ON A LA DALLE, KENNEDY ! (3e édition)
On a la dalle, Kennedy ! 3e édition
On a la dalle, on a la dalle… mais personne n’est resté sur sa faim, en fait. Outre qu’on pouvait déjeuner sur place avec son pique-nique et ses voisins ou en se fournissant aux stands de restauration et de boisson, il y en a eu pour tous les estomacs mais aussi pour les yeux et les oreilles ce dimanche 24 mars 2019 sur la dalle Kennedy de Villejean.
Tous les partenaires de « Familles en mouvement » étaient là : le centre social, la maison de quartier, le festival de cirque Ay-Roop et les autres. La fête a drainé un public nombreux tout l’après-midi. Les enfants ont présenté des démonstrations d’acrobatie, ont joué à des jeux de table et, grimpant sur des ballons, agitant diabolos, cerceaux et rubans ou marchant sur un fil tendu, ils ont… fait leur cirque.
Châteaux en Espagne
Le moment fort de l’après-midi a été la démonstration des Castellers de Paris. La preuve a été faite par les jeunes Catalans de la capitale que l’Union fait la force à Villejean comme ailleurs. Mais peut-être faut-il expliquer ce qu’est le « castell » (château en catalan). Il s’agit d’une tradition culturelle inscrite par l’UNESCO en 2008 au patrimoine immatériel de l’humanité et qui consiste à créer des pyramides humaines. Une équipe (colla) est constituée pour cela ; chacune d’elles porte une chemise d’une couleur distinctive et les participants de ce montage de tours sont les castellers. L’autre élément du costume est la faixa, une ceinture de flanelle dans laquelle les castellers s’enroulent et qui est maintenue par un cordon rouge à pois blancs.
Les castellers de Paris ont été accompagnés dans leurs exploits sportifs par des musiciens du Cercle Celtique rennais et ont fait participer le public au soutien de la base de l’édifice humain. Tous soudés, comme le stipule la devise de cette discipline mi-sportive, mi-circassienne : « De la force, de l'équilibre, du courage et du bon sens ». Et c’est bien là toute la symbolique des castells : un microcosme de la société accomplissant un objectif commun. Comme on peut le constater sur les deux vidéos ci-dessous, il s’agit de porter les plus jeunes au plus haut.
La démonstration a été suivie par une polka endiablée de toute la troupe et par une initiation au castell pour qui le souhaitait dans le public.
De l’Espagne à la Guinée
L’après-midi s’est terminée avec une prestation musicale également très colorée, celle de Mamylove Sarambé et de son groupe imposant. La chanteuse-danseuse basée à Rennes est entourée sur scène de musiciens talentueux : deux guitaristes, un bassiste, un batteur, un percussioniste et deux choristes.
Tous ces jeunes gens dispensent une musique du monde qui oscille entre l’afro-beat, la salsa et le mandingue et qui en a fait danser plus d’un et plus d’une.
Une apothéose
Ces deux prestations parmi de nombreuses autres propositions ont illustré on ne peut mieux le titre générique de ces moments de rencontre du mois de mars : « Familles en mouvement ».
Joe Krapov
Ecrit pour Histoires ordinaires / Villejean
Sêma Lao met de la couleur à Villejean
Sêma Lao met de la couleur à Villejean
On cherchait. On cherchait. On se doutait bien qu’il y avait une lacune. On a une piscine, un centre social, une maison de quartier, une mairie, une bibliothèque, un commissariat de police, des églises, des écoles, une université… On sentait bien qu’il manquait quelque chose à Villejean mais quoi ?
Et puis voilà que grâce à la nature qui a horreur du vide, grâce à LMH Syndic et surtout grâce à Sêma Lao, on a trouvé. Un musée ! C’est un musée qu’on n’avait pas encore !
Un musée gratuit
Un musée ! Un lieu dans lequel on marche tranquillement de salle en salle, de surprise en surprise, un endroit où l’on peut contempler de grandes fresques écrasantes (« Le Radeau de la Méduse » ou « La Liberté guidant le peuple ») comme de petits tableaux touchants qui représentent des scènes de la vie quotidienne, des paysages, des portraits, des animaux, cinq fruits ou légumes par jour et par nature morte, des personnages historiques ou des histoires très ordinaires.
