LE GRAND DÉFI DU SAMEDI
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Quelquefois il vaut mieux écouter la bande son d’un film que de se farcir une heure trente d’horreur imagière. L’exemple type pourrait être « Orange mécanique » de Stanley Kubrick ou « Papa est en voyage d’affaires » et « Underground » d’Emir Kusturica.
Voilà pourquoi je vous ai fait cadeau aujourd’hui de ce poème bruitiste qui est en fait la bande originale de la bande dessinée « Le Grand défi », une aventure de Michel Vaillant, coureur automobile, par Jean Graton.
Je n’ai pas poussé le vice (platiné) jusqu’à vous recopier les vrombissements divers et variés que j’ai pu lire au fil des 70 albums de la série ! Je pourrais aller voir aussi si la deuxième série, réalisée par le fils Graton et d’autres, a vu évoluer les bruits des moteurs en même temps que la cylindrée des voitures. Ou encore enquêter du côté d’Alain Chevalier qui concurrença pendant un temps la série dans le journal Tintin.
Juste un regret, au retour d’un voyage à Reims, celui de manquer de temps pour aller chercher l’onomatopée qui correspond au bouchon de champagne qui saute sur le podium du vainqueur !
A votre avis il fait « plop » ou « pop » ou « plooop » ou « polop » ou... ?
Ecrit pour le Défi du samedi n° 765 d'après cette consigne : vrombissement
L'ange au sourire de la cathédrale de Reims : collecte d'images
Je ne suis pas ici pour vous raconter ma vie mais au retour de mes voyages ma curiosité est "décuplée par dix". C'est pourquoi dans les semaines prochaines vous allez lire et voir ici des informations et des images à propos de Joos de Momper, de Hugues Krafft et de Jean Cabut. Je commence la série ce jour en publiant les images que j'ai collectées hier à propos de l'ange au sourire évoqué ci-dessus.
ÇA N'A PAS TRAÎNÉ !
Dès l’incipit, je m’écriai, tout en pestant :
- Sapristi ! Comment cela ?! Pas de trace d’un féminin pour « sacripant » ? Elles sont passées à la trappe, ces sacrées traîtresses à appas si chères à l’oncle Georges ? Tous les coups en douce des Sainte-Nitouche à nattes ne vaudraient pas tripette ? Quid de la parité en matière de piraterie ? Diane la chasseresse et ses parentes n’auraient qu’une seule corde à leur arc ?
C’est vrai ! Qu’est-ce que c’est encore que ce mauvais trip ? Elles se sont carapatées où les Fifi Brindacier, Lucy van Pelt et la Léna de Pim Pam Poum ? Elles jouent à la crapette dans la petite maison dans la prairie ? Elles font sagement de la pâtisserie, du pain d’épices et des crêpes puis nettoient les moules à tarte au Paic citron ? Elles font (de la) tapisserie puis elles battent les tapis et les carpettes ? Quel épatant tableau mais, par pitié, quel imbuvable pastis à la mode très Ille-et-Rance Travail Famille Patrie vous nous proposez-là !
Pendant ce temps les Patrice, les Eric, les Ernest et les Hippolyte accapareraient pour eux seuls les rôles des pieds nickelés qui patinent, des trouble-fêtes qui ricanent et qui tirent à la sarbacane, des sacrés garnements qui opèrent des rapines, volent le raisin et les tapas dans la cuisine, s’étripent, se traitent de tapette puis se tirent en traçant comme des lapins quand tante Patricia demande qui lui a fait la crasse de pisser sur son massif de pensées ?
Quelquefois les nièces aussi sont saisies d’une envie pressante ! M’est avis qu’Anna, Aricie, Tina et Rita ont elles aussi plus d’un tour dans leur sac. Peut-être sont-elles juste plus aptes que les trépanés du bulbe à testostérone pour dissimuler leurs caprices, cacher sous une carapace de train-train serein leur capacité à faire des bêtises, à licher le picrate en douce ou à voler des nippes au Prisu !
