En un mot comme en cent. 23 août 2021, Chaussures
L’été, c’est pieds nus dans des sandalettes pour aller faire les courses ;
Chaussettes blanches et baskets noires pour aller faire dix kilomètres de vélo ;
Chaussettes grises et chaussures de marche pour reprendre un de ces quatre matins la randonnée périphérique rennaise ;
Sinon c’est paire de claques (dans la gueule ?) pour bosser-bouiner devant l’ordi.
Et je ne parle pas des pompes à côté desquelles je marche parfois !
Les chaussures et le sac de la conteuse-longe-côteuse.
Photos prises le 21 août au matin sur la plage d'Annoville (Manche)
En un mot comme en cent. 20 août 2021, Au téléphone
Au téléphone,
Aux piqûres,
Au parfum des femmes,
A celui des fleurs,
Au savon…
Il était allergique à tout ça, Marcel Proust !
En plus d’être asthmatique !
Et avec ça il écrivait des phrases tellement longues et alambiquées qu’elles en devenaient irrespirables, asphyxiantes sinon illisibles !
En un mot comme en cent. 15 août 2021, On pourrait presque toucher
On pourrait presque toucher une prime d’efficacité tant le démontage de la tente, le remplissage du coffre, la fixation du porte-vélos sur l’attache-caravane, la restitution du badge, le retour à la maison et les opérations inverses avec vidage des valises et dépôt des photos sur l’ordinateur sont menés de main de maître, sans s’énerver ni s’engueuler jamais ou se pincer les doigts, par M. et Mme K.
Qu’en ferait-on de cette prime ? On irait se replanter dans un camping à guère plus de cent euros la semaine ?
En un mot comme en cent. 14 août 2021, Le fruit de
Le fruit de l’imagination et celui du hasard des plages se rencontrent sous l’objectif de l’appareil photo pour tirer des images de paréidolie.
En un mot comme en cent. 11 août 2021, Liberté chérie
Pas la peine de guider les peuples avec un drapeau. Ou si ?
La mer n’en possède pas sinon celui du ciel, complètement Boudinesque. Dès qu’elle entend le mot nuage, la Normandie fait du Boudin
Elle en est libre, après tout, non ?
En un mot comme en cent. 7 août 2021, Aujourd'hui coule
Rock n’ roll
Pigeon vole
Sparadrap colle
Saint-Philippe du Roule
Qu’est-ce que vous me voule ?
Titanic coule
Poésie folle
Emportée par la foule
Ou par la houle
Choses lues ou vues à Granville (Manche) le 13 août 2021
Sur les chemins noirs de Flamanville (Manche) le 28 juillet 2016 (1)
C'est une idée de lecture assez intéressante en période de confinement : un récit de voyage. Non pas celui, autour de sa chambre, de Xavier De Maistre dont je ne connaissais - et ne connaîtrai jamais - que le titre mais celui de Sylvain Tesson, "Sur les chemins noirs". Il le mène, après une chute de huit mètres depuis un toit et suivie d'un long séjour de rééducation à l'hosto, pedibus gambis, par les sentiers les plus écartés de toute civilisation, du col de Tende, près de Nice, au cap de La Hague dans le Cotentin ou plutôt dans la Manche, à une époque où l'on n'était pas encore obligé d'éternuer dedans.
C'est très agréable, bien écrit avec des mots choisis qui font "littérature" mais sans tomber dans les longueurs proustiennes et, surtout, c'est truffé d'aphorismes aussi réjouissants que justes et grinçants. Un peu comme si Rimbaud avait eu de l'humour ou comme si un Goncourable avait pris le parti de cracher dans la soupe du consensuel mou.
Extraits choisis, collés au hasard sous des images du Cap de Flamanville, pas loin de son objectif à lui, où nous avons randonné de façon bien plus confortable en 2016 nous ne sommes pas des aventuriers et ce monde-ci me plaît bien.