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Mots et images de Joe Krapov
2 juillet 2020

CONFÉRENCE SANS DÉFÉRENCE SUR LA CONFITURE ET LA DÉCONFITURE

DDS 616 Einstein

Rien de tel que la langue pour vous faire sourire. Je ne parle pas ici de l'organe qu'il faut tourner sept fois dans sa bouche avant de dire quand même une bêtise - encore que la photo sur laquelle Albert Einstein tire la sienne n'est pas vraiment triste - mais bel et bien de ce corpus de phonèmes sans logique dont nous nous servons pour communiquer les uns et les unes - surtout les unes ! - avec les autres.

Considérons par exemple le préfixe "dé-". Dans faire-défaire, construire-déconstruire (ou truire-détruire) il semble signifier une idée de contraire, de retour à l'état primitif d'une situation.

"Défaire la nuit ce que j'ai fait le jour, cette magnifique tapisserie qui représente une citoyenne solesmienne qui prépare des confitures, c'est comme détricoter, ça me met les nerfs en pelote." Pénélope Fillon.

Mais cela n'a rien de systématique, surtout si on prend l'exemple de gommer-dégommer :

"Quand Hergé gomme Tintin, s'il a appuyé fort avec son crayon 4B on peut encore voir le contour du personnage sur la feuille, surtout s'il a grossi un peu le trait comme dans « Tintin au Congo ». Par contre si c'est un sniper qui dégomme le bonhomme il ne reste que dalle. ». Joe Krapov.

Justement dalle et dédale n'ont rien à voir ensemble sauf si c'est Béatrice Dalle qui sort du dédale et réclame un casse-dalle.

La déconfiture et la confiture ne se situent pas sur le même plan mais sont cependant assez proches. Etre englué dans le marasme, avoir la poisse, ne pas avoir de pot ou essuyer un échec vous mène à la déconfiture. On peut dire alors que vous êtes dans la panade, ce qui ressemble beaucoup à ce mélange cuit de cinq kilos de fruits (ou légumes) par jour. En mai 1940, nous n'avons pas bâclé la débâcle. Mais que pouvions nous faire contre cette débauche de b... de soldats allemands qui déboulaient comme des boulets, contre les patrouilleurs pas rouillés qui nous ont dérouillés ? On a eu beau invoquer les mânes de Déroulède ça n'a pas marché comme sur des. Il faut dire que depuis le traité de Versailles on était bien brouillés et qu'eux se sont mieux débrouillés que nous.

Mais à la Libération, que de délibérations pour, délivrés, trier le bon grain de l'ivraie ! Passons là-dessus si vous le voulez bien.

Comme rien ne s'oppose à la nuit les amateurs de camping chercheront cet été la détente sous la tente. Après le déjeuner Germaine débarrassera la table que Vegas, qui ne s'embarrasse pas de scrupules ne barrasse jamais vu que ce verbe n'existe pas.

Puis ils iront se dégourdir les jambes tandis que les dingues ourdissent des complots.

J'aime bien aussi cette phrase à propos des vacances :

"Les Québécois gobillent des moules-frites chez le dépanneur puis après ils s'étonnent de vomir des trucs pas nets."

Si vous faites connaissance de la licatesse, si vous avez l'adresse de la liquescence, faites-moi signe ! Ca me permettra de commettre des délits dans un lit ou de faire des dégâts dans celui de Lady Gaga.

Je ne saurais terminer cette promenade littéraire dans mon vocabulaire sans évoquer les rapports du préfixe dé- avec le préfixe con-.

Malgré les diktats de Twitter qui dénombre et décompte le nombre de lettres de vos mots, il est de plus en plus difficile de prendre une décision avec concision.

DDS 616 Vénus de Milo

Pourtant il est urgent, mes chers administrés, d'installer un contournement du collège de jeunes filles filles de Combourg si on veut éviter les débours liés au détournement de mineures. A moins de considérer que la prison est un contenant pour détenus, de juger que le confinement nous a dégrossis même si nous avons pris 2 kilos sept en moyenne.