Il apparaîtrait bien étrange aux lecteurs et lectrices de la comtesse de Ségur de l’égalité hommes-femmes qu’aucune petite fille modèle ne tirât jamais la langue aux bons petits diables, ne se payât une pinte de bon sang en commettant force farces, ne rendît la monnaie de sa pièce au cousin à crête de punk, ne s’étripât avec sa pire ennemie, ne se montrât crispante pour son amoureux transi, ne fût capable de coups de patte ou de griffes.
Il faudrait être spartiate ou sacristain – encore un mot sans féminin ! - pour regarder comme du haut de la roche tarpéienne le monde en crise et faire semblant, sans cesse racée et toujours riante, de ne pas voir l’horreur des mercenaires de Wagner qui tapinent dans le craspec, de snober la rapacité des milliardaires et les exercices circassiens de leurs valets zacravates.
Pour danser sur le cratère du volcan, y a-t-il plus habile qu’une Isadora Duncan ?
***
Voilà, j’ai terminé ! Je n’ai pas été rapiat pour ma part. L’air de rien, en passant, j’ai quand même truffé, sans que ça ne fasse trop prise de tête, ce satané pensum hebdomadaire de quatre-vingts anagrammes du mot « sacripante » !
Voilà, cher Monsieur Ponge, ô Francis, mon parrain, tout le parti que j’ai pu tirer du sacripant !
Je suis bien conscient que mon écrit n’est pas la panacée, que vous n’entrerez pas en transe à sa lecture et que je vous offre peut-être cette semaine une bien pâle pitance tardivement sortie de mon crâne d’oeuf. D’autres participant·e·s feront sans doute, certainement même, mieux que moi. Pour cette raison-là je ne serinerai pas que la consigne n’était pas inspirante. Simplement, en toute sérénité, je proclamerai que, pour moi seul peut-être, « Sacripant » est un mauvais sujet !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 762 d'après cette consigne : sacripant
LETTRE A UN FANTÔME
Cher fantôme,
Depuis combien de temps sommes-nous ensemble ? Ensemble sur la même planète, absents-présents au monde qui nous entoure et, de plus en plus, au fur et à mesure qu'arrivent d'autres créateurs, d'autres bavards du net et des réseaux sociaux, plongés dans l'anonymat et l'oubli ?
Moi, d'être devenu un fantôme pour le monde du travail, ça me va ! La réalité d'un individu libre, en bonne santé, à qui il est permis d'écouter son cœur-enfant et de se balader dans les musiques, les livres, les lieux de spectacle et de relations sociales de sa ville, ça me convient tout à fait.
Mais toi, fantôme de papier, comment peux-tu survivre et ne pas sombrer dans les oubliettes à l'heure du manga dominant, du jeu vidéo d'après blockbusters, de métavers, de smartphones et d'influenceurs·ses ?
Et puis d'abord si tu es « LE fantôme du Bengale » pourquoi indique-t-on sur la couverture de tes fascicules « aventures américaines » ?
Je me souviens que je t'ai découvert chez mon arrière-grand-mère sur une page ou une demi-page de ses magazines féminins, « Nous deux » ou « Intimité du foyer » et on pouvait lire quelque part la formule « Copyright Opera mundi » ou quelque chose comme ça. Il y avait aussi « Arthur et Zoé » ; j'ai découvert récemment que dans la version originale Zoé s'appelait Nancy ! Nan ? Si ! Mais rien à voir avec la place Stanislas !
C'est fou, l'imagination ! L'imagination des Américains encore plus que la nôtre, même s'ils ne sont que des Européens mal descendus du bateau Emigration et que le mal de mer de la traversée les a chanstiqués à jamais ! Il y a donc eu un type dans les années 30 ou 40 du siècle dernier, un nommé Lee Falk, qui t’a imaginé et un autre qui t’a dessiné avec un costume moulant rouge, un slip noir par-dessus, un revolver à la ceinture et un loup noir façon Zorro ou carnaval sur les yeux. A l’origine ta combinaison d’homme grenouille était violette mais pour des raison de difficulté d’encrage elle est devenue rouge dans l’adaptation française.
