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Mots et images de Joe Krapov

11 juin 2023

Le Centre national des arts du cirque à Châlons-en-Champagne le 21 avril 2023 (1)

Tout comme à Reims il y a ici, à Châlons-en-Champagne, un cirque "en dur". En arrivant au bout du grand jard (jardin) nous sommes allés le photographier. Une dame en est sortie qui nous a permis de visiter l'intérieur. Fort sympathique ma foi. Mais de toutes les façons, un établissement qui rend hommage "en dur" et par deux fois à ce clown de Joe Krapov, on ne pouvait en attendre que du bien ! ;-)

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11 juin 2023

Le Centre national des arts du cirque à Châlons-en-Champagne le 21 avril 2023 (2)

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On a poussé la gentillesse jusqu'à faire ouvrir une vitrine afin que Marina B. puisse photographier les références de ces deux livres-ci !

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10 juin 2023

HI HAN OU LES MÉMOIRES D'UN ANE

Âne, mulet, bardot, ânesse, bourrique ou baudet, c’est kif-kif bourricot pour moi !

Je ne suis pas ici pour raconter ma vie mais il se trouve que j’ai rencontré au cours d’icelle certains de ces animaux à grandes oreilles. Pas plus tard qu’il y a quinze jours par exemple, je vous ai présenté Ouvrard qui fit l’âne pour avoir du son, en reçut et qui, grâce au gramophone, nous a gratifié les esgourdes d’une chanson sur sa malportance : le chanteur autofictionnel est sans retenue, c’est là où le bas de contension blesse.

Si je prends les choses dans l’ordre chronologique il me faut évoquer mon grand-père qui, nous prenant sur ses genoux, mon frère et moi, rapprochait nos têtes et les frottait l’une contre l’autre en disant « asinus asinum fricat ». C’étaient là les seuls mots de latin qu’il connaissait et je les ai retenus sauf que je prononce « asinoum » là ou il disait « asinom ».

« C’est ça qu’on m’a dit à l’école, papa, c’est ça qu’on m’a dit (de faire) à l’école. » Graeme Allwright

DDS 771_Nasdine HodjaA l’école justement je n’ai jamais eu à coiffer le bonnet d’âne. La pratique, humiliante au possible, avait disparu du circuit et j’étais plutôt bon élève. Cela ne m’empêchait pas de m’adonner le jeudi à mon activité préférée, la lecture de bandes dessinées et notamment celles de l’hebdomadaire « Vaillant, le journal de Pif ». Je faisais mes délices de l’Insaisissable, Nasdine Hodja , de Roger Lécureux et Pierre Le Guen, personnage malicieux qui, dans un Orient très stylisé, traversait les déserts sur le dos de sa mule pour aller de ville en ville narguer les sultans insultants et défier les tyrans à turbans. Reviens, Nasdine, il y en a encore un peu partout !

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Plus tôt j’avais peut-être lu aussi les aventures de Roudoudou et de son copain l’âne Martin – il y a plus d’une bourrique qui se nomme comme ça, paraît-il !

Plus tard j’ai connu Anatole, compagnon du très surréaliste Philémon, dus tous deux à la plume de Fred. C’était dans Pilote, mâtin quel journal !

DS 771 Philémon

Je n’ai pas eu l’honneur de lire l’autofiction de Cadichon – Les Mémoires d’un Âne – mais en intitulant ainsi mon billet du jour je rends hommage à Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur. Je n’ai pas non plus fréquenté la bête qui emmena sur son dos la Vierge Marie en Egypte. Était ce le même âne que celui qui, dans l’étable de Bethléem avait surnommé le boeuf « Miroton » ?

Il y a un certain nombre de bourricots dans les fables de La Fontaine : « Le meunier, son fils et l’âne » est peut-être la plus célèbre de celles-là.

Dans les « Lettres de mon moulin » d’Alphonse Daudane (ou Baudet ou Daudet ?) j’ai lu « La Mule du pape » mais j’ai laissé de côté Don Quichotte de la Manche avec Sancho Pança sur son âne. Je connais par contre celui de Buridan et moi non plus je ne sais pas choisir entre passer l’éponge à Cléopâtre prenant un bain dans du lait d’ânesse et chanter « Entre le bœuf et l’âne gris » avec des paroles anticapitalistes en compagnie des Lutins de la lutte. Du coup, plutôt que de mourir d’envie, je fais les deux.

DDS 771_boronali-impressionJe connais aussi l’anecdote du peintre Boronali. Certains farceurs de la belle époque firent passer pour une œuvre d’art d’un peintre d’avant-garde un tableau badigeonné par la queue d’un Aliboron d’où a surgi, par anagramme le nom du peinturlureur de canular !

