ON S’EN MOQUE !
On s’en moque
De tous ces vieux schnocks ,
De leurs obsessions, de leurs TOCs,
De leurs tics, de leurs coups d’estoc,
De leur descente de l’Orénoque,
S’ils font le p’tit ou le grand roque,
S’ils savent hisser le grand foc,
S’ils sont paranos ou toc-toc,
S’ils ont des neurones en loques,
Si leurs vieilles charrues ont un soc.
On s’en moque
De ces vioques !
Nous on n’aime pas vraiment le rock !
On préfère la musique baroque !
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 1er mars 2022 d'après la consigne AEV 2122-20 ci-dessous
Les Quatre saisons d'Antoine / Philippe Béziat et Gordon
Un court-métrage superbe qui mêle prise de vue réelles et animations autour de la musique des "Quatre saisons" de Vivaldi
https://www.france.tv/films/courts-metrages/2259291-les-quatre-saisons-d-antoine.html
Il y a aussi un Pierre et le loup dit par François Morel et un Carnaval des animaux avec Smaïn.
Voilà, assez fait de pub pour la télé, je retourne écrire et numériser !
Vivaldi chez Naïve
Je vis dans un monde auquel je ne comprends absolument rien. Mais c'est sans gravité, docteur, je jouis bien quand même puisque tout est devenu gratuit ! Y compris nos actes !
Quoi ? Hein ? Comment ? Vous voulez un exemple ?
Ben prenons Vivaldi, tiens ! Voilà un bonhomme qui a composé plus de quatre cent concertos (ou concerti) pour des instruments divers accompagnés par un orchestre à cordes. Igor Stravinsky qui n'était pas gentil à dit un jour que c'était quatre cent fois le même concerto !
Tout au long de mon existence je n'ai pas cessé d'acheter des disques de ce compositeur. J'ai compté dans mes collections : dix-sept disques vinyles, douze coffrets de plusieurs disques dont l'intégrale d'I Musici en dix-huit galettes et un maximum de disques Erato avec des interprétations par I Solisti veneti sous la direction de Claudio Scimone, trente cassettes et quatorze CDs ! Je connais mon Jean-Pierre Rampal et mon Pierre Pierlot sur le bout des doigts !
Vous imaginez le "pognon de dingue" que j'ai mis là-dedans ? Eh bien figurez-vous qu'il en sort encore, des concertos de Vivaldi ! Il y a des fous sur cette planète qui se sont mis en tête d'enregistrer l'intégrale des manuscrits retrouvés à la bibliothèque de Turin ! C'est chez Naïve et il y a 65 volumes déjà parus !
Et pour s'y retrouver, bonjour ! Adieu la nomenclature de Marc Pincherle - Ah les joies du Pincherle 16 ! -, on est passés à RV, le catalogue Ryom !
De toute façon pas la peine de chercher des correspondances entre mes disques et ceux-là. Sur le dernier que j'ai ouï, je ne connais pas un seul des concerti !
Alors, si je m'écoutais, je les achèterais bien, les 65 volumes de chez Naïve, d'autant que les couvertures sont super-jolies, même si les dames dessus ont l'air assez "frigo" voire effrayantes.
Comment, docteur ? Les magasins viennent de rouvrir ?
Hé ! Ho ! Ca va pas, doc ? Faudrait voir à consulter ! C'est gratuit sur Deezer, maintenant ! C'est justement ça, ce que je ne comprends pas dans ce monde : si le travail n'a plus aucune valeur, pourquoi est-ce que j'y suis allé et pourquoi est-ce que je continue à bosser ?
La clarinette de Vivaldi ! Martin Fröst et le Concerto Köln
Est-ce un effet du confinement ? Le bla-bla des radios m'est devenu agaçant. Lorsque je sors de mon ordi pour aller faire la cuisine j'allume désormais le tuner et le colle sur Radio-Classique. J'adore le jeu du compositeur mystère ! Et parfois je fais de belles découvertes comme ce concerto pour clarinette pris au vol ce midi.
On dirait du Vivaldi mais il n'a pas écrit pour clarinette. Alors ?
Eh bien c'est Vivaldi quand même, adapté pour cet instrument par Martin Fröst et le Concerto Köln, avec ma foi, derrière, un grand plaisir d'écoute du ou des CD(s) en ligne.
I Colori dell'ombra / Antonio Vivaldi par Ophélie Gaillard et le Pulcinella orchestra
Le Couvre-feu, nous on s'en fiche un peu ! Déjà qu'il n'est pas décrété chez nous... Et surtout, le samedi soir, pourquoi aller courir les bistrots enfumés et bruyants où tout le monde tombe le masque alors qu'on peut, tranquillement, chez soi, écouter "L'Humeur vagabonde" de Kathleen Evin sur France-Inter et déguster sa conversation avec Ophélie Gaillard qui vient de sortir ce disque sublime, I Colori dell'umbra ? Des concerti pour violoncelle - mais pas que ! - du grandissime Prete rosso. Je vous poste le premier mouvement du premier et fais suivre du lien vers l'album entier chez M. Youtube.
https://www.youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_l-a2JlG56_vTGyAotgU_HN04r9jQgk-ak
Juditha triumphans / Antonio Vivaldi
Lemezoldal ! Ca veut dire "face" en hongrois ! Je me souviens encore de ce seul mot que je connais dans cette langue ! Il figurait sur les étiquettes jaunes des deux disques vinyles du "Juditha triumpans" que mon grand-père m'avait ramené en import direct de Hongrie !
