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Mots et images de Joe Krapov

20 septembre 2023

CONSIGNE D'ÉCRITURE 2324-02 DU 19 SEPTEMBRE 2023 A L'ATELIER DE VILLEJEAN

Scripta

 

scripta

A l’aide du jeu de cartes Scripta, nous récoltons une bonne vingtaine de mots au hasard du tirage et du jeu. Nous aurons mission d’en inscrire au moins six obligatoirement dans le texte que nous allons écrire.

Il peut s’inspirer, si vous le souhaitez, de l’image ci-dessous d’Ali Migutsch, illustrateur allemand pour enfants. Soit vous la considérez dans son ensemble, soit vous choisissez un appartement en particulier.

Les mots recueillis à insérer : pituite - retiré - revue - virées - kir - brisé - mamas - ramenas - situer - risotto - rituels - safran - vedette - hotte - Ohé - démenti - enfiler - griefs - loquet - votée - troquée

Ali Migutsch 8

2023-09-19 285 17 recadrée

2023-09-19 285 16 recadrée

 

 

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18 septembre 2023

Choses vues à la Braderie Saint-Martin à Rennes le 17 septembre 2023 (1)

2023-09-17 285 4
Je pensais ajouter une photo à ma série "Je suis ton clone, Luke" mais ça ne vaut pas : c'est l'uniforme par temps de pluie de la Bande du rail !

2023-09-17 285 5

2023-09-17 285 7

Elle est où la rizière ?

2023-09-17 285 8

Une Castafiore à peindre ?

2023-09-17 285 9

18 septembre 2023

Choses vues à la Braderie Saint-Martin à Rennes le 17 septembre 2023 (2)

2023-09-17 285 10
 - Au vu de ce qui est tombé tout à l'heure voilà une acquisition qui s'impose !
- C'est vrai, la météo n'a plus rien d'académique !

2023-09-17 285 11
Ces affiches publicitaires russes auront-elles trouvé preneur ?

2023-09-17 285 17 bis recadrée

- Vous appartenez à la Société Nationale des Sauveteurs en Mer ou au 31e Régiment d'artillerie de marine ?

2023-09-17 285 19 bis recadrée

- Tu viens à la braderie Saint-Martin, Isaure ?
- Je ne peux pas, j'ai piscine !

2023-09-17 285 26

Ah que Johnny, quel succès ! Mais méfie-toi : on n'entend plus qu'un petit jeune qui monte
sur la sono de cette braderie : Daniel Balavoine ! ;-)

17 septembre 2023

GARANCE FAIT DES PROUÈCES

Jeu 86 de Filigrane - Passagère du silence

La lumière entre dans la pièce
Où opère la créatrice.

Le soleil n'est que bienveillance
Où oeuvre la petite puce.

Elle commence avec prudence
Par quelques traits posés en douce
Sur la surface de la toile, subreptices.

Poussée par d’aussi bons auspices
Voilà que l'artiste en lice.

Elle avance avec assurance.
Elle a l'audace de l'enfance,
Elle a la chance des novices,
Le coup de pinceau est vivace,
La foi est immense. Elle fonce.

Quand elle n'est pas à la noce
Elle fait preuve de persévérance.
Elle fait face, efface, rince
Et recommence.

Vrai, quelquefois la ressemblance
Oppose quelques résistances
A la petite dessinatrice

Mais la jeune Garance
Est du genre coriace :
Jamais elle ne renonce
Ni ne met les pouces
Et, tenace,
Trouve toujours une astuce.

Elle grimace, elle se tance, elle s'agace
Mais c'est fugace : elle est vorace,
Sait retrouver l'aisance
Redevenir efficace.

Bientôt à nouveau, d'évidence,
Le pinceau se montre véloce,
Le geste s'emplit d'élégance.

