N'OUBLIEZ PAS D'ETEINDRE VOS PORTABLES !
N’oubliez pas d’éteindre votre portable… et votre radio ! Depuis dimanche soir le monde s’est arrêté sur le score quasi soviétique obtenu par le camarade François Fillon à la primaire de la droite.
On n’avance plus. On recule, même. On se trouve rejeté vingt ans en arrière, dans une France que ses concurrents et adversaires, très sympathiques, ont qualifiée de « moisie ».
Ils n’ont peut-être pas tort. C’est qu’on le connait bien, ce coin du Sud de la Sarthe où il a entamé sa carrière politique. On revoit encore avec la même sérénité qu’alors cette abbaye de Solesmes, austère et fière et bien dressée. On a trace, dans son grenier, des douze années passées ici, sous forme de centaines de photographies colorées ou en noir et blanc de l’endroit, prises depuis la petite place de l’autre côté de la rivière. Des barques, des pénichettes y sont amarrées. On en a même fait des aquarelles.
La Sarthe ! C’est un pays de soutanes surannées, de résignations paysannes, de respect ancestral de l’autorité, des nobliaux puis des institutions. Quelle fierté, évidemment très brassensienne, liée à la Ballade des gens qui sont nés quelque part, quand un enfant du pays atteint les sommets de la réussite à laquelle nul ici n’a jamais rêvé ! On est trop bien dans ce jardin extraordinaire où chaque 24 heures compte plus qu’ailleurs, dans cette ville la plus sportive de France, capitale de la modération à l’abri de tout aléa. Monsieur le Maire a toujours trouvé du travail à tout le monde à la fromagerie Bel ou chez LDC où l’on découpe le poulet. Loué soit-il pour cela !
Oui, un recul de vingt ans en arrière ! On se souvient que le mercredi soir et le samedi après-midi on allait jouer aux échecs. On poussait du bois avec le docteur G. médecin-accoucheur de toute la ville. C’était une terre de droite dans laquelle vous et une poignée de détestables fonctionnaires étiez les seuls à voter pour la gauche. Et pourtant, effet de la douceur angevine pas très lointaine, sans doute, elles vous indifféraient un tant soit peu, ces moeurs provinciales poussiéreuses qui n’étaient pas les vôtres : les enfants dans le privé, le golf de Sablé-Solesmes, le club d’équitation, les sonneries de trompe de chasse au château de Dobert, le Festival de musique baroque, le vol en montgolfière pratiqué comme étant le nec plus ultra du snobisme local.
Et voilà qu’après vingt ans d’interruption on remet les pieds dans une aimable assemblée de papys joueurs d’échecs. Et comme par un fait exprès le monde journalistique s’extasie encore et toujours comme à l’époque sur le roi François par-ci, le roi François par-là !
N’oublie pas d’éteindre ton portable et surtout ta radio, Joe Krapov ! Le monde avance à rebrousse-temps ! Ca va te prendre à rebrousse-poil !
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 29 novembre 2016 d'après la consigne ci-dessous.
VOUS VOULIEZ LUI PARLER ?
Vous vouliez lui parler ? Essayez donc de l’alpaguer, d’en placer une, il est là.
Il vient chez vous avec sa trottinette, sa barbichette, sa voix tonitruante, son bagout infernal, son chapeau sur la tête. Pas étonnant qu’il ne vous laisse pas finir vos phrases un poil alambiquées : il est quasi-sourd d’une oreille.
Il s’appelle Emmanuel mais pour tout le monde c’est Manu. C’est peut-être bien même celui à qui les Inconnus, dans leur sketch mémorable, demandaient « Hey, Manu ! Tu descends ? » et qui répondait « Pour quoi faire ? ». Bien sûr il a vingt ou trente ans de plus. Né en 1958 il vient de fêter ses 58 ans cette année.
Je l’adore ! Manu c’est mon cadeau de départ en retraite ! C’est le chanteur des B Car puis d’Am’nez Zique et les Biches, mes comparses musicaux du moment. Il a la même curiosité infantile que moi pour le cinéma, la lecture, les chansons drôles. Il a lui aussi Télérama qui trône dans ses toilettes-salon de lecture. On jouit d’envoyer « Monsieur William » sur la treizième avenue de New-York. Ou de rappeler les « Au suivant » terribles de Jacques Brel. Ou lorsque l’on situe avec Dick Annegarn l’action du « Père Ubu » en Belgique plutôt qu’en Pologne. On a en projet d’aller chanter en duo « Ah ! Mademoiselle Rose » et « Le petit vin blanc » sous les tonnelles des maisons de retraite de Rennes. Manu ! Une tchatche et un abattage terribles ! Mais avant il faudra qu’on parle !