Allons, il est temps que j'arrive à la conclusion pour que je déglutisse et cesse de déblatérer - oui c'est con le chameau blatère, mais pas moi !

Laissons Mozart écrire des stances à Constance ! Peu importe si Proust débraie dans les rue de Combray, si nos congénères dégénèrent vénères, si, suite aux pressions, le ministre qui a touché des commissions est poussé à la démission après ces compromissions et entame une dépression, peu nous chaut qu'il y ait eu défection dans la confection de masques!

Il est juste temps de retourner au Louvre pour revoir la Vénus de Milo et ses hanches faites au tour car ses jolis contours méritent le détour. Et la Joconde n'est pas gueulasse non plus !

Telle et ma position. Je vous remercie, monsieur le commissaire, d'avoir enregistré ma déposition, vous êtes de bonne composition mais je vois à la décomposition de votre visage que vous allez sortir fort déconfit de ce Défi du samedi. Eh bien ma fois tant pis, je n'en éprouve, pour ma part, aucun dépit.

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 616 à partir de cette consigne : confiture

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14 juin 2020

HÄRDÖPFELER !

- Pour savoir ce qu’un mari vaut
Il faut, Marie, que tu convoles
En préalables noces.

Si dès après le mariage
Il s’envole et va pratiquer,
Avec d’autres, marivaudage, 
C’est que c’est là mari volage.

Marivalise d’habileté
Pour le reprendre à Marylise
Ou Marie-Thé !
Marive-leur le clou en beauté !
Ironise !

Le mari vautré dans le canapé,
Marie, vaut-il mieux qu’un mari vaurien
Chez les Canadiens 
Ou qu’un mari vautour
Sur les bords de l’Adour ?

Ou bien est-ce qu’à la fin des fins
On peut décréter qu’un mari n’vaut rien ?

Si le mari vaut tant,
Passé dans l’isoloir,
Pourquoi tant d’abstention ?

Obtient-on réduction de peine
Si le mari s’tourne ?

Sait-on de quoi on se prive
A l’hôtel des culs tournés ?

Cinq minutes d’arrêt buffet !
C’est la pub à la télé,
Les jeux des feux de l’amour
Et de l’hagard Saint-Lazare.

Il est bon, cet Härdöpfeler !

200614 kartoffelbrand

 

Ici-gît le mari vosgien
Qui éclusa trop de p’tits verres
Ballon du côté d’Guebwiller

Ici gît le mari veau doux
Sacrifié fort cruellement
Sur l’autel par trop succulent
Du traité comme un coq-en-pâte.

2020 06 14 coqen pâte

Ici-gît l’affreux mari volatile
Qui m’enferma comme perruche
Dans une jolie mari-volière
Pour s’en aller chasser l’autruche.

Heureusement pour vous, maritornes,
Le mari veau d’or est toujours debout
Et - c’est là secret de licorne -
Le mari totem est tabou !

Les marivaux de Paintful Gulch
Ont, les uns, un long nez
Et les autres grandes oreilles

2020 06 14 ob_64da37_vittorio-leonardo-lucky-luke-les-rivau

Personne ne comprend au Bhoutan
Le mari volapük
Ni le charabia déroutant
Des opéras de Christoph Glück.

Veux-tu, Marie, que je m’arrête ?
Je vois que tu te prends la tête 
Lorsque mes mots marris volètent !

Sois heureuse ! Fin de l’opus !
J’m’arrive au bout de mon laïus !

Cessons-là ces billevesées !
Reprendras-tu un peu de ce vieil alcool suisse ?

- Oui, mais juste un marivaudoigt !

2020 06 14 Pierre_Carlet_de_Chamblain_de_Marivaux_-_Versailles_MV_2985


Ecrit le 14 juin 2020 entre Rennes et Nantes
pour le cas - pas improbable ! -  où l'oncle Walrus nous proposerait ce mot

Härdöpfeler

lors d'un prochain Défi du samedi ! ;-)

6 juin 2020

PARTISAN RÉSOLU DE L'HERBE DE BISON

DDS 614 absolut-vodka-de-suede-40-0-vol-35-cl

Il y a des gens qui ne jurent que par l’absolu.

