Evidemment, cette phrase-là ne parle qu'aux Breton.ne.s et aux Normand.e.s : "Le xoanon en sa folie a mis le mont en Normandie".
C'est une référence vaseuse - c'est le cas de le dire - au Couesnon, le fleuve qui marque la séparation entre les deux régions. Donc je bois Vichy Saint-Yorre - ça change du whisky - et j'élimine.
Xoanon, xoanon, xoanon... En même temps, pourquoi devrais-je entendre quelque chose au grec ? Je ne suis qu'un pauvre latiniste, moi !
J'apprends donc ce jour qu'on dit un xoanon et des xoana. C'est un peu comme en français «Un fût du canon, des noces de Cana», «Un ana pour Ninon, des Annapurna», «Un petit cabanon, des François Cavanna». Ca ne nous mène pas bien loin non plus.
Si ça se trouve d'ailleurs on prononce peut-être "xoanonne" et je me retrouverais à pédaler dans le yaourt avec les fous de la tribu de Dana !
Ca devient vraiment très compliqué d'écrire pour le Défi du samedi. Franchement, est-ce qu'on ne ferait pas mieux d'oublier ces religions que plus personne ne pratique, leurs statuettes divinatoires, le fait qu'elles soient aniconiques...
N'y a-t-il pas derrière le choix de ce mot-là le désir, inconscient ou pas, du Jupiter ou Zeus local, de nous envoyer nous faire voir chez les Grecs ?
Tandis que le docteur Pangloss rame le docteur Pangramme glousse :
- Regardez, Pangloss ! Joyeux, ivre, fatigué, le nez qui pique, le Clown Hary skie dans l’ombre du Karaboudjan ! Le vif zéphyr jubile sur les kumquats du clown gracieux ! C’est d’un drolatique !
- Bâchez la queue du wagon-taxi avec les pyjamas du fakir ! » ordonne Allan sur le pont du cargo.
- Il n’y a plus de whisky ? » s’enquiert le capitaine Haddock.
- Voyez le brick géant que j'examine près du wharf ! lance Tintin à Tournesol
- Ton pauvre zébu ankylosé choque deux fois mon wagon jaune sans que ça me fasse aucun effet ! dit Dupond à Dupont dans la cabine exiguë où ils étudient le kama-soutra.
- Je dirai même plus, répond Dupont à Dupond. Dans un wagon bleu, tout en mangeant cinq kiwis frais, vous jouez du xylophone dans l’oreille d’un sourd, mon ami !
- Il n’y a plus de whisky ? » s’enquiert le capitaine Haddock.
- Monsieur Jack, vous dactylographiez bien mieux que votre ami Wolf ! » entend-on loin au-dessus dans la fusée rouge et blanche d’Objectif Lune
- Votre chant, Madame Castafiore, c’est la voix ambiguë d'un cœur qui, au zéphyr, préfère les jattes de kiwis ! » fayote gentiment le général Alcazar en baisant la main de la cantatrice.
- Hé, Gwendal et Xavier, vous qui jouez beaucoup au Molkky : "feu" !
- Il n’y a plus de whisky ? » s’enquiert le capitaine Haddock.
- Voyez ce koala fou qui mange des journaux et des photos dans un bungalow ! se moque Miss Map en voyant l’oncle Walrus continuer ses recherches à propos du Juxbaron.
- Il n’y a vraiment plus de ce bon vieux whisky ? » s’enquiert le capitaine Haddock.
- Non, capitaine ! Nous avons porté le dernier flacon au juge blond qui fume !
Je n’ai pas trouvé mieux, cette semaine, pour évoquer la grande vadrouille qui est la nôtre, que de ressortir mon questionnaire du losange tout frais pondu de cet été et d’y répondre. Ca n’a pas beaucoup d’intérêt en soi, on ne découvre pas à la fin si on est plutôt Bourvil ou plutôt De Funès (plutôt bourrin des villes ou plutôt plein de finesse des champs !) mais ça montre bien que « les gens de Villejean voient du pays » ! Et les autres aussi !
