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Mots et images de Joe Krapov

9 avril 2023

Petits travaux d'art et de lézard du mercredi 5 avril 2023

Boire trop de café 2

Saint-Malo

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9 avril 2023

Petits travaux d'art et de lézard du mercredi 29 mars 2023

Landry 2

Calligramme de la main 2

Calligramme de la main

Auriculaire ! Majeur ! Annulaire !
Ce jour je vous mets à l'index et si je vais parfois déjeuner sur le pouce je ne fais jamais rien les doigts dans le nez.
Maîtriser demande un effort, une continuité et de la même manière que l'on jette l'éponge, je ne passerai pas la main !

8 avril 2023

ÇA N'A PAS TRAÎNÉ !

Dès l’incipit, je m’écriai, tout en pestant :

- Sapristi ! Comment cela ?! Pas de trace d’un féminin pour « sacripant » ? Elles sont passées à la trappe, ces sacrées traîtresses à appas si chères à l’oncle Georges ? Tous les coups en douce des Sainte-Nitouche à nattes ne vaudraient pas tripette ? Quid de la parité en matière de piraterie ? Diane la chasseresse et ses parentes n’auraient qu’une seule corde à leur arc ? 

DDS 762 Fifi Brindacier

C’est vrai ! Qu’est-ce que c’est encore que ce mauvais trip ? Elles se sont carapatées où les Fifi Brindacier, Lucy van Pelt et la Léna de Pim Pam Poum ? Elles jouent à la crapette dans la petite maison dans la prairie ? Elles font sagement de la pâtisserie, du pain d’épices et des crêpes puis nettoient les moules à tarte au Paic citron ? Elles font (de la) tapisserie puis elles battent les tapis et les carpettes ? Quel épatant tableau mais, par pitié, quel imbuvable pastis à la mode très Ille-et-Rance Travail Famille Patrie vous nous proposez-là !

Pendant ce temps les Patrice, les Eric, les Ernest et les Hippolyte accapareraient pour eux seuls les rôles des pieds nickelés qui patinent, des trouble-fêtes qui ricanent et qui tirent à la sarbacane, des sacrés garnements qui opèrent des rapines, volent le raisin et les tapas dans la cuisine, s’étripent, se traitent de tapette puis se tirent en traçant comme des lapins quand tante Patricia demande qui lui a fait la crasse de pisser sur son massif de pensées ?

Quelquefois les nièces aussi sont saisies d’une envie pressante ! M’est avis qu’Anna, Aricie, Tina et Rita ont elles aussi plus d’un tour dans leur sac. Peut-être sont-elles juste plus aptes que les trépanés du bulbe à testostérone pour dissimuler leurs caprices, cacher sous une carapace de train-train serein leur capacité à faire des bêtises, à licher le picrate en douce ou à voler des nippes au Prisu !

Il apparaîtrait bien étrange aux lecteurs et lectrices de la comtesse de Ségur de l’égalité hommes-femmes qu’aucune petite fille modèle ne tirât jamais la langue aux bons petits diables, ne se payât une pinte de bon sang en commettant force farces, ne rendît la monnaie de sa pièce au cousin à crête de punk, ne s’étripât avec sa pire ennemie, ne se montrât crispante pour son amoureux transi, ne fût capable de coups de patte ou de griffes.

Il faudrait être spartiate ou sacristain – encore un mot sans féminin ! - pour regarder comme du haut de la roche tarpéienne le monde en crise et faire semblant, sans cesse racée et toujours riante, de ne pas voir l’horreur des mercenaires de Wagner qui tapinent dans le craspec, de snober la rapacité des milliardaires et les exercices circassiens de leurs valets zacravates.

Pour danser sur le cratère du volcan, y a-t-il plus habile qu’une Isadora Duncan ?

***

Voilà, j’ai terminé ! Je n’ai pas été rapiat pour ma part. L’air de rien, en passant, j’ai quand même truffé, sans que ça ne fasse trop prise de tête, ce satané pensum hebdomadaire de quatre-vingts anagrammes du mot « sacripante » !

Voilà, cher Monsieur Ponge, ô Francis, mon parrain, tout le parti que j’ai pu tirer du sacripant !

Je suis bien conscient que mon écrit n’est pas la panacée, que vous n’entrerez pas en transe à sa lecture et que je vous offre peut-être cette semaine une bien pâle pitance tardivement sortie de mon crâne d’oeuf. D’autres participant·e·s feront sans doute, certainement même, mieux que moi. Pour cette raison-là je ne serinerai pas que la consigne n’était pas inspirante. Simplement, en toute sérénité, je proclamerai que, pour moi seul peut-être, « Sacripant » est un mauvais sujet !

