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Mots et images de Joe Krapov

19 février 2024

Les Arbres de Cleunay à Rennes le 13 février 2023 (3)

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19 février 2024

Les Ombres de Cleunay le 13 février 2024

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 Seule mon ombre s'affiche sur les murs et c'est très éphémère !

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18 février 2024

TROIS POÈMES DÉPOSÉS AU BESTIAIRE LE 26 DÉCEMBRE 2023

Dans l’anagramme du chien
Se trouve sa maison.

 

Ne cherchez pas de niche
A ce bel aphorisme
Non dénué de raison !

 


***

Un réveille-matin en travers du gosier
La tête dans le sable au moment du danger
Tell est l’autruche
Dont parfois les plumes ornèrent
Le derrière de Zizi Jeanmaire

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***

Tu ne trouveras pas
Plus paresseux que lui
Ni plus court à l’état-civil :
L’aï.

 

 

17 février 2024

PASSER DERRIERE OLDELAF ET FERNAND RAYNAUD

La tristitude, c’est quand, au mariage de ta sœur, ton voisin belge se moque de toi parce que tu ignorais que la pièce montée était aussi appelée croquembouche.

 

La tristitude, c’est quand, au mariage de ta sœur, tu lui réponds que l’orthographe de ce mot croquembouche est plus logique que celui d’embonpoint qui devrait s’écrire embompoint. Et lui de te rétorquer : "Je ne sais pas, je n'en ai pas, alors que vous, si !".

 

La tristitude, c’est quand, au mariage de ta sœur, un croquant fait un croc-en-jambe aux porteurs du gigantesque croquembouche. Le spectacle est croquignol, surtout quand la pièce montée riboulvaldingue par terre, mais toute la noce est privée de dessert alors qu’elle n’a rien fait de mal à part boire comme des trous, bâfrer comme des sagouins et brailler comme des ânes « La jarretière ! La jarretière ! ».

 

pièce montée

 

La tristitude, c’est quand, au mariage de ta sœur, même sans accident et sans Raymond Devos, lorsque la pièce est démontée, chacun hérite d’un minuscule petit chou dans une petite assiette mais en fait ce n’est pas si triste que ça parce qu’on s’est déjà fait péter la sous-ventrière et que, depuis le trou normand, on a comme une légère envie de faire un petit somme.

 

La tristitude, c’est quand, au mariage de ta sœur, un collectionneur a volé le petit couple en résine du sommet du croquembouche au prétexte qu’il est signé Niki de Saint-Phalle – C’est qui ? - T’occupe ! Personne ne la connaît pour l’instant mais plus tard elle sera célèbre et ce truc aura de la valeur !

 

Parenthèse : la tristitude c’est quand tu voles une basse Höfner en 1972 et que tu apprends en 2024 qu’elle appartenait à Paul McCartney – C’est qui ? - Le bassiste des Beatles, quand même ! - Des quoi ? - Laisse tomber, ramène là au commissariat et dis que tu l’as trouvée sous ton cheval !

 

 

La tristitude, c’est quand, quarante ans après son mariage, ta sœur s’aperçoit que deux des trois témoins officiels de sa cérémonie sont déjà décédés et que plus ça va et moins il y aura de monde à inviter au repas de ses noces d’or !

 

Figurine de mariage 3

 

La tristitude, c’est quand, quarante ans après le mariage de ta sœur tu as l’impression d’entendre toutes les jeunes femmes de vingt à trente ans chanter, de Boris Vian, « Ne vous mariez-pas, les filles ! ».

 

Figurine de mariage 2

 

La tristitude, c’est quand tu as envie de leur donner raison et de leur dire de ne pas céder à la demande de réarmement démographique émise par le président de la Start Up Nation. Qu’il donne l’exemple lui-même ! Qu’il se lève la nuit pour donner des biberons plutôt que de distribuer des hochets à gauche et à droite ! A droite surtout ! Allô Tonton ? Pourquoi tu tousses ?

 

Figurine de mariage 5

 

La tristitude c’est quand on te demande de faire des mômes pour qu’ils portent tous une blouse grise, qu’on leur confisque leur portable en primaire et qu’on rétablisse les châtiments corporels et le service militaire de trois ans. Les voisins : bourreau d’enfant !

 

La tristitude c’est quand les conseilleurs ne sont pas les cons payeurs.

