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Mots et images de Joe Krapov

21 décembre 2014

Lumières hivernales : Rennes le 15 décembre 2014 (4)

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Devant un tel ciel
Enfermer un photographe
C'est vraiment cruel !

Réjouissances dévédesques

J'ai couru par deux fois jusqu'à la Bibliothèque Lucien Rose, qui est fort éloignée de chez moi, pour emprunter ce dévédé dont j'avais lu beaucoup de bien. Et c'est vrai qu'on a pris beaucoup de plaisir à le regarder, d'abord parce que l'action se déroule en Italie, qu'il y a de bons acteurs, beaucoup d'humour et qu'on est plus dans la Bibliothèque verte qu'autre chose. Jubilatoire ! 

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21 décembre 2014

LA PETANQUE, C’EST DIVIN !

- Je suis sûr que c’est Toi qui l’as mis là intentionnellement…
- … parce qu’on était en train de gagner…
- … et perdre, Monsieur Dieu n’aime pas ça du tout !
- Alors, pour annuler la partie, Il nous sort un bon vieux tour de magie à sa façon…
- … et Monsieur Dieu dispose un trou noir sur le terrain ! Hop, toutes les boules et le cochonnet disparaissent !
- Arrêtez de me déconcentrer, je mesure ! A qui elle est la boule avec un anneau autour ?
- C’est la mienne !
- Et la grosse jaune toute brillante ?
- C’est à moi.
- Arrêtez de blasphémer, vous avez gagné. La partie est finie. C’est encore la boule bleue et verte qui marque le point.
- Ouais ! Treize à rien ! Allez Fanny, montre lui ton derrière, qu’Il l’embrasse !

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Ecrit à l'Atelier d'écriture de Villejean le 16 décembre 2014 d'après la consigne : "Monologue ou dialogue à partir d'une photo d'Edouard Levé". (Nous remercions l'auteur au passage pour l'emprunt de son oeuvre et je m'engage à la retirer de ce site si la demande en est faite par ses ayant droit).

21 décembre 2014

LA VISITE A MONSIEUR CINEMA

AEV 2014-12 Peter Lindbergh 01

- La dernière fois que vous avez dû me voir, c’était dans ce film choral avec Claude Rich, Guy Bedos, Pierre Richard et Jane Fonda. Il y avait aussi l’acteur principale de "Goodbye Lénine".
- Goodbye Lennon ?
- Je comprends que vous ayez oublié le titre : « Et si on vivait tous ensemble ?». Sinon, oui, j’ai bien tourné dans les films de Carlos Saura que vous alliez voir dans les cinémas du Quartier latin bien avant l’an 2000. Et j’étais aussi dans « L’amour par terre » de Jacques Rivette avec Jane Birkin. Elle était il n’y a pas très longtemps en une de Télérama, la revue culturelle à tendance gérontophile-nécrophage.
- Je ne vois pas bien qui vous êtes mais vous me rappelez quelqu’un.
- C’est vrai, je ne suis pas la fille du facteur ! Je ressemble terriblement à papa. Je ne peux rien y faire, c’est comme ça. J’évite juste de marcher avec une canne et de mettre un chapeau melon. Et vous monsieur Tchernia, comment allez-vous depuis le temps ? Vous êtes bien dans cette maison de retraite ?

***

AEV 2014-12 Peter Lindbergh 02

Après que Géraldine s’en fut allée, on redescendit Pierrot dans la salle commune. Madame Moreau approcha son fauteuil roulant près du sien et elle demanda :
- J’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien… mais il me semble que je la connais, Pierrot, la jolie dame qui t’a rendu visite. C’était qui ?

Et Pierrot, comme toujours un peu dans la lune, lui répondit :

- Je crois que c’est la fille de Laurel et Hardy !*

 * Anecdote racontée par Géraldine Chaplin et extraite du livre de Bruno Solo "Petites et grandes histoires du cinéma".

Ecrit à l'Atelier d'écriture de Villejean le 16 décembre 2014 d'après la consigne : "Monologue ou dialogue à partir d'une photo de Peter Lindbergh". (Nous remercions l'auteur au passage pour l'emprunt de ses oeuvres et je m'engage à la retirer de ce site si la demande en est faite par lui ou ses ayant droit).

 

 

21 décembre 2014

CEREMONIE SOIT QUI MAL Y PENSE !

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La peste soit de l’avaricelle et des avaricelleux !