Que vous le vouliez ou non, votre vie jusqu’à présent s’est inscrite dans un losange, ou, pour être plus précis, dans un quadrilatère (ou un triangle) formé par :
- La ville la plus septentrionale dans laquelle vous vous êtes rendu.e (septantrion n’est pas un mot belge qui laisserait entendre que, dans le lit de la baronne,nous étions soixante-dix chasseurs plus ou moins histrions, mais cela a rapport au nom poétique du Nord - La ville la plus orientale dans laquelle vous êtes allé.e. La plus à l’Est, si vous préférez - La plus méridionale (au Sud c’était pas les corons !) - La plus à l’Ouest (en direction de Brest pour les dyslexiques et les scouts!)
Nous aimerions obtenir de vous les informations suivantes (vous n’êtes cependant pas obligé.e de répondre à toutes ces questions) :
Quelles sont les extrémités de votre losange ?
Quelle est la ville dans laquelle vous avez passé le plus de temps depuis votre naissance ? Rennes.
Où avez-vous le plus ri cette année ? A Dol de Bretagne devant l’exposition John Wilhelm.
Dans ce losange, quel est l’endroit où vous retourneriez volontiers ? Burano dans la lagune de Venise.
Qu’avez-vous déjà fait dans votre vie que personne d’autre que vous n’a fait ? J’ai chanté, déguisé en bouffon, le rapport du commissaire aux comptes dans une assemblée générale d’association subventionnée.
Avez-vous déjà rencontré une célébrité ? Laquelle ? J’ai un peu honte de l’avouer mais j’ai serré la main de François Fillon.
Racontez une mésaventure à vous arrivée qui se termina bien Un été d’il y a bien longtemps nous sommes partis camper pas loin de Lorient pour assister au Festival interceltique. Arrivés sur place, surprise : on avait oublié les piquets de la tente sur le balcon ! Le gérant du camping nous a loué une caravane pour nous éviter de rentrer tout penauds à la maison.
Y a-t-il un endroit où vous ne vous attendiez pas à vous retrouver ? Oui : à l’opéra de Münich pour assister à un ballet sur le thème d’Alice au pays des merveilles. Aussi à Mourmelon le Grand pour y effectuer ce qu’on appelait alors le service militaire.
Racontez votre itinéraire professionnel en ne donnant que les noms des villes traversées :
Naissance à : Libercourt (Pas-de-Calais) Premières études (maternelle, école primaire) à : idem Etudes secondaires (collège, lycée, université) à : Lille Premier poste professionnel à : Paris A vécu à : Libercourt, Paris, Sablé-sur-Sarthe, Rennes
A part celle où vous résidez, y a-t-il des villes dans lesquelles vous allez plusieurs fois par an ? Lannion et Nantes.
Dans votre ville, quel est l’endroit que vous fréquentez le plus régulièrement ? La salle Mandoline de la Maison de quartier de Villejean.
Citez une ville en dehors de votre losange dans laquelle vous aimeriez vous rendre : Portmeirion au pays de Galles, lieu de tournage du feuilleton « Le Prisonnier ».
Citez des villes, autres que votre lieu de résidence, dans lesquelles vous avez dormi cette année : Lannion, Marktheidenfeld, Dachau, Munich, La Flèche, Nantes, Poulennou, Baguer-Pican, Libercourt, Langon, Lanester.
On s’attend sans doute ce jour à ce que je fasse le dithyrambe du ukulélé. Je vais tâcher de ne pas décevoir vos espoirs mais pour cela il me faut encore une fois jouer les archivistes ! Je n’en sors décidément pas du farfouillement (je préfère dire farfouillis !) dans les armoires de ma mémoire, dans les strates de mes disques durs externes, dans mes pérégrinations musicales diverses.
Peu importe, allons à l’essentiel et faisons le dithyrambe de Dithyrambe. Il s’agit là d’un duo de comédiennes musiciennes que nous avons entendu pour la première fois au Festival des Affranchis à La Flèche (Sarthe). C’était le 11 juillet 2009 dans la cour de l’hôtel Huger et nous avons vu alors débouler, sur le petit carré de pelouse intemporel, deux beautés datées du XVIIIe siècle.