Moi je ne suis absolu-
ment pas comme ça.

Ma fréquentation de Qui et de Que,
De Lequel et de Duquel
Et même d’Où et de Dont auquel
A pour séquelle que je suis plutôt adepte du
"Tout est relatif".

Il y a des gens qui rêvent d’un monarque absolu.

Moi le roi soliveau de la fable des grenouilles
(La Fontaine, Phèdre, Esope)
Me suffit bien.

Un roi irrésolu
Et un roi fainéant
Conviennent également.

DDS 614 ZubrowkaAprès tout, que veut le peuple ?
Du pain, du vin et des femmes.
Et même, si on supprime le pain, ça lui va bien aussi
Qu’il disait, Wolinski.
C’était avant Metoo et c’était de l’humour.

Il y a des gens qui ne jurent que par l’Absolut.

Moi je ne suis absolu-
ment pas comme ça.

Je n’ai rien contre les Suédois
(Comme tout est relatif j’aime mieux les Suédoises)
Mais je préfère la Żubrówka !


Ecrit pour le Défi du samedi n° 614 d'après cette consigne : absolu.

16 mai 2020

Le Secret de l'espadon

Atelier La Croix 01-24 visuelarticle6-768x508

N’est-ce pas là Poséidon ?
Ne voit-on pas ici sa fesse de pacha ou de grand mirmidon,
Sa rudesse de patron des antres sous-marins éloignés de Meudon ?

Sa trogne de kermesse, sa tenue d’apparat, les poils de son bedon,
Son roulement de caisse, ses airs de paltoquet, nous nous demandons bien
Pour quelle nouvelle princesse ce gros patibulaire de la pointe d’Arradon les a sortis et les arbore ?

Est-ce pour la le Didon ?
Est-ce pour Paméla, danseuse de rigodon ?

A-t-il en des vues sur une duchesse, une patineuse, un cordon-bleu ?
Espère-t-il quelque chose d’une duègne d’Espagne, tel Don Quchotte allant rêvant de Dulcinée ?

Quelles promesses de largesses aura-t-il faites pour emmener dans son paddock sous l’édredon
Une Suissesse à palucher, une fille de Redon qui grenouillait,
Une drôlesse pleine de souplesse pas plus rétive à l’abandon
Que les filles folles des messes qui paraissent lire Ödön von Horvath
Mais feuillettent «Diabolik», innocentes diablesses que ne tourmente rien et surtout pas le passage à confesse pour demander pardon ?

 

DDS 611 Diabolik

 

Allons ! Cessons là le trash et les supputations ! Trêve de presse de pavé, de caniveau, de bas-fonds des gorges du Verdon !

Peut-être s’en va-t-il tout simplement à la pêche au xiphias, cette espèce de poisson paré d’une flèche de Cupidon en guise de nasal !

N.B. La photographie est empruntée aux ateliers d'écriture du journal "La Croix".


Ecrit pour le Défi du samedi n° 611 d'après cette consigne : xiphias

9 mai 2020

LE SLAM DU WIGWAM

Je veux dire le slam du wigwam,
Déclamer le blues du papoose,
Crier les mots des maux des squaws
Et jeter l’anathème du totem
Sur l’oncle Sam, c’est-à-dire nous,
Colons d’Europe, Espagnols gnols,
Irlandais affamés de la ruée vers l’or,
Anglais bouffis de l’eau de feu,
Français trafiquants d’armes,
Saxons envahisseurs,
Le fusil toujours prêt
A saisir des terres nouvelles.

Peu importe l’amer Indien !
L’histoire l’appellera « sauvage »,
Nous lui amènerons la civilisation,
Qu’il le désire ou non,
S’il le faut au son du canon !

Nous avons dérobé toutes les ruses des Sioux,
Anéanti les Mohicans jusqu’au dernier
Car nous n’étions Pawnees de la dernière pluie.