Eh bien oui, ça y est, nous avons enfin notre musée à Villejean ! Il est installé rue du Bourbonnais, dans les halls au bas des grands immeubles qui font ressembler la dalle Kennedy à la Bibliothèque nationale de France. L’entrée de ce nouvel établissement culturel est gratuite, il n’y a pas de vestiaire, pas de gardien pour vous surveiller, on a le droit de prendre des photographies des œuvres exposées et surtout de les admirer.
Sêma Lao, artiste peintre
Elles sont toutes sorties de l’imaginaire et du savoir-faire d’une jeune et jolie femme, Sêma Lao, artiste peintre spécialisées depuis sept ans dans les peintures murales urbaines (« street art »)
Dans les six halls d’immeubles qu’elle a décorés à la bombe aérosol elle a surtout représenté des visages d’enfants ou de femmes, des gestes de tendresse, des regards parfois fatigués mais toujours sincères et l’on appréciera surtout ses animaux élégants, superbes, notamment un lion, un cygne et des oiseaux de toute beauté.
Ses représentations aux couleurs saturées mettent de la gaîté, de l’originalité et de l’humanité dans des lieux habituellement neutres ou froids.
Si vous voulez vous payer, pour vraiment pas cher, une balade revigorante, un instant de zénitude, un moment de contemplation intemporelle, allez-y vite, allez visiter, si ce n’est pas encore fait, le tout nouveau musée de Villejean. Vous ne serez pas déçu.e.s et vous direz comme nous grand merci à Sêma Lao pour cette très belle réalisation et merci également aux copropriétaires de la rue du Bourbonnais pour l’avoir permise.
Pour prolonger la visite
Les autres œuvres de Sêma Lao sont visibles :
- Sur son Facebook :
- Sur son compte Instagram
On peut lire aussi un reportage sur la réalisation des fresques villejeannaises sur le site de Rennes.maville.com
Joe Krapov
Ecrit pour le blog Histoires ordinaires / Villejean
Mamylove Sarambé en concert à Rennes-Villejean le 24 mars 2019 (1)
Il semblerait bien que j'ai été, mercredi dernier, embauché par une équipe de reporters professionnels pour faire "mon petit journaliste local". Comme je prends la chose très au sérieux et qu'on me demande de faire du Krapov sans le style Krapov, je suis en train d'endosser une nouvelle peau !
Et donc hier après-midi, par exemple, je suis allé couvrir la troisième édition du festival "On a la dalle, Kennedy " qui avait lieu... sur la dalle Kennedy à Villejean.
Bien m'en a pris. J'ai ramené des photos colorées et découvert une musique que je ne fréquente guère en temps habituel. Elle vient du golfe de Guinée et elle est portée par cette sympathique chanteuse et danseuse nommée Mamylove Sarambé et par son groupe de pointures. Quand je vous disais que je fréquente des gens géniaux !
Mamylove Sarambé en concert à Rennes-Villejean le 24 mars 2019 (2)
Vous avez remarqué ?
Cette musique de grands noirs est jouée (très bien) par des petits blancs secs !
Mamylove Sarambé en concert à Rennes-Villejean le 24 mars 2019 (3)
S'il ya une chose que j'aime dans cette musique
c'est l'omniprésence lancinante et très gaie des guitares.
C'est peut-être le dernier endroit où l'on peut entendre
des guitaristes jouer des solos avec "too many notes" !!.
Ma rare fréquentation des musiques africaines
remonte à un ou deux des derniers albums de Pierre Vassiliu.
Sêma Lao et ses fresques de la rue du Bourbonnais à Rennes le 11 janvier 2019 (1)
Inutile de vous dire que j'ai adoré ces graffs de Sêma Lao au bas des immeubles de la rue du Bourbonnais dans le quartier de Villejean. Et pas la peine d'ajouter que s'il y a un numéro de février de "Mon amant.e de Villejean", ce beau travail fera l'objet du portfolio central !
Bravo à l'artiste. Son site Instagram est ici.
Son Fb est là
Et je mets le lien vers un article de Rennes maville.