«Débarquées dans le monde contemporain après 257 ans et trois mois de cryogénisation dans une crevasse des Alpes, Dame Bérénice de la Troufinière et Dame Culnégonde de la Garde Montée, comtesses de leur état, découvrent le punk et le disco et le chantent à la façon de John Dowland en s'accompagnant à l'éventail et au ukulélé. Décoiffant !» disait le programme.
Et sur cet instrument qui a l’air d’un jouet, les deux artistes se sont lancées dans l’interprétation de ce répertoire-ci :
ABBA - Gimme Gimme Gimme a man after The Clash - Should i stay Queen - A break free ACDC - Tiger Mickaël Jackson - Billie Jean Sex pistols - God save the queen Trust - Antisocial Les Mules - J'ai la quéquette qui colle
Ce fut un régal en matière de surréalisme et j’ai pu doubler la mise en 2011 où elles furent invitées aux Tombées de la Nuit de Rennes. L’ambiance côté public y fut un peu moins réceptive et j’ai retrouvé une vidéo jamais publiée dans laquelle un fonctionnaire municipal vient mettre un terme au délirant concert de Dithyrambe : il était l’heure de fermer le jardin du Thabor. L’heure c’est l’heure !
En 2014, je fis l’acquisition du fameux ukulélé rose qui me caractérise désormais aux yeux de certain(e)s bipèdes. Joe Krapov, l’homme qui a flashé sur Isaure Chassériau et sa robe rose au point de s’acheter un ukulélé rose, un appareil photo rose, de voir la vie en rose et à qui on offre des nœuds papillon roses !
L’année suivante j’intégrai le groupe «Les B Car» (B car Brassens, Barrier, Brel etc.) où je jouai longtemps du ukulélé sans qu’on m’entendît vraiment : les deux autres guitaristes «bûcheronnaient» et le chanteur avait une voix à enfoncer Stentor sous trois tonnes de ses décibels et de ses galets.
Lors d’un concert au cours duquel je montrais mes dons sur cet instrument, un ami me dit : «Tu joues bien du ukulélé mais tu me fais moins d’effet que Marilyn Monroe !». Tout cinéphile qui se respecte sait que la dame en joue en effet dans «Certains l’aiment chaud» de Billy Wilder.
Depuis novembre 2017 je fréquente un café rennais, l’Ubuntu, où se rassemblent, une fois par trimestre, des joueurs et joueuses d’ukulélé pour «faire le bœuf», apprendre des morceaux ensemble et participer à une scène ouverte. Cela s'appelle "Up d'uke", "Un poil d'uke" ! Il y a là Christophe, Louise, Marianne et des tas de talentueux-tueuses de la mini-guitare à quatre cordes. Houla, qu’ai-je dit là ?
Car attention : on ne se fait pas que des amis avec un ukulélé. En musique aussi, et ce jusque dans ma propre famille, il y a des puristes. Certains me reprochent de céder à une mode venue des Etats-Unis, d’autres me disent que non, ce n’est pas comme une guitare avec un capodastre à la cinquième case et un troisième ensemble m’affirme que l’accord que j’ai noté do est en réalité un fa : du coup je dois réécrire toutes mes partitions si je veux qu’on joue de concert ou quon boite de conserve. Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai de moins en moins de temps pour écrire des bêtises sur le Défi du samedi ? C’est que les instruments-jouets et la musique légère… c’est un boulot à part entière !
P.S. Sans compter qu’au bout de tout ce temps, je ne sais toujours pas s’il faut prononcer oukoulélé ou ioukoulélé !
C’est l’été, je crie « Pouce ! » Il ne faut pas se faire de mousse Et en boire une petite en douce !
Qu’elle soit brune, blonde ou rousse, A la va comme je te pousse Ou bien savourée avec fièvre, Il faut bien y tremper sa lèvre.
C’est l’été, je demande : « Patron ! Il ne faut pas se casser le tronc ! Servez-moi un Perrier citron ! »
C’est l’été, je photographie, Et je trouve sur mon chemin Un jeune plaisantin d’Helvétie Qui fait le même bouleau ( ?) que le mien :
La façon dont il voit la vie Me rend mort de rire et songeur : Il semble répondre au Défi Avec cette photo de rongeur !