Est-ce que c’est là la tenue la plus pratique pour survivre dans la jungle ? Faudra qu’on demande à Tarzan et à son slip léopard ! On ne comprend pas bien pourquoi ton compagnon noir nommé Lothar est vêtu lui aussi d'une peau de bête alors qu’on trouve tout à la Samaritaine ! Est-ce du racisme à la mode d’Hollywood ? L’acteur noir qui joue le rôle n'a pas accès aux mêmes magasins de costumes que le grand blanc athlétique à mâchoire carrée ?
[Gasp ! J’ai confondu ! Lothar, c’est chez Mandrake le magicien !]
Si je t'écris ce jour, cher fantôme, c'est pour que tu m'aides à résoudre un mystère. Je ne sais pas comment ma mère s'y est prise pour former ma tête dans le secret de ses entrailles mais elle y a mis pas mal de curiosité, beaucoup de goût pour les images et là-dessus s’est greffée une propension certaine à amasser du vieux papier dans mon grenier ! Il s'y trouve, là-haut, une collection du magazine « Robinson » que mon beau-père m'a confiée, des numéros de « Charlie mensuel », de « Pilote, mâtin quel journal ! » et maintenant un carton plein de tes aventures américaines.
Cher fantôme du Bengale, sont-elles intéressantes au moins ? Est-ce que l'on peut fantasmer sur les formes de ta compagne Diana ou est-ce que c'est « Chasse gardée, pas touche !» ? Devrai-je attendre d'être malade, immobilisé, impotent pour ouvrir ne serait-ce qu'un seul de tes fascicules et savoir ce que tu as à nous raconter ? Car je n'ai encore jamais lu une seule de tes aventures !
C'est que notre vie est bien occupée, agitée, saccadée ! N’en déplaise au pauvre Georges Wolinski, on n’a plus le temps de s'allonger deux heures d'affilée pour lire sur un lit ou dans un canapé en mangeant des chocolats !
Pour ma part je cours d'une répétition de musique à un atelier d'écriture, d'une balade photographique à un cours d'illustration, je découvre grâce aux dévédés le cinéma américain des années 50, je fais tout pour tout connaître des ouvertures échiquéennes et de la pensée macronienne... Enfin non, pas vraiment pour ce dernier point, j’ai des défauts mais pas celui-là !
Tout roule très bien pour nous, les déjà retraités, mais sans doute un peu trop vite : nous sommes des petites gouttes de pluie qui prennent le train sans billet jusqu'à l'éternel qui est ceci, ici, maintenant.
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 21 mars 2023
d'après la consigne AEV 2223-24 ci-dessous
DE QUELQUES HURLUBERLUS BÉDÉESQUES
Il faut attendre l’album « Objectif Lune » pour que le mot « hurluberlu » devienne une insulte sortant de la bouche du célèbre capitaine Haddock.
Pourtant, dans les aventures de Tintin, scénarisées et dessinées par Georges Rémi dit Hergé, il figurait déjà un certain nombre de personnages, de Tryphon Tournesol aux Dupondt, de Philémon Siclone à Séraphin Lampion, auxquels cette dénomination pouvait s’appliquer sans aucun problème.
J’aime beaucoup les hurluberlus. J’en suis peut-être un moi-même. Dans les définitions des dictionnaires on lit : « personne étourdie, écervelée qui se comporte avec extravagance, d’une façon bizarre ou inconsidérée. Synonymes : braque, évaporé , extravagant, farfelu ». Ou pas !
Mais je ne suis pas ici pour raconter ma vie et donc je ne vais le faire que très peu. Je vais juste ajouter que j’ai relu ce dernier mois la quarantaine d’albums des éditions Dargaud que je possède dans lesquels sont reprises les bandes dessinées de Charles M. Schulz consacrées à Snoopy et à ces enfants américains qui ont eu la chance (?) de ne jamais vieillir pendant près de cinquante ans. Je me suis régalé à nouveau de tous les éclats de rire nés de cette lecture, de toutes les inventions abacadabrantesques de ce cartooniste.
Car chez les Peanuts, les hurluberlus sont légion et particulièrement dans les gags quotidiens parus entre 1988 et 2000.
