L'UNIJAMBISTE
Am stram gram pic et pic et calligramme !
Voici mon humble contribution, plus inspirée par Apollinaire que par Rimbaud, pour illustrer le mot «unijambiste» :
Composé pour le Défi du samedi n° 548 d'après cette consigne : unijambiste
Les radis du 2 juillet 2016 (et d'avant) à Rennes
Dans une vie antérieure, menée sous pseudonyme (!), j'avais déjà été en contact (virtuel) avec Ar Furlukin, le spécialiste mondial du radis. J'avais acheté (50 francs, c'est vous dire si cétait il y a longtemps !) son fascicule "Rennes = pas Radis" et j'avais pondu un conte sur le sujet. Oublions le, si vous le voulez bien - il est ici - mais ne jetons pas avec l'eau de rinçage des radis ci-dessus le sonnet-calligramme qui date de la même époque et que je reproduis ici :
La chanson du jour
Paroles de Francis Blanche, musique de Charles Trénet.
99 DRAGONS : EXERCICES DE STYLE. 18, CALLIGRAMME
Il faudrait sans doute attacher un virebouquet à ma fantaisie ! Ou peut-être pas !
Car enfin, à qui ai-je nui, samedi dernier en achetant, au marché des Lices, cette bouteille de bière de marque Saint-Georges au vendeur qui est installé à l’entrée de la halle Martenot ? Le gars était courageux, du reste, qui vendait ses bières bretonnes sous la pluie sans même avoir pris soin d’amener un balandran.
Est-ce si grave que cela d’avoir de l’appétit pour ce qui pétille ? Et je parle ici de la légende catholique du dompteur de dragon libyen plus que du breuvage à base de houblon qui provoque des houppées.
Donc, c’est confirmé, j’ai une marotte (cf le Défi du samedi n° 267). Avant que d’aller moisir entre quatre palplanches je me suis promis, et c’est tant pis pour vous qui êtes mes lecteurs et lectrices, de venir à bout, si cela est possible, de la réécriture dans 99 styles différents de cette histoire de fulgurite.
Je ne doute pas que ce projet de farfadet fada ou de troll farfelu apparaîtra à d’aucuns et d’aucunes comme un dada de barbacole.
Mais c’est comme ça, c’est une des rares choses que j’ai envie de rendre publiques de mon week-end au paradis rennais. Aussi peut-être celle-ci, arrivée le dimanche alors que le Club des 5 était réuni chez Madame Jojo pour un repas copieux, agréable, raffiné même, et suivi dans l’après-midi d’interprétations de chansons diverses.
Bien entendu, à cause de la présence de mon compatriote Kaïrakovski, qui est quelque peu pharmacien et quelque peu réfractaire lui aussi à la consultation du corps médical – sauf pour lire l’avenir dans les entrailles de Diafoirus - on s’était retrouvés à causer de médecine à table. Médecine et même pire : madame Jojo venait d’enterrer un oncle et une tante dans les semaines qui précédaient. A un moment donné madame Elle me signala que Madame Jojo se demandait comment meubler le silence qui accompagnerait sa propre crémation.
Je n’eus pas à me gratter longtemps le youfte pour lui sortir la réponse idoine :
- T’inquiète pas, Jojo ! Je viendrai avec ma guitare et je chanterai « Fais du feu dans la cheminée, je reviens chez nous ! » ».
Voilà, dites-vous que c’est pareil et qu’il n’y a pas de balandran pour éviter que Saint-Georges, son dragon et Joe Krapov ne reviennent parasiter votre Défi du samedi. Le seul remède serait de les occire tous les trois, de les enfermer entre quatre palplanches, et justement, à propos de mise en bière, je vous fais cadeau ci-dessous de l’objet dont je parlais au début. Bonne houppée !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 269 à partir de cette consigne.
SORTEZ COUVERTS !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 257 d'après cette consigne et cette photo :