que je félicite au passage.
Des véhicules anciens sur la place de la Mairie à Rennes le 31 janvier 2016 (2)
... La volonté de fendre l'air,
Le désir de prendre des airs...
Des véhicules anciens sur la place de la Mairie à Rennes le 31 janvier 2016 (3)
...De s'affranchir des pesanteurs
En faisant ronfler le moteur...
Des véhicules anciens sur la place de la Mairie à Rennes le 31 janvier 2016 (4)
Dieu que les machines étaient belles
En ces temps de rêves de chrome !
- Stoppe là, le poète ! Moi mon truc, c'est l'vélo !