Il y aurait une thèse à écrire sur le chien de Charlie Brown, sur le Van Gogh et le billard qu’il possède dans sa niche, sur la claustrophobie dont il souffre, ce qui fait qu’il dort sur le toit de celle-ci. Sur l’amour qu’il a de ses gamelles : il les filme en vidéo pour les revoir ensuite. Sur ses ambitions de romancier - « C’était par une nuit sombre et orageuse » - rejeté par les maisons d’édition et même par sa boîte aux lettres ! Sur sa participation à la guerre de 14-18, ses combats dans son Sopwith Camel contre le baron rouge. Sur sa troupe d’oiseaux scouts, sur Joe Cool, sur la reprise par la légion étrangère de Fort Zinderneuf, sur Woodstock, sur sa pratique de tous les sports.
Autre personnage bien frappé, Linus Van Pelt ne se promène pas sans sa couverture de sécurité ; la nuit de Halloween, quel que soit le temps et il pleut souvent fin octobre, il fait le guet dans un champ de citrouilles pour voir s’envoler la grande citrouille qu’il assimile au Père Noël ou a Santa Claus pour être précis.
Sa grande sœur, Lucy, autoritaire, expéditive n’a qu’une faiblesse : elle est amoureuse de Schroeder, le pianiste qui ne lui prête guère attention et préfère jouer du Beethoven sur un piano d'enfant. Grâce à eux je sais – mais j’oublie toujours de me promener dans la rue avec une pancarte "C'est l'anniversaire de Beethoven !" ce jour-là – que l’auteur de l’Ode à la Joie est né un 16 décembre ! Les gags graphiques muets autour des partitions sont tout simplement sublimes.
Tout le monde n’entre pas aussi facilement que moi dans cet univers un poil absurde mais pourtant très bien observé. Avez-vous déjà envoyé un cerf-volant dans le ciel sans qu’il atterrisse dans les branches du seul arbre à proximité ? Dans les bandes des dernières années j’adore la façon dont ces pauvres gosses vivent la problématique de l’école et donc du poids des règles sociales. Les démêlés de Peppermint Patty avec les QCM, les vrai ou faux ou les fiches de lectures à rédiger pendant les vacances, la nouvelle nouvelle philosophie de Sally Brown, tout cela m’enchante positivement.
Mais le plus hurluberlu de tous est bien Spike, le frère de Snoopy qui vit dans le désert. Je trouve admirable tout ce que l’auteur a pu tirer comme effets comiques d’une telle situation : un chien civilisé mais un peu bêta vit dans le désert en compagnie d’un cactus, de cailloux et de buissons baladeurs : il porte un chapeau de pêcheur et des chaussures offertes par Mickey ! Andy et Olaf, les autres frères toujours perdus ne sont pas mal non plus !
Le dernier gag, le plus funèbre, est peut-être celui qui s’est déroulé « In Real Life », dans la vraie vie.
Charles Monroe Schulz a décidé d’arrêter de travailler à cette série en 1999. La veille de la parution de la dernière planche, le 12 février 2000, il décède à l’âge de 77 ans.
Quel hurluberlu ! Faut jamais prendre sa retraite ! Faut jamais s’arrêter de travailler ! Pas avant l’âge de 117 ans ! La preuve : dès qu’on arrête, on meurt !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 751 à partir de cette consigne : hurluberlu
LE QUESTIONNAIRE SUR LA LECTURE
Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais... comme j'ai été interrogé sur la place de la lecture dans mon existence, j'ai répondu. J'ai répondu ceci :
Thème 1 : la lecture « avant ».
J’ai toujours aimé lire depuis l’enfance. J’ai été nourri aux « Club des cinq » d’Enid Blyton. Dans ma famille nous lisions chaque semaine l’illustré« Vaillant, le journal de Pif » et nous partagions nos albums de bandes dessinées avec les voisins : Tintin, Astérix, Chick Bill, Michel Vaillant, Ric Hochet, Lucky Luke...