Celui-ci a peut-être un langage fleuri mais ses mots - ou ses maux ? – se pressent en boutons sur ses joues et sur son front pendant que son hymne national retentit. Il garde son –leur ? - expressivité pour plus tard. Pustule simplement ne pas être contagieux !

Est-ce une pensée qui couve avant qu’il ne discoure ou une maladie qui incube ? Méfie-toi du feu sous la glace ! Avec le temps, comme tout volcan, bien souvent la rupture n’est qu’éructation, éruption, grêle de coups, coups de bâton, mots décousus de fil blanc et, de fil en aiguille, propagation de boutons qu’on enfile et qu’on se refile. Et si l’on en juge par Pavin et Chauvet, c’est seulement une fois le volcan éteint que le lac naît.

Le boutonneux que je vais récompenser vient justement du centre de la France. Je ne sais où il est allé pêcher cette chemise blanche trop grande pour lui. Personne n’a pensé à lui dire de mettre une cravate. Franchement, le comité donne ses prix à n’importe qui, cette année !

Ca y est, la musique c’est arrêtée, je vais pouvoir lâcher sa main. Je sors de la poche droite de mon veston la notice de montage Ikéa au dos de laquelle j’ai écrit mon petit discours :

- Monsieur Robert Modiano, au nom du comité, devant les caméras du monde entier, je suis heureux de vous remettre le prix Nobel de photographie de spectacles carnavalesques !

Pendant que les flashes crépitent, avant qu’il ne prononce son laïus convenu, je m’éloigne. Discrètement je regarde ce point rouge inquiétant sur le dos de ma main droite et je me lisse la moustache, intrigué.
Ce n’est pas un bouton.

C’est un confetti.

Ecrit à l'Atelier d'écriture de Villejean le 16 décembre 2014 d'après la consigne : "Monologue ou dialogue à partir d'une photo d'Edouard Levé". (Nous remercions l'auteur au passage pour l'emprunt de son oeuvre et je m'engage à la retirer de ce site si la demande en est faite par ses ayant droit).

20 décembre 2014

99 DRAGONS : EXERCICES DE STYLE. 99, Apostrophes

Apostrophes de Saint-Georges au dragon et vice-versa :

DDS 329 dragon portugais

- Te mesurer à moi ? Qui t’a rendu si vain
Toi qu’on n’a jamais vu, lézard, missel en main ?
- O homme, unique objet de mon ressentiment
Entre les grands R que tu te donnes
Et la vanité que jamais tu ne T
L’histoire ne retiendra de toi que ta petite S !
- En garde, manant, cauchemar rémanent, baudruche de cinéma permanent, ta vie ne tient plus qu’à un fil et l’heure est venue d’en découdre !
- Recule, virgule, ou je t’apostrophe !
- Tiens, maroufle, prend ce coup d’estoc dans ta bedaine rustique, et si ça ulcère ton estomac tant pis pour toi ! Je ne suis pas du genre à mettre des moufles avant d’envoyer mes mornifles, ou alors ce sont des gants de boxe, Cassius Clay à la manque !
- Goûte à ma flamme, l’allumé ! Je vais faire griller ta robe en alu, mon Alain, que tu m’en diras des nouvelles au roman ! Fais gaffe, petit-Breton à la tournoi de coco, de ne pas terminer en galette-saucisse sur la place des Lices !
- Arrache-toi de là, baba cool cradoque, t’es pas de ma bande, casse-toi, tu pustules et Ides of march à l’ombre !
- Toi aussi mon fils, tu en veux ? Sois pas impatient, biloute : dins deux minutes té vas r’simbler à ch’paquet d’ cassonad’ !
- Attrape, satrape ! Prends, sacripant !
- Prends ce coup de pompe dans l’écu, espèce d’Argentin de Carcassonne !
- Chope la soupape, vieille mule du pape ! Crève, charogne !


Apostrophes du narrateur au lecteur et à une copine d’Offenbach :

Lecteur, toi dont l’âme est sensible et la patience limitée, je m’en vais t’épargner la suite des invectives et la narration de la fin du combat. Si tu rêvais de sang, de sueur, de larmes et de têtes coupées, sache, internaute de mon cœur, qu’il y en eut autant qu’à la bataille d’Hydre-de-Lerne et bien plus encore que ce que toi-même peux trouver en surfant sur ton Internet !

