LE QUESTIONNAIRE SUR LA LECTURE
Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais... comme j'ai été interrogé sur la place de la lecture dans mon existence, j'ai répondu. J'ai répondu ceci :
Thème 1 : la lecture « avant ».
J’ai toujours aimé lire depuis l’enfance. J’ai été nourri aux « Club des cinq » d’Enid Blyton. Dans ma famille nous lisions chaque semaine l’illustré« Vaillant, le journal de Pif » et nous partagions nos albums de bandes dessinées avec les voisins : Tintin, Astérix, Chick Bill, Michel Vaillant, Ric Hochet, Lucky Luke...
Au collège ont suivi « Arsène Lupin » de Maurice Leblanc, « Sherlock Holmes » d’Arthur Conan Doyle et « Bob Morane » d’Henri Vernes. J’ai eu une passion pour les « Rougon-Macquart » de Zola, « Les Pardaillan » de Michel Zévaco et pour la poésie d’Arthur Rimbaud. Dans le même temps je lisais l’hebdomadaire "Pilote" et puis quand j’ai commencé à travailler j’ai acheté chaque mois « Fluide Glacial », « Charlie Mensuel », « Métal hurlant », « L’Echo des Savanes » et « A suivre ». Je fonctionne avec des passions pour certains auteurs dont j’achète et je lis toutes les œuvres et j’aime ce qu’on appelle la littérature populaire (policier et science-fiction, BD classique) ainsi que l’humour.
Mes auteurs préférés sont Alphonse Allais, Pierre Desproges, Pierre Dac et Francis Blanche, Gotlib, Goscinny, Franquin, Clifford D. Simak, Fredric Brown, Robert Sheckley, Philip K. Dick, Léo Malet, Stanislas-André Steeman.
En littérature c’est plutôt Boris Vian, Francis Scott Fitzgerald et Henry Miller qui avaient ma préférence. J’aime le théâtre de Labiche, Feydeau et Tchekhov et les nouvelles de Gogol et Zochtchenko.
Je lisais au moins deux bouquins de ce genre-là par semaine. J’allais beaucoup au cinéma et aux concerts quand j’habitais Paris.
Après mon mariage et mon déménagement dans la Sarthe nous avons beaucoup fréquenté la bibliothèque municipale où j’emmenais mes deux enfants. A cette époque-là j’ai découvert Guy de Maupassant, Patrick Modiano et Georges Simenon, les Maigret et les romans durs.
Thème 2 : les pratiques de lecture.
Depuis que je suis à Rennes – vingt cinq ans maintenant ! - je fréquente toujours assidûment les bibliothèques mais j’emprunte sans doute plus de dévédés de cinéma et de musique que de livres.
Je lis assez peu de romans d’auteurs contemporains. J’ai continué à lire la production des auteurs de romans policiers que j’aime bien (Donald Westlake, Richard Stark) et découvert Ray Bradbury en S.F.
Ma fréquence de lecture c’est un ou deux livres par semaine, essentiellement au format imprimé. Jamais de livres audio. Il y a un ou deux ans je suis passé à la liseuse.
Je n’achète pratiquement plus de livres car ma bibliothèque, située dans mon grenier, et mon appartement en sont archi-pleins.
A Sablé comme à Rennes, j’ai animé des veillées de lecture publique thématiques avec chansons et fait deux conférences sur Rimbaud et sur Charles Cros. J’anime depuis vingt ans un atelier d’écriture à Villejean et je participe depuis 2006 à des ateliers d’écriture en ligne (Le Défi du samedi, Les Impromptus littéraires, Kaléïdoplumes, Filigrane).
Je n’ai pas de difficultés pour accéder aux livres dans la mesure où je ne suis pas plus que ça l’actualité littéraire et que je vais à la bibliothèque au moins deux fois par mois. J’ai même l’impression de ne m’intéresser qu’à des auteurs ou des chanteurs morts ou à des dinosaures (!) mais pour moi ce sont les meilleurs ;-).
Thème 3 : La lecture à la retraite
Depuis que je suis à la retraite, j’ai tendance à relire des œuvres de ma bibliothèque (Sempé, Modiano, Simenon) et à emprunter des livres plus en relation avec mes activités présentes (Manuels de jeu d’échecs, livres sur les ateliers d’écriture, recueils de partitions musicales).
De ce fait je m’intéresse aux publications de l’Oulipo, à Marcel Proust, Philippe Delerm, Raymond Queneau, Georges Perec et à des biographies d’écrivains.
J’ai retrouvé également une curiosité pour découvrir certains auteurs de romans policiers « plus récents » : Fred Vargas, Jean-Bernard Pouy et surtout Andréa Camilleri dont j’adore les aventures du commissaire Montalbano. J’aime lire également le texte des pièces de théâtre (collection L’Avant-scène ou autres).
Au fil du temps la lecture a été pour moi un plaisir solitaire, une possibilité de se retirer du monde afin de pénétrer dans des univers plus tranquilles, plus fantaisistes ou plus codés mais mes activités plus sociales d’animation ou de participation à des groupes musicaux ou littéraires ont pris davantage de mon temps et changé ma pratique. Je préfère désormais lire des nouvelles ou fragmenter ma lecture car je n’ai pas le temps de me plonger dans un bouquin et de ne plus rien faire avant de l’avoir terminé.
N’oublions pas de mentionner que je passe énormément de temps à apprendre des choses sur Wikipédia à la suite d’écoute d’émissions d’histoire, d’histoire de l’art et d’histoire de la musique de France-Culture et en suivant l’actualité sur France-Inter.
