Images glanées au festival Sevenadur à Rennes le 25 mars 2018 (2)
Rappelons que Sevenadur est un festival interculturel. On y trouvait donc de l'artisanat guinéen...
...des pâtisseries roumaines...
... l'homme qui était bien plus heureux du temps
qu'il s'appelait Jacky et qu'il était conteur gallo...
... de la littérature belge traduite (?)...
... et l'Institut Confucius. De quoi chiner les xénophobes !
Mais il n'y en avait pas. Rennes est une ville ouverte dans laquelle on vit en Intelligence,
même si parfois je ne comprends rien à rien !
Cultiver la Belgitude chez soi à Rennes le 10 mars 2018
Après avoir tapé mon Défi du samedi sur la dynastie des Dupondt, je me suis mis en quête d'illustrations pour ce billet. J'ai finalement opté pour deux de mes propres photos prises au Musée de la bande dessinée à Bruxelles et au carnaval de Chantepie.
Cette recherche sur le web m'a permis de dégoter des illustrations pas piquées des hannetons pour la première et en réalité fort intéressantes pour les suivantes. C'est dans le style générateur de couvertures et sujet pour un atelier d'écriture.
D'autres dessins, moins Tintinesques, mais tout aussi drôles de Milou, sont visibles ici. Finalement ce que Jean-Luc Fonck craignait est arrivé : "J'ai peur de me lever un matin, d'apprendre que c'est Milou qui fait tous les dessins !"
Ces trois couvertures-ci sont de Bispro (Stéphane Beaumort) sur Deviant-art
mais on trouve plein d'autres détournements un peu partout !
PRÉSENTATIONS
- Nous ne sommes pas n’importe quelle famille Dupond, cher monsieur Dupont ! Je descends du fameux archiduc Ludovic XXX Dupond, du Gard, dit «le Père trie-arches» qui conçut et fit construire le fameux aqueduc !
- Et moi, cher Monsieur Dupond, il y a dans mes ancêtres Patrick Dupont III dit «le Danseur» qui fit bâtir en Avignon le premier dance-floor en plein air et lança les premiers stages de danse d’endurance !
- Ô mes aïeux ! Parmi les miens il y eut Adeline Dupond d’or dite «la Poule de luxe» qui fut une des maîtresses d’Henri IV de Navarre !
- Que d’artistes aussi, si vous saviez, dans notre dynastie ! Guillaume III Dupont-Mirabeau dit «la Force du stand-by honnête» qui brilla sur la scène et dans son lit mais fut aussi un grand poète malgré son penchant pour les alcools forts.
- Chez nous il y a eu Pierrot XII Dupond, de Nemours, dit «le Clown blanc», dont la voisine battait le briquet !
- Oh le pauvre chien ! J’imagine qu’il n’y avait pas la SPA à l’époque ?
- Et aussi Alma Dupond, dite «l’Alma Donna», la première comique troupière qui égaya par ses tournées les régiments de zouaves et de spahis de nos colonies. Vous connaissez sûrement son plus grand succès : «La main du masseur». A la fin des concerts elle leur lançait sa petite culotte ! Succès garanti !
- En parlant de zouaves, il est temps de parler des militaires ! Oh comme il y en eut, dans notre famille ! Jean XXXVIII Dupont d’Arcole, dit «le Petit stade oral» et Philippe XV Dupont de la rivière KwaÏ dit «le Grand siffleur de bacchanales». Sans oublier Isidore Dupont-Euxin dit «La Cloche alerte» qui s’illustra par ses hauts faits sous Alexandre et sur Fanny.
- Il y en eut tout autant chez nous ! Henri XV Dupond de Tancarville, dit «le Boit comme un trou normand», Louis Dupond CC (deux « c ») dit «le Traverseur», etcetera, etcetera.
- Et des médecins ! Mon arrière-arrière-grand-mère est Ernestine XXXIII Dupont-Cif, dite «la Monacale». Elle fut la première femme-dentiste navigante. Elle posait des bridges sur le Mermoz. Elle était experte dans sa partie et n’a jamais fait aucun mort.
- Mon ancêtre Augustine XXXIII Dupond-Tamousson dite «Dieù Bien Fît»soigna toute l’Indochine française jusqu’en 1954.