Nous avons semé le tonnerre à l’ouest,
Nous les avons poussés sur le sentier des larmes
Et sur le territoire de leurs tribus fantômes
Nous avons avancé le grand cheval de fer,
La caravane, la diligence, le fil qui chante,
Posé des barbelés sur la prairie
Dicté la loi du 20e de cavalerie.

La ville se construit en dur,
C’est le progrès ;
Il faut savoir tourner, l’Apache,
Les westerns d’Hollywood
Où tu tombes du cheval,
Pagaies en canoë vers ton destin fatal
D’anéantissement total.

Je voulais crier le slam du wigwam
Déclamer le blues du papoose
Dire les mots des maux des squaws
Et jeter l’anathème du totem
Sur l’oncle Sam
Mais mon souffle tourne court,
Ma fièvre redescend :
Le postillon de mon discours
N’est absolument pas viral
Et ne peut pas grand-chose contre l’état dictatorial
Du mouvement capital
A part ceci, très dérisoire,
Que j’applaudis tous les soirs
Son arrêt provisoire à la station « Bazar »
Et que je rêve de planter
Un jour ou l’autre, en Normandie,
Mon tipi !



Ecrit pour le Défi du samedi n° 610 d'après cette consigne : wigwam.

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2 mai 2020

KILL THE VIDEO AND LOOK TO THE STARS !

Ah ça, c’est certain, nous en aurons vu des vidéos pendant le confinement de 2020 ! Elles ont défilé, les images qui bougent, dans nos boîtes à lettres électroniques, sur nos écrans après le clic, sous forme de liens qu’on se renvoyait…

… quand elles n’étaient pas en fichier attaché ! Et c’est là que le bât a blessé. Hier, alors que je travaillais en urgence à la confection du diaporama ci-dessous, est tombé un message de mon hébergeur M. Mailer Daemon : « Votre boîte email est presque pleine ! ».

Pour sûr : 98% ! Encore un qui baisse la barrière juste avant l’arrivée de la locomotive au passage à niveau !

Je ne sais pas à combien de MO j’ai droit chez M. Daemon, mais c’est vrai que mes correspondant·e·s ont réussi à me passer par messagerie des fichiers son de 27 MO et des vidéos attachées pesant bien plus encore comme s’il en pleuvait.

J’ai mis tout ça vite fait bien fait à la corbeille et tout est redevenu normal.

De toute façon, moi j’avais arrêté de filmer pour les mêmes raisons. Ca prend trop de place sur les disques durs externes et des plombes à charger sur Youtube. Je suis devenu un adepte des diaporamas musicaux. Et le dernier, franchement, je le trouve très réussi !

Il est revenu le temps du muguet. En ce début du mois de mai, je vous souhaite plein de bonheurs à toutes et à tous ! De préférence sans vidéos attachées !

25 avril 2020

LE JEU D'ÉMILE URO

Questions bleues de Mme Leprieur d’Agon-Coutainville (Manche)

1) Dans une comptine célèbre, quels sont les deux types d’animaux qu’on arrose lorsqu’on fait pipi sur le gazon ?

2) Que se passe-t-il quand on prend sa vessie pour une lanterne ?

3) A part la transformation des urinoirs en objets d’art, Marcel Duchamp avait une autre passion. Laquelle ?

4) Dans quel pays d’Europe le ciel est-il si gris qu’un canal de l’urètre s’est pendu ?

5) Quel est le nom de la fontaine qui représente un enfant en train d’uriner ?

6) Quel est le chanteur qui pisse comme je pleure sur les femmes infidèles ?


Questions blanches de MM. Serge Lama et Alain Delon de Niort (Deux Sèvres)

7) Quel est le coureur cycliste positif qui urine dans une éprouvette à l’insu de son plein gré ?

8) Est-ce qu’un pisse-froid peut attraper la chaude-pisse ?

9) Dans les pays où il pleut comme vache qui pisse, existe-t-il des tonneaux en forme d’urinoir pour recueillir l’eau de pluie ?

10) Quel réalisateur de cinéma français a été à deux doigts d’intituler son film « Laisse pisser, c’est une valse ! »

 
Questions rouges deM. Giuseppe Bottazzi, dit Peppone, à Bruscello (Italie)

11) Quel est le nom du photographe qui a pris cette photo ?

