Photos de nuit prises à Reims le 19 avril 2023 (1)
Le Voyage à Reims et Châlons. Notes du 18 avril 2023 (3)
Nous sommes revenus par la rue Barbâtre. Nous avons fait un arrêt sur le parvis de la cathédrale pour observer la sociologie des visiteurs. Cet après-midi un rassemblement d'institutions catholiques avec des mômes en uniforme de tous les côtés. Quel bordel, mon adjudant !
Retour par les petites rues entre la cathédrale et l'autre côté de l'hôtel de ville puis sieste !
***
Ce qui est surprenant à Reims ?
C'est une ville presque sans tags, sans graffs, sans graffitis et sans affiches, à croire que l'on vit ici en dehors du conflit qui oppose le peuple français à l'empereur Macron sur la réforme du système de retraite.
C'est une ville pour les automobilistes : si vous n'appuyez pas sur le bouton idoine pour permettre le passage des piétons sur la route le feu de signalisation reste toujours vert pour les voitures. Et si vous appuyez dessus il se passe bien 2 bonnes minutes avant que le feu ne devienne vert pour vous. A croire que d’appuyer sur le bouton « piétons » donne du temps supplémentaire aux voitures !
C'est une ville rimbaldienne. Les Gaulois qui l’habitent ont le même côté bourru que les Ardennais. « J'ai du sang gaulois » disait Rimbaud. Exemple : au sortir de la place de la cathédrale nous nous apprêtons à traverser la rue. Nous sommes immobiles au seuil du passage pour piétons car un véhicule approche à toute blinde. Le conducteur freine brutalement, nous laisse passer. Je le remercie d'un geste, Marina B. dit « Merci ! Merci ! », ce qui est assez peu son genre habituellement, et le type nous envoie par sa fenêtre ouverte : « Faut attendre avant d'aboyer! ». Mais enfin!? On n'avait rien dit !
C'est une ville dans laquelle on ne pisse pas. Toilettes publiques : 0 ! Même payantes ! A croire que les Messieurs pratiquent le système Depardieu : quand ils ont vidé une bouteille de champagne ils font pipi dedans ! J'ai un projet d'ailleurs, un guide du prostatotourisme : le relevé cartographique des toilettes publiques pour toutes les villes de France et de Navarre que je serai susceptible de visiter, avec leurs photographies. J’ai déjà des exemples dans ma besace : Bain-de-Bretagne, Landerneau et La Gacilly.
Marina B. a pu user des toilettes de la bibliothèque Carnegie et moi de celles du restaurant indien.
***
Le petit déjeuner à l'hôtel ? Formidable et un peu décevant !
Formidable parce qu'il est servi en silence : pas d'écran géant avec BFMTV et les tronches des gens du Rassemblement national en gros plan pour vous couper l’appétit !
Décevant parce qu'on ne peut pas se resservir du café ni reprendre des mini-viennoiseries : il vous est amené une fois pour toutes dans un contenant de type mazagran ce qui fait que « Monseigneur ne peut pas tremper».
Bon ça me fait quand même deux croissants puisque mon épouse ne mange pas le sien, deux tranches de pain, des blinis, un yaourt avec miel, une clémentine, une pomme et un bout de fromage avec beurre et confiote pour 10€ ça va !
De toute façon on a pas repéré de café Henri IV ni de « Brioche dorée » comme à La Flèche (Sarthe) même que l'année dernière d'ailleurs on n'a même pas sacrifié à ce rituel annuel !
***
Reims c'est une ville dans laquelle on ne sait pas où habitent les riches, où habitent les pauvres.Aujourd'hui on n’a pas revu les gens tout à fait ordinaires qu'on a croisés hier sur la braderie. A part rue de Vesle et place Drouet d'Erlon puis à la cathédrale il n'y avait pas grand monde. Quand même quelques SDF. Et des voitures sur le boulevard Dieu lumière où sont les seules pistes cyclables qu'on a croisées en 2 jours : il y a de fait peu de personnes à circuler à vélo.
Mais surtout il y a le magasin de disques de monsieur William et quelques clichés savoureux dans mon appareil comme la photo de cette jeune fille qui se fait filmer par sa maman en train de jouer du ukulélé devant la cathédrale de Reims !
Allez j'arrête là pour aujourd’hui ! Champagne pour tout le monde et caviar pour les autres ! C'est le titre d'un double album de Jacques Higelin paru en 1979.
