En un mot comme en cent. 19 août 2021, En gros
En gros, j'ai une recette pour être heureux.
Elle ne marche pas tout le temps bien sûr alors je rectifie : en gros, j'ai une recette pour passer deux excellentes soirées.
Le premier soir, vous regardez en DVD "La Valse de l'empereur". Le deuxième soir vous enchaînez avec «Uniformes et jupon court».
Ensuite vous dites merci à Billy Wilder et à ses interprètes (surtout les féminines) !
KISS ME, STUPID ! (remake) = EMBRASSE-MOI, IDIOT ! (ris, mec !)
Où est passé mon ombilic
Sans lequel je n’ai plus rien d’chic ?
C’était un diamant synthétique
Qui brillait sous l’ciel des tropiques
Et qu’j’avais collé au mastic
Dans ce trou qui tombait à pic
Au bas d’mon thorax athlétique !
A-t-il filé en Amérique
Dans la vallée siliconique
Où de transhumanistes geeks
Font d’la chirurgie esthétique ?
A-t-il calté au Mozambique
Pour y chasser le porc-épic,
Le serpent python ou l’aspic
Ou d’autres animaux mythiques
Que l’on ne trouve qu’en Afrique ?
Y a-t-il messe à la basilique ?
Se prend-il pour une relique
De Saint Blaise ou Saint Dominique ?
A-t-il des prétentions bibliques ?
Veut-il pondre des encycliques ?
Pour qui se prend cet alcoolique ?
Sort-il du coma éthylique ?
Rêve-t-il de lieux idylliques ?
Se fout-il de la République ?
Fut-il arrêté par un flic,
Divaguant sur la voie publique,
Ayant coché au stylo Bic
Sur son ADD (1) famélique
« Je vais acheter de la gueuze Lambic
Pour agrémenter le pique-nique
Qu’on va faire chez les « Am’nez zique »
En chantant « Dominique nique » ?
Ce à quoi Longtarin réplique :
- 135 euros ! Donne ton fric !
On n’a pas encore passé l’pic
Et pas fini le diagnostic
De cette maladie inique
Qui rend étique et rachitique
Le modèle capitalistique
De notre système économique.
En attendant nous on fait «Couic » !
On fait avancer le schmilblick
Et renfloue le Trésor public
En taxant les gens bordéliques. ».
Où est passé mon ombilic ?
Je perds tout et c’est ça le hic !
Je suis vraiment somnambulique
Depuis c’confin’ment fatidique !
Et puis surtout, nom d’une bourrique,
Pourquoi écris-je en italiques
Mes perditions métaphysiques,
Mes impressions mélancoliques
D’homme à qui manque, ainsi qu’Ithaque,
Son trou perdu quasi Proustique,
En marcel à côté d’la plaque ?
N’y a-t-il donc aucun indic,
Chez les Bouley ou les Lepic,
Pour me dire où donc ce loustic,
Ce zombi bidon d’ombilic,
A pu jouer les bucoliques ?
C’est plus la saison des colchiques
Ni celle où tourne l’alambic !
Est-il parti boire un tonique
Dans le bistrot de Kim Novak ? (2)
- Sonic attack ! Do not panic !
As-tu r’gardé, vieil amnésique,
Sous ta pile de slips en chachrik ? (3)
Dans ce joli vase de Lalique ?
Dans tes tomes de Rubrique-à-brac ?
Dans l’ Larousse encyclopédique ?
Dans l’manuel de ton Kodak ?
Dans le pot de colle vinylique ?
Au pied d’l’applique ? Sous le clic-clac ?
- Ne cherche plus, Marie-Annick !
Il était dans l’ pot d’basilic !
Y’a des jours, j’ me fich’rais des claques !
(1) Autorisation de Déplacement Dérogatoire
(2) Il s’agit ici, tout au long de ce poème (?), d’une allusion au film de Billy Wilder dans lequel l’actrice Kim Novak qui joue le rôle d’une prostituée, à un moment donné du film, « cherche son nombril » qui a roulé par terre.
(3) Mercerisé comme il se doit depuis Pierre Dac et Francis Blanche.
Ecrit pour le Défi du samedi n° 637 à partir de cette consigne : ombilic
DEUX NEOLOGISMES DE JANVIER 2017
Felouquer : Faire du bateau sur le Nil
Sur les eaux saumâtres du Nil,
Parmi les nombreux crocodiles
Sur sa gabare relookée
Tendansovis va felouquer
Edward Lear - Felouques sur le Nil près d'Abou Simbel.