Parce que… vous vouliez lui parler !
- Manu, je veux bien venir jouer à ton anniversaire mais tu ne m’as toujours pas donné l’adresse de la salle à Saint-Aubin d’Aubigné !
- Manu, le concert à Paris, c’est où exactement ? A Villecresnes ? Ah, faudra louer un véhicule ?
- Manu ? T’as un GPS pour aller à Forges-la-Forêt ? Une carte routière ? Non ? Ah oui, t’as du bol, c’est bien là, à gauche, d’après le panneau !
Sur les enregistrements des répétitions du groupe, je les laisse parler, Manu, Seb et les Biches. Tous en même temps ! A la vitesse d’une mitraillette. On ne comprend rien à ce qui s’échange !
Et puis, un beau dimanche d’automne, on constate un miracle ! Ce lapin Duracell, ce ludion permanent, ce culbuto qui oublie un peu partout ses partitions et ses courses du marché des Lices… On l’a invité à jouer une partie d’échecs. Et là, devant l’échiquier, phénomène incroyable, il se tait pendant deux heures !
Et en plus il joue bien, ce fou !
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 29 novembre 2016 d'après la consigne ci-dessous.
IL POURRAIT BIEN NEIGER
Il pourrait bien neiger, quand même, non ?
Le temps s’est mis au froid. Quand on va dehors on met autour du cou son écharpe irlandaise, on coiffe sa casquette irlandaise et on entame sa balade irlandaise, sifflotant « The Irish rover ». Gilles Servat la chante aussi car il l’a traduite en français, cette ballade nord-irlandaise, sous le titre français « Le cul cousu d’or ».
Si on avait réellement le derrière bordé de nouilles on aurait de la neige à Noël, non ? Après tout, c’est l’hiver qui frappe à notre porte ! comme chantait Rika Zaraï. Pour un peu on écrirait à la façon de Philippe Delerm sur la première gorgée de vodka, celle qu’on verse dans le chocolat chaud aux premiers signes de laryngite.
On a eu fait ça bien à l’avance, cette année, au retour du concert en plein air à Villecresnes. On y avait chanté dehors avec juste deux tee-shirts sur le dos. Jusqu’à deux heures du matin. C’était en septembre. On a soigné la chose et depuis on a une pêche d’enfer.
Le cardiologue vous dit que votre cœur bat encore. On en est ravi ! Une chance, dites donc ! Et il n’y a rien à redire à l’électrocardiogramme. Bien sur la tension artérielle monte à 15,5 - 9 mais comme cela n’a lieu que dans le cabinet médical ; il n’y a pas lieu de s’inquiéter ; « c’est tout à fait normal, dit l’homme de l’art. Vous ne pouvez rien à cela. ».
Alors, quoi ? Où est le souci ?
Il n’y a pas de souci ! S’il y en a un peu plus, laissez-le moi ! Je me fiche de mon plus gros défaut ! Faut pas arrêter Roland Garros sous prétexte qu’il va pleuvoir ! De toute façon je regarde jamais le tennis qu’en V.O. : la voix du doublage, je l’aime pas !
Bref je ne suis pas encore rendu au point où l’on fait les derniers pas au ralenti. Il y a juste que c’est maintenant qu’il faut en profiter.
Alors, oui : il pourrait bien neiger quand même, non ?
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 29 novembre 2016 d'après la consigne ci-dessous.
Consigne d'écriture 1617-10 du 29 novembre 2016 de l'Atelier d'écriture de Villejean
Ecrire comme Philippe Delerm
Un texte très court : pas plus de vingt à trente lignes.
Les verbes sont conjugués au présent.
Des phrases courtes mais avec beaucoup d’adjectifs.
On parle d’une situation de tous les jours que tout le monde peut avoir vécue.
On décrit un moment du quotidien sans rien d’exceptionnel.
On utilise toujours le pronom « on » à la place de « je »
Vous choisissez un, deux ou trois titre dans la liste jointe et vous écrivez le même nombre de textes remplissant toutes ces conditions :
La sieste assassinée
Il va pleuvoir sur Roland Garros
Rencontre à l’étranger
Cet air un peu penché
Ce soir je sors la poubelle
Le oui oui au coiffeur
Les petites vieilles du jackpot
Le présent des bios
Je regarde jamais
La plage des Tartares
La vérité ?