DDS 608 pigeon

12) Quel est le nom du photographe qui a pris cette photo ?

DDS 608 170226 Nikon A 220

13) Dans quelle ville chère à Bongopinot a été prise cette photo ?

DDS 608 pissotiere

14) Dans quel album de ses aventures le pilote automobile Michel Vaillant est-il obligé de consulter un auto-urino-laryngaragiste ?

15) Quel est le nom de cet installateur de sanisettes dont l’associé était M. André Castelot ?


Questions Banco et Superbanco de M. Alexis Raneau, de Bergerac

16) Dans quel film un petit garçon tout nu exhibe-t-il son zizi en déclarant « Si j’aurais su j’aurais pas v’nu !» ?

17) Question super banco attenante : ce film est tiré d’un roman. Quel en est l’auteur ?

18) Quel est le titre de ce roman dans lequel les habitants d’un village du Beaujolais se déchirent à propos de l’emplacement d’une pissotière ? (Pour vous aider ça commence comme par une querelle de clocher et ça se termine en nom d’oiseau).

19) Question super-super banco attenante : qui a écrit ce roman ?

20) Quel écrivain a dit « Je ne connais rien de plus agréable que pisser. Si j'étais riche, je pisserais tout le temps. »


Réponses

1 Les coccinelles et les limaçons.   2 On se brûle.   3 Le jeu d’échecs.   4 La Belgique.   5 Le Manneken-Pis.   6 Jacques Brel (Amsterdam).   7 Richard Virenque.   8 Oui s’il n’a pas froid aux yeux et ne craint pas de fréquenter les quartiers chauds.   9 Je ne sais pas car j'habite en Bretagne où il ne pleut jamais mais ailleurs tout est possible, tout est réalisable.   10 Georges Lautner.   11 Robert Doisneau.   12 Joe Krapov.   13 Sablé-sur-Sarthe.   14 De l’huile sur la piste.   15 JC Decaux (Eh non, ce n’est pas Alain !).   16 La Guerre des boutons.   17 Louis Pergaud.   18 Clochemerle.   19 Gabriel Chevallier.   20 Alphonse Allais.


Un QCM de rattrapage pour les candidats malheureux qui auront marqué moins de huit points ? 

Quel personnage célèbre s’est préoccupé de dispenser avec bonheur des édicules destinés au soulagement vésical de la gent masculine ? 

q  Le directeur du cirque Mérinos

q  Le pape Pie VII

q  L’empereur romain Vespasien


Ecrit pour le Défi du samedi n° 608 d'après cette consigne : urinoir

18 avril 2020

PERSONNE NE T'A DIT D'ANDRÉ !

DDS 607 Citroën sur la Tour Eiffel

Dans le Bistrot des Six troènes
Le mastroquet a trop de haine !

A-t-on pas idée ? Un covID 19 !
Plus un seul client !
Pas même deux chevaux de retour !
Plus une seule amie sise ailleurs qu’en sa maison !
Plus une seule déesse sous la suspension !

Et pourtant, et pourtant
Le Café des Six troènes,
C’était l’attraction, avant !

Tout le monde est confiné !

A boire son fonds,
S’il est condamné
Il touchera le fond,
Fermera l’estaminet
Et, cela est connu depuis Boby Lapointe,
Dans un commerce c’est moche quand le fonds fond
Poil aux pieds.




Si encore on pouvait

Aller faire le Tro Breizh,
Prier pour le retour
Des beaux jours,
Visiter Saint-Tropez
Ou danser le foxtrot
Sur le Trocadéro !

Macache ! Faut pas bouger,
Pas s’attrouper,
Plus voir les courses de trotteurs
Ranger sa trottinette
Des voitures !

Le théâtre aussi est fermé !
C’est niqué pour les Troyennes
Et râpé pour les Atrides
A cause de cet apatride.

Le général Trochu
A déclaré la guerre
Mais c’est par trop la pénurie
De masques à gaz :
Maginot s’atrophie
Et se sent naze
Sur toute la ligne.