L'arrivée d'un tigre féroce
Qui menace la populace
Sur la Grand-Place de Florence
Où se trouvent célébrées les noces
Toutes pleines de magnificence
Du prince Fabrice Del Dongo
Et d'Alice l'idole des dingos
Annonce bien des exubérances,
Extravagances,
Outrecuidances
D'HenriRousseauiste obédience

Jeu 86 de Filigrane - Douanier Rousseau

Car bientôt c'est la luxuriance,
L’allégeance à la violence !
Sardanapale est au supplice,
Vénus n'a plus la tête à montrer sa naissance,
La Joconde en souffrance
Tire sa révérence,
Toute la galerie se glace,
Fragonard s’en balance
Et Van Gogh en éprouve
Une douleur atroce.

Ayant tombé la carapace
Garance fait l'expérience
D'une jouissance sans nuance.

Une fièvre libératrice
La fait sortir des convenances.

A suivre son caprice
Et son talent précoce,
N'y voyant pas malice,
Voici qu'au chevalet,
Première spectatrice,
La passagère du silence
Voit surgir « Le Jardin des délices » !

- Mince ! qu'elle se lance,
Sûr, ça décontenance
Mais ce n'est pas mal, d'évidence !

Jeu 86 de Filigrane - The Garden of earthly delights

Ecrit pour le jeu n° 86 de Filigrane (la Licorne) à partir de cette consigne.

16 septembre 2023

PAS TOUT A FAIT ENCORE AMNÉSIQUE. 10, Gabiers, moussaillons et marins d'eau douce, salée ou dessalée

Qu’on habite ou pas au bord de la mer, tout commence avec « Maman, les petits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des jambes ? Mais oui mon gros bêta : s'ils n'en n'avaient pas ils ne marcheraient pas ! ».

On vous fait très vite enchaîner avec « Ohé ohé matelot ! Matelot navigue sur les flots » et son terrifiant « on tira’z’a la courte paille pour savoir qui serait mangé (sur le gril ?) ». Celle-là, « Il était un petit navire », vous fait bien piger que vous êtes dans la même galère qu’Obélix et que si vous tombez petit dans la marmite des liaisons mal-t-à propos il n'y a pas de raison pour que vous soyez premier prix d'orthographe quelques années plus tard.

DDS 785 Haddock

On le comprend très vite que la mer est dangereuse et que le métier de marin n'est pas une sinécure. Il n'est que de voir Archibald Haddock lors de sa première apparition dans "Le crabe au pinces d'or" : l'alcool a fait de lui un homme fini, un gabier de potence : il ne cesse et ne cessera jamais d’injurier à tout va tous ceux qui se mettent en travers de son chemin. On apprendra plus tard qu'il tient ça de son ancêtre François de Hadoque et ce n’est un secret de polichinelle dans le tiroir pour personne : c'est juste un secret de la Licorne.

DDS 785 Le Vasseau fantôme 2

Les gabiers de l'Antiquité n'étaient pas mal non plus dans le genre grossiers personnages fort peu fréquentables. Les compagnons d'Ulysse sont plus du genre Wagner dirigé par Évguéni Prigogine dans le Vaisseau fantôme que Bateau ivre dirigé par Arthur (Rimbaud ou le fantôme justicier, je vous laisse le choix) : les guerriers de Sparte ou d'Athènes trempaient pas leur épée dans l'eau et avant l'Odyssée il y avait eu « l’Iliade, fais les valises, les partisans d'un Giro dur prétendent que la guerre de Troie à bien eu lieu ! ».

Mis à part l'univers rondouillard de Pépito et Ventempoupe de Bottaro, tout ce que la mer a porté comme navigateurs, explorateurs, Corsaires, pirates, flibustiers, négriers et amiraux de bateaux lavoir, de Cortez (the killer) à Long John Silver (and gold), est si peu admirable que quand la mer monte j'ai honte.

DDS 785 Pepito

Oui, j'avoue, j'ai honte d'avoir mis dans ma guitare autant de ces chants de marins qu'on vénère en Bretagne au point de leur consacrer des festivals comme à Paimpol, Cancale ou Ploumanac'h.

Bien sûr qu'il y en a de très chouettes, des chansons, et de très jolies comme « Brave marin », « Loguivy de la mer » « Les Roses d'Ouessant » « Le Mariage secret de la mer et du vent ».

Bien sûr que j'adore « Mon petit garçon » « Le Vieux », « Satanicles », « Quinze marins » et les autres pépites de Michel Tonnerre. Mais quand même, quel sexisme dans ce folklore maritime en chansons !