Au collège ont suivi « Arsène Lupin » de Maurice Leblanc, « Sherlock Holmes » d’Arthur Conan Doyle et « Bob Morane » d’Henri Vernes. J’ai eu une passion pour les « Rougon-Macquart » de Zola, « Les Pardaillan » de Michel Zévaco et pour la poésie d’Arthur Rimbaud. Dans le même temps je lisais l’hebdomadaire "Pilote" et puis quand j’ai commencé à travailler j’ai acheté chaque mois « Fluide Glacial », « Charlie Mensuel », « Métal hurlant », « L’Echo des Savanes » et « A suivre ». Je fonctionne avec des passions pour certains auteurs dont j’achète et je lis toutes les œuvres et j’aime ce qu’on appelle la littérature populaire (policier et science-fiction, BD classique) ainsi que l’humour.
Mes auteurs préférés sont Alphonse Allais, Pierre Desproges, Pierre Dac et Francis Blanche, Gotlib, Goscinny, Franquin, Clifford D. Simak, Fredric Brown, Robert Sheckley, Philip K. Dick, Léo Malet, Stanislas-André Steeman.
En littérature c’est plutôt Boris Vian, Francis Scott Fitzgerald et Henry Miller qui avaient ma préférence. J’aime le théâtre de Labiche, Feydeau et Tchekhov et les nouvelles de Gogol et Zochtchenko.
Je lisais au moins deux bouquins de ce genre-là par semaine. J’allais beaucoup au cinéma et aux concerts quand j’habitais Paris.
Après mon mariage et mon déménagement dans la Sarthe nous avons beaucoup fréquenté la bibliothèque municipale où j’emmenais mes deux enfants. A cette époque-là j’ai découvert Guy de Maupassant, Patrick Modiano et Georges Simenon, les Maigret et les romans durs.
Thème 2 : les pratiques de lecture.
Depuis que je suis à Rennes – vingt cinq ans maintenant ! - je fréquente toujours assidûment les bibliothèques mais j’emprunte sans doute plus de dévédés de cinéma et de musique que de livres.
Je lis assez peu de romans d’auteurs contemporains. J’ai continué à lire la production des auteurs de romans policiers que j’aime bien (Donald Westlake, Richard Stark) et découvert Ray Bradbury en S.F.
Ma fréquence de lecture c’est un ou deux livres par semaine, essentiellement au format imprimé. Jamais de livres audio. Il y a un ou deux ans je suis passé à la liseuse.
Je n’achète pratiquement plus de livres car ma bibliothèque, située dans mon grenier, et mon appartement en sont archi-pleins.
A Sablé comme à Rennes, j’ai animé des veillées de lecture publique thématiques avec chansons et fait deux conférences sur Rimbaud et sur Charles Cros. J’anime depuis vingt ans un atelier d’écriture à Villejean et je participe depuis 2006 à des ateliers d’écriture en ligne (Le Défi du samedi, Les Impromptus littéraires, Kaléïdoplumes, Filigrane).
Je n’ai pas de difficultés pour accéder aux livres dans la mesure où je ne suis pas plus que ça l’actualité littéraire et que je vais à la bibliothèque au moins deux fois par mois. J’ai même l’impression de ne m’intéresser qu’à des auteurs ou des chanteurs morts ou à des dinosaures (!) mais pour moi ce sont les meilleurs ;-).
Thème 3 : La lecture à la retraite
Depuis que je suis à la retraite, j’ai tendance à relire des œuvres de ma bibliothèque (Sempé, Modiano, Simenon) et à emprunter des livres plus en relation avec mes activités présentes (Manuels de jeu d’échecs, livres sur les ateliers d’écriture, recueils de partitions musicales).
De ce fait je m’intéresse aux publications de l’Oulipo, à Marcel Proust, Philippe Delerm, Raymond Queneau, Georges Perec et à des biographies d’écrivains.
J’ai retrouvé également une curiosité pour découvrir certains auteurs de romans policiers « plus récents » : Fred Vargas, Jean-Bernard Pouy et surtout Andréa Camilleri dont j’adore les aventures du commissaire Montalbano. J’aime lire également le texte des pièces de théâtre (collection L’Avant-scène ou autres).