Mais abrégeons. Je ne voudrais pas que ce billet, à force d’exhaustivité, pèse le poids d’un âne mort. Je ne suis jamais allé au Théâtre des Deux ânes. J’ai bien dû chantonner au moins une fois la chanson « Mon âne », d’Henri Dès. Je n’ai pas lu le récit de la traversée des Cévennes avec un âne par Robert-Louis Stevenson. Je ralentis quand il y a un panneau dos d’âne de peur de crever un pneu et de me faire tirer l’oreille chez le roi Midas à cause de ma mauvaise conduite. J’ai fait l’impasse sur le très grossier baudet des Capenoules, sur le duo de l’âne du Véronique de Messager « Cahin-caha ! » et sur le « Peau d’âne, Peau d’âne, ne vois-tu rien venir ?» de Jacques Demy que j’aime bien pourtant à cause de Delphine Seyrig et de l’hélicoptère final.

J’ai noté pour les daltoniens que le catalogue de Vert baudet est plus volumineux que l’« Âne rouge » de Simenon. J’ai acheté le coffret des dévédés de Shrek mais je n’en ai encore regardé aucun. Il y a certainement un âne aussi chez Sylvain et Sylvette, un autre chez Delphine et Marinette de Marcel Aymé, un chez les musiciens de Brême et quand Vincent mit l’âne dans un pré j’arrêtai de compter pour revenir au début de la boucle.

DDS 771_nasr eddinCar un billet sur les ânes ne saurait être complet sans une évocation admirative de cette vieille bourrique de Nasr Eddin Hodja ! Ce personnage de la littérature turque est en effet connu de tous les amateurs de contes, conteurs et conteuses du monde entier. Il se nomme parfois Ch’a ou Jha ou Jeha et ses aventures mi-philosophiques, mi-absurdes valent le coup d’être consultées ou entendues.

Pour vous en donner une idée, sachez que Nasr Eddin voyage sur son âne mais en le chevauchant à l’envers.

Voyez ici pour plus de détails : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nasr_Eddin_Hodja

En tout cas Nasr Eddin me prouve que je ne suis pas un âne ou plutôt que je suis peut-être un âne mais doué d’une mémoire aussi bonne que stupide : je sais que ce personnage a son cénotaphe (un mot pour le prochain Défi du samedi ?) à Aksehir… et que ça ne sert à rien de retenir ça puisque je n’irai jamais là-bas !

DS 771 cenotaphe de Nasr Eddin

 


Ecrit pour le Défi du samedi n° 771 d'après cette consigne : bourrique.

9 juin 2023

Au théâtre de verdure du Thabor le dimanche 4 juin 2023

C'est le théâtre de verdure mais c'est aussi l'Enfer. C'est réellement le nom de cette cuvette dans le grand jardin public rennais. Il se trouvait là jadis un étang sur lequel les moines canotaient gaiement. Pour les supérieurs de l'Église le bonheur n'avait rien à faire en ce bas monde. Cette invention de Satan fut asséchée et son nom resta associé à l'endroit.

Ce dimanche non plus, la pièce jouée n'était rien d'autre qu'une dénégation de la possibilité de bonheur à partir des sentiments humains. Une jeune femme qui, en pleine cérémonie, empêche le mariage de sa soeur. Une rupture violente entre deux amantes. Deux couples qui se défont et deux autres qui se trouvent mais il n'y a que quatre personnes. Une fille qui, malgré l'avis de tous, tient à garder son bébé d'un père peu recommandable mais qu'elle aime. Une rupture pas très catholique, un double deuil, les illusions d'une épouse...

Et pourtant, qu'est-ce qu'on a pu rire ! Jaune, grinçant  mais du grand rire, du bon rire devant une écriture ciselée, des acteurs parfaits, une mise en scène impeccable. Du très grand art pour un trop maigre public. Cela s'appelle "La Réunification des deux Corées", c'est une suite de saynètes signées Joël Pommerat, metteur en scène renommé dont on n'avait lu que du bien dans les journaux  mais dont on ne connaissait rien. Nous allons rattraper notre retard, si c'est possible de le faire. C'était joué par la troupe Boréale(s) de Chartres de Bretagne. Un régal.  Encore une fois bravo et grand merci !

