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Mots et images de Joe Krapov

3 février 2020

CONSIGNE D'ÉCRITURE DU MARDI 27 AVRIL 2004 A L'ATELIER DE VILLEJEAN

Le logorallye des boutiques de déco et de cadeaux de Rennes

 

Dix noms ou groupes de mots sont dictés par l’animateur. Les écrivant.e.s ont mission de les intégrer dans un texte plutôt poétique dont les verbes seront, si possible, au futur simple.

 On apprend à la fin de la séance que les dix noms sont ceux de boutiques rennaises ou l’on peut se procurer des cadeaux ou des éléments de décoration.

 Ici, les dix enseignes sont :

Le Grenier des anges
L’Encrier
Les Orangers
Grandeur nature
Hémisphère Sud
La Maison bleue
Passion
La Plume d’oie
Couleurs du temps
Vie privée
Bleu ardoise


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2 février 2020

Jamais nerveuse, toujours femme du monde / Caroline Clerc

Suite à la lecture du texte de Pascal sur le Défi du samedi n° 596, j'ai voulu rechercher la chanson "Le gardien de phare". Je connais cette "merveilleuse stupidité" pour l'avoir entendue sur un mien compact-disque audio : "Parlez moi d'humour", de Caroline Clerc. On trouve là-dessus des grands classiques de la chanson leste ou comique de 1890 à 1939 : "Tu m'as possédée par surprise", "Ouvre la fenêtre", "Elle était souriante", "Le tango stupéfiant", "Par le trou", "Les amis de monsieur", "La biaiseuse", "Quand on vous aime comme ça", "Le Fils père", etc.

La dame a ressorti ce même répertoire avec d'autres titres dans un album intitulé : "Jamais nerveuse, toujours femme du monde".

Je vous en présente quatre qui m'ont bien fait rire pour des raisons diverses !

Le gardien de phare : 

Le zouave du Pont de l'Alma :

J'peux pas monter :

Montélimar :

Les jours de déprime, n'hésitez pas, écoutez tout l'album !

1 février 2020

ARTHUR, VOUS DEVEZ ETRE PLUSIEURS ?

Illuminations ? Rimbaud !

Tout le monde se tourne vers moi désormais dès qu'on parle de ce type !  D'aucuns me signalent le "Arthur Rimbaud photographe" de Hugues Fontaine, d'autres essaient de me refiler le "Rainbow pour Rimbaud" de Jean Teulé mais je l'ai rendu !

Il y  a même le hasard qui me met en présence, chez un soldeur local, d'un CD d'un chanteur qui s'appelle Rimbaut et, sur le marché des libraires de la place Hoche, du plus intéressant des bouquins sur celui que j'appelle "le punk à chien sans chien des Ardennes" : "L'Aventure terrestre de Jean-Arthur Rimbaud" de Jean Chauvel.

Même dans les recueils de partitions que j'emprunte pour chanter du Jean-Jacques Goldman - où suis-je tombé ? -, je suis poursuivi par le groupe Nacash qui me dit :

A Charleville-Mézières
Y'a pas beaucoup de soleil
A Charleville-Mézières
C'est tous les soirs pareil
Marie-Christine et moi
On n'a que le cinéma
Et le café-tabac
A Charleville-Mézières
Y'a pas grand chose à faire
A Charleville-Mézières
On rêve de Buenos Aires

Mais bon, depuis que j'ai donné une conférence sur les lettres que j'ai écrites à cet illuminé, je ne m'occupe plus de ce gars-là.

Et donc, choisissant de l'oublier, pour le thème "illumination", je vous propose autre chose : quelques photos prises à Chartres en juillet de l'année dernière. Comme illustration musicale je choisis la chanson évoquée par Pascal dans son texte de samedi dernier, "Tu verras Montmartre" parce que, dans le refrain, on y dit : 

"De là haut s'il fait beau
Tu verras de Paris jusqu'à Chartres"

Jusque là tout baigne... sauf que, dans le troisième couplet (qui est en fait le cinquième) je lis ceci : 

Ell' gémit : "C'est terrible
C'que tu m'donnes du bonheur
Arthur ! C'est pas possible
Vous devez êtr’ plusieurs !"

Il est encore là ! Et il se permet même de donner la réponse aux interrogations de la dame :

- Forcément oui, puisque "je est un autre" !

Y'en a qui, pour ne pas se faire oublier, savent mettre les bouchées doubles ! 

 



Ecrit pour le Défi du samedi n° 596 à partir de cette consigne : illumination.