Délit de fuite
Juste une omelette, comme ça
La maison du gardien me suffirait
Une petite croûte
Donner sa place dans le métro
Poussin sous le soleil
Vous vouliez lui parler !?
La roulette
Gagner le cœur d’un artichaut
Conseil de guerre
La voix du doublage
Vous êtes bien, là !
L’heure du tee
Correspondance
Cet oiseau-là
Les derniers pas au ralenti
Ma grand-mère avait les mêmes
Il a refait sa vie
Y a un peu plus, je laisse ?
N’oubliez pas d’éteindre vos portables
Moi j’ai bien aimé
C’est le soir que c’est difficile
Je voulais voir ce que c’était
D’abord, merci de prendre ma question
On ne vous fait pas fuir au moins ?
Ca va refroidir
Voilà, tu connais l’histoire
Faut arrêter !
Y a pas d’souci
Il faut le voir sur scène
Ca devrait toujours rester comme ça
J’ai horreur de cette phrase
Chez nous, c’est comme ça
Du côté de mon mari
Je vais prendre les matchs un par un
J’ai une contrainte
C’est maintenant qu’il faut en profiter
On était écroulées
Qui lit encore Duhamel ?
Qu’est-ce que vous allez faire aujourd’hui ?
Il pourrait bien neiger
Par contre je veux bien un stylo
On peut le changer
Quel est votre plus gros défaut ?
DANS LA ROUE DE SEBARJO (2)
Depuis qu'on m'a rayé des cadres, je me suis recyclé !
Je suis devenu l'archiviste de moi-même. C'est ainsi que pour illustrer ce Défi du samedi je n'ai pas hésité à aller récupérer chez M. Sebarjo, mon très aimable ancien voisin du dessus et Défiant du samedi à ses heures, les haïkus que j'avais déposés en guise de commentaires sous son Tour de France d'haïkiste que je vous recommande chaudement !
Qui tape à l'étape ?
L'abus de Champagne, roi
Des émois rémois !
Bonnes intentions :
Avaler quelques pavés
Dans l'Enfer du Nord !
Eh ! Intique ! Intasse !
T'occup's pas dé ch'ti qui passe !
...Sauf si ch'est Inqu'til !
Fuyez, criminelles !
A bonnes en tandem salut !
Les Papin commencent !
Le numéro 6
En traversant le village
Tente une échappée !
Avoir des moustaches
"En guidon de vélo" [sic]
C'est vraiment au poil !
Pour nous mettre au vert
Faisons flèche de tout bois
Avec Sebarjo !
Pour se mettre au vert
A Paris il faut passer
La porte Maillot !
Comble de malchance :
Attraper l'avarie-selle
Sur le tour de France !
Pour surfer plus haut,
Un slip de bain à pois rouges :
C'est pas très malouin !
Fais preuve d'entrain
Et rue-toi sans cinéma
Pour gagner l'Arvor !
Tant que j'aurai forces
J'appuierai sur les pédales :
C'est bon pour le coeur.
Et ça rend la main véloce
Pour mettr' les mots à la noce.
Etre souple du guidon
Et sensible aux paysages
Rend agile du crayon.
Dans la plaine et les vallons
Ecrivons et pédalons !
Le crois-tu ? On a
Semé les filles et c'étaient
De bien belles plantes !
Sur la coulée verte
Le bonheur de tout Rennais :
Se la couler douce !
Nuages au ciel ?
Côte couleur émeraude ?
C'est Petit-Breton !
Empoigne guidon,
Bouge muscles et tendons
Pour perdre bedon !
Pour perdre bedaine
C'est pas des calembredaines
Pédale, promène !
Facteur ! Facteur ! Please !
Have you something for me
In your besace ? No ?
Le ciel bleu à Rennes
Vous rend plus léger que tout :
Vous donne des ailes !
Le chat de Gelück
A l'arrière du vélo
Chargé d'un pot belge !
Vois l'ami comme elles
Sont en guidon de vélo
Ses jolies moustaches !
Laissant leurs cyclos
Ils s'en furent aux Cyclades :
Vivent les mariés !
L'été, sur les pentes,
Indifférents, les cyclistes,
A nos agapanthes
Automobilistes
En raison du Tour de France
Des bouchons à Liège !
Un blogueur fidèle
Au Tour est comme un bavard :
Jamais ne la boucle !
Ranger les valises
Et voir qu'on a sous les yeux
De sacrée sacoches !
Mignon comme un coeur !
Le vélo rose à Cayeux
M'a bien ré-galet !