- Je ne vous rappellerai pas l’existence des hommes de sainteté dans notre dynastie. Roger Dupont l’évêque, dit « le Coulant » ! Erwan premier Dupont l’abbé dit «le Johnny bigouden du cap Sizun» !
- Chez nous Amand Dupond IX dit «le Né trop tôt» faillit être élu pape en 852 avant Jésus-Christ ! C’est vous dire !
Ils arrêtent d’aligner leur pedigree.
- Et donc… Vous et moi, cher monsieur Dupond, nous allons faire équipe dans cette vénérable institution qu’est la police belge ? C’est fantastique, cette rencontre !
- Et cette ressemblance, surtout ! Dites-moi donc… sans indiscrétion… Quel est votre prénom, cher monsieur Dupont ?
- Je suis Jean 26238 Dupont dit « Ré bémol mineur ». Et vous, cher Monsieur Dupond ?
- Je suis Jean 34221 Dupond, dit « Ré même + ».
- Eh bien, mon cher Jean, je sens que nous allons constituer un duo exceptionnel !
- Je dirai même plus, répondit Ré même +. Un duo exceptionnel !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 497 d'après ce mot-consigne : dynastie.
RÉCAPITULAYÉTIF
Kikséti l’yéti ?
C’est-y le hobereau de l’ubac ?
Le roi des hypocondriaques ?
Un iatrophobe un peu braque ?
Un chasseur de doryphores
Buveur de Monbazillac ?
Un manieur de vilebrequin,
Un fêlé du bidouillage,
Un fabriquant de clepsydres
A la va comme je te pousse ?
Une fripouille de quarterback ?
(image empruntée à Adrienne)
Y danse-t-i l’yéti ?
Y danse-t-i la lambada
Au son d’un vieux gramophone ?
Y fait-y le saltimbanque
Sur des rythmes de syncope
Balancés au saxophone ?
Y suit-y cure de jouvence
En écoutant du vieux rock
Avec des noctambules nazes
Qui cherchent un poil d’extase ?
Y mange-t-i l’yéti ?
C‘est y un jobastre qui
Hante les wagons-restaurants ?
Un goinfre qui se nourrit
De witloofs au kangourou,
De sauterelles xylophages
Et de nouilles au lipizzan
(Mon royaume pour un cheval !
Mon droit d’aînesse pour des lasagnes !)
En buvant du xérès d’antan ?
Ouksétikilé l’yéti ?
C’est y un thuriféraire
De très sainte-Ubiquité
Caché de manière fortiche
Dans le un vertical d’un poème acrostiche ?
Le vois-tu au téléscope
Ou dans ton kaléidoscope ?
Y’est-y gravé sur l’obélisque ?
Y’est-y tatoué sur l’odalisque ?
Caché dans les rhododendrons ?
Planqué derrière un paravent
Pour préparer des maléfices ?
Y s’chass’-t-i l’yéti ?
Yaka prendre quinze fusils
Ou bien quatre-vingts chasseurs
Ne pas craindre dans la nuit
De pister cette fripouille
Dans les montagnes des Pouilles
D’être taxé d’ostracisme
Envers les Himalayens…
- Tartarins, mes camarades !
Cessez vos rodomontades !
Ecoutez l’iconoclaste
Prompt aux procrastinations !
Ce yéti n’est rien qu’un mythe
Inventé après une cuite
Par un Bhoutan-train ironique
Pour le plus grand bonheur de nos zygomatiques
Rien ne glossaire de courir
Dans la neige, d’y souffrir,
D’y bleuir et d’y mourir !
Il vaut mieux choisir d’en rire !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 492 d'après cette consigne : Yéti.
DANS UN PAYS PAS TRÈS LOIN D’ICI
Mystérieux voisins
Qui nous parlez trois langues
Et, disant même plus,
Inventez à foison des insultes !
Mystérieux voisins
Qui pissez comme je pleure sur les femmes infidèles
Et rêvez cependant qu’elles ne vous quittent pas !
Mystérieux voisins
Qui peuplez de vestales dénudées
Les banquettes des gares et les nuits inquiétantes :
J'ai beau être Delvaux je n'en suis pas moins homme !