Image empruntée ici
***
Marmoréer : Prononcer des paroles dignes d'être gravées dans le marbre
Président, si tu marmorées
Ne nous ponds pas des logorrhées :
Mêm' si ta parole est insigne,
On paie le graveur à la ligne !
Ecrit hors ateliers le 28 janvier 2017. Les exemples sont du 18 mai 2017.
CHOISIE ENTRE TOUTES. Chapitre 1, SEPT TEMPS DE REFLEXIONS.
« La station Anatole France, ils l’ont creusée si profonde, à cause de la rivière Ille qui coule pas loin, - ce n’est donc pas sans retour ! – qu’on imaginerait bien une baleine passer là-dessous. On ne serait dès lors qu’une petite balle bleue flottant sur son jet d’eau !
Il y a de petites étoiles sur le quai de la station Charles de Gaulle. Pour évoquer le képi du général ? Ou le métro parisien ? Moi, ce que je voudrais, c’est devenir une grande star, pas une petite étoile filante ! Montrer que j’ai les plus belles jambes du monde !
La station Triangle n’est pas très profonde. Mais la bouche d’aération a dû disparaître dans celui des Bermudes. Je ne l’ai pas trouvée.
Il y en a bien une sur la place Hoche mais c’est celle du parking souterrain. Sentir les hydrocarbures, non merci. Je préfère le Channel. Je veux dire le Chanel n° 5.
Pareil pour la station Poterie. Elle est aérienne et située au milieu d’un rond-point ! Tourner en rond à Rennes, je ne fais que ça depuis dix-neuf ans. Tourner c’est sur un plateau ! « Moteur », pas « moteurs » !
A la station Sainte-Anne toutes les lignes de la déco sont de traviole. Et maintenant A et B vont s’y croiser. Moi ce que je veux savoir c’est comment épouser un milliardaire, pas comment faire la manche sans voir le bout du tunnel avec un punk à chiens. Et pis… pareil qu’Anatole France profonde.
A Villejean-Université j’ai cru que ça ferait l’affaire. Il y a là, pour servir de puits de lumière à la station, un parquet de vitres vertes en verre dépoli. L’été, lorsqu’on est sur le quai et qu’on lève le nez on voit les pieds des gens au-dessus. Rien n’interdit à un président de passage d’imaginer, sous des robes bouffantes comme celle que je porte aujourd’hui la joyeuse parade des dessous affriolants, la pêche aux trésors du septième ciel, le petit nid d’amour de la nouvelle Eve… Ensuite, quand la ville dort, le prince et la danseuse deviennent les rois de la piste, car le démon s’éveille la nuit… »
- Hey Maryline ! Pourquoi une valise pour aller en boîte ?
- Je ne viens pas danser, les filles. Je suis venue vous dire que je m’en vais !
- Ho ? Où ça ?
- A Paris. Là-bas il y en a, des bouches d’aération. Je veux leur montrer que j’ai les plus belles jambes du monde !
- Tu nous écriras, quand même ?
- Ben oui, évidemment. Vous savez que j'adore ça, écrire. Et puis si ça rate, je reviendrai bosser au Banana Club !
- Ben salut alors, Maryline !
Elles échangent des bises et la graphomane en bleu s’éloigne de l’arrêt de bus en direction de la gare avec sa valisette à la main.
- Celle-là, confie Gina à Judy, elle a toujours fait du cinéma !
- Si elle veut montrer ses jambes, elle n’a qu’à faire comme nous et porter un short ! Toutes les filles s‘habillent comme ça aujourd’hui ! Quelle idée vintage de se faire soulever ses jupes par le passage d’un métro !
- Pourquoi pas par une locomotive à vapeur ?!
- On l’appellerait alors une évaporée !
Elles éclatent de rire.
- Allez, tant pis pour elle, on y va ! Arrivée d’air chaud, Maryline !
Elles rient de plus belle en montant dans leur voiture pour aller danser au Loup-Garou, la discothèque de Chavagne.
Ne manquez pas de lire le chapitre 2 de notre grande success story :
« Choisie entre toutes».
Il s’intitule « Montparnasse, bienvenue ! ».
Ecrit pour le jeu n° 52 de Lakévio à partir du tableau de Sally Storch
Randonnée de Brantôme à Chambon (Dordogne) le 26 août 2016 (4)
Héron de jambes
N'a besoin :
Farouche solitaire !
Au niveau de cette borie, le chemin se perd. Il faut retourner sur ses pas et trouver un autre embranchement
Crêpe dentelle ?
La chanson du jour
Nous avons revu hier, extrait de notre dévédéthèque personnelle, ce chef d'oeuvre absolu, "Certains l'aiment chaud" de Billy Wilder où l'on (re)trouve cet incontournable monument du XXe siècle :