Le Voyage à Reims et Châlons. Notes du 18 avril 2023 (2)
Sommes revenus vers l'hôtel par la rue Talleyrand. Nous nous sommes arrêtés prendre un chocolat et des pâtisseries dans un salon de thé où la caissière ne touche pas à l'argent (sale, sale, sale !) ni aux billets propres. C'est le client qui met le billet et la mitraille dans la machine. Il embarque aussi le plateau avec ses achats. Le service n'existe plus !
***
On n'a pas eu la force de ressortir à 21h00 pour aller voir si la cathédrale et la ville sont illuminées : Marina B. s'était endormie tout habillée à 20h30 ! En pleine décompression ! Je l'ai réveillée pour lui annoncer la bonne nouvelle :
- Chérie, tu dors enfin !
Il faut dire aussi que j'ai eu la trouille de rester enfermé dehors avec un code de l'hôtel qui ne fonctionnerait pas et personne à la réception pour ouvrir au tambourineur et de fait j'étais claqué moi aussi.
La décoration de la chambre incitait aussi à se mettre au plume de bonne heure !
***
Ce qui ne nous a pas empêchés de marcher comme des malades ce deuxième jour.
Nous sommes allés voir la halle du boulingrin puis les fameuses portes de Mars emballées façon Cristo pour réfection. Nous nous sommes enquillé la promenade Jean-Louis Schneiter, avons photographié la statue de Colbert qui regarde passer les trains. Il est positionné face à la gare dans un espace herbeux : c'est là, avec les vaches, qu'on devrait toujours mettre tous les ministres !
Poursuivi par les Basses promenades.
Ouvrons une parenthèse : on fera Tintin pour les baignades dans les jets d'eau : c'est la fin de l'abondance et le début de la sécheresse. On économise les gadgets !
Nous sommes allés jusqu'au manège, en fait jusqu'au cirque en dur puis nous avons suivi à l'envers le circuit art déco dont j'avais imprimé l’itinéraire avant de venir : rue de l'Arquebuse, rue Buirette, rue Jeanne d'Arc, rue de Thillois.
Ensuite on a visité l'église Saint-Jacques. Beaux vitraux là aussi. Puis on est allés revoir de l'intérieur la bibliothèque Carnegie.
On est repartis vers l'hôtel mais nous n'avons trouvé par là que des restaurants chers alors on est revenus place Drouet d'Erlon manger au restaurant indien.
***
L'après-midi nous sommes retournés via les basses promenades au manège. De là nous avons dépassé le Palais des congrès et cherché le halage ou le chemin du bord du canal de la Marne à l’Aisne.
http://krapoveries.canalblog.com/archives/2023/05/15/index.html
J'ai photographié des péniches puis nous avons retraversé le boulevard pour aller à la basilique Saint Remy.
Nota bene : on ne dit pas Saint-Rémy mais Saint-Remy parce qu'il a été malade mais maintenant il va mieux, il est bien remis.
***
Nous avons poussé jusqu'à la villa Demoiselle. Fermée ! Ne se visite que le jeudi et le dimanche au prix de 26€ par personne avec une dégustation de champagne "Vranken demoiselle" en prime. Bon nous on repart jeudi et on va dire qu'on a préféré la villa Majorelle à Nancy. C'est là le gag de ce voyage car c'est pour faire la comparaison entre les deux établissements qu'on était venus à Reims !
Le Voyage à Reims et Châlons. Notes du 18 avril 2023 (1)
Si tu te casses le col du fémur prie pour ne pas apercevoir bientôt le cul de la fée Mort !
***
16,680 km au compteur des marcheurs pour cette première journée à Reims.
Nous habitons chambre 34, hôtel Azur, rue des Écrevées 51000 Reims. À la clé de notre logis est fixée à un bouchon de champagne. Étonnant, non ?
***
Comment faire pour ne pas être emballé par les monuments de Reims ? L'hôtel de ville est emballé, la porte de Mars est emballée, la gare de Reims est emballée, le palais de Tau est emballé, l'ancien cinéma Opéra est emballé.
Tout est en travaux.
On a l'impression que la guerre de 14-18, celle que Georges Brassens préférait, s'est achevée tout juste hier.
http://krapoveries.canalblog.com/archives/2023/04/24/39887872.html
***
Hier après notre arrivée nous avons effectué un premier parcours de reconnaissance.
Avons longé l'hôtel de ville par la rue de Tambour.
Avons fait le tour de la place du Forum, admiré le côté classique de la place Royale.
