Balade dans Moncontour le dimanche 5 juillet 2020 (1)
Il ne faut pas confondre "la joliesse de mes contours" avec "les joliesses de Moncontour".
Balade dans Moncontour le dimanche 5 juillet 2020 (2)
- Non, pas toi, Obélix, tu es tombé dedans quand tu étais petit !
- C'est pô juste !
Balade dans Moncontour le dimanche 5 juillet 2020 (4)
- Tiens, Joe Krapov, fume !
- C'est du belge ?
- Non, de l'eucalyptus !
Les enseignes de Moncontour (Côtes d'Armor) le 5 juillet 2020 (3)
Le Moyen-âge ! L'époque bénie de la chanson de geste auguste du semeur !
"C'est la femme aux bijoux
Celle qui rend fou
C'est une enjôleuse"
Ne devrait-on pas écrire "engeôleuse" si le coeur du galant se retrouve prisonnier de ces charmes ?
Il a combien de fois sept ans, ton chien ?
Je confond toujours. Les joueurs de cartes, c'est Paul Cézanne ?
Oui, c'est Paul Cézanne.
Ce n'est pas Edouard Manet comme je croyais autrefois.
Si j'avais le temps, je collerais bien ma binette sur le visage du troubadour.
Et je vous montrerais les découpages-pliages du premier album de Lio.
C'est là. Comment ça, "La honte de jouer à la poupée à ton âge !" ?
Y a pas d'âge pour chanter "Déshabillez-moi" de Juliette Gréco !
Les enseignes de Moncontour (Côtes d'Armor) le 5 juillet 2020 (1)
Oh les belles bésicles qui arrivent un peu trop tard pour illustrer un Défi du samedi sur lequel je n'ai pas écrit : j'avais juste l'intention d'interpréter "Le Petit pain au chocolat" de Joe Dassin et je n'ai même pas eu le temps de le faire !
L'occasion rêvée de vous faire part de mon énervement. Pendant trois mois on nous a bassiné·e·s avec "Le covid 19 est passé par ici, le covid 19 repassera par là, il court, il court le covid...". Comme il s'est avéré à la longue que c'était un truc chiant dont on ne pouvait pas se débarrasser des petits malins ont cru judicieux de le rebaptiser "la covid 19".
Et ça marche ! Au début ce n'était que sur France-Culture, maintenant ça arrive sur France Inter. Et je n'entends personne protester contre cela ! Suis-je donc le dernier féministe de la planète pas nette ? Ou le dernier crétin des Alpes mancelles ?
Allez mettons-nous en chasse de l'explication, histoire de ne pas nous endormir idiot ce soir.
***
Elle est ici et me rappelle la chanson "Les Baisers" de Pierre Perret dans laquelle il y a ces deux vers magnifiques d'insolence :
"Les vieux schnocks de l'Académie
Devaient encore être endormis !" .
Merfillott' à Moncontour (Côtes d'Armor) le 5 juillet 2020 (1)
Finalement, ce n’est pas moi le plus nostalgique (ou le plus vorace) des deux ! "La vie d’avant", c’est bien Marina Bourgeoizovna qui cherche à la retrouver à tout prix, quitte à nous entraîner dans de drôles d’équipées sur simple réception d’un courriel d’une copine conteuse.
"Léa et Karine chantent et jouent pour nous les artistes locaux des années 70 et 80. A (re)découvrir en chantant et frappant dans les mains." qu'il disait le programme.
Si ça me dit d’aller réentendre en vrai des chansons de Tri Yann, Alan Stivell, François Budet et Gilles Servat ? C’est bien sûr œuf corse, mon général ! En plein air, jauge limitée à 40 places, un dimanche après-midi d'un été sans musique ni théâtre ? Pas qu'un peu !
Je téléphone donc le samedi après-midi et réserve deux places pour le lendemain. J’imagine un petit jardin bien vert, un peu comme l’hôtel Huger à La Flèche, ou la cour de la défunte Auberge des Acacias de Dureil, des tables avec des parasols, un petit parquet en guise de scène dans les environs de Rennes avec du public masqué et soupçonneux. Et puis, juste avant, une balade à la découverte de Moncontour, village médiéval, petite cité de caractère inconnue de nous.
Tout faux, sergent Krapov !
Le lendemain Madame m’annonce que, finalement, Moncontour c’est plus loin qu’elle ne pensait, en-dessous de Lamballe. Bon OK, départ à 14 h 30. 96,6 kms d'après M. Google-Maps. Une heure de route, arrosée de petite pluie parfois mais une fois arrivés sur place on voit qu’on a amené le soleil avec nous. On gare la voiture un peu n’importe où car le touriste a l’air de pulluler un poil en ce beau dimanche puis on se pose au café du Théâtre.
La pianiste fait ses gammes dans la rue barrée à la circulation. Exit le jardin rêvé. On est sur la terrasse du bistrot. Il y a deux jolies Allemandes qui mangent des parts de tarte, les enfants de la flûtiste qui attendent sagement. On commande des jus de fruits et puis le concert débute. L’hôtesse, Madame Anne-Gaud M., n’a pas bien compris le concept et on s’aperçoit, du coup, que nous non plus. La pianiste précise : « Nous allons chanter de la variété française des années 70 et 80 et des chansons d’auteurs contemporains de la région ».
Exit le renard et la belette, dégage la blanche hermine, crevez, les bateaux de Loguivy de la Mer !
Finalement on gagne peut-être au change car au lieu de retrouver on découvre. Ca commence par « Si je chante » d’une nommée Stella, épouse de Christian Vander, batteur et leader de Magma, rien à voir avec ce que fait son bonhomme de mari car la chanson est bien plus drôle. Au fil du concert on entend « Cucul » de Nathalie Miravette, « Les morceaux de fer » de Nino Ferrer, du Zazie, du Gainsbourg par Régine, une chanson de Richard Gotainer, un titre oublié de Sheila ("Redoutable" ? "La Vamp", en fait), un autre qui a l’air bien rigolo de Michel Fugain... Les morceaux bretons d’auteurs contemporains sont joliment composés et mis en musique par la pianiste hyper-douée. Elle joue super bien et a une belle grosse voix du style de celle de Colette Magny mais… Mais personne n’a osé aller dire à ces dames que la balance était pourrie : le piano couvrait la voix de l’autre chanteuse-flûtiste. On n entravait que couic aux paroles des chansons !
Bravo en tout cas au duo et au petit joueur de djembé, le fils de dame Karine, qui a accompagné Merfillott’ sur deux chansons. Il est bigrement doué, le bougre !
Un très bon moment quand même et puis une belle atmosphère de vacances avec ensuite plein de photos d’enseignes, de portes médiévales, de pans de bois et d’escaliers.
On y retournera sans doute : on a un cousin de Paris qui a déménagé pas loin ! On va essayer de se faire inviter pour un prochain concert !
Merfillott' - Par la rue Serpente
Stella - Pourquoi je chante
Sheila - La Vamp
Richard Gotainer - Saperlipopette
Merfillott' à Moncontour (Côtes d'Armor) le 5 juillet 2020 (3)
Nathalie Miravette et Bernard Joyet - Cucul
Merfillott' - Nomade (Michèle Bernard)
Et le meilleur pour la fin :
Merfillott' - Ma zénitude