On traçait des routes
On poussait coureurs et billes
C'était tour d'enf(r)ance.
NOSTALGIE
Etre dans cet âge
Où chaque pâté de sable
Est une montagne !
Un whisky anglais
Pour calmer la Tramontane
Et ma dalle en pente !
Je la reconnais !
C'est la bicyclette bleue
De la fill' des forges !
Vélo de pêcheur,
Très bien pour effectuer
Des queues de poissons !
Dans les sacoches rouges
Du vélo publicitaire
Un homme sandwich ?
Chez José Arthur, réponse
A l'heure de l'EPOp club !
Un rêve d'enfant :
Faire du vélo sans les mains !
Sans fesses ? Plus dur !
Ecrit pour le Défi du samedi n° 431 d'après cette consigne.
SOUK AU GYNÉCÉE !
Acte III, Scène 3
La scène représente une plage : parasols, 1 cabine de bain, serviettes, transats de « Transat en ville » empruntés à la ville de Rennes. Les dames du harem, les disparues, les évadées en fait, sont assises ici et là, en maillot ou peignoir de bain, se passent de la crème solaire sur les bras, lisent "Biba", font des mots fléchés, papotent ou glandent comme on le fait tous dans ce genre d’endroit.
RUADE – Alors ? Bonne baignade, chère Daurade ?
DAURADE – L’eau était excellente ! Quelle merveille ! Quelle lumière ! Quand je pense qu’il y a trois jours encore, nous étions confinées dans l’ombre du harem !
ORANGEADE – C’est une honte ! La pire des brimades ! Le sultan devrait savoir que la beauté ne se mange pas en salade ! Mais que nous avons besoin d’autant de soins et de lumières qu’elles ! Nous sommes faites pour resplendir au soleil, nous, pas pour moisir dans le bac à légumes de son réfrigérateur !
MASCARADE – Et puis quelle façon riquiqui de nous rendre hommage ! On enferme 365 femmes dans le gynécée et elles n’ont droit qu’à une seule sortie dans l’année. Et quelle sortie : juste une nuit de roucoulade avec ce gros cochon de Haroun Zeclock !
CANTONADE – Il paraît que le changement d’herbage réjouit les veaux ! Il y avait là de quoi pousser des jérémiades ! Les 364 autres jours, en attendant, on devait se farcir la chanson de l’eunuque. Tu parles d’une sérénade, toi !
SÉRÉNADE – Hého, doucement, les filles ! Je n’y suis pour rien, moi ! C’est vrai que je m’appelle Sérénade mais ce n’est pas moi qui les ai chantés ni pondus, les couplets de l’Hannibal sans ses balles !
Elles entament "La chanson de l’Eunuque" :
Croé moé, croé moé pas
Quèqu’part en Alaska
Un sal’ jour qu’y neigeait des glaçons
J’ai eu comme une envie
D’soulager ma vessie
Comme un con j’ai baissé mon caleçon
Ca m’a mis en peine
De quitter mes gégènes
Mes jolis génitoires
Ah vraiment quelle histoire !
Ca n’dure jamais longtemps
Quand il gèle à pierre fendre
Tu vois tes gosses descendre
Tu deviens un transgenre
Quel beau dommage ! Tu t’retrouves au chômage !
AILLEPADE – N’empêche on a bien rigolé ! Le pauvre n’a jamais su qu’on l’avait surnommé Débandade !
BALADE – En tout cas, c’est un vrai plaisir d’avoir mis les voiles ! Enfin, de les avoir enlevés ! On est quand même mieux à poil au soleil que sous ces épaisseurs de tissu cossu qu’on ne pouvait enlever qu’une seule fois dans l’année !
EMBRASSADE – Et encore ! Si vous saviez ! Moi je m’appelle Embrassade et je suis celle qui officiait le dernier jour de l’année. Eh bien il y a des années où il était tellement gavé de loukoums et de liqueurs qu’il ne me déshabillait même pas !
CAVALCADE – C’est ce qu’on appelle « p’end'e à la hussa’de » !
EMBRASSADE – Attends, Cavalcade ! Il y a même une année où il ne m’a même pas honorée !
CAVALCADE – C’est ce qu’on appelle êt'e « Schokolade » !
COUILLONNADE (sortant de la cabine de bains en combinaison d’homme-grenouille) – Eh dites donc les filles ? Comment vous trouvez mon nouveau maillot de bains !
TOUTES – Nul à chier, Couillonnade ! C’est quoi ce truc ?
COUILLONNADE – Ca s’appelle un burkini ! Je laisse tomber, alors ?