Sommes passés derrière le chevet de la cathédrale où il n'y avait pas de lampe mais des prunus roses et des autocars comme à Notre-Dame de Paris.
Avons repéré la bibliothèque Carnegie malheureusement fermée le lundi puis visité la cathédrale haute, haute, haute.
Photographié ses beaux vitraux et les statues de sa façade.
Sommes passés à l'Office de tourisme récupérer deux plans de la ville et nous renseigner sur l'îlot Jadart. Avons été déçus par cet endroit : il ne s’y trouve que deux graffs, très gentillets et très propres, posés sur une rotonde centrale.
J’ai photographié tous les panneaux du manège Venise près de l'église Saint-Jacques rue Marx Dormoy ou Condorcet.
http://krapoveries.canalblog.com/archives/2023/05/05/index.html
Nous avons retrouvé la rue de Vesle parcourue par un tram central puis tourné dans la rue de Chanzy pour aller faire nos curieux dans une braderie populaire du genre du marché Saint-Pierre à Paris.
Au bout tourné à droite rue du Jard, puis rue Brûlée, rue Hincman et rue des Capucins.
Découvert la rue aux restaus, à savoir la place Drouet d'Erlon.
(à suivre, comme on dit dans les bédés !)
Le Voyage à Reims et Châlons. Notes du 17 avril 2023
- Qu'est-ce que tu as oublié ?
- Mes stylos !
- T'as pas une poche spéciale dans ton sac ?
- Si, mais elle est très spéciale : les crayons de bois restent au-dessus et les stylos tombent dans le fond !
***
- Mesdames et Messieurs notre train partira avec quelques minutes de retard car nous attendons des voyageurs en correspondance.
Suite imaginaire, « off-the-record », l’opératrice ayant oublié de coupé le microphone :
- Nicolas, ce serait bien que tu décolles du comptoir du buffet de la gare pour venir conduire le TGV qui emmène les Krapov à Paris !
***
- Qu’est-ce que tu as fait pendant cinq jours, Joe Krapov ?
- J'ai promené ma concierge !
À peine arrivé dans le hall de la gare, Marina B. s’est mise à dévisager tout le monde et à rigoler doucement devant certaines dégaines caricaturales.
***
Première photo d'une jeune fille asiatique voyageant avec un étui à violon et un crocodile en peluche par-dessus sa valise. Question :
Le violon parvient-il à tirer des larmes au crocodile ?
***
Je ne sais pas pourquoi je stresse à l'idée de quitter ma maison et de partir en voyage. À peine arrivé sur le quai de la gare c'est déjà toute une allégresse de se retrouver au pays lointain des trains de mon enfance, des allées et venues des gens mal réveillés, des têtes encore plus angoissées que la vôtre devant l'affichage des numéros de quai devant les trains, des oreilles à l'écoute des messages débités à toute blinde et mal articulés du style « Mesdames et Messieurs le train sur le quai numéro 2 est à destination de Brest. Celui pour Paris-Montparnasse sera mis à quai ultérieurement.
- Comment ça ? Il n’y a pas la tour Eiffel à Brest ? On se serait trompé de train à l'insu de notre plein gré ?
***
TGV = Très Grande Variété de branchements électriques : 2 ports USB 5 volts 5 watts pour recharger son smartphone, une prise de 130 volts 100 watts.
Et si je veux me curer le nez pendant le voyage je n'ai droit qu'à mon seul index ? Mais c'est un scandale ! Qu’est-ce qu’elle fiche, l’Intelligence Artificielle ?
***
Ustensiles pour le Défi du samedi. Définition de "guillotine" : pour couper le cigare à Louis Croix V Bâton.
***
Ici fut baptisé le célèbre Clovis. Il devint roi des Francs. C'était avant l'euro et qu'il ne pourfendît le crâne d'un vaseux de Soissons.
Vue sur la ville de Reims depuis le parvis de la gare Champagne-Ardennes.
La laideur urbanistique dans tous ses états !
De l'art urbain à Reims le 20 avril 2023 (1)
C'est peu de dire que je l'aurai cherché, l'art urbain, à Reims ! Dans cette ville hyper-propre il se cache dans des petits coins, est tout sauf visible et il est même "propre sur lui" : il s'agit le plus souvent de collages sur papier, donc dégradables en cas de pluie, arrachables par les excédés que leur discours dérange et, paradoxalement, le "street art" est beaucoup plus artistique et joli qu'ailleurs. Bravo, artistes de la rue !
J'ai appris hier soir qu'il s'agit ici, visiblement, d'un cyanotype.