Ajoutons à cela la lecture hebdomadaire de Télérama, du Canard enchaîné et de Ouest-France dimanche et des échanges avec des blogueurs ou blogueuses « rencontré·e·s » sur les ateliers d’écriture en ligne.
Mentionnons aussi que nous ne possédons pas de téléviseur, ne sommes pas abonnés à Netflix mais regardons quand même, en plus des dévédés, certains films, concerts, documentaires et séries sur l’ordinateur, plutôt sur Arte que sur TF1 ou M6, c’est bizarre, non ? ;-). Nous allons aussi à des concerts, des pièces de théâtre et de cinéma, même si c’est moins désormais depuis l’invasion de la Covid.
Une œuvre phare ? Les recueils de poèmes et chansons de Bernard Dimey et Georges Brassens. Et les albums des aventures de Corto Maltese par Hugo Pratt. Mais au-dessus de tout je pose l’oeuvre complète de René Goscinny !
Préparatifs de course cycliste à Jersey le 21 mai 2009
En complément du billet publié hier je suis allé fouiller dans mes disques durs externes pour retrouver ces images oubliée. Je pensais que c'était une vraie course avec de vrais vélos mais c'était plutôt du folklore !
En un mot comme en cent. 18 décembre 2021, Ce que j'ai laissé tomber
Ce que j’ai laissé tomber, je peux toujours me baisser pour le ramasser.
J’ai des tonnes de choses à numériser et un article à écrire pour «Histoires ordinaires». Ca tombe bien, à partir d’aujourd’hui je suis en vacances. Je vais pouvoir travailler plus ! ;-)
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Parmi les chosesque j'ai laissé tomber, je retrouve sur mon ordi un répertoire de documents pour une soirée de lectures consacrée à la Pologne, jamais réalisée. J'en extrais des illustrations pour des contes de Chelm dont je ne retrouve pas les références dans la catalogue de la Bibliothèque de Rennes.
Ils ont dû le désherber ou quelqu'un·e l'a volé ! C'est cet ouvrage-ci :
En un mot comme en cent. 13 juillet 2021, Aujourd'hui prouve que le sol présente quelques failles
De fait, je suis retombé dans le gouffre insensé de l’homme qui se penche sur son passé, qui ouvre son livret de famille et raconte la jeunesse de si braves garçons devenus des hommes louches que l'on voit les dimanches d’août dans les quartiers perdus rêver de poupée blonde et de remise de peine mais c’est... peine perdue !
Je relis pour la troisième fois de ma vie « Du plus loin de l’oubli » de Patrick Modiano !
Ressortir à Rennes le 29 novembre 2020 (1)
Ressortir après un autre mois de confinement, cela ressort du bonheur de retrouver du ressort.
A la Fête de l'Association Bel air à Rennes le 20 septembre 2020 (1)
On revit un peu à Rennes ! C'était pratiquement, hier, avec la Fête de la musique en cachette du 21 juin dernier, notre première sortie culturelle dans la capitale bretonne. L'Association Bel Air fêtait au parc du pôle social Fernand Jacq les dix ans de sa bibliothèque de rue. Ce fut l'occasion de réentendre Morgane Le Cuff et son superbe jeu à la harpe celtique et de découvrir les graffs qui ont été peints là depuis la dernière fois. Marina B. était venue conter ici en 2018.
Faut de la Belgitude, certes...
... mais point trop n'en faut parfois !
J'ai emprunté ce livre à la Bibliothèques des Champs libres parce qu'il faisait partie des nouveautés présentées et surtout parce que je suis un fan de Léo Malet dont j'ai lu toutes les enquêtes de Nestor Burma, "Les nouveaux mystères de Paris". Oui, OK, c'était du polar à l'ancienne et ça fait un bout de temps déjà qu'elles ont été écrites : entre 1943 et 1971. J'ai bien aimé aussi les adaptations télévisuelles diffusées entre 1991 et 2002 : j'ai l'intégrale en dévédé ! Je suis fan, vous dis-je !
Je ne vais pas jouer les censeurs : d'autres que moi s'en chargent en ce moment "en étrange pays dans mon pays lui-même", peut-être même avec raison !
Je dirai juste quelques mots anodins après l'avoir lu et refermé, ce bouquin :
- C'est un très bon guide de Bruxelles... pour les Bruxellois et les Belges du genre chauvin !
- Où est passée la pipe à tête de taureau ?
- En faisant de Nestor Burma un obsédé sexuel relativement vulgaire, Nadine Monfils ne se serait-elle pas trompé de personnage ? Il m'a semblé reconnaître plutôt San Antonio que Nestor et parfois même surtout Bérurier !
- Si un auteur de sexe masculin avait écrit la moitié de ce qui s'énonce dans le bouquin, nul doute qu'il serait poursuivi avec des ciseaux et de la rage par les dames qui perturbent les séances de "J'accuse" au T.N.B.
- Finalement, Hergé et la fondation Moulins*rt ont peut-être bien raison de s'en prendre à ceux qui perpètrent... pardon, perpétuent la vie du héros au delà du décès de son auteur. Je n'ai jamais osé lire les Corto Maltese repris après la mort d'Hugo Pratt, le dernier Astérix n'est certainement pas le meilleur de la série... mais comme je suis pétri de contradictions, en allant rendre le Nadine Monfils hier j'ai emprunté, dans la même collection de réécritures, "Terminus Nord" de Jérôme Leroy. ;-)
Et comme Marina B. qui souhaitait voir le "J'accuse" de Roman P. est privée de cinéma cet après-midi, eh bien on regardera ce soir les épisodes 2 et 3 de "Virage nord" qui se passe là-haut aussi (visible jusqu'au 27 novembre) et qui est bien plus crédible selon nous que le Capitaine Marleau... qu'on aime bien aussi quand même !