DDS 762 Katzenjammer Kids [Knerr] 021 - Il a l'oeil
Ecrit pour le Défi du samedi n° 762 d'après cette consigne : sacripant

7 avril 2023

H. P.

Bon, c'est l'histoire d'un petit bonhomme qui porte un prénom ridicule et un nom de légume pas très bien orthographié et en plus de ça, histoire de mettre toutes les chances de son côté, il est belge !

Mais comme il a des petites cellules grises qui travaillent bien il a vite fait de s'acheter un chapeau melon et de se laisser pousser une petite moustache élégante en vue de se fondre dans le milieu ambiant, à savoir l'Angleterre de juste avant et juste après la deuxième guerre mondiale.

Alors comme il est détective on vient lui soumettre des cas criminels invraisemblables comme des cadavres qu'on retrouve dans la bibliothèque du voisin d'en face, des meurtres qui ont lieu dans un train parti de A à 8 h 47 et qui roule à la vitesse de 90 km heure à la rencontre d'une micheline partie de B à 9 h 12, qui ne fait que du 75 à l'heure et il faut calculer à quel endroit du passé la victime à justifié le fait d'avoir été transpercée de 12 coups de couteau et j'oublie le cas le plus compliqué de tous, le mien, car je me suis tellement emberlificoté dans mon délire que j'ai oublié ce que je disais dans le début de ma phrase - à la relecture, c’est bon je peux m’arrêter là et mettre un point.

Et au bout du compte (conte ?) l'autre mystère non résolu est quand même bien celui de la vie affective et sexuelle de ce personnage d'Hercule Poirot que sa génitrice, Dame Agatha Christie, aurait quand même pu acoquiner avec l'autre esseulée de Miss Marple dans un éventuel « Partouze sur le Nil » ou un affriolant « La Médaille d’or du kamasûtra ».

AEV 2223-26 JP - Agatha et Poirot

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 4 avril 2023

d'après la consigne AEV 2223-26 ci-dessous

7 avril 2023

UNE CHANSON

Bon, c'est un type qui se promène sur une grande avenue à Paris et qui rencontre une fille pas mal avec laquelle il engage la conversation, ayant dans l'idée d'obtenir son 06 et plus si affinités.

Mais la fille ne lui file pas son 06 vu qu'on est dans les années 1970 et que le téléphone portable, le métavers, Tinder, Meetic et Youtube n'existent pas encore.

Alors comme c'est quand même une période plutôt cool avec ambiance musicale Flower Power, Beatles, Rolling Stones, festival de Woodstock et tout ça elle emmène le gars écouter des potes à elle qui jouent de la gratte dans une cave des Champs-Élysées.

Et on se demande bien ce qu’il pouvait fumer à l'époque, Joe Dassin, parce que pour écouter de la vraie bonne musique dans des caves, je suis désolé, mais c'était à Saint-Germain-des-Prés qu'il fallait aller, même s'il n'y avait plus d'après là-bas et pas encore d’after. 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 4 avril 2023

d'après la consigne AEV 2223-26 ci-dessous

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6 avril 2023

LE P.

Bon c'est une dame russe ou ukrainienne qui s'appelle Ferratovski et qui promène son bébé sur le port d’Odessa.

Mais c'est déjà le souk là-bas en ce début de 20e siècle et il paraît qu'il y a un soulèvement à bord d'un des bateaux.

Alors le tzar a envoyé la troupe qui tire dans le tas de badauds un peu comme de nos jours on fait à Sainte-Soline pour des histoires de flotte là aussi.

Et malheureusement la pauvre Madame Ferratovski se prend une balle en pleine poitrine, s'écroule en haut des marches et elle lâche le landau du petit Ivan - devenu adulte celui-ci fera le récit en chanson de cet événement – qui dévale sous les yeux ébahis d'un nommé Eisenstein les escaliers qui le mènent au pied de la passerelle du cuirassé Potemkine. 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 4 avril 2023

d'après la consigne AEV 2223-26 ci-dessous

6 avril 2023

M. P.

Bon alors voilà ! Dans cette famille anglaise des années 1910 les choses n'iraient pas si mal que ça vu que le père travaille à la banque locale, que les deux enfants sont mignons, que ces gens-là ont les moyens d'avoir femme de chambre, cuisinière et nurse pour s'occuper des tâches ménagères et des mômes.

