PAS ENCORE TOUT A FAIT AMNÉSIQUE. 3, Granit rose
Buguélès !
Ce n’est pas là le nom d’une ville espagnole ni celui du groupe qui interpréta jadis le tube « Video killed the radio star » dont j’avais acheté le 45 tours : eux, c’étaient les Buggles.
C’est juste un nom sur une carte de Bretagne, un souvenir de l’époque toujours bénie où je vivais – j’y vis encore – au paradis.
Ce fut en fait, pendant longtemps, une aquarelle mystérieuse, réalisée, à l’époque où j’en peignais, - 1992 ! - d’après une photographie prise lors d’une randonnée en pays de Trégor.
Vu que je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais que, en gros, c’est ce que tout le monde fait sur le web, posons en préambule que cela fait quarante ans cette année que nous rendons visite, une ou deux fois par an, à notre amie Anita qui réside à Lannion et que nous allons marcher avec elle sur le sentier des douaniers – où l’on n’en rencontre guère – et admirer la mer qui vient se jeter ou se fracasser parfois, sur la côte de granit rose.
Je ne sais pas combien de fois nous avons fait, par tous les temps excepté celui de neige, le tour de l’Île Renote ou celui de l’Île grande ! Ce ne sont en fait que des presqu’îles où l’on croise quelquefois, sur l’étroit chemin de la dernière, le PPDA qui fait son jogging, information inintéressante au possible, j’en conviens, mais ça nous est arrivé au moins une fois.
Quelle fortune n’avons nous pas laissée à la librairie Gwalarn de Lannion et au Restaurant des Rochers à Ploumanac’h ? Combien de photos ai-je prises du phare de Mean Ruz, du château de Costaeres où fut écrit le roman « Quo vadis » par l’auteur Henryk Sienkiewicz que je n’ai toujours pas lu ? Combien de fois ai-je photographié l’oratoire de Saint-Guirec où le pauvre religieux se fait piquer le nez plutôt que la ruche par de sadiques épingleuses qui rêvent de trouver mari ? Quelle idée idiote, ces jeux de l’amour et du hasard, quand on sait ce qu’un mari vaut !
Je partage avec le bien-aimé oncle Walrus le privilège d’avoir posé mes fesses sur la plage de Trestel à Trévou-Tréguignec. J’y ai joué du ukulélé rose et du jeu d’échecs électronique chinois sous le regard ébahi ou indifférent des baigneuses et des longe-côteuses qui s’échauffent au soleil en écoutant les ordres du bruyant Valentin, maître-nageur animateur de la séance d’aquagym tonique. Les mamy-boomeuses découvrent là ce qui leur a manqué tout au long des "Trente glorieuses" pour que leur bonheur de snober Greta Thunberg et Adele Van Reeth soit parfait : les aboiements d’un adjudant-chef !
C’est pourquoi je n’ai pas été étonné de voir proposée à notre écriture cette photographie de la guérite de Penvénan à Port-Blanc où le roi des gastronomes belges a certainement dégoté un restaurant de luxe qui n’a rien d’une gargote !
Et c’est là où la boucle se boucle. C’est en posant la voiture à Penvénan qu’on a fini par retrouver la maison de Buguélès qui avait fait l’objet de mon aquarelle.
Entre temps, exactement comme le disait Madame Raymonde à La Flèche la semaine dernière, on s’est pris trente ans dans la gueule ! Je n’ai même pas pu rephotographier la maison, toute masquée qu’elle est maintenant par la végétation qui a poussé devant.
C’est ça le problème, avec les religions : même au paradis, les choses changent tout le temps. C’est pourquoi il faut fabriquer nous-mêmes notre bonheur avec notre regard, nos sensations et les fabuleux trésors du Trégor et d’ailleurs qu’ont conservés notre mémoire et notre propension à accumuler des images et des noms dans notre poussiéreux grenier.
C’est sans doute là une philosophie un peu trop concon pour les concompliqué·e·s de France-Culture mais, comme disaient Bourvil et Laetitia Bonaparte : « Je suis content, je suis content, ça marche ! » et « Pourvou qué ça doure ! ».
Ecrit pour le Défi du samedi n° 777 d'après cette consigne (la photo ci-dessous)
Petite balade à Gévezé (Ille-et-Vilaine) le 5 décembre 2021 (2)
Signalisation d'époque pour la salle polyvalente !
- C'est un email en papier.
- C'est quoi un email ?
Poète, prends ton luth et joue-nous un morceau de "L'Auberge" !
Le P'tit coup d'chance / Bourvil et Annie Cordy
J'y passe des journées entières à faire des partitions pour mes acolytes musiciens ! J'en ai même oublié, jeudi et vendredi, de publier des photos ou des textes sur ce blog. Mais rien n'est urgent, on a l'éternité devant nous et tout ça, c'est de la vie quand même !
Sauf que, franchement, il y a certains compositeurs de musique qui sont un peu tordus. C'est le cas ici avec cet air de "Ouah Ouah" opérette a grand spectacle de Michel André, livret de Max François, musique de Etienne Lorin et Gaby Wagenheim où aucune des trois parties n'est pareille à l'autre.
Je ne vous parle pas non plus de l'accord de sol augmenté sur la guitare ni du passage un demi-ton en-dessous sur "Moi je m'appelle Caroline" ! Cessons de récriminer, comme disait Cynthia Fleury !
Comme ceci n'est pas une recopie mais une restitution à l'oreille, je publie mon travail. Ca pourra peut-être servir à d'autres fous de chanson française. Si ça gêne quelqu'un, un petit mot en commentaire et on retire la partoche si la demande est justifiée.
Sinon, reposez en paix, Annie et André. On vous aime bien quand même !
Bourvil____Le_P_tit_coup_d_chance
Antiquités méconnues de Bourvil
J'ai une quinzaine de chansons d'André Raimbourg dit Bourvil dans ma guitare : Salade de fruits, La Tendresse, Ma p'tite chanson, Les Crayons, Les Enfants fan fan, Les Abeilles, Les Haricots, je ne cite pas tout et il y en a d'autres sans doute qu'il n'a pas été le seul à interpréter et que j'ai mises ailleurs : "Caroline" chez Guy Béart, "A Joinville le pont" dans les chansons de guinguettes.
Quand je suis allé re-chercher la vidéo de "La Jaguar" de Marcel Amont, Monsieur Youtube m'a proposé d'écouter celles qu'il a chantées dans un film de 1949 "Le Coeur sur la main". J'ai découvert ainsi "Sous la lune" et "Chanson anglaise" et le patronyme ressurgi de Léon Ménard m'a rappelé que j'avais peut-être vu ce film ou un autre du même acabit quand j'étais haut comme trois pommes et que la télé était obligatoirement en noir et blanc !
Allez zou, trève de bavardage, on partage !
On peut même voir le film complet ici !
Allez, retrouvons un peu de couleur avec la version studio de "Sous la lune"