 

Figurine de mariage 1

 

La tristitude c’est quand Mademoiselle Lelongbec dont tu étais secrètement amoureux t’envoie son faire-part de mariage, ce mois-ci, le 22 à Asnières-sur-Vègre avec Isidore Copiau. Quelle faute de goût ! On ne parle pas du piétinement de ton amour bafoué, on parle de ce « heu là de Sarthois » avec son béret, sa moustache et sa façon de rouler les "r" !

 

Figurine de mariage 4

 

- A part ça, il en reste, du croquembouche, frangine ?

 

- C’est pas du croquembouche, c’est des chouquettes, Joe Krapov ! Avec l’inflation on n’a plus les moyens d’acquérir du haut de gamme !

 

- Quelle tristitude ! 

 


Écrit d'après la consigne n° 807 du Défi du samedi : croquembouche

16 février 2024

La Famille Mugnier. 3, L'Arbre généalogique

 

Pas la peine de t'énerver, Joe Krapov ! On a tous tendance à s'éparpiller, toi y compris. Il n'y a qu'à regarder l'état actuel de ton très Zigmundien bureau !

 

Accepte le fait qu'au décès de Colette Marina B. a ramené les papiers de sa marraine et les a conservés dans une boîte archives au grenier et que, de son côté, ta belle-maman préférée a embarqué la pochette bleue avec les photographies et qu'elle a mis également, dans le grenier de Redon, deux albums de photos très, très très anciennes de la famille Mugnier !

 

A toi désormais de rassembler le tout pour en faire quelque chose d'homogène ! Comme si tu n'avais que cela à faire ! ;-)

 

***

 

En attendant on avance, on tricote et on détricote. On a consulté la tante Marianne qui vit elle aussi en Savoie. On résume ses conclusions, on rectifie le tir :

 

Jeannine est bien la cousine de Colette. Mais elle est la fille de la tante Suzanne Chopin, la soeur de Lucienne Chopin qui est l' épouse de Serge Mugnier et la maman de Colette.  Le papa de Jeannine s'appelle Pierre Martinez et serait d'une famille d'origine espagnole ayant fait un stage au Nord de l'Afrique. Pied-Noir avant l'heure en quelque sorte. Et c'est donc la tante Suzanne que l'on voit sur la photo du couple.

 

Nous sommes donc passés dans le côté maternel de la force (ou de la farce !).

 

Famille M C La cousine Jeannine

Famille M B L'oncle et sa fille Jeannine

Famille M A L'oncle et sa femme

 Jeannine Martinez, née le 4 février 1930

Pierre et Jeannine Martinez 

 Pierre Martinez et son épouse Suzanne, née en 1905 et portant à l'origine le joli nom de Chopin *

 

 * Comme écrit Alphonse Allais : "Quand on est Polonais, on s'appelle Chopinski, que diable !".

 

***

 

Pour mettre bien les choses en place, rien de tel que cette photo de la deuxième série, scannée par mes soins depuis que j'ai invité les amies à fictionner là-dessus en atelier d'écriture.  

 

 

De gauche à droite on reconnaît Suzanne Chopin épouse Martinez, Lucienne Chopin épouse Mugnier, Serge Mugnier, Colette Mugnier et, assise, Jeannine Martinez. Si on estime l'âge de Colette à 18 ou 20 ans, cette photo a été prise (par Pierre Martinez ?) entre 1951 et 1953.

 

***

 

C'est peut-être mieux, finalement, de commencer par le commencement ! Voici donc une photo de Colette gamine et une photo d'identité ancienne.

 

 

 

***

Moi, on ne me dit jamais rien ! J'ai découvert par mes propres moyens qu'il existait un logiciel gratuit permettant de dresser des arbres généalogiques. Cela s'appelle Généatique et c'est très bien même si c'est long et un peu effrayant à installer ! J'espère que les options que j'ai utilisées ne sont pas celles de l'option "premium" qui m'est octroyée pour seulement quinze jours à l'essai. L'option de base permet de reloger dans l'arbre cinquante "descendants du singe" ;-). Je vais me dépêcher de caser là-dedans tout ce que nous avons pu collecter comme éléments d'histoire familiale.

 

Voici le résultat pour Colette, présenté sous forme de deux fichiers .jpg pour une meilleure lisibilité. Cliquez sur l'image pour agrandir S.V.P. !