Mystérieux voisins
Qu’allons-nous faire chez vous
Où tout finit très mal ?
Waterloo, morne plaine,
Waterzooï, morne plat
Avec lequel Verlaine,
Un jour d’ivrognerie,
Empoisonna Rimbaud
Son horrible âme sœur,
Y adjoignant, farceur
D’un coup, un pistolet
Qu’il avait acheté
A la boulangerie
De la rue des Brasseurs !
Mystérieux voisins
Qui nous donnez l’exemple
Et personne ne suit !
Vous qui avez su, plus d’un an,
Vous passer de gouvernement !
Et c’est pourtant chez vous
Que naissent les directives,
Que naissent les directions
Des canaux qui se pendent
Entre les tours de Bruges et Gand.
Mystérieux voisins
Dont l’emblème si fier
Dans les yeux de sa mère
N’est qu’un gamin cul nul
Qui pisse dans la rue
Tout le fleuve de bière
Que des trappistes ronds
Avaient versé en son
Tout premier biberon !
Mystérieux voisins
Qui vous prenez parfois,
Avec un Martini,
Pour un Mussolini
Que, pourtant, sans rien dire,
Blondes comme le houblon
Des Flamandes font danser
Une courte saison
Puis laissent ronronner,
Lézarder au salon.
Mystérieux voisins
Ceci n’est pas une pipe
Ni même un casse-pipe !
Fume quand même, c’est du Belge !
Je serai le dernier qui vous prendra en grippe :
Il n’y a ni tirage
Ni grattage
A ce Rigoloto
Entre les Hauts de France
Et les Bas de Belgique,
Juste un peu de surréalisme,
D’écriture autoTCmatique.
Putain putain c’est vachement bien
Nous sommes quand même tous des Européens !
Je ne vous raconterai pas d’histoires :
Nous sommes ici comme à Ostende,
Les filles sont chouettes aux bords de mer,
Il suffit de savoir y faire
Et de leur plaire
En les faisant sourire
Et rire.
Est-ce qu’on franquin le Rubicond
Quand Lagaffe se fait teindre en blond ?
Est-ce que Mademoiselle Jeanne
S’appelle désormais Beulemans ?
Une seule chose est certaine
Au moment de tourner l’Apache :
J’ai oublié Sttellla, Simenon, Verheggen,
Julos dans sa gayole et son pull arc-en-ciel
Et madame Chapeau et des tas d’autres fous,
Mystérieux voisins !
Mais un truc est certain :
Dans les fiches des R.G.
J’ai retrouvé Tintin :
Il a fondé famille
Et travaille dans la pub !
Ecrit pour les Impromptus littéraires du 23 octobre 2017
d'après cette consigne : Mystérieux voisins
Retour à Saint-Martin-de-Ré le 18 avril 2017 (2)
Vous ferez tintin pour la ressemblance !
Mais vous êtes bien drôles quand même !
C'est l'essentiel !
Ce que l'on pouvait lire à La Rochelle le 15 avril 2017 (1)
Phileas Fogg ? Encore ce satané Jules Verne ?
Mais il est donc partout ?
Qui est cette Nanette ? Viendrait-elle d'ici en musique
ou de là en B.D. ?
CINQ NOUVELLES INJURES HADDOCKIENNES
On fait généralement la connaissance du mot «iconoclaste» et de la Belgique réunis lorsque, enfant, on lit les aventures de Tintin. C’est en arrivant à la page 37 du «Crabe aux pinces d’or» qu’on découvre ce mot tonitruant dans la bouche du capitaine Haddock balançant une de ses premières bordées d’injures.
C’est pourquoi, de manière, je l’avoue, parfaitement iconoclaste, je me permets d’ajouter ce jour cinq injures belges à son répertoire déjà très fourni et de les traduire ou expliquer. Cela grâce à l'aide très précieuse de ce livre iconoclaste de Philippe Genion dont je vous recommande la lecture.
ESSUIE D’APRÈS DUCASSE !