Au fil du temps la lecture a été pour moi un plaisir solitaire, une possibilité de se retirer du monde afin de pénétrer dans des univers plus tranquilles, plus fantaisistes ou plus codés mais mes activités plus sociales d’animation ou de participation à des groupes musicaux ou littéraires ont pris davantage de mon temps et changé ma pratique. Je préfère désormais lire des nouvelles ou fragmenter ma lecture car je n’ai pas le temps de me plonger dans un bouquin et de ne plus rien faire avant de l’avoir terminé.
N’oublions pas de mentionner que je passe énormément de temps à apprendre des choses sur Wikipédia à la suite d’écoute d’émissions d’histoire, d’histoire de l’art et d’histoire de la musique de France-Culture et en suivant l’actualité sur France-Inter.
Ajoutons à cela la lecture hebdomadaire de Télérama, du Canard enchaîné et de Ouest-France dimanche et des échanges avec des blogueurs ou blogueuses « rencontré·e·s » sur les ateliers d’écriture en ligne.
Mentionnons aussi que nous ne possédons pas de téléviseur, ne sommes pas abonnés à Netflix mais regardons quand même, en plus des dévédés, certains films, concerts, documentaires et séries sur l’ordinateur, plutôt sur Arte que sur TF1 ou M6, c’est bizarre, non ? ;-). Nous allons aussi à des concerts, des pièces de théâtre et de cinéma, même si c’est moins désormais depuis l’invasion de la Covid.
Une œuvre phare ? Les recueils de poèmes et chansons de Bernard Dimey et Georges Brassens. Et les albums des aventures de Corto Maltese par Hugo Pratt. Mais au-dessus de tout je pose l’oeuvre complète de René Goscinny !
Joyeux Noël !
Je vais quelquefois me balader sur des sites web où l'on trouve de jolies images. En voici trois que j'ai empruntées ici et là et qui constituent mes cartes de Joyeux Noël, la troisième n'ayant aucun rapport avec cette fête chrétienne. ;-)
En un mot comme en cent. 25 décembre 2021, Ce qui brille
Ce qui brille, chez «Les Tuniques bleues» c’est le scénario. Ça pourrait très bien être du Blueberry, donc du western de haut vol. Mais quelque part c’est au détriment de l’humour. Il y a la même différence entre Lucky Luke et Chesterfield et Blutch qu’entre Charlot et Laurel et Hardy.
Cest quand même avec un grand plaisir cependant que je rattrape, très, très tard, ce très vieux retard de lecture.
P.S. Celui qui m'a le plus séduit, c'est "Baby Blue".
LES AVEUX D'HAROUN EL POUSSAH
J’étais sur ce sofa quand Kopa écopa d’un méchant pénalty ; l’arbitre s’appelait Coppi, comme Fausto, et c’était à Sofia, chef-lieu d’la Bulgarie.
J’étais sur ce sofa quand Sophie se défit de tous ses beaux habits et fauta un iota.
J’étais sur ce sofa à manger du moka lorsque Mocky tomba dans un méchant coma après avoir commis tant de films très moqués car aucun du niveau de Pépé le Moko.
C’est sur ce sofa là que j’ai lu Modiano, Akim, Kamo (Pennac), Kerouac, Chaval et Gus Bofa (ici la rime est riche !).
C’est sur ce sofa-là que Lagaffe a gaffé et que De Mesmaeker une nouvelle fois ne signa pas contrat.
Sur ce sofa passa tout le gotha : Truffaut, Léaud, Sapho ; ici Nino Rota et Verlaine vomit, Rimbaud gifla Basile Boli et puis lança la tombola du Stromboli. Ont défilé ici Philémon et Baucis rejoints à la coda par Alexandre Lagoya, un joueur de cora des îles sous le vent (en fait Bora-Bora), le directeur des disques Ocora, l’inventeur du Coca-cola, Michèle Cotta, Benoît Dauga, Alice Dona qu’on adora, qui se dopa et répéta toute la doxa du mouvement des bodegas de Mendoza et même aussi Fox et Croa !
Sur ce magique sofa on se gaussa de ces beaux gars, Nicky Lauda, Robert Rocca, Emile Zola, Podalydès, Donatello et Jean Roba.