« Pour nous sont les garces des quais qui volent, qui mentent, qui font tuer » ! Les plus belles servantes emmènent Jean-François de Nantes, gabier de la Fringante dans leur soupente. Plus tard – je raccourcis très vite ;-) car il y a trop de couplets - il se lamentera à l'hôpital (de Nantua ? ) où c’que c'est qu'on lui demandera : « Est-ce que ça vous chtouille ou est ce que ça vous grttouille ? ».

Quel programme dans « Le Forban » : «  Je bois, je chante et je tue tour à tour », « Vivre d'orgies est ma seule espérance ».

Oui, je l'avoue, j’ai tellement honte de réclamer « Du rhum, des femmes et de la bière nom de Dieu » que je n'interprète même pas un des couplets de la chanson de Soldat Louis !  

DDS 785 Pogues

Je me souviens qu’un des premiers albums des Pogues s'intitule « Rhum, sodomy and the lash » ! Bonjour l'ambiance du genre « Vous avez eu mon pucelage et je n'ai pas eu votre argent » !

Chère Agrippine de Bretécher, ô gente dame, prenez peine et prenez vapeur : je vais lever le voile sur une culture masculine bien animale, sur des hommes qui vivent en mer entre eux et s’en viennent tirer des bordées et pisser comme je pleure dans le port d’Amsterdam en traitant les femmes d'infidèles avant de repartir à l'autre bout du monde faire la même chose.

Non finalement, je ne vais pas lever le voile sur ma honte : je vais surtout avouer qu’elle est avant toute chose celle d'un opportuniste ! Si je chante ces chansons, c’est parce que ces dames de par ici me les demandent : « Allez Joe, joue-nous l'Irlandais !» « Balance ton port, souffle la voile à l’harmonica, fais danser Fanny de Laninon que les joueurs de boules embrassent !".

Ce dont j'ai honte, comme Louis Aragon, c’est de n’y comprendre rien, aux termes de marine ! Qu'est-ce que c'est un gabier ? Un hunier ? Que signifie « prendre un ris » ? Une garcette, une grande vergue, une bitte d'amarrage, un nœud marin, un cacatois, tout cela est-il quelque chose de cochon ? C'est quoi un cabestan ? Et un câble qui se détend ? Quelle différence entre misaine et artimon ? Est-ce que bâbord est côté cour et tribord côté jardin ? Pourquoi y a-t-il une figure de proue et pas de figure de poupe ? Est-ce qu'on peut mettre un gabier à bord d’un sous-marin jaune qui devient vert lorsqu'il pénètre dans les eaux territoriales françaises ? 

DDS 785 Barbe-rouge

Est-ce que je n'ai pas trop jeté l'encre encore une fois aujourd'hui ?

N'est-il pas temps de chanter la nouvelle chanson que j'ai ajoutée à mon répertoire pour l'occasion ? Ça va, rassurez-vous, celle-ci est tout à fait convenable !

P.S. J'aurais pu aussi bien travailler « Le Gabier noir » du même auteur, Michel Tonnerre. Ce sera pour une autre fois ! 

 

Réalisé pour le Défi du samedi n° 785 d'après cette consigne : gabier

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15 septembre 2023

ÉDITH (De mémoire)

De mémoire il faut, pour réussir le gâteau vite fait de Marie-Paule D., les ingrédients suivants :

100 g de farine, 50 g de sucre, un œuf, un demi sachet de levure chimique, une pincée de sel, une boîte d’abricots en conserve, du beurre et du sucre fin pour la garniture.

Elle appelait ça un 3-4-5 : 3 cuillères à soupe de sucre, 4 de farine, 5 de lait mais j'ai changé les proportions et j'appelle ça un 150.

Dans un saladier, tu mélanges la farine, le sucre, la levure et le sel. Tu verses l'œuf battu puis tu complètes avec du lait jusqu'à obtenir une pâte à beignets un peu liquide quand même.