La fête foraine (ducasse) est arrivée. Les barakis ont installé les carrousels, les manèges d’autos-tamponneuses, les loteries, les baraques à frites. On mangera ces dernières – les frites, pas les baraques – bien grasses, bien charnues, façon Jacques Brel chez Eugène, avec les doigts, à même le cornet en papier.
Dans la cuisine familiale on a préparé force carbonnades, tartes au sucre – en fait c’est de la cassonade -, cramiques ou craquelins.
La cuisinière a fait sa vaisselle et l’essuie est tout imbibée d’avoir séché assiettes, plats et couverts.
Le soir, quand l’homme rentre de la ducasse, il est imbibé lui aussi : il a bu quelques chopes, des demis et son penchant pour la Gueuze l’a même fait tomber à un moment dans la gadoue (berdouille). C’est pourquoi il se fait agonir par Madame, l’essuie d’après ducasse !
PETITE TCHOLLE !
C’est la nouvelle année. On se la souhaite « bonne et heureuse » et, en souriant sous cape, entre hommes, « longue et vigoureuse », référence à la tcholle qu’on a entre les jambes.
C’est là oublier que parfois, tout comme les plaisanteries, « les plus courtes sont les meilleures » : celle du Manneken Pis est un modèle de régularité et d’efficacité dans l’irrigation des fontaines et le gonflement de sa propre renommée.
Mais il y a un effet « testostérone » ou une légende urbaine qui incite l’être humain de sexe masculin à rêver toujours de posséder la plus grosse : la plus grosse voiture, fortune, muraille, envie réformatrice ou bitte d’amarrage dans le port de Trébeurden. Petites tcholles, va !
CRAPULEUX DE MA STROTJE !
Si vous allez chez Maman, rue du Midi à Bruxelles, et que pour cela vous enfilez des bas, des talons aiguilles et mettez une robe et un chapeau alors que vous êtes détenteur d’une tcholle, vous êtes en droit de traiter de « crapuleux de ma strotje » tout Hercule rencontré en chemin qui se permettrait de lancer à votre endroit – ou à votre envers - le mot «travelo».
Qu’il s’appelle Bossemans ou Coppenolle ne change rien à l’affaire.
TCHESSE PÉLETTE !
«Tchesse pélette qui peut» ne fait rire personne en Belgique où l’on se fiche comme de sa première fricadelle d’appliquer l’épithète (pelée) «crâne d’œuf» à Valéry Giscard d’Estaing ou à Laurent Fabius. Aucun roi de Belgique ne s’appela jamais Charles le Chauve. Notons que bien souvent le tchesse pélette enfant était doué d’une crolle spectaculaire. Entre nous, ou presque, on a même vu sur Internet de surprenantes photos d’un crolé aussi notoire qu’iconoclaste qui fréquenterait même, paraît-il, cette strotje-ci !
FOUCHNIN DE JARDIN !
Genre d’épluchure de légume ou de fond de paquet de chips invendable… quoique !
Résidu de fausse ou vraie couche de mulch qui ne vaut cependant pas grand-chose.
Attention : si vous avez affaire à quelqu’un du genre «Va donc, eh, patate !» il ne faut pas dire «fouchnin de jardin» mais «kikitte».
Ce nom-là viendrait du chanteur Jacques Brel qui exigeait toudi (toujours) qu’on lui servît des frites bien longues et surtout très parallélépipédiques. Il le répétait souvent à sa compagne du moment, Suzanne Gabriello :
- Ne me kikitte pas !
Ca l’énervait trop d’entendre ça tout le temps alors elle a pris le tram 33 et elle est partie manger des madeleines chez Marcel, au grand dam de Jean-Claude (Van Damme) qui en pinçait aussi pour elle.
Ecrit pour le Défi du samedi n° 442 d'après cette consigne
Choses vues à Lille le 15 juillet 2016
Aller blanchir de l'argent sale ou simplement le planquer en Suisse devient dangereux. Avec tous les coups de projecteurs de ces Polichinelles sur le secret bancaire, on pourrait prendre l'Helvétie pour une lanterne et se brûler !
- Non monsieur, vous n'êtes pas au château de Moulinsart. Ici c'est la boucherie Sanzot !
OK, OK, vous sortez de l'Europe mais ce n'est pas une raison pour nous refiler vos cabines pourries !