Sur ce sofa qu’est-ce qu’on a ri de Deborah, de Sorayah, Mona Lisa, Nick et Nora, Rona Hartner, Lotharingen et Konakry ! Du mollah Omar, de Radio-Nova, de l’auteur de la Torah, de tous les ayatollahs et même de Saint-Thomas qui ne voulait pas nous croire quand on lui affirmait que son amour était parti avec le loup dans les grottes de Rocamadour (il en fit un zona par la suite !).
Sur ce sofa on rigola, on caressa des chats, surtout des angoras, on visionna maître Yoda et des vidéos de yoga, on cria « hop-là ! », on yodla au-delà de tout ce qui est permis dans le kama-soutra en matière de cris !
Sur ce sofa on osa tout et jamais on ne mit le holà à quoi que ce soit : on y gueula djobi-djoba, on y joua au jokari, on y chanta du Joe Dassin, on y moqua Michel Jonasz plus chauve qui peut que Charles II à son retour des grandes Jorasses quand il se shootait à la Josacine et voulait jouait de l’ocarina.
Sur ce sofa, la semaine dernière, se donna Lola Rastaquouère !
Sur ce sofa on s’y lova, on ânonna, on y alla à Canossa, on annota Benjamin Stora, on pelota Paula, la cousine Rosa et toutes celles qui voulurent bien nous laisser faire (les autres nous giflèrent, en colère, ou alors nous violèrent, en chaleur). Je me souviens encore de Constance Bonacieux, de Nicole Notat et d’autres audacieuses de la montée aux cieux comme de Fausta Tulmouche, reine des Sainte-Nitouche le tiercé pas dans l’ordre ! Sur ce sofa, on y sauta même des repas ! On dansa la soca sans qu’Iznogoud le sache, on y but du soda et y engloutit des tonnes de gelati Motta aux germes de soja.
Ce sofa sur lequel Aladin me faussa compagnie n’était qu’un vieux tapis volant qu’il me faucha ! Il mérite l'échafaud, ce fâcheux ! Heureusement me sont restés les rêves des mille et une nuits que j’ai rêvés dessus dans l’humble médina où l’on me confina à cause du corona lorsque j’étais pacha.
N.B. Il n'y a ni nota bene ni post-scriptum à cette divagation de calife bonasse ! Ah si, quand même : Les Aventures d'iznogoud sont dûes aux talents conjugués de René Goscinny et de Jean Tabary. Cela paraissait dans Pilote (Mâtin, quel journal !) .
Ecrit pour le Défi du samedi n° 606 à partir de cette consigne : sofa.
QUE SONT MES AMI·E·S DEVENU·E·S ?
Mimosa ! J’ai été très content que Marina B. me réponde, à l’énoncé de ce nom-là : « Il n’y avait pas un personnage de bande dessinée qui s’appelait comme ça ? ».
Bien sûr que si ! C’est à lui que j’ai tout de suite pensé quand j’ai lu ce mot, samedi dernier, sur le site du Défi. Mimosa ! Le fils adoptif de Popeye et d’Olive Oyl !
Il faut dire que la bande dessinée est devenue un passe-temps quasi-quotidien chez moi. J’ai toujours eu un caractère à aimer bien les phylactères et certain·e·s d’entre vous ne manqueront pas l’occase d’ajouter qu’il me manque une case et que j’aime à coincer la bulle plutôt qu’à me mêler des conciliabules du pape ou de Slavons.
Mimosa ! Pourtant on ne lisait pas Popeye, chez nous. Où cela paraissait-il d’ailleurs vers 1964 ? Il y avait bien quelques dessins animés grappillés à la télé chez le fils du pâtissier le jeudi après-midi mais en bédé, sur papier ? C’était chez Suzanne Ambert, en fascicules de la SFPI à trois francs ?
Au secours, Madame Wikipe !
Swee’ Pea (P’tit pois) apparaît le 28 juillet 1933. Enfant abandonné devant la porte de Popeye, il est adopté par le marin, véritable papa poule, et Olive, plus distante. Il se déplace toujours à quatre pattes dans sa longue chemise de nuit et arbore une casquette de marin. Malgré son âge, il est très intelligent. Si au début, il ne dit que « Glop », son langage s'étoffe peu à peu. C'est un des personnages principaux du comic strip post-Segar.