29 janvier 2020

SEMPER MANET AENIGMA

AEV 1920-17 838_un-bar-aux-folies-bergere

- Qu’est-ce qu’il a mon profil droit ? Ils sont là tous les dimanches après-midi à le scruter depuis leur balcon. Vous le savez, vous, Monsieur Edouard ? Tournez la tête discrètement vers votre gauche et regardez la maison d’en face. Ils sont installés tous les trois sur leur balcon comme s'ils étaient dans une loge de théâtre. D’ailleurs ils ont des jumelles. Seulement dès que l’on tourne la tête vers cet homme et des deux femmes, ils les font disparaître.

Peut-être qu’ils se posent des questions à votre sujet, Mademoiselle Clémentine ? Pour une serveuse de bar vous êtes drôlement bien habillée : superbe camée autour du cou, col en dentelles, boucles d’oreilles en perle et… Ce bracelet, c’est de l’or ? Quelqu’un vous l’a offert ?

Clémentine rougit. Si elle ne savait pas Monsieur Edouard aussi respectable que respecté, aussi rangé des voitures que fidèle époux, qui plus est en âge d’être son père mais ça, justement, ça ne prouve rien, elle pourrait se dire qu’il a mis dans sa question une petite nuance de jalousie ou de regret.

- Effectivement… c’est un cadeau de … d’un bon client.

- Ecoutez, Clémentine. Je vais m’asseoir à la table près de la fenêtre. Faites-moi porter un café par Victor. Je vais faire semblant de lire le journal et les observer plus attentivement.

- Merci à vous ! C’est gentil de m’aider à comprendre.

Monsieur Edouard a fait ce qu’il a dit. Le regard en coin il porte son attention sur l’homme et les deux femmes au 1er étage de la rue d’en face.

AEV 1920-17 WEB_EManet_LeBalcon_AMChristinIl s’agit vraisemblablement d’un couple de bourgeois et de leur fille. Il décèle un petit côté "parvenus" chez ces gens-là. Ca voudrait avoir l’air mais ça n’a pas vraiment les sous ni surtout le goût.

La jeune fille est du genre à se prénommer Berthe, même si c’est sa maman qui a l’air de vouloir vivre sur un grand pied et chausse d’ailleurs du 42. Berthe porte elle aussi un médaillon autour du coup et des boucles d’oreilles mais ces bijoux ne lui siéent pas du tout. Plus ridicule encore : elle est propriétaire d’un bichon minuscule a qui elle a collé un noeud sur le dessus du crâne.

Monsieur Edouard a entrepris de faire les mots croisés du « Temps ». Il réfléchit à ce qui ne va pas dans leur habillement. Et il trouve :

En quatre lettres : on le relève en cas de défi ;
En huit lettres : pour les belles étrangères qui vont aux corridas ;
En huit lettres également : Ennemie des pervenches pour Brassens.

Gant, éventail, ombrelle. S’il fait chaud à la fenêtre au point qu’on se protège du soleil par une ombrelle et de la chaleur par un éventail, pourquoi mettre des gants chez soi ? Et ce chapeau à fleurs ridicules, elle dort avec, la nuit ? Et le père qui fume négligemment sans même tenir un cendrier à la main, pourquoi ne tombe-t-il pas la cravate s’ils n’attendent personne ?

Monsieur Edouard remplit d’autres cases de la grille imaginée par Adolphe Brouty puis il tourne son regard vers Clémentine toujours debout, gracieuse et immobile devant le long miroir du bar.

AEV 1920-17 manet-le-dejeuner-dans-l-atelierEt à ce moment-là il comprend. Ce n’est pas la barmaid des Folies-Bergère que le trio observe ; c’est, à l’autre bout de la salle le jeune Léon Koalla qui vient de terminer son déjeuner avec un riche bourgeois. Dans la tenue du jeune gommeux Monsieur Edouard relève les mêmes fautes de goût : canotier trop petit, nœud de cravate trop volumineux. Les deux commensaux ont bu du rosé en mangeant des huîtres et Léon n’a même pas terminé sa douzaine. Ca ne semble pas gêner son compagnon qui fume une bouffarde tandis que la serveuse Rosa débarrasse la table. Elle installe ensuite une autre nappe puis le jeune homme qui regardait la fenêtre au trio se rassied et sort un un jeu de de cartes. Ils se mettent à jouer avec des allumettes pour enjeu. De fait, ils flambent. Combien vaut l’allumette ce jour ? Monsieur Edouard a compris. Il se dit :

- Je parie que si je me retourne je vais voir…

Il pivote brusquement sur lui-même.

