Se payer une toile à Rennes le 25 octobre 2016 (5)
Si d'aussi petites bêtes peuvent à ce point modifier le paysage, les grosses que nous sommes peuvent bien faire sauter la planète en l'étouffant un peu, non ?
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Observé peut-être par un vieillard impotent à sa fenêtre en haut de l’hôtel de la Noue, je me bats pour ouvrir le sachet de plastique dans lequel je mettrai quatre poires. Sous la halle Martenod j’ai acheté un filet mignon à Max qui ne quitte pas son bonnet rouge ni son air d’homme sage, débonnaire et bavard.
Je photographie les araignées du poissonnier, j’achète une livre d’épinards et de la salade de mâche en bas de la place. Parfois, s’il n’y a pas trop de monde et si ma balance ne joue pas les accusatrices, j’achète des pâtisseries orientales à la dame du Maghreb qui a un beau chapeau et un bagou terrible.
Depuis quinze ans que je viens ici, je n’y ai jamais mangé une galette-saucisse. Ca ne m’empêche pas pour autant de penser que le samedi matin, à Rennes… Ah ! Quel (marché des) Lices !
Imaginé à l'Atelier d'écriture de Villejean le 16 avril 2013 sur la même consigne que dans le billet "W comme wagon de train".