Passons sur ces questions de spécialistes. Interrogeons-nous plutôt, à partir de ce souvenir de pop-culture, sur le fait que les héros de papier ne vieillissent pas, contrairement à nous qui nous prenons un an dans les dents et tout ce qui va avec à chaque date anniversaire de notre naissance.
Et si, d’un seul coup d’un seul, comme dans l’invraisemblable saison 2 des aventures de Michel Vaillant, les héros de notre enfance revenaient, dotés d’un fils et d’un neveu de dix-huit ans, avec les mêmes syndromes de vieillissement que ces gamins ou que nous-mêmes, voudrait-on encore d’eux pour conduire des bolides sur les circuits de course automobile ? Oui, je sais, il n’est plus question de retraite pour quiconque depuis que le président Bérézina est au pouvoir.
Mais creusons l’idée quand même. A votre avis, que sont-ils devenus, une fois devenus grands, Mimosa, Soupalognon y Crouton, Fantômette, les gamins du Club des cinq ou du Clan des sept ?
On joue ? On joue ! Je lance quelques suggestions, vous complèterez avec vos propres références livresques, cinéphiliques ou Tintinophiles dans la zone de commentaires.
Boule et Bill : le petit garçon est devenu vétérinaire, le chien est enterré au cimetière d’Asnières. C’est ça aussi, le désavantage de vieillir, c’est qu’il faut un jour se départir un peu.
Sylvain et Sylvette : ont fait fortune en devenant designers pour une maison de bonnets de nuits
Soupalognon y Crouton : est devenu sportif de haut niveau. A remporté la médaille d’or d’apnée juvénile aux jeux olympiques de Barcelone en 38 avant Jésus-Christ
Abdallah (dans Tintin © M**lins*rt-les-Gommettes) : Agent des services secrets d’une contrée pétrolifère. Occasionnellement découpeur de journalistes en consulat.
Le Petit Nicolas : a fait partie du Big bazar de Michel Fugain, a cherché à se faire élire président de la République en 2012 puis est devenu producteur musical (Notre Dame de Paris, Kids United) sans sombrer dans la mégalomanie ni dans la colombophilie.
Le Club des cinq : leurs aventures à l’âge adulte sont désormais relatées par Bruno Vincent mais je n’achète plus que des livres sur le jeu d’échecs. Je télécharge aussi des e-books gratuits mais pas pour les lire, juste pour les posséder. C’est mon petit côté Onc’ Picsou. J’adore plonger et nager dans le bonheur de ma bibliothèque-piscine virtuelle !
Le petit garçon de la chanson de Claude François « Le Téléphone pleure » : sa maman s’est mariée sept fois et vient d’entrer à l’Epahd du Lundi au soleil à Lay-les-roses. Ce n’est pas pratique pour lui de passer la voir régulièrement vu qu’il est archéologue et qu’en ce moment il fait des fouilles à Alexandrie avec son épouse Alexandra. Heureusement il y a ses demi-frères et demi-soeurs un peu marteaux qui s'occupent ferme de son bonheur.
Charlie Brown des Peanuts : a fini par épouser la petite fille rousse. Il tient un magasin de cerfs-volants à Montélimar mais il paraît que la vie là-bas n’est pas toujours du nougat.
Riri, Fifi et Loulou ont été transformés en pâté de canard périgourdin, médaille d’or au concours général de Paris 1998.
Et, pour boucler, Mimosa, justement ? Il est devenu ingénieur agronome à l’INRA et travaille à l’Agrocampus de Rennes au sein de l’équipe Spinach+. Késaco, Spinach+ ? L’objectif de ces chercheurs et chercheuses est d’obtenir des épinards qui soient d’une teinte rose ou jaune citron afin que nos bambins à nous mangent d’avantage de ces légumes-là qui sont si bons pour le corpore sano de notre mens sana grâce au fer qu’ils ne contiennent pas.
Thats’s all folks !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 600 à partir de cette consigne : mimosa