Je crois que je ne le lâcherai jamais cet enregstrement-là ! Même s'il n'est pas pratique à écouter : la face 1 est collée à la face 4 et la 3 au verso de la 2, ce qui veut dire qu'il faut changer deux fois de disque si on écoute l'intégrale de cet oratorio dans l'ordre. Quel imbroglio !
Vous allez me dire que maintenant, avec Deezer, Youtube, Musicme, il suffit d'un seul clic pour entendre tout. Pas du tout ! La version de Vittorio Negri est très bien certes, mais le "O quam vaga" est bien trop rapide ! Or donc je vais m'empresser :
- soit de laisser tomber mon ordinateur et d'aller relire mes bandes dessinées en écoutant mes vinyles dans le séjour
- soit de convertir en MP3 cette interprétation de l'Orchestre d'état de Hongrie dirigé par Ferenc Szekeres pour pouvoir continuer à jouer ici, le dimanche soir, au critique musical de "La Tribune des critiques de disques" de France-Musique !
Je vous propose une version très moderne, par l'ensemble Jupiter avec Léa Desandre au chant, de l'air "Armatae face et anguibus" et une autre également aimable - et plus proche de l'enregistrement hongrois - du "O quam vaga, Venusta, o quam decora" par Tiziana Carraro.
Bon, maintenant, c'est vrai, il ne s'agirait pas d'oublier LA, ici très Castafiorienne, Bartoli !
(C'est à elle que Joe Dassin et Nicolas S. ont dédié leurs chansons "Cécilia" et "Si tu reviens, j'annule tout" ?).
Retrouver Antonin Dvořák et Antonio Vivaldi
Pendant tout mon travail de numérisation de ces deux derniers jours j'ai écouté sur Deezer une anthologie conséquente d'oeuvres de ce compositeur tchèque. On peut entendre cent extraits d'oeuvres de ce bonhomme prolifique pour lequel j'ai eu et ai toujours une vraie passion. L'écoute de ce corpus dure six heures ! Eh bien je ne me suis lassé de rien et j'ai écouté tout cela avec un énorme plaisir. Surtout les scherzos des danses tchèques ou des symphonies.
Cette passion musicale a déteint sur mon écriture puisqu'elle a donné lieu à la fameuse "valise à scherzos" et que j'ai concoté des mini-recueils de poèmes courts avec les mêmes titres que certains opera (pluriel d'opus !) de Dvořák : Miniatures, Bagatelles, Humoresques. Je partagerai cela aussi un de ces jours.
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Une fois le centième extrait écouté j'ai enchaîné sur Vivaldi par l'ensemble Jupiter de Thomas Dunford avec Léa Desandre au chant. Ce disque est une petite merveille avec un très beau concerto de basson, celui en ré pour le luth, l'air très connu du "Nisi dominus" et d'autres morceaux fort plaisants.
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Le Concerto pour violoncelle et cordes RV 412 d'Antonio Vivaldi
Le dimanche, désormais, je colle ici des morceaux de musique ou des chansons entendu.e.s avec plaisir dans la semaine.
Je commence par ce concerto de Vivaldi découvert à l'instant.
Il est en fa majeur (on s'en fout, Joe Krapov !) et il est interprété ici par Harriet Krijgh et l'Amsterdam sinfonietta sous la direction de Candida Thomson.
REECRIRE "L'AUTOMNE"
J’entends marcher dehors.
Tout est clos. Il est tard.
Ma lampe seule veille.
J’entends gueuler dehors.
Sans doute est-ce un fêtard
A la trogne vermeille,
Arsouillé au Cahors
Pour noyer son cafard,
Ayant bu deux bouteilles ?
Ou bien, jouant Milord
Allé au bobinard
Où son or appareille,
Jean-François à tribord
Hurle un hymne paillard
Aux charmes de Mireille ?
A Nantes, mill’ sabords,
Pourquoi tant de gueulards
Nous cassent les oreilles ?
Puis tout se tait dehors,
S’éloigne le braillard,
La ville s’ensommeille.
Moi je choisis mes ors,
Les dispose avec art
Sur ces musiques vieilles.
Tous ces oripeaux morts
Le soleil, ce roublard,
En fait lande à merveille.
Vivaldi en ressort,
Allume le brouillard
Prend saveur de groseille.
Puis je couche mon corps
Au lit, un peu plus tard,
Et Morphée appareille.
L’âme en paix on s’endort,
Exempt des traquenards,
Vers la nuit sans pareille.
Ecrit pour le Défi du samedi n° 273 à partir de cette consigne