Tu beurres un moule à tarte et tu verse la pâte dedans. Tu ouvres la boîte d'abricots en conserve. Tu les égouttes sur du sopalin puis tu coupes les oreillons –ce n’est pas une maladie, c’est juste le nom qu’on donne aux demi-fruits – au-dessus de la pâte en essayant d'en mettre partout sur la surface.

Tu enfournes pour un quart d'heure à 200 degrés. Pendant ce temps-là tu fais fondre 40 g de sucre et 40 g de beurre dans une casserole et tu mets en réserve ce mélange encore liquide. Au bout du quart d'heure tu disposes ce caramel liquide sur la tarte et tu remets une dizaine de minutes au grill.

Si elle savait, Marie-Paule D., le succès que j'ai toujours avec ce dessert hyper-vite fait !

Je ne l'ai pas revue depuis 1979, cette fille venue du Pas-de-Calais et que j'ai eue comme collègue à Paris. J'espère pour elle qu'elle n'a pas pris trente kilos sur les hanches comme moi depuis ce temps-là.

2324-01 JK Yolande

15 septembre 2023

TOBIAS (Mystère)

C'est à cela que ça sert les greniers, les bibliothécaires, les archivistes et les enregistreurs fous.

Mon neveu m'a réclamé cette chanson écrite par son père, mon frère donc, il y a longtemps, après que j'ai eu quitté le groupe de rock que nous avions formé avec deux musiciens d'origine polonaise. 

« Je mourrai peut-être demain / Salut les copains ! » disaient les paroles.

On aurait dû la jouer à son enterrement plutôt que la version du "Hallelujah" de Leonard Cohen par un orchestre à la André Rieu.

J’ai retrouvé ce morceau sur mon disque dur externe de musique déjà numérisée mais je suis quand même monté au grenier. J’en ai redescendu trois caisses pleines de cassettes de toutes marques, de toutes couleurs. J'ai tout réécouté rapidement, recopié les indications de date ou de lieu. J’ai tapé tout ça sur l’ordinateur et sorti des étiquettes que j'ai mises sur la tranche des boîtiers.

Je ne sais pas si vous imaginez mais une pratique musicale hebdomadaire qui s'étend de 1972 à 1983, ça laisse des traces !

Du coup, pour être exhaustif, j'ai sorti le petit coffret rouge en forme de livre dans lequel se trouvent 8 ou 9 cassettes de cette période. Celles-ci avaient déjà reçu un titre : « Ramdam à la cave » « Ça déménage au garage » « Ça rigole chez Marie-Paule ».

J'ai numérisé celle-là qui est beaucoup plus folk que le reste et maintenant je suis bien embêté. Est-ce que c'est moi qui joue la suite d'accords la mineur sol fa mi en boucle et mon frère qui joue les quatre notes descendantes de la partie de basse ou est-ce l’inverse ? Pendant ce temps-là Boulibif blues – tu parles d’un nom d’artiste, Marie-Paule ! - chante un blues parlé avec un drôle d'accent mi-anglais mi-québécois, une chanson qui dit « Je connais le travail et le travail me connaît parce que j’ai eu eu du boulot pour sortir du ventre de ma mère. J'ai boulonné en grandissant, j'ai grandi en boulonnant". Ça ressemble au « Blues de la poisse » de Roger Mason ou à « Dommage » de Graeme Allwright.

Qui a bien pu pondre cela ? Mystère ! Impossible de récupérer les paroles sur Internet ! Je vais devoir les recopier pour que le web en ait une trace et pour que cela figure au patrimoine et surtout au matrimoine immatériel de l'humanité !

 P.S. Voilà ! C'est le "Blues du boulot" de Steve Waring. Je l'ai trouvé en tapant "Blues du boulot" chez M. Google.

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 12 septembre 2023

d'après la consigneAEV 2324-01 ci-dessous

14 septembre 2023

MAXIME (Ma liberté)

2023-09-09 285 4

Il paraît que je lui ai crevé le tympan à la chanteuse assise devant moi ! Je suis comme ça, moi ! Quand je chante dehors, je chante à plein volume ! Et mon kazoo, je souffle dedans avec enthousiasme !

Déjà, tout à l'heure, quand Daniel faisait tourner son orgue de barbarie, l'instrument couvrait sa voix. Heureusement qu’on était là, avec Sir Emmanuel, pour le soutenir vocalement!