 

1) le côté paternel (Mugnier)

Arbre généalogique Colette Mugnier côté paternel (Mugnier)

 

2) le côté maternel (Chopin)

Arbre généalogique Colette Mugnier côté maternel (Chopin)

 

 Et voici l'arbre complet, téléchargeable au format pdf :

Arbre généalogique de Colette Mugnier établi le 15-02-2024

 

***

 

Solution des jeux ! Comme on le voit sur cet arbre Serge n'a eu qu'un seul frère. J'expliquerai cela, découvert grâce aux papiers conservés dans notre grenier, dès que possible. Remballons toutes et tous notre jeu des ressemblances ! ;-)

 

(A suivre !)

2024 02 16 A suivre

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15 février 2024

Les Arbres de Cleunay à Rennes le 13 février 2023 (1)

 

J'ai été  suffisamment comme ça dans la ligne.
J'ai rempli suffisamment comme ça de lignes de tableaux Excel.
J'ai mis de l'ordre dans les fiches en bazar, cherché, décrit, renseigné des systèmes, rendu service à des chercheurs, pondu des lignes de comptes-rendus.

 

Je suis en droit désormais de marcher dans les marges.
Ils sont tout à fait honorables, du reste, les espaces à la gauche du trait vertical rouge, non peuplés de dessins obscènes, de graffitis haineux ou autres.


Mes marges à moi ce sont les arbres du quartier qui se trouve de l'autre côté de la Vilaine et auxquels plus personne ne prête d'attention.

 

Et c'est tant pis pour plus personne ! 

 

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15 février 2024

Les Arbres de Cleunay à Rennes le 13 février 2023 (2)

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14 février 2024

LA FAMILLE M.

 

C'était au temps, au temps des balbutiements, au temps des balbutiements de la photographie.

 

Au temps... mais pas autant que ça. D'abord la photographie en couleurs existait déjà. C'était au temps des balbutiements du XXe siècle. Comme à toutes les époques on avait prononcé des vœux pour que le progrès apporte du bonheur à tout le monde. Mais le progrès est un drôle de zigoto, un méchant sacripant. Au lieu du bonheur il a livré la Première Guerre mondiale.

 

Alors les belles épaulettes du capitaine, ses clinquantes médailles arborée comme des trophées, son quant-à-soi et ses gants blancs ont peut être connu la boue de Verdun, les tranchées de 14-18, le raffut des bombardements.

 

Et dès lors ce portrait est une aimable parenthèse et ce balbutiement photographique est un chef-d'œuvre.

 

***

 

Toutes les photos de la famille M. sont en vrac les unes par-dessus les autres dans une chemise bleue. Aucune indication sur la couverture. Rien d'écrit au dos de chacune, excepté sur celle des institutrices en chignon : « Madlle Roset in memory of the year 1899-1900 ».

 

Elles sont toutes en noir et blanc, pour beaucoup de belle qualité, prises par un photographe professionnel. Il faudrait dresser la liste de ces artistes de l’immortalisation pour qu'on se croie dans un roman de Patrick Modiano :

 

Louis, 29 boulevard Saint-Martin Paris ;
E. Hoffmann Genève ;
F. Besson Chambéry ;
Baillif-Vial Annemasse.

 

***

 

Parfois je me demande si ces gens et si moi-même qui ai pratiqué le sport photographique en laboratoire amateur nous n'avons pas vécu notre vie dans un monde qui était lui-même en noir et blanc !

 

***

 

De Mademoiselle Roset nous savons qu'elle était institutrice parce que la chemise bleue contenait son « Brevet de capacité pour l’enseignement primaire ». On lit sur ce document sa date et son lieu de naissance. On subodore, parce qu'on a trouvé le même certificat au nom de Théophile M. que l'on se trouve en présence d'un couple d'instituteurs. Sont-ils de ceux qu'on appelait les hussards noirs de la République ?

 

***

On confierait bien l'enquête à Florent Fouillemerde, le plus amateur des détectives privés que nous connaissions, mais il a pris sa retraite la semaine dernière. On a arrosé ça avec un planteur martiniquais concocté par dame Brigitte donc je ne vous dis que ça.

 

Et c'est pourquoi on ne peut compter que sur le jeu des ressemblances pour essayer d'identifier Théophile et Sophie.

 

Ils sont certainement les parents de Guy et Serge M. dont les certificats d'études primaires figurent eux aussi dans la chemise bleue.

 

Comment se prénommait le troisième frère ? Il y a plusieurs photos du trio : enfants dans une blouse à carreaux, jeunes hommes brillantinés en costume des années 30, en mode Charles Trénet, et puis, plus âgés, la fleur à la boutonnière sur une photo prise peut-être en marge d’un mariage mais pas celui de la grande photo.