Connaît-il notre oncle Walrus ? Est-il familier avec lui Pour le portraiturer ainsi En amusante compagnie ?
C’est l’été, la saison magique Où l’on s’interroge à foison : Que serions-nous si d’aventure On nous supprimait sans raison Nos fournisseurs de confitures, Les aimables Suisse et Belgique ?
Devant cette nouvelle misère Il nous faudrait noyer le chagrin dans la bière : « Patron ! Le monde tousse ! Servez moi donc une autre mousse ! »
N.B. « L’Univers de la famille Wilhelm » est une exposition photographique vue avec un plaisir immense par votre serviteur-cycliste en la ville de Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine). Le travail photographique de John Wilhelm est visible, entre autres lieux, ici. L’abus de surréalisme est conseillé pour la santé : à consommer sans modération !
Monsieur Arthur Rimbaud B.P. 01 au vieux cimetière 08000 Charleville-Mézières
Mon cher Arthur
"Quand j’aurai du vent dans mon crâne…" Boris Vian
La catacombe a été inventée pour rappeler aux humains qu’un jour la cata tombe. Aussi bien sur Taka Takata que sur Emile Combes.
Le cimetière est là pour leur dire leur misère : un jour où l’autre, mortel, tu tomberas du haut des cimes, tu gicleras par la portière, tu finiras au cimetière.
Qu’est-ce que t’incinères, Joe Krapov ? Qu’on devient feu ?
A côté d’Eros on pose Thanatos pour signifier à Emile qu’il ne fera pas de vieux os là ! Un jour ou l’autre on l’a dans l’os. La maladie vous fait la peau, arrive la mort, on s’évapore au dernier port et pour toi cela fut celui des Marseillais.
Mais pour moi mon cher Arthur, tout cela est tabou. Je m’abstiens de toute danse, y compris et surtout de la danse macabre : j’ai décidé une fois pour toutes que j’étais immortel. C’est plus facile de vivre ainsi. Et pour plus de sécurité, pour parfaire mon bonheur de touriste de 2018, je retourne de plus en plus souvent vivre dans les années 60 et 70.
Ainsi l’autre samedi ai-je acheté 34 numéros de Charlie mensuel, un journal de bandes dessinées dont le rédacteur en chef, Georges Wolinski, est décédé dans l’attentat contre Charlie-hebdo en janvier 2015.
Ainsi ai-je visionné « Living in the material world », un film de Martin Scorsese consacré à George Harrison, le guitariste le plus mystique d’un groupe appelé les Beatles qui connut un certain succès de 1963 à 1969, année érotique plus que thanatotique.
Ainsi, par association d’idées, suis-je retourné en pensée mettre vingt centimes de franc dans le juke-box d’un café de Carvin (Pas-de-Calais), chez Jean-Pierre, où nous allions, à une certaine époque, chaque samedi soir, au siècle dernier. Inlassablement j’y écoutais, du même Harrison le 45 tours « Is n’t it a pity ». Je ne comprenais rien aux paroles mais j’étais amoureux fou de cette musique lancinante. L’après-midi qui précédait nous avions joué de la musique électrique dans la cave parentale transformée en lieu de répétition underground. Les rockers aussi étaient un peu caves, ce qui me ramène aux catacombes.
Quand j’aurai du Vian dans mon crâne, à l’automne, comme tous les pékins, je ne danserai plus la java des chaussettes à clous ni le joyeux tango des bouchers de la Villette. Il faut évoluer : de nos jours les policiers utilisent le teaser, le flashball et la grenade et tout le monde devient plus ou moins vegan.
Je n’entamerai pas plus l’interminable tango des perceurs de coffres-forts : celui-là vous mène directement en prison sans passer par la case départ et, derrière les barreaux, avant de mettre un terme à cette écriture de lettres folles je pose et repose la question essentielle te concernant :
Arthur ? Où t’as mis le corps ?
Engagé dans l’armée hollandaise en 1876 tu suivis le mouvement jusqu’à l’île de Java (des bombes atomiques !). Là, tout dépité de n’y avoir pas rencontré la dénommée Riquita, tu as déserté, tu as fait quarante-huit kilomètres à pied et tu as réembarqué pour regagner Charleville-Mézières en décembre !