Quel pied cela a été, les retrouvailles avec la chorale des « Copains Thabor » ! Je connaissais pratiquement tout de leur répertoire : « Les Petits papiers », « Ma liberté », « Dirty old town », « La Ballade Nord irlandaise », « Armstrong » de Nougaro, "Amsterdam" de Brel sur laquelle je me suis défoncé et leur chanson bolivienne, "Chichiguai" ! J'avais chanté avec eux dans le passé « Les Copains d'abord » à la Ballade avec Brassens. Il y avait juste « Mes amours, mes emmerdes » d'Aznavour que je n'avais jamais joué mais je me suis bien débrouillé pour m’aligner sur la rythmique de Patrice le guitariste.

Et surtout j'ai épaté tout le monde en balançant un solo d'harmonica sur « Let it be ». Elle est super cette chanson des Beatles ! Intraduisible évidemment mais sait-on jamais ? Parce que tout à l'heure j’ai réécouté sur Youtube deux des chansons de Neil Young que j'ai traduites-transposées-trahies : pas mal du tout finalement !

Comment ça, « vantard ! » ? C’est ma liberté, quand même, d'aimer ce que je fais ! Si je ne le fais pas, qui va le faire ? 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 12 septembre 2023

d'après la consigneAEV 2324-01 ci-dessous

13 septembre 2023

ADEL (Les Serrures)

AEV 2324-01 JK - Adel liste de courses

Quelle aventure, cette voisine ! Une grande bringue sympathique, rigolarde mais suffisamment tête en l'air pour sortir sur le palier en laissant la porte se reclaquer derrière elle avec les clés à l'intérieur ! Enfermée dehors !

Et moi qui remonte l’escalier juste à ce moment-là, de retour des courses. C'est qui le Zorro du deuxième étage ? C'est bibi, Adel, le brave Tunisien modèle du XIXe arrondissement !

- Est-ce que vous avez laissé une fenêtre ouverte chez vous ?

- Oui, celle du séjour.

- Ne restons pas là, entrez chez moi. Je vais essayer de passer par l'extérieur.

- Comme dans les films de Belmondo ? Mais vous êtes fou, c'est trop dangereux ! Appelez-moi plutôt un serrurier !

- Taratata ! Faîtes comme je vous dis !

J'ai posé mes sacs dans la cuisine et j'ai dit à Hadidja, mon épouse :

- Sers un jus d'orange ou fais un thé à la menthe pour notre charmante voisine le temps que je la dépanne !

J'ai ouvert la fenêtre. J’ai évalué la distance entre les deux balcons. C’était tout à fait faisable. Aucune appréhension malgré le vide. J'ai pénétré dans son appartement, j'ai pris les clés, ouvert la porte, refermé derrière moi et je suis rentré chez moi pour les lui rendre. On a fait plus ample connaissance.

Épatée par mon numéro, elle a été, la fille ! Et séduite par la chaleur de notre accueil, par mon numéro de gringue sous-jacent. Elle nous a invités à prendre un apéritif chez elle le lendemain soir.

***

On y est allés. Elle avait invité un de ses copains du Pas-de-Calais qui habitait aussi Paris, un genre d’intello à lunettes rondes comme John Lennon. J’ai senti que c'était juste UN copain, pas SON copain.

Rigolote mais pas folle, la fille ! J’étais sans doute allé trop vite. J’avais peut-être eu tort de lui glisser à l'oreille en la raccompagnant la veille au soir :

- Vous savez, Marie-Paule, quand on a fait l'amour avec un acrobate * même Ryan Gosling ne vous fait plus aucun effet ! 

Extrait de "Un éléphant ça trompe énormément, d'Yves Robert)

 * Formule empruntée à Bernard Dimey et détournée. Le texte original, chanté par Joe Krapov, est ici.

 

Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le 12 septembre 2023

d'après la consigneAEV 2324-01 ci-dessous

12 septembre 2023

CONSIGNE D'ÉCRITURE 2324-01 DU 12 SEPTEMBRE 2023 A L'ATELIER DE VILLEJEAN

Sinon j’oublie

 

2324-01 Sinon j'oublie 2C’est le titre d’un livre de Clémentine Mélois, artiste plasticienne, écrivaine et membre de l'Oulipo.