 

 

Marina Bourgeoizovna, ma collaboratrice à moi, a connu Serge M. et l'a identifié au deuxième rang à droite.

 

J'ai tendance à penser que Théophile et Sophie jeunes sont sur la photo de E. Hoffmann, celle où l'on voit un berceau blanc. Mais il y a un air de ressemblance entre Sophie et la compagne du capitaine. S'agirait-il de deux sœurs ?

 

***

 

On peut très bien se dire que cela n'a pas d'importance. Sans ce syndrome de Diogène qui caractérise quelque peu ma belle-famille - on ne jette rien, ça peut toujours servir ! - ces photos auraient pu partir à la baille et j'aurais pu ne jamais entrer en contact avec elles.

 

Mais on a beau être huit milliards d'individus sur la terre je sais que je dois être reconnaissant à Théophile et Sophie d'avoir engendré Serge et je dois être reconnaissant à Serge et Lucienne d'avoir engendré Colette.

 

Et si Colette qui était la marraine de Marina B. n'avait pas trouvé ce travail à la B.N.F. à Anne F. et si je n'avais pas sympathisé avec cette native du Capricorne qui m'as mis en contact avec Marina et si et si et si... je ne serais peut-être pas aussi heureux qu’en ce moment, à Rennes, à jubiler intérieurement des espèces de farces, d'histoires et d'émotions que l'on peut tirer d'un paquet de 23 vieilles photos en noir et blanc en compagnie de sept personnes dotées d'imagination et d'humour : il leur en faut, ne serait-ce qu'un peu, pour supporter ainsi mes consignes d'écriture excentriques !

 


Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 6 février 2024

à partir de la consigne AEV 2324-18 publiée ci-dessous

13 février 2024

La Famille Mugnier. 2, Théophile et Sophie

 

 

 

Ce joli couple, c'est Théophile Mugnier et Sophie Roset, un peu avant ou un peu après leur mariage. Eux se trouvent sur Généanet qui a permis aussi d'identifier un des frères de Théophile ainsi que ses parents. C'était relativement facile de retrouver le couple vu que je disposais de leurs "Certificats d'Aptitude Pédagogique" et de leurs "Brevets de capacité pour l'enseignement primaire".



Théophile François Mugnier est né le 5 février 1878 à Chapeiry (Haute Savoie). Son Brevet élémentaire d'instituteur est en date du 8 août 1894. Son CAP a été délivré à Chambéry le 10 avril 1902.

 

Sophie Marianne Eléonore Roset est née le 19 octobre 1880 à Fillinges (Haute-Savoie). Son brevet élémentaire d'institutrice date du 8 août 1896. Son brevet supérieur lui est délivré à Chambéry le 1er août 1900. Son CAP est du 2 janvier 1909.

 

Famille M V Le Mariage de Théophile et Sophie

 

Voici la photo de ce qui semble bien être leur mariage le 13 avril 1903. En haut, en partant de la droite, la 2e personne, la dame au chapeau noir, est d'après nous la maman de Théophile et la troisième personne est son papa.

 

Généanet nous apprend de Théophile qu'il est le cinquième d'une fratrie de sept enfants. Cet arbre semble le plus précis.
 

Le septième des frères n'a vécu qu'un seul mois mais le troisième, Jean-Marie Mugnier, a vécu du 1er juin 1874 au... 1er juin 1974 !

 

Famille M L Les Porteurs de casquette

 

 Le deuxième de la fratrie, Claude-Marie Mugnier, né en 1873, est mentionné sur sa fiche Généanet comme sous-brigader des gardiens de la paix. Au vu de la photo ci-dessous, il pourrait être, sur la deuxième rangée, le deuxième en partant de la gauche. 

 

Son épouse, si c'est elle ici, se nomme Rose Constance Matrod.

 

 

Cette photo-ci reste un mystère. La ressemblance avec Théophile est frappante mais il ne peut s'agir de lui. Son dossier militaire, trouvé sur Geneanet indique sa présence pendant un an au 30e régiment d'infanterie puis son renvoi dans ses foyers au bout d'un an en tant qu'instituteur.
Il s'agit peut-être dès lors d'un de ses frères... ou d'un de ses fils, ce que j'avais cru au départ.
L'uniforme est celui du 13e bataillon de chasseurs alpins fondé en 1854 à Chambéry.