- … trois paires de jumelles ! Bingo !

Il abandonne sa couverture de cruciverbiste et va retrouver Clémentine au bar.

- Cessez de vous inquiéter, belle mademoiselle ! Ce n’est pas vous qu’ils surveillent. C’est le jeune Léon qui doit sans doute être leur fils !

Clémentine rougit encore et balbutie :

- Justement... Peut-être…

- Pas du tout ! objecte, finaud, Monsieur Edouard. Ce qui les intéresse c’est le pognon qu’il va extorquer aujourd’hui à ce brave Rousselin ! Vous savez, LE Rousselin des laboratoires pharmaceutiques. Une fortune galopante en ces temps de grippe espagnole ! Je suis sûr que les Koalla n’ont plus que cet argent-là pour assurer leur semblant de train de vie supérieur. Mais cela ne nous regarde pas ! Je dois y aller, Clémentine. Je n’ai plus dix-sept ans et c’est pourtant l’heure des tilleuls verts et de la promenade avec mon épouse.

- Vous lui transmettrez mes amitiés, monsieur Edouard !

- Je n’y manquerai pas.

***

Le trio a quitté le balcon et fermé la fenêtre. La partie de cartes est terminée. Bien entendu Rousselin est sorti rincé. Il a signé à Léon un chèque sur lequel les zéros sont comme les roues d’une belle automobile. Une limousine luxueuse qui emmènerait Léon loin de sa famille, vers une vie emplie d’amour simple et de beauté tranquille.

AEV 1920-17 838_un-bar-aux-folies-bergereIl est venu au bar, a ajusté son horrible cravate jaune à rayures noires, s’est raclé la gorge. Il a regardé la serveuse impassible droit dans les yeux et a balbutié :

- Mademoiselle Clémentine… Ce soir j’ai gagné assez d’argent pour que… Si vous voulez, je vous enlève !

La jeune femme n’a rien répondu mais elle a rougi. La musique s’est arrêtée. Et Léon s’est rendu compte… qu’il ne se reflétait pas dans la glace ! Et en plus de cela, de manière complètement irréaliste, il y avait sur la droite le reflet d’une autre Clémentine qui faisait des confidences au reflet de Monsieur Edouard !

- Je crois que ça va pas le faire, Léon ! a dit la voix de Maman dans son oreillette gauche. Reviens, on a les mêmes à la maison !


Pondu à l'Atelier d'écriture de Villejean le mardi 28 janvier 2020
à partir de la consigne ci-dessous :

29 janvier 2020

CONSIGNE D'ÉCRITURE 1920-17 DU MARDI 28 JANVIER 2020 A L'ATELIER DE VILLEJEAN

Trois tableaux pour une histoire

 

Dans le recueil de tableaux d’un même peintre qu’on vous a distribué (collection Regards sur la peinture) vous allez choisir trois tableaux avec lesquels vous allez raconter une seule histoire. Vous y expliciterez les liens entre les personnages ou les lieux représentés sur ces trois toiles.


AEV 1920-17 4 Trois tableaux de Gauguin

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28 janvier 2020

Gris et sépia à Trégastel (Côtes d'Armor) le 1er novembre 2019 (1)

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Mon Canon Ixus 265 HS est en train de rendre l'âme !
Il faut absolument que je trouve quelque part un 275 !
Trop bien les effets créatifs inclus dans cet appareil : grâce à eux la Bretagne est belle quand elle pleut !

28 janvier 2020

Gris et sépia à Trégastel (Côtes d'Armor) le 1er novembre 2019 (2)

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Gris et sépia à Trégastel (Côtes d'Armor) le 1er novembre 2019 (3)

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28 janvier 2020

Gris et sépia à Trégastel (Côtes d'Armor) le 1er novembre 2019 (4)

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Un moment d'égarement !

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26 janvier 2020

Isaure Chassériau versus Michel Vaillant

De la même manière que Joe Krapov a découvert, cette semaine,  la vie affective mouvementée, pour ne pas dire la polygamie, d'Albert Camus puis est allé réattribuer son prix Nobel personnel de littérature à l'oncle René (Goscinny), Isaure Chassériau a lu "Cinq filles dans la course", une aventure de Michel Vaillant signée de Jean Graton.

Il lui en est resté quelques séquelles !

20 01 26 Isaure fait de la moto (signalé par Adrienne)1-44

P.S. Cette page de magazine trouvée sur le catalogue du BRAFA (page 390) nous a été communiquée par Dame Adrienne que nous remercions vivement !

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