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8 juin 2023

De l'art urbain à Reims le 20 avril 2023 (1)

C'est peu de dire que je l'aurai cherché, l'art urbain, à Reims ! Dans cette ville hyper-propre il se cache dans des petits coins, est tout sauf visible et il est même "propre sur lui" : il s'agit le plus souvent de collages sur papier, donc dégradables en cas de pluie, arrachables par les excédés que leur discours dérange et, paradoxalement, le "street art" est beaucoup plus artistique et joli qu'ailleurs. Bravo, artistes de la rue !

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J'ai appris hier soir qu'il s'agit ici, visiblement, d'un cyanotype.

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8 juin 2023

De l'art urbain à Reims le 20 avril 2023 (2)

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8 juin 2023

De l'art urbain à Reims le 20 avril 2023 (3)

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7 juin 2023

COQUELICOT

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« Le myosotis et puis la rose
Ce sont des fleurs qui disent quelqu’chose
Mais pour aimer les coquelicots
Et n’aimer qu’ça faut être idiot ! »

Mouloudji - Comme un p'tit coquelicot

Peut-être pas tant que cela, finalement. A voir où pousse le coquelicot, jusque sur l'herbe des chantiers urbains, on se dit que c'est la fleur sauvage par excellence. Si le coquelicot était une femme ce serait Carmen la bohémienne ou Joe la gitane dans « Le Club des cinq en roulotte ».

Si on jouait au jeu du portrait chinois et si j’étais une fleur, moi je serais plutôt un myosotis égaré dans un parterre de muguet. La famille Laclochette serait réquisitionnée pour aller porter bonheur aux manifestants du premier mai.

Et moi on me laisserait dans le jardin où je serais content d'admirer la danse du coquelicot dans le vent.


Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 30 mai 2023

d'après la consigne AEV 2223-32 ci-dessous

 

7 juin 2023

ALSACE

AEV 2223-33 JK - Strasbourg

De l'Alsace on ne sait plus que les noms de ses vins : Sylvaner, Riesling, Gewürztraminer. Les orthographier correctement demande de la discipline, c'est déjà comme si on avait passé le Rhin. Il ne faut sans doute pas se moquer. On a fait la paix avec le méchant voisin qui est venu par trois fois annexer nos cigognes et nos bières de l'Est.

On avait presque oublié Roger Siffer, militant chansonnier de la langue alsacienne dont les albums étaient chroniqués sous l'étiquette « folk » dans les mensuels « Rock and folk » et « Best » autrefois. Eh bien voilà qu'il ressurgit sur cette vidéo avec cette chanson « Die Gedanken sind frei », « Elles sont libres les pensées », chanson que l'on me demande d'interpréter demain dans la version du groupe Corse i Muvrini lors d’un concert pochette-surprise.

C’est une chanson traditionnelle allemande de 1790 qui a été reprise en hommage aux morts de 2015 à Charlie Hebdo. Je reviens justement d’un séjour récent au pays de Cabu à Châlons-en-Champagne au cours duquel j'ai lu « Bête et méchant » de Cavanna. Du coup je me retrouve un peu avec mes souvenirs de trois séjours à Strasbourg au centre névralgique de l'Europe qui est de nouveau en guerre ou presque. Vite, retournons à la mer, c'est moins dangereux !

 


Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 30 mai 2023

d'après la consigne AEV 2223-32 ci-dessous
 

7 juin 2023

CAHIER

J'ai endossé ce soir ma tenue d’été pour venir à l'atelier d'écriture : casquette de golfeur, sandalettes, lunettes noires. Les vacances arrivent à grand pas.

Même si nous assistons au retour de notre étudiante préférée dans la salle Mandoline je ne jetterai pas au feu, en sa compagnie, mes cahiers à petits carreaux ni la maîtresse qu'on m'a promise à la condition que je conserve ses ovocytes dans mon congélateur !

Plus ça va et plus mes cahiers gardent trace des conversations d'avant l'atelier sur les banquettes centrales et bancales de la Maison de quartier. On y apprend que Dominique appelle Maryvonne pour réparer ses pneus de voiture, que Madame C. va jouer au théâtre dans « Exercices de style » et qu'un professeur de psychiatrie a conservé longtemps un cerveau dans son frigidaire.

Cahier, mon beau cahier, est-ce que d'aligner des mots les uns derrière les autres toutes les semaines va me permettre à moi de conserver quelques neurones ou vais-je débarouler en grand patarou dans un labyrinthe envahi de coquelicots, à me prendre pour un myosotis empli d'espérance folle qui confondrait, parmi ces balivernes et ces billevesées, Guy Béart et Mouloudji ? 


Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 30 mai 2023

d'après la consigne AEV 2223-32 ci-dessous

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