 

Famille M U La Classe de Sophie

 

Si, pour terminer ce billet, nous revenons à Sophie, je pense que nous la voyons ici en haut à droite de cette photo de classe très originale. Par contre on ne la remet pas sur ce que je pense être une photo d'école normale d'institutrices au vu de la curieuse légende portée au dos :

 

"Madlle Roset in memory of the year 1899-1900"

 

Famille M R les Institutrices 1899-1900

12 février 2024

La Famille Mugnier. 1, Les Trois frères

 

Nous sommes bien d’accord : la joie que l’on éprouve, à tout âge, a reconstituer un puzzle ne peut faire l’objet d’une relation précise qui soit plaisante pour le lecteur de ce récit d’enquête faite essentiellement de tâtonnements. C’est une question de concentration personnelle, de sens de l’observation, de jubilation intérieure à partir d’un objet de très peu d’importance. Il n’y a que Marcel Proust pour croire que la façon dont il se tourne sur l’oreiller et celle dont il trempe sa madeleine peuvent donner naissance à de la littérature.

 

La preuve que ces passe-temps sont de la « vanitas vanitatum » : dès que le puzzle est complet, on désolidarise tout et on remet les pièces dans la boîte.

 

Il en est de même de la généalogie et du classement de photos lorsque ces deux disciplines sont associées. Et pourtant !

 

Cette chemise bleue, récupérée jeudi de l’autre semaine chez mes beaux-parents, contenait des photos en vrac ayant appartenu à une cousine germaine de ma belle-mère et quelques papiers personnels du type certificat d’études primaires et diplômes professionnels. Toutes deux sont maintenant décédées, la cousine n’a pas eu d’enfants et les photos ne sont ni légendées, ni datées, ni commentées.

 

Mais… Mais… Mais j’adore jouer aux puzzles ! Et voilà donc le résultat à ce jour de mes cogitations et recherches depuis huit jours. Je vais tâcher de faire plus court et plus factuel que Marcel P. !

 

***

 

Le père de la cousine Colette s’appelait Serge Mugnier. Son certificat d’études primaires obtenu le 5 juin 1915 signale qu’il est né le 15 février 1904 à Boëge en Haute-Savoie et qu’il allait à l’école publique rurale de Saint-Jean-de-Tholome.

 

Il a un frère cadet qui se prénomme Guy, né le 18 juillet 1906 à Sillingy en Haute-Savoie, qui a fréquenté l’école de garçons de Bogève et a obtenu le même diplôme le 29 mai 1917.

 

Il y a visiblement, d’après les photos, un troisième frère dont on ne sait rien. Sur Généanet, pour cette génération-là on ne trouve que la présence au fichier des décès de l’INSEE de Serge né entre 1875 et 2000 à Boëge et décédé à Riez, commune des Alpes de Haute-Provence. Pour Guy, la naissance est située aux mêmes dates dans le même fichier et on apprend qu’il a terminé sa vie à Marseille dans les Bouches-du-Rhône.

 

En fait c'est 15-02-1904-17-08-1977 pour Serge et 18-07-1906-20-05-1979 pour Guy.

 

Suivons les en images au fil du temps :

 


Nommons les 1 et 2 et 3. C’est Serge, le troisième, qui sera plus tard le père de Colette.


Paraphrasons Johnny H. Cette photo-là, mon vieux, elle est terrible !

 


Si ce sont bien les mêmes 20 ans plus tard, j’ai tendance à dire que l’ordre est maintenant 2, 3 , 1 mais rien n'est sûr.

 

Famille M K Les Trois frères plus âgés


Ajoutons encore quinze années et retrouvons un autre ordre : 2, 1, 3 ?

 

Mais de l’avis de Mlle Zell ce serait en fait 1, 2, 3.

 

 

 En tout cas voici 1 ou 2 en 1945, « le jour de l’anniversaire de sa fille Jeannine qui a quinze ans le 4 février 1945". (C’est écrit au dos de la photo).

 

Famille M A L'oncle et sa femme

 

Le même avec son épouse.

 

 

Et voici Jeannine quelques années plus tôt.

 

Tout ceci n’est évidemment que supputations, hypothèses et il n’y a que deux leçons à tirer de cette histoire :

 

1) Ne tombez jamais entre les pattes de Joe Krapov !

2) Si vous voulez laisser une trace de vous et ne pas être pris·e pour quelqu’un·e d’autre, écrivez votre nom et la date du jour de prise de vue au dos de vos photos numériques ! ;-)

 

P.S. du 6 mars 2024 : Les billets suivants montreront effectivement qu'il y a plein d'erreurs et d'errements sur cette page !

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