TOUTES – Oui ! Ôte le haut et demain tu enlèveras le bas ! Et le tuba aussi !
Entrent Shéhérazade et ses suivantes. Toutes l’applaudissent et la saluent de « hip hip hip hourra »
SHÉHÉRAZADE – Mes chères amies, un peu de calme, je vous prie. Je sais bien que vous me devez la liberté. Mes servantes ont soudoyé les gardiens du palais pour qu’ils vous laissent partir une à une puis quatre par quatre. Mais vous savez que j’ai un objectif beaucoup plus important. Je veux vous apprendre à devenir maîtresses de vos destins. Je veux que vous sachiez désormais tenir les hommes à distance, les faire tourner en bourrique pour finalement les mener par le bout du nez… ou par le bout du bout !
Elles éclatent de rire.
SOUTIFDAUBADE – Oui, camarade Shéhérazade ! Conte-nous tes odes et tes méthodes ! C’est pour t’entendre les conter que nous avons fui ce palais où nous étions réduites à l’état d’esclaves sexuelles. Apprends nous à faire languir l’émir, à serrer la haire du janissaire, à mettre le souk chez le mamelouk, à enfiler le caoutchouc au bachi-bouzouk, à tenir à distance son éminence, à mettre en chaleur sa sérénissime splendeur, à rendre flamboyant le commandeur des croyants, à l'étreindre puis à l'éteindre et le faire geindre. Qu'ils deviennent fous de nous et se traînent à nos genoux ! Dis-nous comment on fait enfler leur désir, comment on leur flanque le tracsir, comment on renverse la vapeur, il faut que ce soient eux qui aient peur de ne pas être à la hauteur, il faut que nous soyons actrices et qu’ils cèdent à tous nos caprices. Comment emberlificoter, bécoter, fricoter, tripoter, les transformer en empotés et faire que nous soyons maîtresses de leurs altesses ?
SHÉHÉRAZADE – C’est simple ma chère Soutifdaubade ! Pour commencer, interrogation orale ! Vous allez me chanter la chanson que je vous ai apprise hier !
Elles se regroupent comme une chorale et entonnent « Déshabillez-moi » de Juliette Gréco.
Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 22-11-2016 d'après la consigne ci-dessous.
Consigne d'écriture 1617-09 du 22 novembre 2016 de l'Atelier d'écriture de Villejean
Bazar au harem 2
L'animateur distribue des photos du spectacle de Vocaline "Bazar au harem".
On collecte du vocabulaire sur l'Orient des mille et une nuits.
Puis on établit et met en commun une liste des mots qui se terminent en "ade". Ils serviront de prénoms aux femmes du harem !
Voici le pitch du spectacle :
"En Perse, dans le palais du sultan, les femmes disparaissent les unes après les autres. On soupçonne un Sérail killer. Les fameux enquêteurs Singood et Iznobad vont interroger le vizir, le sultan et même les quarante voleurs… "
Il est demandé :
- de trouver une explication à la disparition des femmes du harem ;
- d'écrire une scène d'interrogatoire, d'explication ou autre partie de ce spectacle (chanson, etc.) ;
- à défaut d'inspiration théâtrale, d'écrire quelque chose à partir de ces éléments.
Liste des mots recueillis :
minaret- Shéhérazade - Aladin - tapis volant - narghileh - lampe à frotter - palais - janissaire - supplice du pal - turban - babouche - sheik - Bagdad - désert - danse - voiles - tapis, perle - hammam - bracelet - eunuque - esclave - jardin - saphir - dattes - caravansérail - chameau - Sésame
Liste des prénoms :
Débandade - Daurade - Cantonade - Orangeade - Alagarade - Rogolade - Mascarade - Pintade - Pipelade - Charade - Schokolade - Sérénade - Sépharade - Marinade - Parade - Ballade - Décade - Pleurade - Esplanade - Fanfaronnade - Marmelade - Tapenade - Salade - Tocade - Passade - Rasade - Ambassade - Ruade - Boutade - Mouclade
Danse hip hop à la Maison de quartier de Maurepas à Rennes le 11 février 2006 (1)
C'est fou comme les temps changent vite !
Je suis passé au numérique en juin 2003.
Ces photos de 2006 sont au format 1920 x 2460 pixels alors que je suis maintenant sur du 3000 x 4000.
Les premières photos numériques sont stockées sur des CD de 700 MO.
Puis on passe aux dévédés de 4,7 GO.
Je suis en train de transférer tout cela sur un disque dur de 1 TO !