Les collages de Jean-Emile Rabatjoie du 18 octobre 2018 (3)
Deux variations d'Isaure / par Sofia Bonati
EN BATEAU, CHASSÉRIAU !
Lecteurs et lectrices du Défi du samedi, vous voulez vraiment
que je vous arnaque en vous parlant d’arnaque ? Pas de problème !
- Non mais tu te rends compte, Kiki ? Ce type qui monte dans la voiture, c’est le présentateur de la météo à la télé ! Il nous a prévu un temps superbe pour toute la semaine et lui il se balade avec un imper et un parapluie ! Quelle arnaque !
- Wharf ! Wharf ! [Traduction : Pauvre Isaure Chassériau ! Qu’est-ce que tu peux être crédule !]
Ecrit pour le Défi du samedi n° 528 à partir de cette consigne : Arnaque
... et de celle du jeu de "En bateau Lakévio !" n° 125
Les collages de Jean-Emile Rabatjoie du 5 mars 2018
J'm'ennuie toute seule dans mon tableau
Alors de temps en temps j'invite une copine !
PORTRAIT CHINOIS MYSTERE. 1, Une femme
Si j’étais une couleur je serais le rose. Mais pas le rose tyrien, un rose pâle, un peu effacé.
Si j’étais un animal je serais une petite souris, discrète, honnête, secrète.
Si j’étais un parfum je serais celui de l’aubépine ou mieux encore celui de l’églantier.
Si j’étais une langue je serais la langue des signes mais sans les mains.
Si j’étais un fruit je serais un coing ou plusieurs coings transformés en gelée rosâtre.
Si j’étais une invention je ne remporterais pas de prix au concours Lépine parce que je serais déjà un peu inutile. Du genre un épluche-mammouth ou un coupe-file pour boucherie-charcuterie végétarienne.
Si j’étais un oiseau je serais un étourneau anonyme, noyé dans un nuage tourbillonnant au-dessus des grues de Rennes-en-Chantier.
Si j’étais une boisson je serais un lait fraise.
Si j’étais des chaussures je serais des ballerines pour danser les jours où il n’y a pas de public dans la salle.
Si j’étais un moyen de locomotion je serais un petit train de ceinture.
Si j’étais un bijou je serais un simple bracelet doré sans ornementation comme celui que je porte au poignet gauche sur le portrait peint par mon oncle.
Si j’étais un outil je serais une lime. J’en ai la rigidité et je suis déjà sans manches.
Si j’étais un élément je serais l’eau. Je suis du signe des poissons et les rares fois où l’on m’a vue dans la lumière j’avais un air à gober les mouches.
Si j’étais un légume je serais un radis ou une feuille d’endive.
Si j’étais un gâteau je serais une religieuse.
Si j’étais une heure du jour je serais seize heures dix, l’heure à laquelle débute l’émission « Des chiffres et des lettres ».
Si j’étais un poisson je serais un mérou.
Si j’étais un objet de toilette, je serais une serviette éponge rose.
Si j’étais un meuble je serais une petite table de chevet.
Si j’étais un écrivain je serais Arvers, le gars qui a écrit un sonnet si célèbre que tout le monde a oublié le nom du poète et ne se souvient d’aucun des vers du poème.
Si j’étais un monument de Paris je serais une tombe du cimetière du Père Lachaise. Vous m’y chercheriez longtemps parce que je n’y suis pas enterrée.
Si j’étais une superstition je serais le pot de peinture mal accroché à l’échelle sous laquelle vous passez.
Si j’étais une religion ce serait une religion avec réincarnation : j’ai toujours rêvé, sans en avoir jamais rien montré, d’avoir une seconde vie bien meilleure et bien plus drôle que la mienne.
Si j’étais une épice je serais de celles qu’on laisse plus souvent qu’à leur tour sur l’étagère : l’anis étoilé, le fenugrec, la baie de genièvre.
Si j’étais une caresse je serais une légère tape sur l’épaule. Après ça deviendrait vraiment trop osé.
Si j’étais un animal domestique je serais une tortue. Oubliez-moi dans un coin du jardin, s’il vous plaît ! Je saurai bien m’enfouir toute seule pour hiberner au calme.
Si j’étais une civilisation disparue je serais la ville d’Ys. Pas très sûre vraiment d’avoir existé.
Solution et consigne d'écriture ci-dessous
PORTRAIT CHINOIS MYSTERE. 3, Solution
Ces deux portraits chinois étaient ceux d'Isaure Chassériau et d'Arthur Rimbaud.
Etonnant, non ? ;-)
Isaure fait de la 3 D
Je vous assure, Mesdames, que je ne pratique aucune maltraitance envers une personne du sexe etque je n'en veux aucunement aux tableaux du XIXe siècle ! J'essaie juste de faire sourire un anaon en lui apprenant l'autodérision et le goût du carnaval (au beurre salé !). De toute façon, ce n'est pas moi qui suis responsable de ces collages, c'est Jean-Emile Rabatjoie !
Marionnettes au Musée des Ardennes à Charleville-Mézières le 12 juillet 2017 (4)
Les collages de Jean-Emile Rabatjoie du 23 juin 2017 (1)
Comme je suis en vacances, ce blog devient un vrai foutoir ! J'en viens à publier à 19 h 50 mon ou mes billets du jour. Pour un pleu ce blog deviendrait un blog normal du style "Aujourd'hui je suis allé faire les courses, j'ai lu deux nouvelles de Simenon, j'ai fait une sieste l'après-midi. J'ai transféré des photos de disque dur à disque dur (et ça, ça dure !), j'ai écrit mon texte pour les Impromptus, j'ai classé mes bédés numériques, je suis allé pédaler 8,5 kms... Je me suis rasé à 17 h 50, j'ai redimentionné les photos prises hier au Thabor, etc. etc.
Bon allez, on se ressaisit ! Pardon encore trois fois, Madame Isaure !