Mais la femme du banquier s'est mis en tête d'adhérer à une espèce de mouvement Dièse m’itou de l'époque et depuis ce jour-là elle passe sa vie à manifester pour obtenir l'égalité salariale entre les hommes et les femmes et même - on rigole bien ! - le droit de vote pour les femmes.

Alors comme la dernière nurse a rendu son tablier on voit débarquer du ciel, carrément, une espèce de nana foldingue au bout d'un parapluie ; elle obtient le poste de gouvernante et fait faire aux deux gamins un tas de bêtises innommables comme danser avec des pingouins, faire les acrobates avec des ramoneurs sur les toits de Londres, galoper sur des chevaux de manège et même provoquer une espèce de crise de 1929 ou des subprimes de 2008 à la banque du père qui, du coup, se fait virer.

Et ce tissu d'hurluberluteries filmées a tellement plu à mes enfants que j'ai dû le voir 26 ou 27 fois, Mary Poppins ! 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 4 avril 2023

d'après la consigne AEV 2223-26 ci-dessous

6 avril 2023

M.P.

Bon, c’est l'histoire d'un type qui, pareil au commandant à bonnet rouge qui danse le calypso, se couche tôt et, malheureusement pour ses puces, n'arrive pas à trouver le sommeil et donc se tourne et se retourne dans son lit et ce phénomène de non-endormissement dure depuis très longtemps.

Mais le type qui est né sous le signe du cancer ne manque pas d'imagination.

Alors il décide de changer de vie et au lieu de se coller au pieu à huit heures il devient noctambule, se fait inviter chez des aristos de sa connaissance, fréquente des salons bourgeois dans lesquels tout le monde s'extasie devant la musique de Wagner et les tableaux impressionnistes qui représentent les boucles de la Seine, les côtes du Rhône et les paysages verts du Rhin

Et quand il rentre chez lui il consigne dans des récits interminables tout ce qu'il a vu et entendu dans ces soirées ineptes et ses récits de concierge à moustache ont tellement de succès auprès des planqués de la Première Guerre mondiale qu'il obtient même le prix Goncourt et que depuis sa réputation de littérateur confine à la panthéonisation alors que, tout le monde le sait, ce n'est vraiment pas sorcier d'écrire des longues phrases dans lesquelles on se perd car la langue française regorge d'adjectifs précieux, de vocables choisis, de formules alambiquées et même de très gros mots comme « ennuyeux » ou « chiant » ou « nul » mais je me garderai bien pour ma part de les employer à destination de Marcel Proust vu que je suis très content de m'en servir comme tête de turc récurrente.

Curé Proust 2

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 4 avril 2023

d'après la consigne AEV 2223-26 ci-dessous

5 avril 2023

Traverser la ville de Rennes à pied le 3 avril 2023 (1)

Avec le retour du soleil l'idée m'est venue de me rendre à pied à la répétition musicale des "Acolytres anonimes". Plus ça va, moins on boit, là-bas : nous n'étions que deux, on n'a ouvert aucune bouteille et je me suis ennuyé à voir mon collègue s'enfoncer dans son choix de chansons inchantables. Cette fois c'était "Le Matou revient" de Steve Waring. Encore un qui n'a jamais entendu parler de l'alexandrin, des mesures, des temps ni même peut-être de mélodie !

Passons. Ce qui me parle dans cette balade de  l'Ouest au Sud de Rennes, ce qui me plaît, c'est de retrouver mon regard de type qui a huit ans et demie dans sa tête. Ce que l'on voit tout au long des rues, c'est le monde des adultes auquel je n'appartiens qu'à peine et auquel je ne comprends rien parce que c'est une accumulation surréaliste de mots, de dessins, de couleurs, de formes. Il en ressort autant de laideur que de beauté et je n'ai pas à en juger. Je vais à mes rendez-vous exactement comme j'allais jadis à l'école. J'accomplis mon devoir d'aider-entr'aider des congénères à chanter, à écrire et à rire pendant la récréation, ce qui demande pas mal de boulot dont je m'acquitte avec plaisir. 

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5 avril 2023

Traverser la ville de Rennes à pied le 3 avril 2023 (2)

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J'aime ces couleurs pastel qui évoquent la pâte d'amande, un monde de douceur, de gourmandise et de délicatesse.

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