Et donc, toi, Fatalité, fille par PMA-GPA des trois Parques, tu fis comme toujours ou presque triompher le héros Disneyen et distrayant de l’affreux dragon Baudelairien, souffleur du mal, qui avait dans cette version-ci désir de paradis artificiel, croyance au Seigneur et spleen de parti.


Dernière apostrophe du dragon pour confirmer le dernier jeu de mots :
- Si près de voir mon feu récompensé, ô Dieu, l'étrange peine !


Apostrophe du narrateur à Vénus (Tu la connais, Joe ? T’as son phone ?) :

- Et toi, Vénus , callipyge que dalle déesse de l’Amour, tu as présenté au vainqueur le présent qu’on lui a promis, la fille du roi, en espérant qu’ils sacrifiassent ensemble à ton culte que tu as fort joli ma foi.


Apostrophes du chevalier Saint-Georges à la princesse et vice-verseau :

- Belle reine, et pourquoi vous offenseriez-vous ? Viens-je vous demander que vous quittiez l’empire ? Que vous m’aimiez d’amour ? Que nenni, ma bergère, c’est le troupeau des ponts qui bêle ce matin aux pieds de Toureiffel qui m’appelle ! Homme libre, toujours tu chériras Paris ! Mon enfant, ma sœur, songe à la douceur de rester libre de tes choix…
- Jamais je n’eusse imaginé, preux chevalier, que vous pussiez refuser de m’y accompagner !
- Où cela, gente demoiselle ?
- Au pucier, imbécile ! Et en plus bougre d’âne, vous ne connaissez ni l’argot ni l’humour fondé sur l’homophonie. C’est dingue ! Mais finalement, c’est mieux comme ça, banane ! Allez cass’toi, pauv’ con !
- Adieu Madame !


Apostrophes de Saint-Georges à son cheval et lycée de Versailles :

- Ne répondons pas à cette hétaïre. Allez, viens, Rossinante ! D’autres moulins de mon cœur nous attendent.
- Hey, poor lonesome cow-boy Georges, j’étais bien plus heureux avant quand j’étais cheval de Ben-Hur !

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- Alors, c’est vrai, Joe Krapov ? Tu as enfin terminé tes 99 exercices de style ?
- Oui !

Ecrit pour le Défi  du samedi n° 329 à partir de cette consigne

La photo est "Copyright Walrus". Merci encore à lui pour tout !

 

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20 décembre 2014

La bague de Madame Jojo : Rennes le 14 décembre 2014

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C'est la femme aux bijoux, celle qui rend fou, c'est une enjôleuse !

20 décembre 2014

Carlos Nunez et l'Orchestre symphonique de Bretagne à Rennes le 19 décembre 2014 (1)

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Inutile de demander où nous étions hier soir ! C'était incontournable !
Nous sommes allés réécouter Carlos Nunez qui se produisait cette fois avec l'orchestre symphonique de Bretagne ! Ca ressemblait un peu à ça : 

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Carlos Nunez et l'Orchestre symphonique de Bretagne à Rennes le 19 décembre 2014 (2)

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 Comme vous pouvez le voir, j'étais assis au premier rang, à même pas trois mètres de l'idole de Marina B. (qui est aussi la mienne). Aussi quelle frustration pour le photographe, à qui il était interdit d'oeuvrer, de ne ramener que ces trois clichés pourris enregistrés au finale, juste avant de quitter la salle ! Enfin bon, il reste la satisfaction d'avoir assisté à un deuxième grand moment de l'OSB après le concert de Gilles Apap et à une énième prestation géniale de notre ami de Galic(i)e (aussi !) 

20 décembre 2014

Carlos Nunez et l'Orchestre symphonique de Bretagne à Rennes le 19 décembre 2014 (3)

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C'est d'autant plus frustrant que l'ami Carlos s'est prêté à l'issue du concert à une séance de photographies posées avec ses fans dans le hall du TNB ! Mais bon, au vu de cette semaine professionnellement agitée dont je sors, il va falloir que je m'habitue à ne plus exister pour personne et à ne pas désirer plus que ce que j'ai déjà et qui suffit largement à mon bonheur ! En tout cas ce fut un concert mémorable. En voici le moment le plus fou : 

18 décembre 2014

Devant le Musée national d'art de Catalogne à Barcelone le 2 mai 2014 (1)

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Ici, en termes de mélanges architecturaux, c'est un peu Bruxelles, non ?

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