DDS 607 1200px-Louis_Jules_Trochu copie

Vraiment tristes tropiques !
Amère valse de Levi-Strauss !
Aucune astrologie
N’avait prévu que la trotteuse
S’arrêterait sur « catastrophe ».

DDS 607 Pub citroën

Dans le Bistrot des Six troènes
Le mastroquet a trop de haine !
Pareil à Castro il éructe :
C’en est trop, il veut un trophée,
Pangolin ou chauve-souris !

Il décroche son vieux tromblon
Et sort dans la nuit déverser
Son trop plein d’ire sur le covid.

Il défouraille pis qu’à Sceaux
Ou à la Foire du Trône,
Tire sur le capitaine Nemo,
Le postillon de Longjumeau,
Le virus sans visa
Qui nous sort des naseaux
Et nous rend tous gagas.

Autant chanter
« Il Trovatore » à Beethoven
Finissant son dernier tableau !

J’ai demandé à la Lune,
Dyane, qui a vu ce spectacle :
Jamais elle n’a tant méhari ! 

Citroên méhariDDS 60

Ecrit pour le Défi du samedi n° 607 d'après cette consigne : troène

11 avril 2020

LES AVEUX D'HAROUN EL POUSSAH

DDS 605 Raymond Kopa

J’étais sur ce sofa quand Kopa écopa d’un méchant pénalty ; l’arbitre s’appelait Coppi, comme Fausto, et c’était à Sofia, chef-lieu d’la Bulgarie.

J’étais sur ce sofa quand Sophie se défit de tous ses beaux habits et fauta un iota.

J’étais sur ce sofa à manger du moka lorsque Mocky tomba dans un méchant coma après avoir commis tant de films très moqués car aucun du niveau de Pépé le Moko.

C’est sur ce sofa là que j’ai lu Modiano, Akim, Kamo (Pennac), Kerouac, Chaval et Gus Bofa (ici la rime est riche !).

C’est sur ce sofa-là que Lagaffe a gaffé et que De Mesmaeker une nouvelle fois ne signa pas contrat.

DDS 605 fox-et-croa-l-emprunt-quotidienSur ce sofa passa tout le gotha : Truffaut, Léaud, Sapho ; ici Nino Rota et Verlaine vomit, Rimbaud gifla Basile Boli et puis lança la tombola du Stromboli. Ont défilé ici Philémon et Baucis rejoints à la coda par Alexandre Lagoya, un joueur de cora des îles sous le vent (en fait Bora-Bora), le directeur des disques Ocora, l’inventeur du Coca-cola, Michèle Cotta, Benoît Dauga, Alice Dona qu’on adora, qui se dopa et répéta toute la doxa du mouvement des bodegas de Mendoza et même aussi Fox et Croa !

Sur ce magique sofa on se gaussa de ces beaux gars, Nicky Lauda, Robert Rocca, Emile Zola, Podalydès, Donatello et Jean Roba.

Sur ce sofa qu’est-ce qu’on a ri de Deborah, de Sorayah, Mona Lisa, Nick et Nora, Rona Hartner, Lotharingen et Konakry ! Du mollah Omar, de Radio-Nova, de l’auteur de la Torah, de tous les ayatollahs et même de Saint-Thomas qui ne voulait pas nous croire quand on lui affirmait que son amour était parti avec le loup dans les grottes de Rocamadour (il en fit un zona par la suite !).

Sur ce sofa on rigola, on caressa des chats, surtout des angoras, on visionna maître Yoda et des vidéos de yoga, on cria « hop-là ! », on yodla au-delà de tout ce qui est permis dans le kama-soutra en matière de cris !

Sur ce sofa on osa tout et jamais on ne mit le holà à quoi que ce soit : on y gueula djobi-djoba, on y joua au jokari, on y chanta du Joe Dassin, on y moqua Michel Jonasz plus chauve qui peut que Charles II à son retour des grandes Jorasses quand il se shootait à la Josacine et voulait jouait de l’ocarina.