Sur chaque page de gauche du livre figure une liste de courses qu’elle a ramassée dans la rue. Sur la page de droite elle imagine le prénom de la personne  qui a perdu cette liste. Ce prénom figure comme titre du texte. L'autrice fait monologuer la personne sur un sujet quelconque, capte un moment de ses pensées sur le chemin de sa maison ou du magasin et ce texte-là, un peu délirant, ne dépasse pas une page. A vous de choisir dans la liste ci-dessous et de nous dire ce que pensent Stéphane, Mireille, Océane et les autres en allant faire leurs commissions.

Pierrette Unico
Christophe Le bonheur des Français
Elodie Les téléfilms
Stéphane Easy Rider
Christel Pèse-personne
Michèle Tout est vanité
Sandy Légende urbaine
Mireille Dress code
Jean La tortue
Sandrine Merci la gauche
Sandra Monsieur
Océane J'ai pas demandé à naître
Sylvie Laisse les gondoles
Nathalie Les Anglais débarquent
André Une fillette su'l quai
Steven Matos
Monique Les vieux l'hiver
Valérie Un séjour standing
Rudy Je me comprends
Didier Pulsation amoureuse
Martine Posture du lion
Simone Les bâtons de marche nordique
Catherine La mort de Kennedy
Kevin A bas la hiérarchie
Laura Misogyne mon cul
Thierry La dent de mammouth
Jérôme Monsieur Bricolage
Oscar Mâchicoulis et choco prince
Béatrice Un certain Barthes Vador
Manon Superstition
Charlène L'interprétation du rêve
Barbara Chic chicon
Aliénor Dieu est amour
Tobias Mystère
Frank J'ai envie de dire
Marcelle Vive la vie
Edith De mémoire
Enzo Calcul de masse
Audrey La fosse de plongée
James Wikipédia
Emilie Le pépin
Florian Le tire gonzesses
Margaux Caféine
Lou-Anne Bon à rien
Jean-pierre La vieille école
Jade Chasse gardée
Sofian En voiture Simone
Liliane Le nouveau Détective
Bénédicte Rentrée scolaire
Laurence Les hommes
Théo Relation épistolaire
Alicia La cure des stars
Marie-Hélène Les babas cool
Amélie Les filles du Crazy
Olivier Soljénitsyne
Albert Le film en deuxième partie de soirée
Gilles Stylisme capillaire
René Les anciens francs
Lilou Fan club
Mickaël Josiane
Coralie Le décolleté
Cyrille Résultats d'analyses
Mallaury Le régime saucisse
Magali Vie à crédit
Michel Kinder
Alison Ryan Gosling
Kyllian Baston baston
Claude Politiquement correct
Madeleine Le confort moderne
Sabine Positive attitude
Thérèse Ulcération
Jade Chagrin d'amour
Mickaël Les féministes
Adeline Mon petit chat
Josette On aura beau dire
Kelly Un dîner presque parfait
Anis Mécréance
Ludovic Un réveil
Denise Le bus de 15h
Katia Le pays des bisounours
Bruno Une sacrée somme
Sylviane Murmura-t-il
Gregory L'Apocalypse
Mégane Conjecture
Sébastien L'autobus S à une heure d'affluence
Angélique Papa il va rentrer
Alfredo L’italien
Eric Le jugement dernier
Lionel Un dimanche à la campagne
Louise L'hôpital pour animaux
Adel Les serrures
Philippe La beauté des hommes
Carole Génération Z
Corentin Cosmos 1999
Youri Elle cause elle cause
Daniel Fini les conneries
Maxime Ma liberté
Serge L'origine du monde
Clémentine Une récré

En cadeau, une conférence très intéressante et très drôle de Clémentine Mélois sur sa résidence de neuf mois à la Bibliothèque Nationale de France (ou, de mémoire, j'ai accompli moi-même une sacrée somme d'heures de travail !)

Le passage sur "Sinon j'oublie" est entre 16' et 20' mais tout est intéressant.

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