Arthur, où t’as mis le corps du délit ? Tu n’as répondu à rien, tu as brûlé les questions et tu restes à jamais de ce fait le déserteur ultime de l’année 1876 et de celles qui ont suivi.
T’es snob ou quoi, Rimbaud ? Cela fait un an que je t’écris et jamais personne ne me répond jamais ! Tout le monde doit être occupé à surfer sur l’écume des jours ! Ou à boire systématiquement, comme toi, sa prime d'engagement !
Comme j’ai finalement compris, moi aussi, ou plutôt déduit, que ce salaud d’Arthur était au paradis, je retourne dans le mien chanter comme une cigale au milieu des fourmis.
Reçois, avec mes remerciements pour nous avoir fait rire un peu depuis un an, mes très poétiques amitiés !
Si vous avez raté un épisode de votre série préférée (ou sauté un Défi du samedi !) remerciez le Schtroumpf bricoleur ! En s’inspirant du ventre rebondi du Schtroumpf gourmand, il vient d’inventer le mode replet !
Ca donne des choses comme cela :
LE SCHTROUMPF DU SCHTROUMPF
Couplet 1 Ça c'est le schtroumpf Oui c'est le schtroumpf du schtroumpf
Un schtroumpf de schtroumpf pas trop schtroumpf Avec un schtroumpf au bout
Fais un schtroumpf et mets du schtroumpf par-dessus le schtroumpf Et schtroumpfe dans ton schtroumpf un bon coup
Refrain Puis on va se schtroumpfer en schtroumpf Même en Schtroumpf patois je m'en schtroumpfe
Je schtroumpferais même un Schtroumpf Je schtroumpferais un Schtroumpf Je schtroumpferais même un Schtroumpf en schtroumpf
Je schtroumpferais même un p'tit Schtroumpf Je schtroumpferais même un vieux Schtroumpf Je schtroumpferais même un grand schtroumpf en schtroumpf
Bien sûr, pour l’instant la chaîne est cryptée mais le décodeur, ci-dessous, est gratuit !
A quatre pattes sur la moquette, je m’étais mis en quête de ma paire de chaussettes.
Houla le mal de tête ! Quelle tempête sur le faîte de mon crâne ! Mes aïeux, quelle casquette ! Tout tournoie ! Faut que j’arrête la piquette ! Pourtant je n’avais rien bu la veille. Juste un peu d’anisette. Et aussi plus bas, quel besoin de balles neuves, quelque part !
Quand je soulevai la couette tombée dans nos ébats de cette nuit de fête, je trouvai ma conquête dans une posture fort peu coquette. Sûr qu’elle avait une drôle de binette, toute violacée sur la moquette, étranglée qu’elle était avec les cordes d’une raquette. Finies les galipettes, ma minette !
Pas de doute, comme disait le maître de requêtes Samuel Beckett, il allait bien falloir que j’échappe à l’enquête.
Et tant pis si j’étais le principal suspect.
Ah non : y avait aussi cet aviateur français, Roland Garros, à qui Phryne balançait sans cesse «Roland, arrête, t’es bête ! ».
Et l’écrivain également, un nommé Dashiell Hammett, qui ne m’avait pas semblé très honnête quand il jouait à la roulette.
Tout partait en sucette ! Mauvaise pêche ! En levant Miss Fisher, cette drôle de midinette, j’avais fait une boulette et perdu le premier set !
Je remis mes baskets, ma liquette, ajustai le toutime et je pris la poudre d’escampette. Par la sortie de service, bien entendu ! Pas question que je tombe dans les filets du brigadier Collins et de l’inspecteur Robinson, ces enquêteurs à la noah !
N.B. : Si vous aimez ce genre de jazz, vous pouvez écouter la B.O. de ce feuilleton ici. Autre chose : l'interprète de Miss Fisher s'appelle Essie Davis. ca vous la coupe non ?
Joe Krapov est poète, humoriste (?), musicien à ses heures et photographe à seize heures trente. On trouvera ici un choix de ses productions dans ces différents domaines.