Sur ce sofa, la semaine dernière, se donna Lola Rastaquouère !

Sur ce sofa on s’y lova, on ânonna, on y alla à Canossa, on annota Benjamin Stora, on pelota Paula, la cousine Rosa et toutes celles qui voulurent bien nous laisser faire (les autres nous giflèrent, en colère, ou alors nous violèrent, en chaleur). Je me souviens encore de Constance Bonacieux, de Nicole Notat et d’autres audacieuses de la montée aux cieux comme de Fausta Tulmouche, reine des Sainte-Nitouche le tiercé pas dans l’ordre !  Sur ce sofa, on y sauta même des repas ! On dansa la soca sans qu’Iznogoud le sache, on y but du soda et y engloutit des tonnes de gelati Motta aux germes de soja.

Ce sofa sur lequel Aladin me faussa compagnie n’était qu’un vieux tapis volant qu’il me faucha ! Il mérite l'échafaud, ce fâcheux ! Heureusement me sont restés les rêves des mille et une nuits que j’ai rêvés dessus dans l’humble médina où l’on me confina à cause du corona lorsque j’étais pacha.


N.B. Il n'y a ni nota bene ni post-scriptum à cette divagation de calife bonasse ! Ah si, quand même : Les Aventures d'iznogoud sont dûes aux talents conjugués de René Goscinny et de Jean Tabary. Cela paraissait dans Pilote (Mâtin, quel journal !) .

DDS 605 haroun-el-poussah

 

Ecrit pour le Défi du samedi n° 606 à partir de cette consigne : sofa.

4 avril 2020

LE RASTAQUOUÈRE

La Renaissance sportive de Libercourt (section ballet) en 1946 01

Voilà : tu es content d’avoir récupéré cette photo de 1946 sur laquelle on voit ta mère, ta grand-mère, ta tante Lucie, sœur de celle-ci, et surtout tes deux autres tantes du côté paternel : Paulette et Marie. Tu reconnais aussi une grande copine de ta mère et de Lucie, Andrée V.

Tu trouves que c’est vraiment dommage d’hériter d’une photo en si mauvais état mais tu es quand même épaté de ce qu’on trouve entre les pliures : une belle absence de grain, une coloration entre le sépia et le noir et blanc, du joli détail sur les visages.

Tu sais qu’il y a Alfred Langlet à droite, tu apprendras bientôt que c'est Fernand Catenne à gauche. Alors tu tapes sur Google «Renaissance Sportive de Libercourt» et tu atterris sur ce site, Histo Libercourt et surtout sur cette page.

En bas de celle-ci qu’est-ce que tu trouves ? La même image et d’autres de cette section «ballet» de la RSL. Mais quel dommage que ces photos soient de si petite taille !

La Renaissance sportive de Libercourt 3 (récupérée sur Histo Libercourt) 68102114


Avec un peu de technique on peut arriver à les agrandir. Et puis tu peux joindre, pour faire un joli billet de blog  à destination de nonagénaires nostalgiques, les autres photos que tu possèdes de ces jolies jeunes filles de 13 ou 14 ans.

Et c’est là que ton unique neurone se remet à fonctionner – on ne remerciera jamais assez le confinement qui lui accorde tout ce repos inattendu – et tu te dis que c’est peut-être par l’intermédiaire des deux jeunes sœurs de ton père que ta mère a connu ton père et que ton père a connu ta mère.

En tout cas tu comprends pourquoi, tous les premiers de l’an, elle ne ratait jamais l'occasion de regarder à la télé le concert de la nouvelle année pour voir exécuter « Le Beau Danube bleu » dans les beaux décors de Vienne !

Et tu comprends aussi que tu es un rastaquouère dans cette famille : tu as lu des tonnes de bouquins, tu écoutes de la musique classique, tu as voyagé, tu écris, tu as épousé la Denise, une fille de la ville, enfin, d’une autre ville mais… Mais… MAIS…

Tu danses comme une patate, le rastaquouère !



Ecrit pour le Défi du samedi n° 605 à partir de cette consigne :

Rastaquouère.

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